Heyyy toi !

Alors, je n'ai pas pour habitude de laisser de notes en début -ou fin- d'histoires, de chapitres, mais, étant donné que c'est ma première fiction longue, je me suis dis que ce serait sympa de communiquer un peu avec toi qui a le courage et la gentillesse de me lire...? Etant donné que j'aurais pas mal de choses à dire, souvent.

Quelques petites précisions s'imposent peut-être, hm. Dans le synopsis, il y a marqué "2PFrance x Canada", mais c'est, un peu plus compliqué que ça. Disons que pour ces, hm, trois premiers chapitres, c'est simplement Francis. Les choses prennent une autre tournure ensuite. Cette fiction est assez spéciale dans son plot, et je ne saurais - et je ne veux - pas vraiment expliquer. J'espère que tu auras le courage de la suivre, et j'espère que tu l'appréciera ! En attendant, merci d'avoir cliqué, et, bonne lecture !


« Oh, voyons Mattie. Ce n'est pas parce que personne ne te voit que tu dois négliger ton sens de la mode à ce point ~ »

Il avait toujours ces mots là. Ces mots qui lui rappelaient à quel point il n'existait pas aux yeux de tous, mais des mots qui pourtant le faisaient remarquer soudainement. Attirant leur œil moqueur sur ses grands pulls d'un rouge et blanc délavés, un peu trop vieux et abîmés peut-être, mais auxquels lui n'avait jamais rien eu à reprocher. Il ajoutait rarement autre chose. Il le regardait quotidiennement, de la tête aux pieds, affichait des sourcils froncés et un sourire quelque peu désespéré, lâchait son commentaire et tournait le dos. En soit, il n'avait jamais été le pire d'eux tous. Mais il a toujours été celui dont les paroles étaient les plus douloureuses. Parce qu'il se comportait comme s'ils étaient proches ; ils étaient loin de l'être. Matthew n'avait jamais été proche de quiconque, pendant sa scolarité. Trop effacé, trop timide, trop silencieux. Un garçon qui était là sans être là, qui ne se démarquait pas et que personne ne démarquait. Allant sur ses dix-sept ans, à moins de deux ans de l'âge adulte, il restait ce même enfant qu'il y a des années, ce même air un peu perdu, souvent mal à l'aise, ne sachant pas où était sa place. Mais, en même temps, on ne peut grandir sans les autres. Et « les autres », ainsi que le principe de « lien social » étaient un monde et un vocabulaire que Matthew n'arrivait pas à se figurer. Mais lui, lui donnait cette impression. En le voyant chaque jour, le saluant chaque matin, d'un « Mattie » qu'il n'avait jamais entendu, quand le « Matthieu » à la française par lequel il avait commencé lui avait semblé impersonnel. Et pourtant, il ne faisait rien d'autre. Sauf sa pique quotidienne, il semblait l'oublier par la suite. Il parlait avec d'autres, il vivait avec d'autres. Il ne le regardait pas le reste de la journée, laissant le regard de Matthew se perdre à chaque fois sur cette personne dont il ne savait quoi penser, ce jeune homme qui le rendait si confus. Parfois, assez rarement pour que ça le marque quelques jours, l'autre le regardait aussi, et leurs regards se croisaient. Et alors que le canadien rougissait à vue d'oeil et baissait les yeux, l'autre se contentait d'un sourire sans doute plus qu'un brin moqueur, mais qui ne sonnait pas foncièrement méchant. Souvent, quelques uns de ses amis se tournaient alors et voyaient l'invisible, le temps de rire eux aussi, et de passer à autre chose.

