Je sens la chaleur du soleil sur ma peau nue. C'est déjà le matin. Je me sens étourdi. Je ne peux pas bouger. Il y a une pression sur mon corps qui me restraint de bouger. Je ne peux pas ouvrir les yeux. Je ne veux pas. Je veux rester comme ça. Je me sens bien. Une légère brise souffle dans mon cou en un rythme régulier. Je devine que c'est la respiration de quelqu'un, une personne endormie, pelotonnée contre moi. Nous sommes peau contre peau, le soleil nous réchauffant de ses rayons. Je me force à ouvrir les yeux. Après quelques secondes pour adapter ma vision à la lumière éclatante venant de la fenêtre, je regarde autour de nous, essayant de savoir où nous étions, chez lui ou chez moi. Les murs sont à une bonne distance de nous. Le lit, très grand, avaient des draps noirs qui ont sans doute étés jetés au sol dans la passion de la veille. Nous étions définitivement dans ma maison. Mes yeux allèrent lentement à son corps. Il est bien bâti. Et ses cheveux blonds tombent sur son visage, recouvrant partiellement ses yeux clos. Il est si beau quand il dort, mon petit kitsune. Il fourre son nez dans la jonction entre mon cou et mon épaule avec un grognement ensommeillé.

"Bon matin, dobe," que je murmure alors qu'il grogne encore, pour rien.

"Retourne juste dormir et arrête de m'appeler comme ça, teme," répond-t-il d'un ton endormi. "La nuit était trop courte."

Je fais un petit sourire narquois. Il a l'air encore plus exténué que moi. J'embrasse doucement son front. "Le soleil est levé. Je ne peux pas me rendormir en sachant qu'une journée d'entraînement nous attend. On doit se lever."

Je le sens sourire contre mon cou. "Depuis quand dis-tu "nous"?"

"Lève-toi, dobe. T'es sur moi alors je peux pas me lever avant que tu le fasses."

"Alors c'est moi qui décide, hein? Je décide donc de rester comme ça et de continuer à dormir."

"Les autres ne vont pas apprécier cette décision."

"J'm'en fout tant que je suis aussi près de toi."

"Alors tu veux recommencer les évènements de la nuit dernière?"

Il mordille mon cou un peu, me faisant gémir, avant de répondre dans une voix empreinte d'un peu de désir et de beaucoup de fatigue. "Après une autre sieste, ok? Je suis encore fatigué."

J'embrasse son front. "Je vais essayer d'attendre et de dormir un peu moi-même."

"Peut-être que tu pourrais t'apliquer à me trouver un autre surnom."

"J'en ai déjà un pour toi."

"C'est quoi? Dis-moi, je veux savoir, maintenant."

Je me penche un peu et lèche son lobe d'oreille avant de murmurer ma réponse. "Mon petit kitsune."

Il sourit. Puis il frotte son nez contre mon cou encore et se rendort. Et de nouveau, je le regarde avec admiration. Son corps merveilleux pelotonné contre moi reflète le soleil. Sa poitrine monte et descend lentement avec la profonde respiration de son sommeil. 'Si beau.' que je pense, laissant une douce torpeur me gagner lentement.