Comme le disait Rabelais, « nous entreprenons toujours les choses défendues et convoitons ce qui nous est dénié » . Tout le monde fonctionne comme ça . Qu'on le veuille ou non. Et plus on veut contrôler quelque chose plus celle-ci nous échappe. C'est un fait. La vie a toujours fonctionné comme ça, je le savais et pourtant…

Chapitre 1: Highway To Hell

Je m'appelle Rose, Rose Weasley. J'ai 17 ans, une famille à rallonge, je suis à Gryffondor et je vais rentrer en septième année à Poudlard. Cette année risque d'être spéciale pour moi puisque j'ai été nommée préfète en chef. D'après mon cousin, Albus, c'était tout à fait logique et je dois admettre que durant mes années précédentes j'avais tout fait pour le devenir, bonnes notes, comportement exemplaire donc réussir à atteindre mon but avait été à la fois un soulagement et une satisfaction.

J'étais l'élève sérieuse, un peu comme ma mère. Ce n'est pas que je ne savais pas m'amuser. Je faisais la part des choses, je savais séparer mon comportement « scolaire » de mon comportement avec mes amis. Je ne trouvais aucun attrait à enfreindre le règlement et à organiser des fêtes illicites dans le seul but de se saoûler. Même si d'après mes cousins Albus (encore) et James, il n'y avait « que ça de vrai »…

James et Albus sont les fils d'Harry Potter et de Ginny Weasley et donc par extension, mes cousins. Ils ont fait les 400 coups ensemble, ils sembleraient qu'ils se soient donnés pour mission de remplacer les Maraudeurs. Le problème c'est qu'ils ne sont pas spécialement doués pour ça. Par pour faire des bêtises ah ça non! Le problème c'est qu'ils ne savent pas éviter les punitions. C'est assez impressionnant je dois dire… Ils doivent détenir le record du plus grand nombre de retenues de toute l'histoire de Poudlard. Mais à côté de leur manque de discrétion tellement conséquent que s'en est presque inhumain, ils me sont indispensables. J'ai pu et je peux toujours compter sur eux. Ils étaient là pour me consoler, ou me défendre face à certains Serpentards enfin « certains »… Surtout un…

Lui, ce Serpentard là, c'est Scorpius Malefoy. Le fils du pire enemi de mon oncle et mes parents et accessoirement le chef de file des Serpentards. La première fois que je l'ai vu, c'était sur le quai voie n°9 ¾. Je l'avais d'abord remarqué pour sa couleur de cheveux, blond platine, assez inhabituelle je dois dire. Mais mon père m'a alors dit que je devais tout faire pour être meilleure que lui en classe et que je ne devais pas être « trop » amie avec lui sinon il ne me le pardonnerait jamais. Je connaissais l'histoire des Malefoy et leur réputation. Ma famille ayant vécu la guerre de très près cela restait un sujet de conversation plutôt récurrent et je comprenais tout à fait la haine de mon père vis-à-vis de Malefoy-père. D'ailleurs d'après ce que je savais de Malefoy-père, je pouvais affirmer sans hésitation que Scorpius était pareil. Le même orgueil, le même sourire narquois, la même voix traînante, la même lâcheté et surtout la même beauté. Parce que oui, Scorpius Malefoy est beau. Gardien et capitaine de l'équipe de quidditch de Serpentard (ce qui ne fait que le rendre plus prétentieux), il mesure 1,86m (je sais c'est précis mais l'une de mes amies de dortoir est fan de lui et je peux même vous dire à quel âge il a perdu sa première dent de lait bien que ça n'intéresse personne sauf elle), à toujours ses cheveux blonds platines (normal en même temps) qui lui tombe sur les yeux d'une façon négligée tout à fait rageante, et des yeux gris qui vous glacent le sang.

La vérité c'est que si je devais qualifier ce que je ressens vis-à-vis de Scorpius Malefoy, j'aurais tendance à dire qu'il me fait peur plus que je le hais. Depuis que je suis à Poudlard, l'un de ses jeux favoris consiste à se payer ma tête. Il joue avec mes nerfs. Tout d'abord, il est intelligent. Il ne travaille pas et réussit dans tout ce qu'il entreprend, ce qui a le don de m'énerver moi qui passe toutes mes heures libres à travailler (non non je vous assure j'ai une vie). Ensuite, il plaît. Aux filles surtout, mais pas que. Tous les garçons veulent faire partie de son cercle d'amis , même les professeurs ferment les yeux sur tous les problèmes qu'il créé. C'est le garçon le plus influent de tout Poudlard. S'il décide de vous haïr, tout le collège vous haïera, ainsi de suite… Hors moi, il me déteste. Je ne me suis jamais vraiment demandée pourquoi ça paraît évident. D'une, je suis la nièce du Survivant, de deux, je suis plus intelligente que lui (eeet ouais) et de trois, je ne cherche aucunement à me faire aimer de lui, bien au contraire, je prends un malin plaisir à contester son « autorité ». Hors on ne conteste pas l'autorité du grand Scorpius Malefoy et je l'ai appris à mes dépends. En première année par exemple, une bande de filles de septième année m'avaient enfermé dans les toilettes tout en me renversant des litres d'eau sur la tête à l'aide de leur baguette magique; en deuxième année, je m'étais endormie à la bibliothèque, je me suis réveillée le lendemain matin au beau milieu de la forêt interdite ; en troisième année, deux de ses amis de cinquième année m'avaient plaqué contre un mur et avaient commencé à me déshabiller, heureusement pour moi, Albus et Paul, le meilleur ami d'Albus, étaient venus à mon secours. Et toutes ces persécutions continuaient sans relâche, toujours dans le but de me blesser et de me faire peur, et le pire… C'est que ça marchait, j'avais peur de lui, il me terrorisait. Il avait des moyens d'action que je n'avais pas. Je me sentais vulnérable face à lui néanmoins je continuais de me battre contre lui car une chose surpassait ma peur vis-à-vis de lui. C'était la répulsion que sa lâcheté m'inspirait. Jamais il ne portait les coups. Il ne faisait que commanditer et appréciait le spectacle de loin et ça je ne le supportais pas. C'est ce qui me poussait à toujours résister face à ce qu'il appelait sa « zone d'influence », jamais je ne me plierai à ce qu'il désire, jamais…

J'ai une fâcheuse tendance à m'emporter quand je parle de Scorpius Malefoy. Poudlard serait tellement parfait sans lui… C'est donc bien énervée que je me dirigeais vers le wagon réservé aux préfets, arrivée devant la porte mon sac me tomba de mains, alors que je me baissais pour le ramasser, quelqu'un me décocha un énorme coup de pied dans les fesses et envoya par la même occasion ma tête cogner contre la porte dans un grand bruit. Je me retournais, furieuse :

« -Nan mais ça va pas bien ?!

C'est bon Zabini, tu peux retourner dans ton compartiment, oublie pas de désynfecter ton pied surtout ! On sait jamais où ça a trainé ce genre de… chose. »

Scorpius Malefoy dans toute sa splendeur, son sourire narquois collé sur son visage niais. Mon Dieu.. que je le hais ! J'allais répliquer quand le professeur Oliviera, ouvrant la porte, s'écria:

« -Aaah Mr Malefoy, Melle Weasley, quelle heureuse coïncidence que vous vous connaissiez déjà ! Ce sera une aubaine en tant que nouveaux colocataires !

Pour la première fois de ma vie, j'eu un point commun avec Scorpius Malefoy, à ce moment là nous faisions exactement la même tête. Son sourire narquois avait laissé place à une expression de dégoût, d'effarement et d'indignation. Cette année allait être un enfer…