Commentaire de l'auteur: Aucun caractère de SDK ne m'appartiens.

Je tiens à dire, que bien que je suis lente à l'écriture, je tiens à terminer cette histoire qui me tient à coeur. Je me suis en grande partie inspirée du conte des frères Grimm "Les douze chasseurs", d'où le titre de ma fanfic.

Maintenant, plus de blabla inutile, je vous souhaite bonne lecture.

Les Douze Samouraïs

Chapitre 1: Le Roi est mort, vive le Roi.

Xxx

- Jiyū!*

La voix douce et féminine résonnait comme un glas dans l'air sec et le froid hivernal.

Dans un fort bruissement d'ailes, vint un imposant aigle royal se poser sur le bras tendu de la belle.

- ...Il semblerait que Jiyū te préfère à moi, Yuya!

- Aha!

Les grands yeux émeraudes de ladite Yuya rencontrèrent les yeux rougeoyants de son compagnon.

- ...Et en serais-tu jaloux, Kyo?

Elle eut pour toute réponse un sourire énigmatique accompagné d'un haussement de sourcils peu révélateur.

Les deux amants laissaient le temps suivre son cours pendant qu'ils se perdaient dans le regard de l'autre.

Yuya aimait tellement ce regard rouge sanguin. Deux prunelles à l'éclat démoniaque qui vous sondait les recoins de l'âme. Elle aimait sa carrure imposante et musclée, ses longs cheveux ébènes indomptables qui se prenaient au jeu du chat et de la souris avec le vent. Son sourire parfois énigmatique, ou sadique, toujours inhumain, mais tellement charmant; Yuya l'aimait aussi. Un seul sourire de sa part pouvait lui réchauffer le cœur, même lors des journées les plus glaciales comme celle-ci. Yuya aimait de tout son être Kyo le prince aux yeux de démon.

Kyo, lui, pouvait tout aussi bien se perdre dans la contemplation de sa belle Yuya. Lorsqu'ils étaient entourés d'amis, il avait l'habitude de l'appeler «planche à pain» juste pour l'énerver, ça le faisait tellement rire. Mais ce n'était que pour rire, car même lui amateur de poitrines bien pleines, devait avouer que Yuya était belle comme le jour. Il admirait sa si belle chevelure longue et dorée, qui emprisonnait en son sein les odeurs toutes plus délicieuses les unes que les autres, pour les libérer lorsque le vent en décidait ainsi. Ses deux yeux émeraudes éclairaient à eux seuls ses journées les plus sombres. Sa taille de guêpe et sa poitrine ronde et ferme éveillaient en lui ses instincts les plus primaires. Mais Yuya n'était pas n'importe quelle fille ou catin ; elle était la princesse du Nord du Japon féodal. Elle était la princesse du froid, et bien que les deux amants se désiraient ardemment, le poids des traditions était le plus fort. Yuya se devait de rester vierge jusqu'au mariage. Mais cela il ne craignait point, il comptait bientôt mander la main de sa belle.

Comme d'un accord commun, ils se détournèrent du regard de l'autre pour admirer le paysage blanc de neige dominé par le majestueux aigle royal se cachant dans le soleil. À perte de vue s'étendait une masse montagneuse recouverte de neige éternelle, cachant l'horizon brouillé dans la neige tombante.

Mais bien que habituée au froid, Yuya commença rapidement à sentir le froid s'infiltrer à travers ses beaux habits de fourrure blanche. Elle chercha instinctivement protection dans les bras de Kyo qui la lui donna avec joie. Ainsi entrelacés, partageant la chaleur de l'autre, ils continuèrent de contempler la neige virevolter.

