« L'île de la tentation »

Genre : Koh Lanta à Pégase.

Ship : Shweir

Résumé : voir « Genre »

Note : une idée à la con survenue alors qu'une bande annonce pour l'émission du même nom passait à la télé (oui des fois, faut pas chercher loin l'inspi pour ninou O_o')

***

Mais comment en étaient-ils arrivés là ? Par quel coup du sort, avait-il fallu qu'ils se retrouvent dans cette position désavantageuse ?!?

Tout ça c'était encore la faute de Sheppard ! Encore et toujours lui : avec ses idées dites « lumineuses » … Mais qu'est ce qui m'a prise de dire « oui ».

Nous voilà bien maintenant ! Que diront les autres ? Encore faudrait-il qu'ils nous retrouvent !!! Mais bien sur, quand Sheppard fait une bourde, il ne la fait jamais à moitié ! Dans quel pétrin sommes-nous ? Dans quel pétrin suis-je !!!

C'est aussi de ma faute ; si je n'avais pas accepté … si j'étais restée bien gentiment dans mon bureau … Mais non !!! Il a fallu que Sheppard s'en mêle, comme tous les ans ! Et moi, pauvre incrédule, je n'ais pas encore su résister, à présent je m'en mords les doigts ! Mais on ne m'y reprendra plus : dès que nous serons rentrés, je compte remettre les choses au clair … une bonne fois pour toute !

**

J : « Elizabeth ? »

E : « Oui ? »

J : « Puis-je … »

E : « Faites donc. »

Rares étaient les fois où John ne prenait pas la liberté d'entrer et de s'asseoir sans qu'on ne l'y invite au bureau de la dirigeante. Dans ces cas là, et Elizabeth le savait pertinemment, John avait toujours une faveur à lui demander. C'est donc avec une pointe d'appréhension que la jeune femme le laissa s'asseoir, scrutant au passage le moindre rictus pouvant étayer sa thèse. Mais John répondit de suite à son questionnement :

J : « Je … Je peux vous demander quelque chose ? »

Elizabeth esquissa un léger sourire, se répétant « J'en étais sûre » dans sa tête.

E : « Oui. »

J : « Voilà, vous savez que demain est un jour … spécial ; et pour ce jour, j'aimerais … organiser une petite sortie. »

E : « Pardonnez-moi mais … quel jour spécial ? »

John fut étonné de la surprise qu'affichait Elizabeth … Elle ne savait donc vraiment pas quel jour nous serions demain ? Ou alors feignait-elle de savoir, sachant pertinemment qu'elle n'aimait pas ce jour …

J : « Bah vous savez … »

E : « Non justement, je ne sais pas. »

J : « Elizabeth … demain, c'est votre anniversaire. »

Elizabeth soupira doucement avant de se laisser tomber dans le creux de son fauteuil, croisant les bras. Elle resta quelques secondes comme cela, puis se redressa, posant ses mains à plat sur son bureau de chaque coté de son ordinateur portable.

E : « Je ne vois pas que quoi vous parler. Je suis désolée mais ce n'est pas mon anniversaire demain. »

J : « Mais bien sur que si ! Nous sommes ici depuis 3 ans … et chaque année je vous le souhaite d'une manière ou d'une autre, je sais encore ce que je dis. »

E : « Et bien vous vous trompez ! Ca n'a jamais été mon anniversaire demain. Désolée. Maintenant si vous vous voulez bien, j'ai encore du travail qui m'attend. Vous pouvez disposez. »

John fut stupéfait : avait-elle perdu la notion du temps ? Ou alors ne voulait-elle tout simplement pas que l'on lui souhaite cette année ? Tous les ans, John avait eu un petit geste pour elle en cette occasion : une poterie athosienne, un miroir acheté chez un marchant ambulant durant une mission, et dernièrement, un bracelet fait de perles de nacre et de bois qu'elle portait toujours d'ailleurs. Elle n'avait jamais semblé être gênée de recevoir ses cadeaux, alors pourquoi cette année, semblait-elle vouloir oublier cette date à tout prix ? Cela aurait-il un rapport avec son dernier séjour sur Terre ? A son retour, elle avait semblé … différente.

E : « John ? Vous pouvez disposez. »

J : « Ou… Oui. Désolé de vous avoir dérangé. »

Elle lui fit un petit signe de la tête avant de replonger dans sa paperasse, tandis que John se leva et, sur le pas de la porte, se retourna brièvement : Elizabeth ne lui jeta même pas un regard ; il partit alors, dépité mais surtout étonné.

