Pairing : Eren x Levi

Rating T pour langage.

Univers parallèle et les personnages sont sûrement OC...Désolée et bonne lecture !

Disclaimer : Les personnages appartiennent entièrement à Hajime Isayama.


RUN AFTER YOURS DREAMS


Il sourit.
Mon cœur est piétiné à ses pieds.
Notre relation a été éphémère et illusoire, progressivement, je suis revenu à ma place d'élève, d'ami, car oui c'est ce que j'étais à un certain temps, malgré notre différence d'âge, j'avais réussi à l'approcher, à le connaître. On était heureux, on essuyait les insultes, les blagues, c'était douloureux mais j'avais l'impression d'être au paradis tant que j'étais avec lui, tout est devenu plus dur au fur et à mesure, on s'éloignait, j'essayais de l'ignorer mais finalement c'en est fini de nous. On m'a souvent dit que j'avais cette espèce d'attraction autour de moi qui faisait que je semblais très sociable et qu'on avait tout de suite envie de devenir mon ami, mais je ne suis pas pris au sérieux et pas fais pour les relations durables.

Douleur.
Mais je force un sourire, je me force à respirer, à accepter la séparation, à oublier mon amour qui se ficelle un peu plus à chaque phrase, chaque mot.
Je le rejoins dans sa opinion, comme si cela ne me faisait rien, me moquant de moi-même et de mes misérables états d'âme, de mes pitoyables sentiments, qui agonisent lentement.
Comme d'habitude, mon sourire rigide, faux, se met en place sur mon visage, il a trop servit mais une fois de plus ou une fois de moins ne me fait rien, j'ai mal, très mal mais je suis vivant. Je pars loin de lui, me balade dans les couloirs pendant les cours, tel un fantôme, car je me sens vide. Je ne suis plus moi, juste une coquille dépourvue de cœur, il a été brisé puis ses morceaux ont été jetés, éparpillés, au quatre coin du monde, ils mettront du temps à se rassembler, à revenir à leur emplacement et encore, ce ne sera plus jamais pareil.
L'amour m'enchaîne, me fait souffrir et me rappeler, mais je saurais le faire taire, je l'ai déjà beaucoup fais.

Je suis seul, aux toilettes de mon lycée, comme d'habitude à chaque récré, je m'isole, m'enferme, prend une pause le temps de souffler, je répète les mêmes scènes en boucle, mon jeu d'acteur est devenu parfait. Je laisse la pression se relâcher et je sens des larmes affluer, un peu, j'aime pas pleurer, j'ai jamais aimé. Je me souviens de quand j'étais petit, de mon père, hurlant, frappant, moi qui pleurait, ma mère qui me défendait et puis l'accident qui est arrivé, du sang partout, mon père à terre, l'arme lâchée, ma mère se précipitait vers moi et m'enserrait dans ses bras, je l'avais sauvée, à mon tour. J'essaie de nettoyer au mieux les plaies de mes mains, dans lesquelles mes ongles se sont enfoncés pour calmer ma douleur. Je regarde aussi l'état de mes bandages, qui recouvrent mes bras portant des blessures qui sont revenues dès que tout a commencé à déraper. Mon sourire, masque habituel, se défait enfin, et mon corps tremble en entier car toutes les sensations me reviennent à nouveau en pleine face. Mes jambes flanchent et je suis obligé de m'asseoir alors, dos au mur, face au miroir.