Mais Kyo eut bientôt assez de ce paysage uniformément blanc. Il commença rapidement à s'intéresser au petit bout de femme qui se réchauffait entre ses bras. Il commença par entortiller une de ses mèches de cheveux blonds qui s'était échappée de sa coiffure sophistiquée. Tout doucement il souffla sur son lobe, la faisant tressaillir. Ses mains qu'il tenait croisées sur le buste de Yuya, remontaient pour se glisser sur sa nuque, effleurant la peau incroyablement douce. Ses doigts parcouraient la peau exposée en un doux va-et-vient. Il la pressa contre lui et lui murmura quelques douces paroles qui eurent l'effet de faire monter le rouge aux joues de la jeune vierge. Sentant l'effet que ses paroles eurent sur son amante, il s'autorisa un ricanement avant de poursuivre sa tache avec ardeur. Bientôt toucher la peau blanche de ses doigts fût trop peu, et il pencha la tête pour y déposer un chaste baiser. Entendant Yuya gémir de plaisir réprimé, ses prochains baisers furent bien plus passionnés.

Mais Kyo avait beau être adorable avec Yuya, la perversité était sa seconde nature. Et Yuya en était pleinement consciente, mais que pouvait-elle y faire? Elle était tombée amoureuse d'un redoutable samouraï tueur et pervers. Il ne lui restait plus qu'à assumer les conséquences de son acte. Mais elle ne réprima point son amant, trop éprise du plaisir ressenti de ces quelques attouchements.

Embrasser sa peau devenant rapidement trop peu, Kyo resserra sa prise autour de la taille de sa belle proie, introduisant une main baladeuse sous ses vêtements accédant à la peau douce et chaude de son amante. Bien que Yuya sentait que la situation prenait une tournure interdite, elle ne pipa mot, se contentant de garder son attention sur ces nouvelles sensations inconnues.

Le démon savait que sa mie n'était jamais allée aussi loin, et que si jamais on apprenait ce qu'ils étaient en train de faire, une guerre aurait pu être déclarée rien que pour préserver l'honneur de Yuya.

Mais le prince n'avait pas les pensées assez claires, entièrement occupé comme il l'était à explorer les quelques centimètres de peau chaude de Yuya. Faisant un pied-de-nez aux traditions, il laissa sa main remonter vers le galbe du sein de la blonde. Sachant ce qui allait arriver, Yuya gémit encore plus fort alors qu'elle sentait une vague de chaleur envahir entièrement son corps, la faisant puissamment haleter. Lorsqu'elle sentit les doigts de son amant effleurer son téton, c'en fût trop pour la pauvre Yuya. N'en pouvant plus d'être mise au supplice de cette vile manière, elle se retourna brusquement. Se haussant sur la pointe de ses pieds, elle attira sauvagement son démon à elle, pressant ses lèvres contre les siennes avec fureur, laissant ressortir le trop plein d'émotions, de sentiments brûlants, et les interdits franchis.

Kyo tout d'abord surpris de l'assaut passionné de sa belle, ne tarda point de répondre au baiser brûlant de la princesse avec tout autant de fureur. Leurs lèvres ne tardèrent pas de s'entrouvrir pour laisser passer leurs langues fiévreuses explorant l'autre avec envie.

Sous la neige dansante, les deux amants s'embrassèrent à pleine bouche, laissant leurs langues danser un tango endiablé, le silence répondant à leurs besoins.

Dans un tel échange, les mots étaient vains, laisser parler le corps était la seule solution.

Essoufflés par un tel baiser, ils se séparèrent pour se regarder l'œil brillant. Yuya avait chaud, le rouge lui était monté aux joues, son corps entier était parcouru de vagues de chaleur montantes. Son cerveau était vide, elle était incapable d'avoir une seule pensée cohérente.

Kyo lisant comme dans un livre ouvert en Yuya, pencha la tête pour lécher les lèvres chaudes et humides de la jeune fille. Répondant immédiatement, la langue de Yuya s'empressa de s'entortiller autour de celle du démon avant même qu'ils aient le temps de joindre leurs lèvres désireuses d'un nouveau baiser.

