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Note de la traductrice: Cette fiction est l'œuvre de The Fictionnist, publiée sous le nom de « Butterfly Heart ». Absolument rien ne m'appartient, je ne suis que la traductrice. Vous pouvez retrouver sur mon profil le lien menant à cette histoire en version originale si vous le souhaitez.
Chapitre premier :
La salle d'attente était richement décorée, élégante. Il était assis sur un canapé de cuir sombre, à essayer de ne pas montrer des signes d'impatience, ses mains agrippant convulsivement ses genoux.
Harry ne pouvait pas croire qu'Hermione l'avait convaincu de faire ça.
Il avait dû prendre sur lui-même, repoussant jusqu'aux limites de l'effort et de la volonté, pour ne pas simplement fuir de cette pièce trop calme et de cette porte_ et plus particulièrement de l'homme qui se trouvait derrière celle-ci, et tout ce que cela impliquait.
Le Monde Magique n'avait pas de psychiatres, normalement et, si jamais il y en avait, ils avaient tendance à être appelés « les Guérisseurs d'Esprit » et travaillaient à l'Hôpital Sainte-Mangouste.
Tom Riddle était un cas sans précédent.
Il était reconnu à travers tout le pays pour sa connaissance de l'esprit humain, et dans tous les domaines de la psychiatrie, criminologie incluse. Cela permettait ainsi aux Aurors de le consulter d'une manière que l'on pourrait presque qualifier de « moldu » dans certaines enquêtes.
Peut-être était-ce la raison pour laquelle il se trouvait ici également. Il ne savait pas.
Tout ce qu'il savait était qu'il s'effritait en surface comme du papier brûlé, sa santé se flétrissant graduellement en un tas de ruine crépitant et calciné.
Il humecta ses lèvres et jeta un coup d'œil à l'horloge située en face de ses genoux.
Il n'avait jamais vraiment aimé l'idée d'une thérapie d'aucune forme, qu'elle soit de nature moldu ou du Monde Magique_ mais Hermione lui avait assuré que Riddle n'était pas du type à lui balancer des antidépresseurs sur la table. Elle lui avait dit que ce serait juste quelqu'un à qui il pourrait parler. Quelqu'un qui l'aiderait à démêler le fil de ses pensées, une oreille impartiale et compatissante.
Il était dans un beau tas de merde. On le considérait comme une sorte de jouet cassé qui demandait à ce qu'on le répare.
Mais cela lui était devenu inévitable, et même obligatoire qu'il y assiste, en raison des derniers évènements. Il pouvait au moins essayer.
La salle d'attente était vide en dehors de sa présence, méticuleusement rangée et nettoyée. C'était trop… Stérile pour se distraire, bien qu'il soit certains que d'autres pourrait juger cet espace blanc apaisant et réconfortant.
Ses ongles s'enfoncèrent dans sa paume au point d'y inscrire de fins croissants de lune écarlates.
Sa gorge se serra.
L'horloge continuait son interminable tic-tac.
Oreille compatissante de côté, il n'aimait toujours pas ça. Néanmoins, il devait faire acte de présence pour la durée de six mois de cette session, s'il voulait maintenir sa position en tant qu'Auror, et il voulait absolument attraper Voldemort. L'homme s'était fait calme depuis son dernier meurtre, mais Harry savait qu'il était toujours dehors. Quelque part.
Six mois étaient plus qu'assez_ mince, en ce qui le concernait, une session était plus qu'assez. Riddle imposait des putains de prix exorbitants de toute façon.
Il était sûr et certain qu'en traînant ivre dans les bars, cela aurait le même stupide effet, et tant pis pour « l'oreille compatissante ».
Ses entrailles se tordirent
Il était sur pied à la seconde même où la porte s'ouvrit, la bouche un peu sèche
Tom Riddle était tout ce qu'il avait imaginé d'après les photos qu'il avait vu, et ce qu'il avait entendu à propos de cet homme. Il avait été hautement recommandé, bien sûr, et il avait d'excellents antécédents_ mais cela n'aidait en aucune sorte Harry à calmer son appréhension. Peut-être que cela ne faisait que les renforcer.
Il ne supportait pas l'idée qu'une personne cherche à le psychanalyser, à essayer de rentrer dans sa tête. Mince, il n'était vraiment pas celui à choisir pour une introspection, ces derniers temps. Il était certainement conscient qu'il avait certaines choses qui n'étaient pas très nettes là-dedans, et c'était sûrement une des raisons pour lesquelles il ne voulait pas y toucher. Il ne savait pas ce qu'il allait y trouver, ce qu'il risquait de réveiller dans les bas-fonds de sa conscience.