Matthew les regardait de loin. Ca aurait été bien plus simple que Francis l'ignore comme tout le monde l'a toujours ignoré. Ca lui aurait empêché d'en attendre un peu plus à chaque fois, empêché de se sentir un peu plus terne quand sa remarque du jour connaissait son point. Elle n'était jamais très gentille, peut-être un peu désagréable, quand on y repensait. Ses pulls rouges et blancs qu'il ne remplaçait que par des t-shirt à motifs de feuilles d'érables étaient les seuls dans lesquels il se sentait vraiment à l'aise. Ceux qu'il mettait enfant, quand il habitait encore au Canada. Il les avait acheté en plus grande taille, et au final n'avait jamais vraiment changé. Il n'avait jamais vraiment aimé le changement, Matthew. Et il était encore sûrement bien trop accroché au passé. Mais ce n'était pas grave, parce qu'il continuait, et il vivait. Malgré sa solitude, il allait au lycée, il apprenait, et malgré le vide total de projets d'avenir, il était assidu, et plutôt bon. Les professeurs remplissaient ses bulletins la plupart du temps avec des « bon trimestres », « élève discret », sans savoir quoi marquer d'autre, souvent parce qu'on l'oubliait et qu'on ne s'aidait que de sa note pour oser un commentaire. C'était comme ça, et il vivait comme ça, depuis des années. Et évidemment, que c'était blessant, mais, il ne pouvait ni changer ni changer les autres. Alors il s'y faisait. Et il s'y était fait, toutes ces années. Il avait trouvé son calme et son quotidien. Jusqu'à, cette année là ? Sûrement. Jusqu'à ce que cette année scolaire là, il eu ce jeune homme là, Francis Bonnefoy, avec son accent français et ses cheveux mi-long, d'un blond plus vif que le sien, et ses yeux bleus aussi, de grands yeux bleus qui semblaient tout voir tant et si bien que le jour des présentations, sous le regard ahuri de certains personnes qui semblaient seulement le remarquer, il a tendu une main à Matthew, avec ce grand sourire sorti d'on ne sait où, et qu'il s'est présenté.

« Bonjour, j'espère qu'on passera une bonne année en tant que camarades ! »

Et le canadien, les yeux écarquillés, a répondu un simple « oui » étouffé, qu'il a eu du mal à bégayer, et lui a serré la main d'une main qui ne cessait de trembler. Se rendant difficilement compte qu'on lui parlait.

Cependant, il n'a pas pu devenir ami avec Francis. Le français était bien trop intéressant, bien trop bavard, avait un charme fou et un accent français peu résistible. Il n'a pas tardé à devenir dès sa première année de lycée ce genre de garçons que tout le monde connaissait, ne serait-ce que de nom. Et avec qui tout le monde voulait parler. Alors, oui, Matthew comprit, mais Matthew n'affrontait pas le monde et le laissait donc prendre son maigre espoir d'amitié. Ca n'avait rien de grave. Ca faisait mal, mais ça n'avait rien de grave. Ils ont passé l'année scolaire ainsi, et la suivante aussi. Avec une remarque par jour qui à chaque fois réveillait quelque chose dans l'esprit du canadien, quelque chose qui avait un arrière goût d'une amertume qui lui prenait la gorge. Il sentait quelque chose, aussi. Quelque chose grandir en lui, quelque part dans son coeur, peut-être, et il refusait d'y penser, parce que ça avait quelque chose d'effrayant. Parce que s'il laissait ses pensées vagabonder, il allait poser un mot dessus et que ce mot n'avait pas sa place ici, en cet être, et que ça finirait sûrement si mal.

« Eh, Francis, il a un crush sur toi ou… ? » Il avait sûrement dit ça sans remarquer que celui dont on parlait était si proche, mais c'était habituel. Ca lui avait fait remonter un frisson dans le dos, parce qu'il savait que le français sentait sa présence d'ici, et qu'il souriait encore, de ce même rictus qui devenait si… Lui qui était si proche, qui était passé par là, qui avait entendu la phrase simplement en passant, avait-il envie de connaître la réponse ? Non. Il ne voulait pas entendre ce genre de choses. Mais, Matthew, il était pétrifié. Malgré ce que lui hurlait son esprit – lui hurlait si fort, comme s'il tentait de l'assourdir – il ne pouvait bouger. Il s'est arrêté, il a regardé Francis en face et Gilbert qui faisait face au français. « Hm ? » Qui lança ses cheveux dans le vent comme il en avait souvent l'habitude. Ses jambes croisées, comme c'était souvent le cas, sur l'un des nombreux bancs du lycée.

