Voici le nouveau chapitre d'une nouvelle histoire. J'espère que ça va vous plaire... Sinon bah... Bah rien. La cruauté dont je fais preuve dans cette histoire est magnifique ! ( je ne suis pas une psychopathe, juste un peu félée)
Mon but premier, ne pas revenir.
Les mots du président Shadow résonnent dans ma tête.
« Cette année, afin qu'il ne soit pas oublié que lors de la première et la deuxième révolution, personne n'a été épargné, deux enfants entre six et douze ans seront moissonnés en plus de ceux âgés d'entre douze et dix-huit ans dans chaque district.»
Les centièmes Hunger Games, la quatrième expiation. La révolution du Geai Moqueur n'a rien arrangé. L'ancien gouvernement à reprit ses droits, et les Hunger Games ont recommencés. J'ai quinze ans, mon petit frère, Sacha, en a huit. Je n'ai pas eu besoins de beaucoup réfléchir à ce que je vais faire si il est tiré au sort. Me porter volontaire, l'emmener jusqu'en "final", me suicider pour qu'il revienne vivant. C'est logique et surtout normal. Enfin... Pour moi, c'est logique. Personne ne me regrettera. Ceux qui me connaissent ne m'aiment pas beaucoup, et le reste... Bah... Ils ne me connaissent pas. J'enfonce ma chaussure dans le sol du district 1, et écrase légèrement le pied de mon amie de toujours. Céline me regarde en fronçant les sourcils : elle sait bien que le stresse me fait dérailler. Je relève la tête et vois une grande greluche se dandiner sur l'estrade : Carmen.
«Les demoiselles d'abord !
Sa main plonge dans la boule de verre, frôle délicatement les simples papiers qui décident de qui va mourir on non cette année. Mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.
« Anna Crivery !»
Je vois la petite fille sortir des rangs des dix ans. Elle tremble comme une feuille. Elle éclate en sanglots quand Carmen lui demande son âge. Anna ne répond pas. Le regard de la femme du Capitole se pose alors sur celle que j'imagine être la mère d'Anna. Celle ci se lève, tout aussi tremblante que sa fille. Et chuchote :
- Dix
- Pouvez vous répéter ?
Dans un ultime effort, la pauvre mère crie un autre dix.
- Y a t-il des volontaires ?»
Quelle question futile ! Elle croit vraiment qu'un autre petit va se porter volontaire pour la sauver ?
La petite se range à sa place. La main de Carmen replonge dans la boule de verre. Pas moi, pas moi...
« Bridget Hunter !
L'intéressé monte fièrement sur l'estrade. Bridget fait partie des carrières les plus prometteuses. Si elle ne va pas aux Jeux cette année, elle deviendra Pacificatrice. Personne ne veut ça. Carmen demande si il y a des volontaires, personne ne se prononce. Pas pour Bridget. On lui fait suffisamment confiance. C'est au tour des garçons. Mes ongles s'enfoncent dans la main de Céline. Elle me dit d'arrêter, que le danger est passé. C'est une fille unique, elle ne comprends pas.
« Alexi Clark !
- Je me porte volontaire !
Je manque de m'évanouir. Sacha s'est porté volontaire pour le petit de six ans. Je connais Alexi. C'est le fils de nos voisins. Mon frère est maintenant sur l'estrade.
- Comment t'appelles tu ?
- Sacha. Sacha Day.
- Noooon !
Mon cri brise les applaudissements de la foule. Je continue, en criant toujours :
- Je me porte volontaire en tant que tribut fille ! Bridget ! Je t'en prie !
Bridget me regarde, se mord l'intérieure de la joue gauche. Elle hésite. Elle sait pourquoi je veux me porter volontaire. Elle a tout de suite comprit. La foule lui crie de rester tribut, de m'ignorer.
- Je... Ne sais pas...
- Bridget !
Ma voix se fait suppliante. Bridget descend de l'estrade en me souriant. Elle me prend dans ses bras et me chuchote à l'oreille :
- T'as intérêt à le sauver, ou à gagner si il meurt.
- N'ai crainte, je le réponds, toujours en chuchotant.
Elle détache son bracelet puis me le tend. Je l'accroche autour de mon poignet. Je rejoins Carmen qui me demande mon prénom.
- Violence Day.
- Quel âge as tu ?
- Quinze ans.
Elle sourie discrètement à l'annonce de mon prénom peut commun, et de mon âge. Je fais gamine et alors ? Je me jure que, si Sacha meurt et que je reviens vivante, je lui découperais la bouche. Je me place aux côtés d'Anna. Je viens de lui arracher tout rêves de retour, aussi infimes soit-ils. Elle sait que je tuerai toute personne se mettant entre Sacha et la victoire. Je foudroie mon frère du regard en articulant silencieusement cette phrase : Espèce de petit con, si j'arrive à te ramener vivant, papa et maman t'arracheront la tête !
«Aaron Smith !
Et merde ! Je regarde Sacha et lui dis, toujours en articulant silencieusement : Je rectifie, c'est moi qui vais t'arracher la tête, dans l'arène !