Mais le bruit caractéristique d'un cheval lancé au galop interrompit les deux amants. Se détournant à regret l'un de l'autre, ils virent un cheval bai portant un cavalier rouge parcourir la distance les séparant, la neige virevoltant dans sa crinière.

- Tigre Rouge? s'étonna Kyo.

Le cheval soufflant et s'ébrouant, la bave au lèvres, avait du mal à se calmer. Le cavalier leur lança tout de même ces quelques mots:

- Vot-Votre Altesse Kyo, vo-votre père...

Kyo et Yuya comprenant immédiatement l'importance des dires du messager, coururent jusqu'à l'arbre situé à quelques mètres d'eux pour détacher leurs deux chevaux noirs de jais.

N'ayant pas une seconde à perdre, Kyo rappela Jiyū à lui. Ils se mirent rapidement en selle et partirent au triple galop vers le château de la famille Shiina, suivis de Tigre le messager.

Xxx

- Yuya!

La voix était grave. Kyo serra avec rage le manche de son sabre, Tenrô.

- Yuya, je suis désolé...

- Tu dois partir maintenant Kyo! Ne t'excuses pas. La situation est grave, ton père t'appelle à lui...

- J'aurais tellement désiré rester...tenta de poursuivre Kyo.

- Mais tu dois accomplir ton devoir! Je saurais t'attendre, je suis une femme patiente. Va! Va!, le coupa Yuya.

Kyo soupira, il ne semblait pas avoir le choix. Son père qui ne lui avait jamais accordé un regard, et qui avait laissé son propre fils grandir dans la solitude, le rappelait soudain à lui...il ne pouvait y avoir qu'une seule raison.

Il regarda sa main droite, et y retira une bague de son annulaire. Elle était en argent gravé de motifs celtiques, et en son centre trônait un rubis sang de pigeon**.

- Yuya, prends cette bague.

Il lui mit la bague dans la main.

- Je reviendra pour toi, et je t'emmènerais dans mon pays.

- Kyo, je...

Il la coupa en l'embrassant tendrement, mais un Tigre Rouge pressé ne leurs laissa le temps de se dire correctement au revoir.

Kyo se remit en selle, regarda Yuya de son regard rougeoyant, pressa les flancs de sa monture, et parti au triple galop.

Yuya, seule aux portes de son château, la bague serrée contre son cœur, eut la sensation que quelque chose se brisait définitivement.

xXx

Les pans de son kimono de soie noire battaient follement dans l'air en rythme avec sa chevelure tout aussi sombre. Il avait chevauché à folle allure pendant trois jours, et avait enfin atteint les bordures de sa ville natale, Tokyo. Les routes de terres se recouvrirent rapidement de grandes dalles de pierres, et la route devint de plus en plus bondée de passants, d'agriculteurs et de marchands de touts sorts. À l'entrée de la ville, il ne prit pas la peine de faire ralentir son cheval, et traversa la ville au galop, semant effroi et désordre sur son passage.

Arrivé dans la cours du palais royal, il mit rapidement pieds à terre, et confia son cheval soufflant comme une forge à un garçon d'écurie qui s'était précipité à sa rencontre. Serrant Tenrô jusqu'à faire blanchir ses jointures, il se précipita directement dans la direction de l'entrée. Sans un mot ou regard pour les serviteurs qui ne l'avaient pas vu depuis des lustres, il se rendit directement dans l'aile des chambres.

Il devait avoir raison. Il sentait qu'il avait raison.

C'est avec violence qu'il ouvrit la porte coulissante de la chambre de son père. Sans aucune marque de respect pour les nombreux conseillers du trône présents dans la chambre décoré humblement dans le goût du Feng Shui***, il chercha son père du regard, alors que Tigre se glissait discrètement dans la chambre à sa suite.

Le démon écarquilla les yeux devant le spectacle qui tenait place dans la chambre royale: son père, le teint blanchâtre, mal rasé, était allongé, tel un chiffon qui ne pouvait plus servir, sur son fûton. Le roi était mourant.