« Oh, tu veux parler de Matthieu ?

- Matthew.

- Matthieu. Mais, qu'importe. Et ça fait un moment déjà, vous êtes les seuls à être aussi aveugles. Quand à ses sentiments, oh, que devrais-je en faire ? Je veux dire, c'est évident, que c'est impossible, c'est marqué sur mon front, mais – »

L'intéressé s'en alla sans chercher à en entendre plus. Ca suffisait, non ? Et puis, il connaissait la réponse d'avance. Il l'avait toujours connue. Il n'avait jamais espéré. Qu'est-ce qu'il y avait à espérer, de toute manière ? Rien. Parce que – mince, sa tête tournait. Vraiment. Il se laissa asseoir contre un ces arbres dont l'écorce était abîmée, sur laquelle il s'appuya trop déchira légèrement sa peau entre les mailles de son pull. Tout cela avait-il un sens ? Il ne savait même pas, il n'était même pas sur de ce qu'il ressentait, alors pourquoi était-il comme ça ? Le français n'avait jamais rien été qu'une personne qui le voyait. Et aussi singulier puisse ce fait être, ce n'était en rien suffisant pour qu'il se sente si confus, et, maintenant, si mal ? Il laissa sa tête tomber sur l'arbre. Il respira. Ferma les yeux. Ca ira. Il a enduré pire, bien pire. Ce n'était que Francis. Un camarade. Dans le pire des cas, un 'crush' à sens unique. Ca ira. Evidemment que ça ira. Alors il s'est levé et est retourné en cours. Il a regardé leur professeur d'histoire sans suivre ce qu'il disait, sans ne rien noter, trop perdu dans ses pensées pour que quoi que ce soit d'autre n'ait la moindre importance. Et il ne pensait qu'à une chose – ne pas y penser. Ne pas se répéter ces mots en boucle, son ton si détaché, son accent français qui insistait pour l'appeler Matthieu. Ne pas se dire qu'il avait deviné depuis longtemps, alors que le canadien lui-même faisait taire son coeur à l'en étouffer. Et que, c'est impossible, c'est marqué sur son front.

« Mattie ? Pssst, Mattie ! » Alors pourquoi il entendait sa voix encore ? Il fut tenté de se boucher les oreilles, mais la gomme d'un critérium vint lui tapoter l'épaule. C'était lui évidemment, que c'était lui. Lui de la rangée d'à côté et une place derrière, lui qui ne l'avait jamais interpellé, pourquoi aurait-il… « Ton dos. Ca va ? » Il ne lui laissa pas le temps de calculer, levant déjà la main. « Monsieur Vargas, Mattie s'est blessé au dos, il lève la main mais vous ne le voyez pas. » Provoquant l'embarras du professeur et quelques gloussements dans la classe. Le faisait-il exprès, de choisir ces mots là ? « Hum… Très bien, Francis, accompagne-le s'il te plaît. Et silence vous autre, on reprend le cours. »

Oh. Vraiment ? Vous allez lui faire ça ? Réellement ? Matthew ouvrit la bouche avec l'intention de dire qu'il pouvait y aller seul, mais il avait déjà reprit son cours, et Francis se levait déjà de sa chaise, et, oh. Vraiment. Il tenta de cacher ses léger tremblements, récupérant son sac en inspirant profondément, suivant Francis qui était déjà sorti.

« Comment tu t'es fais ça ?

- Un arbre… Je me suis adossé et l'écorce était… voila.

- C'est possible ça ? Tu t'es sacrément adossé alors. Ca fait mal ?

- Non, je l'avais oublié, pour être honnête.

- Aaah bon ? »

Matthew ne répondit pas. Mal à l'aise, tête basse, le regard sur ses chaussures qu'il ne relevait que pour s'assurer qu'il ne se prenait pas un poteau dans la tête. Il avait suffisamment l'air stupide ainsi. Il savait ce que pensait Francis et Francis savait qu'il l'avait entendu. Et c'était étrange, comme situation.

