Base : Harry Potter
Genre : jardinage, amitié, légère romance et ... zoophilie (mais rien de bien méchant)
Pairing : un garçon et sa bébête favorite ? (vous vous en doutiez aussi)
Statut : série de ficlets sur le même thème.
Rating : heuuu, adult only ?
Disclaimer : non seulement je ne suis pour rien dans la création ou la propriété des personnages (que J. K. Rowling se garde son sorcier binoclard) mais en plus, je en touche absolument aucun rond pour ce que vous allez lire. Si c'est pas malheureux, ça.
NA : première incursion dans l'univers du sorcier à lunette et à tête à claque. Heureusement qu'il y a des animagus pour faire un peu de trucs hard avec ce bouquin.
Note perso : ma cricri, si tu repasses par ici, c'est que tu es une excellente amie et je t'adore. Et tu as gagné une journée de ma vie (entendre, je ferai tout ce que tu voudra de moi pour un jour, dans les stricts limites de la morale catholique XD).
Le meilleur ami de l'homme.
Le jeune garçon était courbé sous un soleil de plomb depuis l'aurore, les pieds nus dans la terre retournée, un chapeau de paille sur la tête lui donnant un air curieusement enfantin. Il n'était pas fan des chapeaux de paille en règle générale, seulement c'est de loin le seul moyen d'éviter l'insolation lorsqu'on travaille au grand air en plein été.
Il creusa un peu et déterra une nouveau plant de carottes. Cette année, il avait fait l'impasse sur les haricots et petits pois : trop de pluie au mois de mai, et s'était rabattu sur les autres légumes.
Jardiner n'avait jamais été une grande passion chez lui, du moins pas à l'origine et il pouvait s'en passer sans problème. En fait, tout un tas de raisons assez différentes l'avaient amené à consacrer une bonne partie de ses vacances d'été à cette activité. D'abord, ça lui occupait les bras, et ce n'était pas rien puisqu'il devait passer deux longs mois loin de ses amis, avec un taux de loisir avoisinant le zéro. Ensuite, ça l'empêchait de penser à tout un tas de choses désagréables, il avait constaté assez rapidement et avec stupéfaction que le jardinage mobilisait autant son cerveau que... le cour de Métamorphoses (pour ne citer que celui-là). Et il ne s'en plaignait pas. Et puis, dans le fond, ça ne lui faisait pas de mal de faire un peu d'exercice qui, à défaut de lui sculpter un corps d'athlète (faut pas pousser tout de même), le préservait de l'état zombifié dans lequel le plongeaient ses études.
Sauf qu'aujourd'hui, ce jardinage n'était qu'un pis aller, un pauvre moyen de traîner dans le jardin sans éveiller les soupçons. Ce devaient être ses meilleurs amis qui avaient finit par déteindre sur lui, puisqu'il s'était découvert la fierté mal placée de ne pas vouloir donner l'impression de les attendre avec impatience. C'était idiot, il le savait et c'est bien ce qui lui faisait dire que deux spécimens bien connus l'avaient contaminés avec leur idiotie.
Une espèce de jappement lui parvint de derrière la clôture. Un jappement assez particulier qu'il reconnaissait entre milles, même s'il n'avait jamais eu l'occasion d'en faire l'essai, il ne s'était jamais retrouvé au milieu d'un millier de chiens en train de japper, Dieu merci. Il prit le temps de poser soigneusement la bêche et le râteau contre le muret avant de se retourner vers l'autre extrémité de la clôture.
- Tu es venu seul ?
Seul un nouveau jappement lui répondit, accompagné d'un curieux hochement de tête, comme si l'animal répondait que, non, il n'était pas venu seul, mais que, oui, pour l'instant, les autres étaient ailleurs.
Remus, s'accouda au montant de bois peint et s'éventa avec son chapeau, tout doucement pour profiter d'un peu de fraîcheur.
- Bon, de toute façon, je ne vous attendais pas si tôt.
Le grand chien noir eut un aboiement rauque qui ressemblait curieusement à un rire un peu brutal.
- Qu'est-ce qu'il y a de si drôle, fit Remus en fronçant les sourcils.
Le chien allait visiblement se remettre à aboyer lorsqu'une jeune femme passa sur le trottoir, et adressa un petit signe de la main au garçon qui salua à son tour d'un « bonjour, mademoiselle » poli.
Un grognement le ramena à son visiteur.
- La voisine, lui apprit-il, moldue, précisa-t-il encore, ignorant délibérément le reniflement hautain qui lui répondit.
- Où sont les autres ?
D'un mouvement de la gueule, le chien lui indiqua la route derrière lui.
- Tu les as semés ? S'indigna le sorcier.
Un grognement que Remus trouva un tantinet moqueur lui assura que non, que ses compagnons s'étaient vraisemblablement semés tout seuls.
- Allons bon, encore des ennuis en perspective, fit le garçon en remettant son chapeau sur son crâne.
Un autre grognement affirmatif fit écho à sa dernière remarque.
- Ils se seraient disputés ?
Remus observa le chien hocher la tête, tout en se demandant comment il pouvait à chaque fois se faire comprendre aussi bien sous cette forme. Probablement un énième effet de leurs escapades communes sous leur forme animale qui avait accru sa capacité à s'y retrouver dans tous ces aboiements et autres jappements.
- C'est quoi cette fois le prétexte ?
Un nouveau grognement lui fit comprendre qu'il y avait des limites à ce qu'on pouvait comprendre d'un chien.
- Franchement, James manque de patience. Parfois, je me dis que c'est une chance d'avoir quelqu'un comme Peter avec nous. Si ça peut le rendre un peu moins... imbu de lui-même.
