Minuit était déjà passer depuis un certain temps, mais Hermione ne parvenait toujours pas à trouver le sommeil. Elle avait beau se tourner et se retourner dans son lit, rien n'y faisait, elle restait éveillée.

Au bout de plusieurs heures d'insomnie, elle décida qu'elle serait bien mieux avec un bon livre devant la cheminée de la salle commune. Elle se leva, déposa nonchalamment une veste sur ses épaules car il faisait terriblement froid et sortie de sa chambre. Elle alla se caller sur le confortable canapé de la salle commune qu'elle partageait avec l'autre préfet en chef. Elle se demanda alors où pouvait bien se trouver son homologue masculin.

Elle se rappelait que Drago lui avait vaguement parlé d'une soirée qui se déroulait dans la salle commune des Serpentards lorsqu'il avait quitté la salle commune le soir même, mais elle s'étonnait qu'il ne soit pas encore rentré.La porte entrouverte de sa chambre témoignait pourtant qu'il n'était pas là, car il dormait toujours la porte fermé.

Vaguement inquiète de son absence, Hermione jeta un rapide coup d'oeil à sa montre : 3h37.

Il exagérait ! Bien qu'il ne rentrait jamais très tôt de ce genre de soirée, il rentrait rarement après 2h du matin. A moins qu'il ne partage la couche d'une de ses charmantes compagnies...

Hermione réprima la divagation de son esprit, après tout, ce n'était pas son problème, à elle, si il voulait rentrer si tard ! Et puis il finira bien par rentrer...

Malgré tous ses efforts, Hermione ne parvenait pas à se concentrait sur son livre, son esprit était trop préoccupé par Drago... Il fallait dire que c'était loin d'être facile de partager son appartement avec le diable en personne ! Leur relation, autrefois basée sur une profonde haine, avait quelque peu changée depuis le début de l'année. Elle était toujours principalement constituée par leurs fameuses joutes verbales dont eux seuls avaient le secret, mais en les entendant, on pourrait plutôt penser aux chamailleries de deux vieux amies qu'à de véritables disputes attisées par la haine.

Mais leurs échanges dépendaient toujours des humeurs si changeantes de Malefoy ! Car il était vrai qu'Hermione se trouvait parfois perdue : il arrivait que Drago se comporte de façon douce et amicale à un moment, puis soudainement se mettait à l'injurier de tous les noms ! Mais c'était ainsi qu'était Drago Malefoy et personne ne pourra le changer !

Au début de l'année, Hermione avait été profondément bouleversée en apprenant l'identité du deuxième préfet en chef . Mais elle avait trouvé en Drago une personne charismatique, indépendante, intelligente, qui pourrait sans doute faire un bon ami, s'il n'avait pas tous ses sauts d'humeurs et s'ils ne se détestaient pas depuis toujours. Hermione restaient tout de même persuadée qu'il y avait, même toute petite, une part de bon en Drago.

Hermione arrêta soudain le cours de sa pensée. Était-elle réellement entrain de trouver des qualités chez Drago Malefoy ! Non, non, non et non, Drago resterait toujours le même, fidèle à lui même, profondément méchant et antipathique. Avec son air arrogant et ses remarques blessantes, il était et resterait son pire ennemie !

Il fallait dire que ces pensées étaient assez représentatives de l'état d'esprit d'Hermione depuis le début de l'année : un éternelle questionnement sur la personnalité de Drago !

Hermione referma soudainement son livre après s'être aperçut qu'elle avait relut pour la dixième fois la même ligne, sans pour autant en en avoir compris le sens. Elle ferma alors les yeux et se concentra sur l'agréable sensation de chaleur que lui prodiguait le feu de la cheminée.

C'est à ce moment qu'elle fut tirée de sa somnolence par le bruit du tableau qui permettait l'entrée dans la salle commune.

Drago tentait tant bien que mal de se tenir droit sur ses jambes. Qu'il arrive jusqu'à sa salle commune malgré le nombre impressionnant de verres de Whisky Pur-Feu qu'il avait ingurgité dans la soirée était un miracle ! Il avait, dans son esprit embué par l'alcool, émit le projet de se jeter sur le canapé de la salle commun et d'y dormir jusqu'au lendemain, mais il n'avait pas prévu de le trouver déjà occupé. La frêle silhouette d'Hermione, recroquevillée, occupée en effet le canapé. Elle semblait si vulnérable, mais elle était aussi tellement belle !...

Drago admira ainsi son homologue pendant quelques instants. Ces pensées n'était pas très claires à cause de l'alcool, mais une chose était sûre, le corps fragile de la demoiselle endormie lui faisait terriblement de l'effet. Ses pensées furent interrompues par le claquement du tableau -porte d'entrée- qui se referma dernière lui. Le bruit vint troublé le sommeil de la jeune fille, elle se leva instantanément pour faire face au nouvel arrivant.

L'allure de Drago laissait nettement à désirée... Sa chemise froissée était largement déboutonnée, ce qui permettait à Hermione d'entrevoir sans difficulté le torse musclé du jeune homme. La chemise n'était rentré qu'à moitié dans son pantalon. La braguette du dit pantalon n'avait même pas était remontée jusqu'au bout. Hermoine s'aperçut qu'il lui manquait une chaussure …

Ses cheveux, d'un blond d'or, avaient été totalement décoiffés, quelques mèches lui retombaient devant les yeux. Ses joues légèrement rosies et la bouteille de whisky qu'il tenait à la main témoignaient que l'alcool était responsable de son état.