-...K-Kyo...mon enfant, mon seul enfant...

De quel droit? De quel droit, son père qui n'avait eu que faire de son fils unique pendant plus de vingt ans, osait-il l'appeler avec tant de gentillesse de sa voie mourante?

- Mon fils chéri, viens à moi.

- Que...? murmura Kyo pour lui-même.

Kyo ne comprenait plus un traître mot. Son père qui l'avait renié pendant tant d'années, le laissant parcourir le Japon comme bon lui semblait, le laissant devenir le démon aux cinquantes victimes, lui parlait comme si toute cette tragédie familiale n'avait jamais eu lieu. Kyo qui s'était senti délaissé et sans importance, avait laissé sortir toute sa frustration et colère sur les nombreux champs de batailles où il avait vaincu. Il s'était petit à petit hissé à la place du samouraï le plus fort de tout le pays. Il était le numéro un, et il en était fier.

Mais sa fierté n'avait pas sa place en face de son géniteur mourant.

-...Oui,...Père...répondit-il de mauvaise grâce.

- Kyo, accepte mes excuses, s'il-te-plaît. Pendant tant d'années j'ai été un mauvais père, et je le regrette aujourd'hui.

- Père...

- Non ne parle pas. C'est à moi de parler. Je sens ma dernière heure arrivée, et ça sera à toi, mon seul héritier légitime de prendre le trône. Fait perdurer la famille Mibu.

- Mais père, je ne...

- Suffit! Il en sera ainsi. Je te dois au moins le trône. Regarde-toi. Tu es devenu un être sanguinaire ne connaissant ni pitié, ni remords. Il est temps de devenir un monarque respecté et aimé de tous; ne serais-ce pas mieux? sourit pauvrement le Roi.

- Je suis déjà respecté...père, se sentit-il obligé de rajouter. Même, si le discours de son père ne l'avait pas ému, il savait respecter les mourants.

- Kyo, tu régneras sur cette partie du Japon qui est mien, annonça son père se fichant éperdument de l'avis de son fils. Et tu ne régneras point seul, sourit-il.

Devant l'air étonné de son fils, le Roi approfondit:

- Je t'ai déjà choisi une magnifique fiancée. Elle se nomme Sasara, et elle est la princesse du Japon du Sud.

- Père!

Ignorant le cri indigné de son fils de sang, le Roi poursuivit:

- Elle sera pour toi, ce que feu ta mère**** fût pour moi. Vous serez heureux, prédit-il dans un sourire, qui soudain devint grimace suite à une soudaine crise de toux.

- Majesté! S'alarma les conseillers jusqu'alors silencieux.

- Ce n'est rien, affirma le Roi avec un pauvre sourire cadavérique. Kyo, mon fils, je n'aurais jamais dû te nommer ainsi.

- Euh?

- Ton nom signifie «reconnaissance». Cette reconnaissance, tu l'as trop cherché, elle t'a obsédé, et elle est la cause de ta perte. J'espère simplement...

- Je suis né Kyo, et je mourais Kyo!

Le sourire du Roi grandit.

- Oui mais à la place de chercher satisfaction personnelle, tu devrais chercher la reconnaissance de ton peuple.

- ...Je comprends, mais...

Le visage du Roi se crispa soudain dans une grimace de douleur, et il cracha une gerbe de sang englué.

- K-Kyo, je sens que je vais partir, je n'en ai plus pour longtemps. S'il-te-plaît accepte mon souhait, épouse Sasara et devient un bon roi.

Le visage de démon n'exprimait aucune émotion. Il était froid et stoïque. Son cœur lui criait de refuser, mais il savait que c'était son devoir en tant que seul prince héritier de succéder à son père. Il devait épouser cette Sasara, dont il ne savait rien et prendre le trône.

