Disclaimer : Le monde d'Harry Potter appartient à JK Rowling, je ne fais que joujou avec ses personnages.

Note : Bonsoir ! En ce 2 mai, 19 ans après la bataille de Poudlard. Albus et Rose ne vont pas tarder à finir leur première année. Et nous, bah, on ne rajeunit pas ^^ Bref, voici une idée (que j'ai encore eu au travail ! Je suis efficace mais pas dans le bon domaine :o ) J'espère que ça vous plaira

PS : le titre est une citation du « Cercle des Poètes Disparus »

Elle s'appelait Victoire et c'était un nom dur à porter. Il signifiait beaucoup de choses. Beaucoup trop de choses pour une si petite enfant. On disait toujours qu'Hermione, Harry ou Ron étaient des enfants de la Guerre. C'était faux.

Les enfants de la Guerre, c'était les Victoire, les Teddy, les James, les Roses. Ces enfants qu'on faisait pour se convaincre que tout ça n'avait pas été vain. Que les pertes, la tristesse, le désespoir n'étaient pas arrivés pour rien. On attendait tellement de ces enfants.

Qu'ils se rendent compte de la chance qu'ils avaient de ne pas avoir connu la Guerre, tout en vivant normalement. Qu'ils comprennent la gravité, tout en étant qu'insouciance. Qu'ils soient l'espoir, qu'ils fassent de grandes choses. On n'avait pas le droit d'être normal lorsque l'on s'appelait Teddy, Victoire, James, ou Rose. Pas le droit de faire des erreurs non plus. Parce que leurs parents avaient vécu des choses terribles alors leurs problèmes normaux, à côté, semblaient dérisoires.

On avait prévu pour eux de grands desseins. Digne des héros qu'ils avaient pour parents, digne des morts, des sacrifices, des martyrs. On n'avait pas le droit d'avoir une vie moyenne quand des gens étaient morts pour ses parents, pour soi.

Un conjoint, des enfants : la représentation idéalisée d'un avenir pour lequel ils s'étaient battus, pour lequel ils avaient perdu. Un ultime but pour ceux qui avaient connu les combats, la mort et la torture. Un simulacre de vie, de bonheur.

Les héros brandissaient leurs enfants comme des amulettes, comme d'autres fabriquent des attrapes-rêves. Multiplier les bons souvenirs pour tenter d'annihiler le pouvoir des mauvais.

Ils s'appelaient Victoire, Teddy, James, Rose. Ils étaient l'avenir du monde sorcier. La preuve que combattre avait été la bonne solution.

Et tant pis si Teddy ne connaissait jamais ses parents. Tant pis si James se réveillait en sursaut en entendant Harry hurler dans son sommeil. Tant pis si Victoire voyait parfois son père pleurer dans les bras de sa mère, quand la réalité venait lui rappeler que Fred était mort. Tant pis si Rose voyait sa mère serrer les dents face à la douleur fantôme du 'Sang de Bourbe' gravé dans son bras.

Tant pis si ces enfants vivaient avec le poids des cicatrices. Leurs parents avaient fait couler le sang, et c'était eux qui devaient l'éponger. Une lourde responsabilité sur de frêles épaules. Mais ils n'avaient pas le droit de se plaindre. Ils devaient être reconnaissants d'être là, de connaître ce monde. Pour les combattants qui n'ont pas eu cette chance. Pour les enfants qui ne naîtront pas. Vivre pour soi et pour les autres.

Tous ces enfants, ils étaient tous des Victoire, des Teddy, des James, des Rose. Ils étaient les enfants de la Guerre.

Ils étaient les enfants du désespoir et du chaos.

Voici ma petite contribution ! J'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à laisser une review, c'est un réel plaisir de lire vos réactions ! Ou si des fautes agressent vos jolis yeux ! Ou pour me dire comment s'est passé votre week-end !

Potterement vôtre,

Math'