« Et ton pull ?

- Il est abîmé ? » Matthew eût l'air paniqué, un instant. Une toute autre panique que celle que provoquait Francis. Ce dernier se recula un peu pour constater les dégâts.

« Hmhm. Les mailles sont un peu défaites. Mais ça n'a pas l'air foutu. Je suis pas mauvais en couture, mais je suis nul en tricot, maiiis, ça m'a l'air rattrapable.

- Oh, dieu merci…

- Tu y tiens tant que ça, à ce vieux pull ? »

Le français rigola doucement à la vue du grand soulagement du garçon. Ca lui semblait un peu idiot, lui aussi prenait grand soin de ses vêtements, mais, ils étaient très beaux et relativement chers. S'il en venait à abîmer un pull du style – ce qui était peu probable vu qu'il n'en portait et n'en avait pour ainsi dire jamais – il s'en ficherait un peu. Un peu déçu que Matthew ne rigole pas avec lui, même s'il s'y était attendu – il ne se souvient pas d'avoir vu le canadien lui offrir ne serait-ce qu'un sourire – il continua avec son rictus habituel que Matthew évitait tant jusqu'à l'infirmerie. Il toqua à la porte, sans réponses. Il ouvrit, personne. « Oh. » Lâcha-t-il. Personne. Embêtant. Quoique, peut-être pas tant que ça. « Elle a du partir pour une urgence je pense… On attends ? » Matthew ne l'écouta pas vraiment. Il avait oublié la douleur des griffures dans son dos mais elles lui piquaient d'un coup. Il plissa les yeux dans une grimace de légère douleur, alors qu'il se tordait un peu le dos pour tenter de faire taire la souffrance qui, bien que largement supportable, restait embêtante. Francis sourit encore. « Non, on n'attend pas. Je vais m'occuper de toi. Désinfecter une plaie, ça ne devrait pas être très compliqué. » Le jeune homme à lunettes releva la tête, lâchant un « hein ? », pas sur d'avoir réellement comprit. Vraiment ? Pourquoi ? Ils ne pouvaient pas juste attendre ? Si Francis s'occupait de lui, il – oh, et puis pourquoi ferait-il ça ? Ils n'étaient même pas amis et, il savait. Non, il devait refuser. Il ouvrit la bouche pour protester, mais. « Vas dans l'une des pièces avec une chambre, je trouve du désinfectant et quelques gros pansements et j'arrive. » Oh, et puis pourquoi il refuserait. Même si c'était impossible, entre eux, même si c'était marqué sur son front, n'avait-il pas le droit d'au moins profiter d'un moment avec lui ? Sa compagnie n'était pas désagréable, et personne ne lui avait obligé de s'éloigner alors… Alors il se dirigea vers l'une des salles de repos de l'infirmerie. s'assit sur le lit, s'efforçant à ne plus rien penser, à détendre des muscles qui ne savaient se détendre, et alors qu'il pensait y arriver, Francis entra, et il les sentit se contracter à nouveau.

« Enlève ton pull, et allonge toi sur le dos. Et, oh, détends toi, Mattie, haha, ça devrait pas faire mal. » Il n'avait rien à répliquer, alors il a laissé le silence durer quelques secondes, puis s'est mit face au mur et a enlevé son haut, grimaçant légèrement à cause de ces petits filaments de laine qui s'étaient mêlés à son sang. Il s'allongea ensuite directement sur le ventre, laissant dévoiler ses quelques blessures dont il ne voyait même pas la graviter de derrière. Il empêcha un hoquet de surprise franchir ses lèvres quand on sentit un nouveau poids sur son lit, Francis avait décidé de ne pas le soigner assit sur une chaise à côté, mais bien assit à genoux sur le lit, les jambes de part et d'autre de celles de Matthew, qui se demandait s'il ne le faisait pas exprès, à force. Et alors qu'il tentait de contrôler son coeur et ses tremblements, il fut surpris par le contact de la compression froide trempée de désinfectant.