Dans le couloir, il déambula sans vraiment savoir où aller : s'était comme ça : quand il voulait réfléchir, il fallait qu'il marche !! Pour aller ou ? il ne le savait pas, mais il fallait qu'il bouge. Et c'est durant sa réflexion profonde qu'il percuta un Rodney tout aussi dans la lune.

R : « Ouch ! Vous pourriez faire attention non ! »

J : « Désolé. »

R : « Vous … vous vous excusez ?!? »

J : « Et alors ? »

R : « Bah généralement, vous m'envoyez paitre en me disant de ne pas prendre toute la largeur du couloir ! »

J : « Bah pas aujourd'hui, désolé. »

Rodney détestait les petites piques que John s'amusait à lui balancer à tort et à travers, mais il fallait bien reconnaitre que cela faisait parti de la dynamique de leur amitié : « qui aime bien, châtie bien » … voilà leur crédo. Ils se chambraient sans arrêt et personne ne trouvait à y redire, trouvant cela normal. Ce qui ne l'était pas en revanche, c'était que John ne cherche plus des poux dans la tête de son ami !! Cela faisait encore plus peur à Rodney que si John le menaçait avec un citron.

R : « Ca ne va pas ? »

J : « Si pourquoi ? »

R : « Vous semblez … ailleurs. Non pas que votre attitude normal n'est pas d'être dans la lune mais là … »

J : « Dites, vous savez quel jour nous sommes demain ? »

Rodney, pensant encore à un piège, s'abstint de répondre, regardant avec méfiance John.

J : « C'est juste une question Rodney. Dites moi quel jour serons-nous. »

R : « Euh … Le 14 Mai pourquoi ? »

J : « Ca ne vous évoque rien cette date ? »

Rodney fouilla alors dans sa mémoire, qu'il qualifiait de vaste et sans fond puis, comme une ampoule semblant s'allumer au dessus de sa tête, il se redressa tout fier d'avoir trouvé ; il tendit l'index en l'air et, avec un large sourire qui agaçait fortement John en temps normal, exclama :

R : « C'est l'anniversaire d'Elizabeth !! »

J : « Exact ! Je savais bien que je ne m'étais pas trompé ! »

R : « Pourquoi vous dites cela ? »

J : « J'ai été voir Elizabeth pour lui dire que pour son anniversaire, je tenais à faire une petite sortie, mais elle m'a affirmé que ce n'était pas son anniversaire demain. »

R : « Bizarre … mais vous savez, il y a deux explications à son déni. »

J : « Lesquelles ? » demanda John, dubitatif.

R : « La première : une femme qui arrive à la fleur de l'âge n'a pas forcément envie qu'on lui rabâche durant toute la journée qu'elle a pris un an. »

J : « Mouais … et la deuxième ? »

R : « La deuxième ? A mon avis ? Elizabeth est une femme sensée et intelligente : qui serait assez inconscient et stupide pour se retrouver seul avec vous ! »

J : « Ah ah ! Très drôle ça. »

R : « En conséquence, elle aurait nié avoir son anniversaire demain, juste pour ne pas être avec vous ! Ou alors, elle ne veut tout simplement pas le fêter cette année ; c'est son droit. »

J : « Ouais … j'essaierais d'en savoir plus ce soir. »

R : « Un conseil, si vous insistez, elle se braquera encore plus ; Elizabeth n'est pas une femme qui plie d'un claquement de doigts. »

J : « Mon charme naturel agira en conséquence. »

R : « Oh oui … c'est d'ailleurs ce même naturel qui a poussé Elizabeth à dire que ce n'était pas son anniversaire demain ! » ironisa-t-il.

J : « Je pense qu'il y a autre chose … »

R : « Laissez là tranquille : elle ne veut pas ? elle ne veut pas !! »

J : « Oui … »

Voyant que, de toute manière, John avait une idée bien arrêtée sur la question, Rodney capitula et laissa le militaire à ses réflexions. Quand ce dernier avait une idée derrière la tête, il était quasiment impossible, même à Elizabeth, de lui faire changer d'avis.

Et de nouveau, John fit les 100 pas dans les couloirs, percutant parfois quelques inconscients se dressant sur son chemin. Demain serait l'anniversaire d'Elizabeth … il avait un très beau cadeau pour elle … il était hors de question qu'il ne lui donne pas !

A SUIVRE !!!!!!!!!