Le trône, il en avait toujours rêvé, car assis dessus, on est le plus puissant, reconnu par le monde entier. Mais dans ce cas, accepter le trône et atteindre la reconnaissance du peuple, signifiait renoncer à sa satisfaction personnelle, et surtout, renoncer à Yuya la seule femme dont son cœur s'était épris. Un monde sans l'éclat émeraude des pupilles pétillantes de joie et de vie de la princesse nordique, lui semblait une bien sombre utopie. Mais tout démon qu'il était, il avait reçu une éducation stricte de samouraï, dont le respect de la valeur de la tradition était primordial.

Son père, qu'il le voulait ou non, il ne pouvait le contredire. Alors il s'entendit dire:

- Oui père, j'accepte votre souhait.

A l'instant qu'il prononça ces mots, il scella son destin, et deux choses se produisirent : Son père expulsa son dernier soupir, et quelque chose se brisât définitivement en Kyo.

xXx

Tigre Rouge, le messager, regarda le démon déchu se lever du chevet de son défunt père et regarder d'un air hautain les conseillers se courber jusqu'au sol à ses pieds.

Le visage sculpté dans le marbre, Kyo sortit sur le balcon adjacent à la chambre, et Tigre entendit les cris survoltés de la foule.

- Le Roi est mort! Vive le Roi!*****

Ils le scandaient, et scandaient encore, jusqu'à en devenir fous. Tous les yeux, du pauvre au riche étaient levés sur le nouveau roi du pays à l'aura sombre et charismatique: Kyo.

xXx

Après une longue journée éreintante passée à prendre connaissance des devoirs royaux, faire la connaissance de la cour, apprendre un tas de secrets de la famille royale sans intérêt (notamment que la reine Yuma troisième du nom, avait une verrue sur le sein gauche), ils purent enfin être seuls. Tigre, messager personnel de Kyo, mais aussi serviteur fidèle et «ami» de longue date, demanda:

- Et princesse Yuya? Qu'est-ce-que je lui dit?

Le visage du Roi Démon se crispa soudainement.

- Dit lui que...

Mais soudain, la porte de la chambre s'ouvrit, et un messager annonça:

- Excusez-moi vôtre Majesté, mais un message de la princesse du Japon du Sud vient d'arriver. Elle accepte la demande en mariage, et annonce sa prochaine arrivée au palais.

- Bien! Dit Kyo et congédia le messager d'un geste désinvolte de la main.

- Mais vous ne pouvez pas faire ça! S'énerva Tigre. La princesse Yuya vous aime sincèrement.

- Tigre, soupira Kyo, essaye de me comprendre...

Le comprendre? Mais Kyo avait toujours été incompréhensible!

Il soupira profondément.

- Mais alors, que lui dis-je?

- Dit lui..., Kyo prit une courte pause de réflexion, dit lui de m'oublier. Dit lui de ne plus m'attendre...

- Mais...

- Le poids de la volonté de feu mon père est plus fort. Il a régné sur ce pays depuis ma naissance; c'est à moi de prendre le relève. Ainsi soit-il!

- Bien, dit Tigre, se courbant devant l'autorité de son maître.

- Je ne lui souhaite que de trouver son bonheur avec quelqu'un d'autre, ajouta-t-il.

Tigre soupira intérieurement. Pauvre, pauvre princesse Yuya. Que pouvait-il faire?

- Je verrouille désormais mon cœur. Je ne donnerais ni ne recevrais d'amour. Cela concerne aussi cette femme avec qui je me marie.

Kyo soupira profondément laissant ses épaules s'affaisser sous le poids de la responsabilité.

- Tu peux partir Tigre, le congédia-t-il sans un regard.

xXx

- ...Et c'est ainsi qu'il a fait chasser toutes les femmes du palais, termina Tigre.

Il se tenait dans la chambre de Yuya, son éternel bandeau rouge tigré sur le crâne, encore emmitouflé dans ses habits chauds pour pouvoir résister à l'hiver.

- ...Verrouiller son cœur, murmura Yuya pour elle-même.