Mais il était Harry Potter il ne pouvait se permettre de gentiment craquer et éclater en morceaux.
Riddle était furieusement bien habillé, polis jusqu'au bout des doigts. Cela ressemblait trop à un piège pour lui, tout cet effort pour construire une certaine image de lui-même. La salle d'attente avait été conçue pour mettre les gens à l'aise, et Riddle… Il ne savait pas quel était l'objectif de Riddle, mais il n'aimait pas cette sensation que l'homme faisait probablement tout cela à des fins personnelles.
Il était, cependant, plus jeune qu'il ne l'aurait cru.
Harry observa inconfortablement le sol tandis que le dernier patient partait après une avalanche de « merci » et une fervente poignée de main à Riddle.
« Si vous voulez bien me suivre et prendre place »
La voix de Riddle était suave comme du velours; il ne pouvait pas lui faire confiance.
C'en était trop. S'il avait dans l'intention de fuir, il devrait juste le faire maintenant.
Hermione serait tellement déçue Ron également. Ce fut avec ce goût amer sur la langue qu'il entra avec raideur dans l'autre pièce, en métaphore vivante de l'homme se dirigeant vers son champ de bataille ou sur le point d'achever une vie. Il échangea à son tour une poignée main avec Riddle, mâchoire contractée, à la recherche d'un-
Un divan. Ce devait être une blague.
Il s'exécuta immédiatement pour s'approprier la seule chaise_ qui était évidemment celle de Riddle_ ce à quoi l'homme réagit en l'attrapant calmement, mais d'une main ferme, et le diriger dans le but de le faire s'asseoir sur le divan.
Ces yeux lancèrent des éclairs.
Ouai, pas moyen de faire autrement : l'homme était un mauvais cliché.
Il n'allait définitivement s'embêter à faire toute cette mascarade, c'était juste ridicule, et il ne voyait pas comment cela pouvait l'aider en quoi que ce soit.
Il se déplaça pour être situé au plus haut de son siège, pendant que Riddle l'observait_ et il était certain que ce n'était pas ainsi que cela devait se passer ! Fixer les gens de cette manière était impoli de toute façon.
Il lui rendit son regard, catégorique, refusant d'être le premier à briser le contact visuel, à flancher.
Finalement, Riddle amorça la discussion après cinq minutes passées à cette joute muette.
« Quelle est la raison de votre présence dans mon cabinet, Harry ?
- Oh, alors on en est déjà aux prénoms ? C'est pas très professionnel » Harry rétorqua. A sa grande surprise, un fin sourire traversa les lèvres de Riddle.
« Au contraire, en considérant la nature de mon travail, je ne vois aucune raison pour tant de pesantes formalités tant que nous sommes dans cette pièce.
- Vous pensez que m'appeler Harry va faire en sorte que je vais m'ouvrir à vous ? Vous avez mon dossier, vous n'avez qu'à y chercher ce que vous souhaitez. Vous-… Vous savez parfaitement pourquoi je suis ici. »
Voldemort. Les meurtres. L'attaque. Tout.
« Je ne regarde jamais les dossiers » Riddle agita une main presque méprisante « Je préfère me référer à mes propres conclusions et observations, et, aussi choquant que cela puisse paraître, parler à mes clients plutôt que de me fonder sur les jugements d'autres personnes. »
Harry rit légèrement, en dépit de lui-même, au ton sec employé par son interlocuteur. Il était suspicieux quant au fait que Riddle lui arrachait quasiment un sourire si rapidement. Ce n'était pas le genre de sourire « à l'aide dans ce genre de situation », mais s'en était un malgré tout.
« Des clients ? Pas des patients, vous voulez dire ?
- En effet, des clients » Riddle confirma calmement. « Le terme patient indiquerait que j'ai dans l'intention de vous traiter à l'aide de médicaments »
Les sourcils d'Harry s'arquèrent, et il étudia l'autre d'un regard neuf, d'une curiosité sceptique désormais. Ce… N'était pas ce qu'il attendait. Hermione avait dit que l'homme était différent de ses collègues, mais il ne l'avait pas vraiment cru. Il pensait qu'elle essayait juste de faire en sorte qu'il aille au rendez-vous.