Je suis maigre peut-être que je le suis devenu un peu trop et j'ai les cernes de fatigue. J'ai compris au fil du temps que tout se dégradait avec lui, je l'ai sentis dans les tics, les trucs de nos habitudes qui devenaient rares, dans la moindre absence, je le savais depuis longtemps.
Solitaire involontairement, je n'ai pas le courage de rester avec les autres, de me mêler dans la foule. Je ne veux pas non plus en parler à ma sœur, elle est loin, elle n'a pas à se mêler de mes problèmes, elle a déjà essayé de les résoudre et elle s'était faite isolée, mais forte, elle n'hésitait pas à se défendre, elle en a été sanctionnée, le directeur n'avait même pas voulu entendre parler de ce qui se passait. Elle a un avenir brillant devant elle, je ne voudrais pas qu'elle plaque tout pour venir me rejoindre, je souris, à chaque appel, c'est un mensonge de plus, un ''tout va bien'' de plus.
Je suis différent, avec des goûts que personne n'a ici, forcé pourtant de me fondre dans la masse, par peur d'être sans amis.
J'ai déjà fais l'expérience pendant une de mes années de collège, mes idées avaient étés rejetées durement, je m'étais fais isolé et traité de monstre. Quelque chose en moi s'était brisé ce jour là, quelque chose qui m'apprendrait à ne plus faire la même erreur.
Mes amis n'arrivent pas à voir plus loin que le masque, ils savent que je ne vais pas bien mais ne savent pas y remédier.
Ils ne peuvent savoir que je m'isole le plus souvent loin de leurs douceurs et de leurs faux-semblants.

Je suis seul, seul face à tout, face aux critiques, face aux jugement et à l'adversité, j'aimerais bien être en équipe mais il faudrait encore gagner. Dans ces moment de solitude, je réfléchis, à moi, à nous, à tout ce que je vis, mais bien trop souvent, je me morfonds sur moi-même et des pensées sombres s'emparent de mon esprit. Ça m'est même arrivé de vouloir en finir, bien trop souvent, je me suis fais du mal aussi, j'ai trop de bandages qui s'accumulent sur ma peau dorée, qui semble bien terne contrairement à d'habitude.
Je suis lassé de tant de mascarade, c'est fou, je me rends compte que je n'ai été sincère, serte oui, je les apprécie mais aucun d'eux ne semble vraiment me connaître. C'est comme parmi vous, il y a un "il" ou un "elle", cette ado, cet ami, cette confidente, ce voisin de classe, qui, sans que tu ne le vois, se cache derrière des tas de couches de maquillage, derrière un faux sourire en carton, alignant ses blessures, qu'il tente de cacher mais ne fais que les aggraver. Il est parmi la foule, il a su "s'intégrer", sois heureux pour lui, il fait maintenant partit de la société.

Quand je retourne parmi eux, c'est mes principes que je retourne, je fais en sorte qu'ils conviennent à tout le monde. Je suis grisé, j'ai pris conscience d'erreurs et pour me protéger, j'érige une barrière autour de mon cœur, je m'enferme, m'isole, je préférais sincèrement m'en sortir, mais je n'y arrive pas car y a personne, personne qui est vraiment là pour moi. Mes potes sont aveugles, ils m'adorent mais je dirais qu'ils n'aiment qu'une de mes facette, qu'un mensonge, qu'une barrière.
Pas de jaloux, pas de ça entre nous, je veux être accepté et être apprécié alors toutes mes mauvaises fois, je les garde pour moi.
Rien de plus simple que de mentir aux autres mais à soi-même on ne la fait pas.
J'essaie quand même de me persuader que je vais guérir, me le répéter, ça suffira pas pour que ça parte tout seul mais j'essaie d'espérer, pas trop, l'espoir est trop dangereux, j'en ai déjà fait les frais.
Pense à moi et lui, pense à toi, pense à elle, à eux, des histoires qui peuvent se reproduire chaque jour, vas-tu seulement les regarder ou vas-tu agir ?
On souffre tous d'une manière ou d'une autre.
Alors on peut conseiller, jouer, rire, faire semblant d'être heureux, il arrivera bien un jour où on se rendra compte qu'on est plus malheureux.

J'aime mais ne le suis plus en retour, on a beaucoup abordé le sujet de l'amour en cours, moi qui l'avait pas vécu, je pouvais pas savoir ce que ça faisait, comment dire que maintenant j'aurais préféré ne pas le connaître ? Tout d'un coup, j'ai compris, toutes les douleurs, toutes les séparations, je m'identifies trop bien à ces poèmes, à ce écrits, j'ai beaucoup l'impression que tout conte mon histoire et la sienne mais dans la plupart, il y a la fin de tous les scénarios habituels de romance où la fille retrouve le mec, le mec retrouve la fille. On ne voit presque jamais deux mecs finir ensembles, ça c'est mon histoire, qui n'est sûrement pas ''banale''.
J'aimerai savoir le meilleur moyen d'oublier, d'abandonner.
Je veux bien fuir mais ça ne résoudra pas le problème.
Fermant les yeux, j'oublie ton odeur, tes bras, ton sourire.
Je les ré-ouvre sur un monde qui me paraît plus froid mais plus réaliste.
Il n'y aura pas de happy-ending, on est pas dans une foutue série d'amour, moi, mon prince c'est un mec trop âgé pour moi qui me laisse tomber, où passé la romance et la flamme du début ?