L'animagus grogna une nouvelle fois, et Remus se dit que c'était bien la première fois qu'il entendait un grognement de chien hautain.
- Quant à toi, je ne sais pas ce qui pourrait te rendre plus humble. Ton cas doit être désespéré, fit-il, l'air le plus sérieux du monde.
Un grondement menaçant monta vers lui, sans l'impressionner le moins du monde.
- Tu peux râler tant que tu veux. Tu fais les mêmes idioties que James. Les mêmes mais en pire.
C'en fut trop pour le chien qui lança un aboiement mécontent du plus bel effet. Ce à quoi Remus ne put que répondre par un haussement d'épaule.
- Encore heureux que vous vous fassiez assez souvent punir, ça vous apprend un peu la discipline, un peu.
Le grand chien se dressa soudainement sur ses pattes de derrière et posa celles de devant sur les épaules de son ami qui ploya sous le poids de l'animal.
- Hé ! Je ne suis pas de.... attends !
« Arrêêêête ! » S'écria le garçon, plaqué au sol par ce qui était censé être son meilleur ami.
Or, le meilleur ami en question n'avait pas, mais alors pas du tout, l'intention de faire preuve de la plus petite once d'obéissance. Forcément, se dit Remus dans un accès de lucidité, il y a des gens comme ça, il suffit de leur dire une chose pour qu'il se précipitent et fassent le exactement contraire.
Il avait déjà vu d'autres chiens faire ça, mais chez celui-ci c'était inédit : le lapage facial. Patmol commença à lui nettoyer consciencieusement le visage, du front au menton. Peut-être parce qu'il était habitué au comportement anormalement humain de ce chien en particulier, il trouva ça assez dérangeant.
Remus essaya vainement de le repousser d'abord mais il faut dire que c'était autre chose que lorsqu'il était loup-garou, là, pour le coup, il se trouvait avec un molosse sur le ventre, et n'était pas de taille à lutter. Alors, il se laissa aller, attendant patiemment que son ami se lasse. Il finit même par en rire, tellement la langue râpeuse lui chatouillait le peau. C'était... déroutant mais pas désagréable. Il se renversa en arrière, en riant de plus belle et entoura l'échine du chien de ses bras.
Avant même qu'il réalise exactement ce qu'il était en train de faire, il mêlait sa langue à celle de l'animal, il se laissait entraîner, batailler avec l'animal pour dominer le baiser. C'est lorsque cette pensée lui arriva au cerveau qu'il comprit ce qu'il embrassait un chien. Un ami, protesta une petite voix dans un recoin de sa tête. Oui, mais sous la forme d'un chien, rectifia-t-il immédiatement. Il reste une personne humaine malgré tout, son esprit reste celui de Sirius Black, corrigea à son tour la petite voix. Petite voix qui finalement, l'emporta sur son bon sens et lui fit fermer les yeux lentement, et prendre part à l'étrange chose qu'ils faisaient.
Il resserra son étreinte, rapprochant le chien de son corps. Pour une fois qu'il pouvait sentir son ami tout contre lui, c'était sous sa forme animale. Il rompit l'étrange baiser pour fourrer son visage dans le pelage noir, le caresser du bout des doigts, faire glisser ses mains sur le ventre de l'animal sans oser aller jusqu'au bout.
Pendant qu'il hésitait encore, il sentit le museau se poser contre son front, ses joues, ses lèvres et puis descendre. La langue dessiner le contour de sa mâchoire, mouiller son cou, laissant la peau rougissante et frémissante. Il gémit sous le léger mordillement de son ami. Il imaginait parfaitement le contrôle que cela demandait de mordre doucement, sans aller jusqu'au sang, résister à l'appel de la chair. Il savait et en même temps, il ne demandait qu'à aller plus loin, à exciter plus leur étreinte parfaitement choquante.
Ce fut lorsque Patmol fourra son museau sous le tee-shirt de sa victime tout à fait consentante que celui-ci se décida à se hasarder plus en avant sur le ventre de l'animagus.
Et puis des éclats de voix retentirent au bout de la rue.
- On est perdu !
- Mais arrête de flipper tout le temps, on y arrive là, c'est la maison avec les volets rouges. T'es lourd des fois, toi...
Remus se releva vivement, repoussant le chien qui reprit une attitude normale, se mordillant le dessus de la patte avant. Le garçon reprit sa bêche et remit son chapeau de paille sur son crâne
- Hey ! Ben Moony. T'es tout rouge, t'as vu une fille en maillot ? Se moqua le premier garçon en se recoiffant machinalement.
- Idiot. C'est le soleil, marmonna Remus en filant un coup de coude dans les côtes de James. Qu'est-ce que vous faisiez ? Sirius est là depuis une demi heure.
- On sait, il nous a planté dès qu'on a commencé à chercher ta rue, râla Peter avec un pâle sourire, espèce de lâcheur, fit-il en souriant franchement, soutenu par James qui faisait de grands hochements de tête derrière lui.
Pour toute réponse, Patmol lança un grognement hargneux que Remus crut bon de traduire.
- Il dit qu'il était pressé de me voir.
Sirius reprit forme humaine sous leurs yeux, au mépris de toute prudence, s'attirant un regard désapprobateur de Remus et passa un bras autour de ses épaules en lançant à la cantonade :
- J'ai bien le droit de profiter de Moony tant qu'on est entre gens civilisés. On n'a jamais le temps de discuter tranquillement, dès que vous vous incrustez, le niveau baisse toute de suite.
FIN