«Parce que ce n'est pas le cas ? » Il demanda
« - Non. Je vais vous insuffler le moyen de vous guérir par vous-même. C'est avec évidence que je peux vous avancer que vos préoccupations ont pour source les méandres de vos pensées autrement je ne vous aurais pas été référé, mais vos tourments ne peuvent être considérés en tant que cas cliniques, à l'exemple d'un désordre psychologique qui serait traité différemment, tels que la schizophrénie ou la bipolarité, ce qui est partiellement dû à des déséquilibres chimiques au niveau du cerveau » Discourra Riddle. « En conséquence, vous êtes la personne la plus apte à vous guérir, avec assistance. Vos problèmes ne sont pas non plus d'ordre génétique. Pourquoi êtes-vous ici ?' demanda-t-il de nouveau.
« Votre travail doit-être intéressant » Harry répondit, après un moment. « L'une des rares professions de notre monde où les Hommes vomissent leurs secrets aussi librement, dès la première rencontre. » Comme si-… Est-ce que les gens répandaient réellement toutes leurs tripes comme ça, à un étranger ? Peut-être était-ce thérapeutique, et ce devait l'être, mais il ne pouvait se résoudre à le faire.
« Il y a eu un malentendu, Harry » exprima Riddle. « Actuellement, je ne suis pas intéressé par les détails spécifiques qui vous ont mené à moi, ou à vous demander ce dont vous avez besoin. Je suis plus préoccupé par le fait que vous êtes en rendez-vous ici, avec moi alors que vous n'en avez clairement pas la moindre envie. Donc, que fais-vous ici, mon ami ?
Harry ne resta pas bouche béante devant son interlocuteur, bien que ses yeux s'écarquillèrent légèrement.
« Ouai » il articula après un instant. « Mon ami. J'aime pas les psychiatres .
- Pourquoi pas ?
- A vous de me le dire, c'est vous le psychiatre
- Tu n'aimes pas la sensation d'être psychoanalysé et pris à parti, et tu ne souhaites pas connaître ce qui se cache derrière ta propre tête, pas le moins du monde car c'est un processus douloureux qui te forcerait à confronter des problèmes que tu préférerais ignorer. Tu détestes également admettre que tu as besoin d'aide, et donc, que quelque part, ton esprit est faible ou brisé et a besoin d'être guérit.
- …Bonne déduction » Harry renifla.
« Ce n'était pas une déduction. C'est une réponse assez commune, en réalité
- Vous n'êtes pas plutôt supposé m'annoncer que je suis un cas unique » Il cracha, irrité. « Vous trivialisez mes problèmes, alors que je cherche l'aide d'un psychiatre.
- Juste parce qu'une chose est commune ne signifie pas forcément qu'elle en devient triviale. La mort est la chose la plus commune de l'existence, et c'est également la seule chose dans notre existence que toute créature partage et pourtant, je ne pourrais la qualifier de triviale quand nos vies sont gouvernés par son activité, son impact, la peur que nous en dégageons » Riddle rétorqua avec mesure. Harry fit une pause pour y réfléchir avant de finalement poser les yeux sur autre chose dans cette pièce.
Exactement comme la salle d'attente, propre et bien rangé. Il y avait le divan, une chaise, un bureau et un large cabinet. Il y avait également une seconde porte.
« Où est-ce qu'elle mène ? » Dit-il pour changer de sujet de discussion
« Je suis sûr que vous vous le figurerez par vous-même au cours de nos sessions
Vous paraissez tellement sûr que je vais revenir, alors que je viens juste de dire que je n'aime pas les psychiatres »
Riddle eût un rire léger.
« Je ne suis pas un de ces Guérisseurs d'Esprit comme vous pouvez en avoir l'habitude de rencontrer
- Clairement » Harry murmura « Votre professionnalisme laisse beaucoup à désirer.
- En quoi mon professionnalisme deviendrait un problème personnel ? J'ai pleinement l'intention de vous pousser hors de votre zone de confort, Harry. Je vais rentrer dans votre tête, et je vais remonter à la surface tout ce dont vous avez préféré fuir depuis longtemps.
- Pas si je ne reviens jamais
- Et bien, vous n'êtes toujours pas partit, n'est-ce pas ? » Riddle sourit d'un air satisfait. Harry lui lança un regard noir pour cela, immédiatement sur pieds, et l'autre leva ses mains dans un geste d'apaisement « Une session. Ce n'est pas ce que vous avez promis à votre amie ? Hermione ?