Est-ce les moqueries, les insultes qui l'ont poussé à me quitter ?
Ou encore la lassitude, la fatigue de la routine répétée ? Je croyais qu'on avait réussi à tout surpasser, qu'on était plus loin que ça, que les gens s'étaient habitués à nous voir ensembles, deux, trois blagues fusaient toujours mais à un certain moment ça allait mieux. Et puis les remarques homophobes ont vite recommencé, encore, il y avait juste eu une accalmie avant une nouvelle tempête et celle-ci était plus dévastatrice, plus destructrice et cette fois on s'en est pas sortit qu'avec quelques dégâts, on est sortit trop endommagés pour pouvoir s'envoler de nouveau.
Ensembles, on pouvait tout faire, tout affronter mais en fait je crois que ce combat je suis le seul à l'avoir mené.
Ça fais mal, franchement, comme réalisation, y a pas plus pire, pas plus horrible.
La vie est un combat, nous faisant affronter contretemps et soucis de vie, sentiments et problèmes.
La vie est une mer, pour bien d'autres calmes mais pour moi, agité et en pleine tempête, hurlant le cri de désespoir de mon cœur.

La douleur, la tristesse, la rage, la rancune, la peur, l'angoisse, ces émotions que je n'ai jamais communiqué à personne, j'aimerais bien, un jour, rencontrer des gens qui, comme moi, ont dû mentir, se cacher, se camoufler, pour être accepté des autres, on s'éloigne de la vérité. Ces constatations, ces vérités, que je me renvoie à la gueule, élargissent mes blessures que je ré-ouvre pour me concentrer sur ma douleur physique pas psychologique, pour me vider l'esprit et arrêter de psychoter, ça me fais plus mal encore.
Vas-y toi, si tu te crois hors des dangers, vas hurler ta joie et ta sérénité, fais semblant d'exister, d'être vivant et pas un fantôme. Moi, peut-être que je suis devenu un esprit depuis trop longtemps, j'ai l'impression que mon cœur était en verre et ne tenait qu'à un fil, qui s'est fait coupé par lui. Il ne me reste qu'un seul de tous les bouts brisés, le seul qui saigne encore, il attend de guérir, de pouvoir vivre à nouveau. C'est impossible de plaire à tout le monde, mais on peut bien plaire à quelqu'un ?
Pour ma part je n'ai pas encore trouvé de personne qui puisse me tendre la main.

J'ai beau regarder à travers les gens, à travers la foule, aucun visage ne me semble familier, aucun ne semble me ressembler. Mais après tout peut-être qu'ils sont pareils, ils cachent trop bien leur jeu, petit ou grand, c'est la même. Ils réussissent à tout camoufler, ne font aucune erreur, ceux-là sont expérimentés, comme moi à vrai dire. Et puis j'en vois d'autres, plus indécis, plus mal à l'aise, ils tentent de sourire mais je vois bien que leurs proches sont plus dubitatifs, inquiets de les voir en si piètres menteurs. C'était comme moi au début, ma sœur ne me croyait pas, quand à ma mère, elle savait déceler le moindre de mes mensonges, tirer les vérités du reste, mais elle a fini par être emportée par une fusillade, on lui a fait le plus belle hommage que l'on pouvait, orphelins à 10 ans, je crois que je n'ai pas pleurer, j'avais trop mal, rien n'a voulu couler, Mikasa si, mais après, je ne l'ai plus jamais vue pleurer. Quand je regarde dans la rue, les visages sont neutres, pratiquement personne ne s'arrête pour parler sauf deux, trois jeunes. C'est triste d'imposer ce constat, mais dans tous les sourires que je vois, de moins en moins sont sincères.
Les accolades, les rires semblent tous empreint de noir.
Mais ça, je crois que c'est juste que je sombre dans le désespoir.
Je sais qu'au fond, dans chacun d'entre nous, on a tous une partie amère.