« Ca fait mal ? Normalement il pique pas celui là…

- Non, c'est juste froid…

- Oh ? Bon, tant mieux alors, je continue. »

Il le laissa faire, – que pouvait-il faire d'autre ? – appliquer délicatement la compresse sur chacune des blessures que Matthew tentait d'imaginer et de localiser en même temps – c'était sa manière de penser un peu à autre chose qu'à Francis à califourchon sur lui – et eu l'impression que l'instant fut particulièrement long. Le faisait-il vraiment exprès ? Le français posa les pansements de la manière la plus délicate possible, et même s'il ne le toucha pas directement Matthew sentit ses doigts le frôler doucement, une sensation qu'il trouvait à la fois douce et angoissante, vraiment. Ca lui prenait le coeur mais en même temps, il ne pouvait faire autre que se concentrer sur chaque cellule de sa peau, tenter de ressentir le moindre contact, en profiter entièrement, et – il en mettait, du temps. Il avait fini, non ? Alors pourquoi restait-il là, le doigts sur le pansement qu'il venait de coller, pourquoi ce même doigt glissait sur sa peau, pourquoi il y posait sa main, pourquoi –

« ..E...Eh » Il ouvrit ces yeux qu'il avait tant peiné à fermer. « Shhht… détends toi… Je te fais un massage, en prime. » Sa voix était soudain devenue rien qu'un murmure à la sonorité étrange. Il a laissé ses mains traîner sur le dos nu du canadien jusqu'à ce qu'elles attrapent ses épaules qu'il saisit avec moins de délicatesse, pour les relâcher, pour les ressaisir. Le massage était censé le détendre ? Le français les faisait bien, ce n'était pas le problème, mais, oh, par tous les dieux, pourquoi cherchait-il le contact physique ? Il savait, pourtant, le faisait-il exprès ? Honnêtement, le petit blond ne savait réagir, ne savait s'il devait protester, se dégager, ou simplement profiter le moment. Francis lui prêtait une attention telle qu'il n'en a jamais ne serait-ce qu'espérer, il ne pouvait pas refuser, si ? Surtout venant de lui, lui qui. Posa sa tête, son oreille vers l'omoplate gauche de Matthew, arrachant un nouveau frisson à ce dernier. « Ce coeur… Il bat la chamade, hein ? Je le devine si bien que je l'entends parfaitement, même là. » Le canadien se figea. Il savait. Il savait. Alors que faisait-il ? Il s'amusait ? Il ne pouvait pas s'amuser comme ça, hm ? Il n'était pas aussi cruel pour… « Tu sais ce que que tu n'as pas entendu, quand tu es parti avant la fin de ma phrase, tout à l'heure ? » Il n'y avait plus de doutes possibles, plus aucun. Matthew ne savait que dire, il était bouche bée, un peu choqué et effroyablement déconcerté. Il avait la tête qui lui tournait et se sentait pour le moins bizarre, il ne savait pas comment il était censé interpréter ce qu'il se passait et. Francis était toujours contre lui, sa voix était de plus en plus faible parce qu'il n'y avait plus besoin de hausser le ton. « C'est évident, que c'est impossible, c'est marqué sur mon front, mais…. » il marqua une pause, le temps de déplacer son visage, coller ses lèvres à l'oreille du canadien, et souffler. « Mais il est adorable. Vraiment. J'aimerais bien essayer quelque chose avec lui. » Il se redressa, relâcha un peu son emprise, encadrant le visage du canadien de ses bras, canadien qui se retourna, dans un état de confusion et dans un essoufflement tel qu'il ne se serait pas reconnu. Il avait tourné au rouge ses lunettes étaient un peu tordues et il regardait Francis alors qu'il tentait de comprendre ce qu'il disait, où il venait en venir. Parce que ça avait beau être évident, ses neurones refusaient de se connecter. « Je ne suis pas fan des relations sérieuses et à long terme. Je suis encore trop jeune pour ça. Et je ne sais même pas lequel de mon coeur ou de ma libido désire rester avec toi et t'aimer, maintenant. Mais tu es d'accord, Matthieu, je peux t'aimer, cette fois, et peut-être les fois d'après. »