- Comme-
- Je n'ai pas besoin de livre votre dossier pour reconnaître l'Auror « Golden Boy » du Ministère, et pour savoir qui lui tient lieu de compagnie. A partir de cela, il n'est plus question que de déduction logique, telle que vous n'êtes évidemment pas venu ici pas vous-même. De plus, j'avais le ferme sentiment que j'allais vous être recommandé tôt ou tard. Ce n'était plus qu'une question de temps. »
La grimace d'Harry s'accentua et il serra les dents. Riddle l'incita à travers un geste poli à s'asseoir. Le regard dans ses yeux était vraiment différent, cependant : audacieux, le défiant de fuir comme un lâche. C'était ce regard qui l'avait stoppé : il y avait quelque chose là, c'était sur le bout de sa langue. Et bien sûr, il y avait ce challenge contre la couardise.
Parfois, il détestait être un Griffondor.
Il s'assit.
Beaucoup de personnes se tournaient vers la psychiatrie, des Guérisseurs d'Esprit, et tant d'autres professions dans le domaine concerné par désir d'aider autrui, de les faire se sentir mieux.
Tom pouvait tout à fait dire que ce n'était pas son cas, et peut-être était-ce la raison pour laquelle il excellait dans son travail. Il ne suivait pas les normes conventionnelles qu'on lui imposait, il refusait les méthodes traditionnelles, et ces motivation étaient purement égoïstes.
Pour faire simple, il adorait les secrets, il adorait résoudre les puzzles, et il pouvait aisément mettre en place un masque différent sur son visage en fonction de ses projets actuels_ qu'ils soient officiels ou non. Il se définissait comme un aimable auditeur, qui pouvait apporter aux gens exactement ce qu'ils demandaient.
Harry n'était pas différent, bien que dans son cas il demeurait valide, et il n'avait pas mentit à propos de sa méthodologie.
La plupart des gens qui venaient le voir étaient ennuyeux_ intéressant d'une manière qui leur était propre, dans la complexité de leurs émotions. Cela ne pouvait être expliqué, mais il les dévorait avidement pour nourrir ses propres appétits en pouvoir et en contrôle, pour des trophées, pour ces cœurs et ces esprits qu'il consumait à ses propres fins_ mais il était particulièrement excité pour le cas d'Harry.
C'était juste… Parfait. Il avait vraiment rêvé qu'un jour on puisse lui référer le « garçon qui à survécu ». Harry Potter. Juste parfait.
Bien sûr, le garçon ne pouvait se rappeler de lui, et ne savait pas ce qu'il avait fait pendant ses périodes extra-scolaires, ce qui apportait une délicieuse ironie à la situation. Spécialement dans la mesure où ils allaient inévitablement parler de Voldemort. Ses yeux luisirent un instant, le temps d'une courte seconde, alors qu'Harry s'installait une seconde fois sur le divan.
Cela devait sûrement aider qu'Harry soit une figure aussi connue, pour expliquer l'étendue de ses connaissance en ce qui le concernait, mais il y avait vraiment plus, une histoire personnelle derrière tout ceci. Cela promettait d'être tellement amusant. La crème de la crème dans sa collection, car il les collectait toujours, au final. Ils étaient les siens, ses animaux de compagnies, et il les revendiquerait en tant que sa propriété, et les chérirait.
Il avait toujours été sélectif dans le choix de ses clients depuis qu'il avait été dans la mesure de le faire.
Il guérirait Harry, il en était certain_ ne jamais sous-entendre qu'il n'était pas qualifié dans son domaine. Ce qui était intéressant était de savoir ce qu'il guérirait en lui, ce qu'il allait découvrir, et comment il allait utiliser cette connaissance pour garder ses propres secrets au plus sûr, comment il allait façonner Harry et en combien de temps il le posséderait.
Harry était l'un de ceux qui l'avaient déjà fui par le passé. Ce n'était désormais plus le cas.
Il offrit au jeune homme un brillant sourire.
Que le jeu commence.
Il avait toujours eu une idée nette de ce qu'il souhaitait.
Note de l'auteur ( The Fictionist) : inspiré par Hannibal/Le Silence des Agneaux. Yay, c'est une nouvelle histoire. Je suis entrée dans le scénarisme, maintenant, ce qui s'est révélé très positif. Néanmoins, j'espère que vous avez aimé le premier chapitre/teaser, et savourerez les histoires à venir
Aussi, non, ça ne va pas devenir exactement comme Hannibal/Le Silence des Agneaux, je mets justes les prémices en place et je laisse mon imagination m'emporter… Souhaitez-moi bonne chance ! Les commentaires seraient très appréciés, comme toujours.
Vous en saurez plus sur le passé et tout ce qui concerne cet Univers Alternatif au cours de l'histoire… Et non, je ne suis pas en train de dire que Tom sera un Cannibal… Mais, bon, vous verrez bien )
Note de la traductrice: Je n'ai pas de rythme précis en ce qui concerne la traduction.