Mais le pire était sans doute son regard. Ses yeux d'un gris froid la fixaient depuis quelques minutes lorsque Hermione s'aperçut qu'il était en réalité entrain d'observer son corps à travers la nuisette noire qu'elle portait, qui lui parut soudain beaucoup trop transparente...

Soudain mal à l'aise à cause du regard pervers de Drago qui la détaillait sans gène, Hermione se retourna et enfila la veste qu'elle avait pris en sortant de sa chambre et qu'elle avait abandonnée sur le canapé. Lorsqu'elle se retourna de nouveau vers Drago, elle vit qu'un sourire narquois était apparut sur les lèvres du garçon.

Intriguée par la provenance de ce sourire, Hermione interrogea le Serpentard du regard.

- Tu ne crois quand même pas que c'est en mettant une veste que tu m'empêcheras de faire ce que j'ai envie de faire ? demanda Drago avec toujours ce sourire narquois.

Hermione resta interdite, que lui arrivait-il ? Que voulait-il dire ? Elle eut soudain un mouvement de recul quand elle vit les yeux de Drago. On aurait dit qu'ils lançaient des éclaires, ils étaient habités par une lueur démoniaque. C'est à ce moment qu'Hermione eut peur.

En quelques enjambés, Drago la rattrapa et la plaqua violemment contre le mur.

-Où comptes-tu aller comme ça ? Reste un peu avec moi … lui ordonna le garçon, toujours avec son sourire machiavélique.

Il empestait l'alcool. Hermione essaya de se délivrer de l'étreinte de Drago mais les deux bras puissants du garçon la retenaient prisonnière. Le sourire pervers qu'il affichait s'élargit encore d'avantage lorsqu'il perçut la peur dans les yeux de la jeune fille, il se délectait de sa crainte. Hermione était paralysée, elle ne pouvait plus bouger. Drago, complètement ivre, commença à explorer le corps de la jeune fille avec ses mains baladeuses.

Hermione sentait les mains de Drago s'aventurer de plus en plus bas sur son anatomie. Il caressait le creux du bassin de la jeune fille. Elle avait mal, il ne semblait pas connaître la douceur. Elle aurait tout donné pour pouvoir se dégager de son étreinte mais Drago était bien trop fort pour elle.

-Laisse toi faire ! Grommela-t-il.

Alors qu'il se collait de plus en plus à elle, Hermione, désespérée, lui envoya un coup de genou bien placé. Il lâcha un cri de douleur, ce qui laissa suffisamment de temps à Hermione pour lui échapper.

Mais il la rattrapa encore une fois en quelques enjambées, la jeta sans ménagement sur le canapé et s'allongea sur elle. La riposte de la jeune fille avait eut pour mérite d'énerver encore plus Drago. Et il ne valait mieux pas mettre un Malefoy en colère … D'un geste puissant, il arracha la nuisette d'Hermione qui tomba en lambeaux au pied du canapé. Hermione gémit de douleur, ce qui excita encore d'avantage le garçon. Il attrapa ses deux bras dans chacune de ses mains et la plaqua contre le canapé pour l'empêchait de bouger. Il serrait si fort qu'Hermione crut s'évanouir de douleur.

- Drago je t'en supplie, arrête, tu me fais mal ! Pleurnicha la jeune fille, à bout de souffle.

Le jeune serpentard n'en fut que plus entreprenant, continuant ses caresses sensuelles. Hermione avait beau se débattre comme une lionne, il semblait à peine s'en rendre compte. Dans sa lutte, elle récolta un coup de poing que Drago lui envoya sous l'oeil.

Il s'attaqua alors à son soutiens-gorge, l'arrachant comme il l'avait fait pour la nuisette. Hermione laissa échapper un nouveau gémissement de douleur. Dans une tentative de libération, elle exécuta une sorte de galipette pour se retrouver sur Drago plutôt qu'en dessous. Mais le canapé n'était pas assez large, elle ne réussit qu'à tomber par terre, en entraînant Drago dans sa chute.

Le garçon tomba de tout son poids sur Hermione. Le poignet de celle-ci, qui se trouvait en-dessous émit un craquement sonore, puis une vague de douleur se rependit dans le bras d'Hermione, si puissante qu'elle lui coupa le souffle. Nouveau cri de douleur. Drago, malgré son état d'ébriété avancé, sembla juger que le sol n'était pas ce qu'il y avait de confortable. Il souleva Hermione et la plaqua contre le mur.

La jeune fille était pris au piège, elle ne pouvait plus rien faire. Elle sentait l'érection de Drago qu'il frottait contre sa jambe. Elle était à la merci de son prédateur.

-Drago je t'en supplie, ne fait pas ça, s'il te plaît, lâche moi ! S'écria Hermione, bien qu'elle eut perdu tout espoir de lui faire entendre raison.

Pourtant, Drago se figea quelques instants, comme s'il revenait à lui. Ses pensées s'emmêlaient dans son esprit. Qu'était-il entrain de faire ? L'alcool l'empêchait d'avoir un raisonnement claire, il ne savait plus ce qu'il devait faire...

Hermione saisit sa chance et profita des quelques secondes d'hésitation de Drago pour prendre ses jambes à son cou. Elle courut le plus vite qu'elle put et se réfugia dans la salle de bain. Elle ferma la porte à clé. Elle était sauve. Elle avait réussi à fuir. Une fois seule, elle s'adossa à un mur et se laissa aller à sa douleur, sa tristesse et sa colère. Elle gardait contre elle son bras blessée qui la faisait souffrir. Elle sombrait alors dans le sommeil qui étouffa peu à peu ses sanglots.