Une montagne de muscles se dirige vers Carmen. Il va être très difficile à tuer, lui. Il passe sa main dans ses cheveux noirs, tellement noirs que le bleu du ciel se reflète dedans. Ses yeux noirs jaugent ses futurs adversaires. Il sourit. Son trop plein d'assurance le conduira à sa perte. Aaron, seize ans, arrogant, manipulateur, fantasque... Et j'en passe ! Je me demande comment ses parents arrivent à le supporter. Ah oui ! Nous sommes dans le district un, donc Aaron est l'enfant modèle. Je sers les poings. Le district un adore le Capitole. Mais pourquoi aimer un gouvernement qui envoie des enfants à la mort pour se divertir ? Et surtout, comment aimer des monstres ? Je sers la main d'Aaron en plantant mes ongles dans le dos de la sienne. Un sourire moqueur fend ses lèvres tandis qu'il me broie la main pour se venger. Je regarde Sacha. J'espère que je ferais ce qu'il faut pour qu'il gagne. On nous emmène dans l'hôtel de ville, puis on me jette presque dans une des pièces. Céline entre et me lance un regard plein de compassion.
« Je suis désolée, elle me dis.
- Pourquoi ? C'est pas de ta faute !
Elle comprend mon sous-entendu visant le Capitole.
-Tes parents ne viendrons pas. Ils sont encore à la bijouterie. Ma mère vient de me le dire.
- Un message de leur part ?
- Tu les connais...
Mes parents m'aiment, mais ils ne le montrent pas. Ils ne "s'abaisseront" pas à me dire qu'ils m'aiment. Blessée, je réponds :
- Dis leur que si je meurs, je ne les regretterai pas. Ils pourront pleurer dans leur coin, mais ils ne s'en prendront qu'à eux mêmes.
Céline me regarde, la bouche ouverte et les yeux ronds.
- T'es sûre ?
- Autant que je m'appelle Violence.
- Tant que te trouveras dans l'arène, tu atteindras tes objectifs.»
Sur ces mots, elle quitte la pièce, me laissant seule, avec une dizaine de pacificateurs. Il y en a autant à cause d'Ashley, la tribut de l'année dernière. Elle était un peu folle et à attaqué les pacificateurs pour les égorger et boire leur sang. Elle est morte dans l'arène écrasée par un rocher lors d'un éboulement. C'est étrange, de se sentir seule à côté de plusieurs personnes. J'enrage contre le Capitole, contre ces oiseaux multicolores et écervelés qui vont bientôt pouvoir tuer mon frère d'un claquement de doigts. Je fixe mes pieds et mon regard suit ensuite la course effrénée d'un moustique dans la pièce. J'attend en rêvassant, en me demandant de quelle façon tuer Aaron et Anna. Pauvre Anna... Elle n'a personne pour la protéger, elle. Sacha a intérêt à se rendre compte de la chance qu'il a. Cet espèce d'écervelé qui se porte volontaire pour un ami ! Mais quelle mouche l'a piqué ? Je fulmine dans ma barbe imaginaire tandis que des pacificateurs m'escortent jusqu'au train. Sacha se jette dans mes bras, effrayé.
« Et bah le garçon là, il ponte Aaron du menton, bah il m'a dit qu'il allait m'arracher les yeux et me couper la tête.
- C'est nous qui allons lui arracher les yeux.
- À la petite cuiller ?
Je n'ai jamais compris sa manie de vouloir arracher les yeux avec une petite cuiller. Mon frère a un pet au casque, je pense.
- Oui, à la cuiller.
Aaron nous regarde, blasé. J'ébouriffe les cheveux de mon frère, puis me dégage de son étreinte. Je tourne la tête. Le jaune fluo des cheveux de Carmen m'éblouit. Ses habits sont découpés dans la même couleur. Carmen me rappelle les surligneurs que nous avions au collège. On échangeait toujours les bouchons du jaune et du bleu. Carmen pose sa main bleu fluo sur mon épaule en souriant. Je la regarde avec mon fameux regard qui me vaut de ne pas avoir d'amis. Elle retire sa main. Je lui dis :
« T'as tout compris ma vieille.»
Nous montons dans le train. Sacha s'accroche à mon bras comme à une bouée de sauvetage. Je lui dis d'arrêter et qu'il n'avait qu'à pas se porter volontaire. Il revêt une mine boudeuse et se détache de mon bras. Je n'imagine même pas la vie qu'il va mener pendant les Jeux. Froussard comme il est, il va courir hors de sa plate forme avant le gong. Nos mentors arrivent et nous sépare des petits, Aaron et moi. Une femme d'allure imposante nous ordonne de nous assoir, se que nous faisons aussitôt. Je vois un muet fermer à clef la porte qui nous relie au wagon où se trouvent Sacha et Anna. La femme, Rachel, demande à un muet quatre verres de vin. Je la regarde en fronçant les sourcils. Elle va pas nous bourrer maintenant quand même ! Si ?