Je juge à travers le temps qui passe, il aura remis les miettes de mon cœur en place. Ma vie semble aller mieux. Je garde les souvenirs d'une époque où j'ai beaucoup souffert, mais je vis encore. J'ai envie de marquer l'histoire, de devenir plus qu'une simple personne, que les gens s'intéressent à moi, qu'il y ait toujours une trace de moi, tout le monde en a envie au fond, ne pas se faire oublier, qu'on garde une trace de nous, une trace de notre histoire, soit on se lance dans l'aventure, dans la voie la plus dangereuse, ou juste se ranger comme la plupart, pour une vie tranquille. Les saisons passent, marquent mon visage et mon attitude, mais je garde une cicatrice, un trou béant qui ne se comblera pas, il aura été fait par ces années de vide, de manque de lui et par aussi cette absence, où j'ai découvert que je n'avais pas de vrais amis, que la vie que je menais, ce pour quoi je me battais, n'avait aucun sens au final.

Et pourtant je m'en suis tiré, la preuve, je suis toujours là pour raconter mes histoires. Je mêle vérités et mensonges, au fond je ne suis pas que ce que les autres ont fais de moi, je suis un tas de choses, d'idées, de points de vue, on ne me connaît pas, vous qui lisez ceci, ne me connaissez pas, cherchez plus loin que les apparences, cherchez ce qui est à l'intérieur des autres, ce qu'ils sont. La peur, la douleur, ces sensations sont toutes bloquées en nous et affluent quand on est au plus mal. D'ailleurs les gens nous blessent dans ces moments, ils sont, pour la plupart, là à attendre, attendre pour se repaître de nos cœur, des nos âmes, de nos erreurs. Souvent on juge sans connaître, ça fais mal, mais souvent on est pas mieux que ceux qu'on juge, on cherche juste un échappatoire, une issue plus facile que de se confronter à nos problèmes, alors on regarde ceux des autres, on se moque d'eux pour ne pas pleurer des nôtres.

Mentant, se cachant, souriant et pleurant, le miroir nous renvoie notre reflet pas ce que les autres attendent de nous, on est tous différents mais il faut savoir s'imposer. La douleur est forte et si la fuite te semble facile, c'est le meilleur moyen d'aggraver les problèmes plutôt que de les résoudre.
Ne t'écrase pas dans la foule, fraies-toi un chemin à travers l'adversité, ne combats pas seul mais entoures-toi de gens avec qui tu peux être réellement toi-même, ne t'isoles pas et ne ferme pas la porte à tes rêves inaccessibles, la seule limite, c'est toi, décide-toi de ce que tu veux faire.
Aussi, pourquoi la vie est-elle un combat perpétuel ?
Pourquoi nous battons-nous ?
Quoiqu'il en soit, c'est notre combat et pas celui d'un autre.
Et la véritable réponse se trouve cachée au plus profond de nous.


Mot de l'auteure :

Bonjour les gens ! Voici mon premier écrit sur Shingeki no Kyojin !

J'ai essayé de faire de mon mieux alors j'espère que les caractères ne sont pas trop OC...Ah je suis trop anxieuse... .

J'ai un peu galéré sur l'écriture mais j'étais inspirée comme jamais par rapport à d'habitude alors j'ai presque écrit tout d'une traite.

Cela faisait longtemps que je n'avais rien posté et me revoilà sur un truc totalement nouveau, enfin, j'ai beaucoup lu de fictions et d'OS dessus mais je n'avais jamais rien tenté d'écrire.

Breeeef ! Vous pouvez laisser un commentaire, ça me ferait plaisir de savoir si je me suis pas trop ratée sur ce coup.

Sinon merci d'avoir lu et on se dit à bientôt pour une autre fiction !

Kiss

Black-Strange-Stars