« Pourquoi nous avoir séparer des petits ?
- Pour votre bien, me répond Rachel.
- Pour ne pas que vous vous attachiez à eux, renchérit Adam, montrez nous ce que vous savez faire.
Je saisi un couteau, le lance dans un des petits carreaux du papier peint. Je répète l'opération jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de couteau.
- Bien, Rachel regarde Aaron en souriant. Toi, on sait ce que tu sais faire. Tu es très prometteur. Plus que cette gamine, en tout cas. »
Ces paroles m'ont piquée au vif. Je me lève d'un bond mais Adam fond sur moi et m'immobilise au sol. Rachel est pliée en deux, sous le regard amusé d'Aaron.
« Lâche la, Adam, elle n'en vaut pas la peine. Au fait, rajoute Rachel, vous serez obligés de dormir dans la même chambre, l'autre compartiment étant remplit par les deux autres gosses.
- Ha mais non ! Je vais pas supporter ÇA pendant une nuit ! C'est pas possible !
Je foudroie Aaron du regard.
- Tu sais ce qu'il te dit le ÇA ?!
Un couteau souffle à mes oreilles. Je regarde Rachel, assise sur une chaise, se délectant du spectacle. Au comble de l'énervement, je lui crie :
- Tu veux du popcorn pendant que t'y est ?!»
Rachel se lève. Elle s'élance vers moi mais je l'esquive, non sans peine. Je sans une lame s'enfoncer dans mon épaule. Un spasme de douleur m'envahit. Aaron se bat avec Adam, juste à côté de moi. Rachel me soulève du sol, Adam fait de même avec Aaron. Nous nous débattons. Rachel demande une corde à un muet, qu'il s'empresse de lui apporter. Quelques secondes plus tard, nous sommes accrochés, Aaron et moi, dos à dos, au pied de la table. Ma fureur heurte les parois de mon corps. J'essaye de me dégager, rien à faire. Rachel relève ma tête en prenant mon menton entre ses doigts aux ongles horriblement pointus.
« Tu veux te faire conseiller?
je fais oui de la tête. Adam s'agenouille à côté d'Aaron et de moi, et dit :
- Alors vous faites ce qu'on vous dit. TOUT, est-ce bien clair ?
-Oui...»
Ma voix se fait toute petite. Rachel nous détache et nous donne une coupe de vin. Nous buvons le breuvage âcre. J'ai chaud, ma tête me tourne. Je sourie bêtement en voyant la rediffusion de la moisson. Je regarde les images sans les voir. Des gugusses flous se trimballent dans la télé. Adam pose un verre de whisky sur mes genoux. Je l'avale d'une traite. Nos mentors sont alcooliques, ils ne savent pas quelles sont nos limites. S'ensuit un verre de pastis. Mais quand je vous parle de verres, ce sont de vrais verres. Nos mentors nous ordonnent d'aller nous coucher. J'arrive à peine à marche. Je titube et tombe à terre. Je suis retenue par Rachel qui est morte de rire, comme d'habitude. Elle me jette sur mon lit. Je me glisse en sous-vêtements sous les draps, oubliant Aaron, qui reste en caleçon.
« Je ne serais pas contre te baiser, il me dit.
- Hein ? Quoi ?
Il commence à me monter dessus. Je me dégage de lui tant bien que mal, et pars de la chambre en chancelant. Je le cogne contre un four quand une pomme m'atterrit en pleine tête. Je lance un sac de farine sur mon agresseur. Ses cheveux noirs deviennent blanc, je ne comprend pas tout de suite pourquoi. Ah oui ! Le sac de farine qui était ouvert ! He prends une assiette ceuse que je pose sur ma tête. Je m'arme d'un couteau, mon agresseur fait de même. Je me jette sur Aaron pour lui trancher la gorge. Je le rate mais entaille sa jambe. Dans sang se mêle à la farine. Le colosse me blesse à l'omoplate, coupant une de mes bretelles de soutient-gorge. Je commence à pleurer parce qu'elle souffre trop et qu'il faut l'achever. Je coupe alors le soutient-gorge qui tombe par terre en poussant un cri d'agonie digne des plus grand. Aaron s'approche de moi et arrache ma culotte. Je m'enfuis de la cuisine qui commence à devenir un champ de bataille. Un moustique se pose sur mon bras. Je le prend entre mes doigts et envoie la chose dans une fenêtre qui explose, laissant entrer l'air libre. Je me dirige vers la fenêtre pour passer la tête dehors mais je me prend la vitre en pleine face. Je regarde Aaron. Ses mains brillent et il me dit :
«C'est moi qui ait refermé la fenêtre avec mes pouvoirs magiques !
Il se croit plus fort que moi ? Il va voir... Je cours réveiller mes deux dragons endormis. L'un d'eux me regarde et me demande ce qu'il se passe.
- Vite ! Un sorcier a refermé la fenêtre ! Ouhaaa !
Un monstre avec une gueule de cauchemar vient d'apparaître devant moi. Je reçois une droite magistrale en pleine face et m'évanouis.