Comment un être aussi fier et libre que Kyo avait-il pu s'enchaîner ainsi? D'un côté elle comprenait que les dernière paroles du père faisaient loi, qu'on le veuille ou non. Mais d'un autre côté, où était passé le démon narcissique dont elle était amoureuse?

Elle ne pouvait le laisser se couper délibérément les ailes de la liberté.

L'aider...elle allait l'aider à sortir de sa cage!

- ...Verrouillé...clef...Tigre!

- Oui?

- Je serais la clef du verrou de son cœur, prédit Yuya.

Aucun destin n'était scellé définitivement. Elle voulait y croire.

- Tigre, je vais avoir besoin de ton aide... dit lui ceci: «J'ai accepté la demande en mariage d'un autre prince. Ta bague, je l'ai jeté à la mer». Et surtout n'oublie pas de le saluer de ma part.

- Bien.

Sans plus attendre il tourna des talons et partit, des questions plein la tête.

xXx

Sa décision était prise. Puisque les femmes ne pouvait l'approcher...

D'un geste sur, elle rassembla ses long cheveux dorés, sortit un petit katana de son fourreau et trancha net sa longe chevelure pourtant nationalement connue pour sa beauté. Les longues mèches de cheveux chutèrent jusqu'au sol dans un ballet anarchique, et s'éparpillèrent au sol, donnant au dalles grises de granite une touche de couleur singulière.

Elle se coupa aussi quelques mèches autour de son visage pour se faire une longue frange cachant ses beaux yeux verts. Quelques fines tresses parsemèrent rapidement ses cheveux raccourcis.

Cela fait, elle se leva et saisit un large bandage posé sur la table de chêne blanc à ses côtés. Elle se dévêtit de son yukata et se banda fermement la poitrine; elle enfila un kimono de soie bleue, une paire de bottes de cuir montantes, et coiffa ses cheveux qui lui arrivaient désormais aux omoplates en queue de cheval.

- Maintenant direction l'armurerie!

xXx

Kyo était paré de noir de la tête aux pieds, supportant le deuil d'un père inconnu, songeant au message de Yuya. Elle l'avait donc oublié. Étrangement, il sentit sa poitrine se serrer.

xXx

Elle décrocha un sabre du mur et fit quelques mouvements avec, mais le katana était trop lourd, et elle se faisait l'effet d'une imbécile avec ce bout de métal au bout de la main.

Yuya était debout en plein milieu de l'armurerie, une grande pièce sombre, un nombre incalculables d'armes parsemant ses murs. Et malheureusement pour elle, l'armurerie ne regorgeait que d'armes plus lourdes et tranchantes les unes que les autres. Elle avait beau fouiller, tout ce qu'elle avait pu empocher était quelques couteaux et poignards. Ce n'était pas ce qui allait l'aider...

La jeune fille commençait à désespérer, il lui fallait à tout prix une arme convenable. N'étant pas du genre à se laisser abattre, elle se mit à fouiller encore plus minutieusement, dans tous les recoins possibles et imaginables de la pièce. Mais nada...que des lances, épées, sabres, katanas et lourdes haches de guerre. Cela n'allait point, mais point du tout.

Son père, qui était un seigneur de guerre respecté, devait bien avoir autre chose que des armes de destruction massive.

Il devait sûrement les cacher. Cacher d'autres armes plus avancées, plus facile à maintenir, facilitant la lourde tache qu'est de tuer.

Elle devait encore chercher. Sous les pierres, au fond des lourds coffres, derrière les toiles d'araignées. Mais que nenni.

Plus qu'une solution s'afficha dans son esprit en ébullition.

xXx

Yuya prit soin d'ouvrir la porte grinçante sans bruit, et la referma tout aussi doucement. Le calme régnait dans la chambre de son père, qui lui même était à la chasse à l'ours.

La chambre était calme, décoré avec un nombre incalculable de peau d'ours et de loup, ainsi que de nombreux tableaux représentant des batailles mémorables accrochés au mur.

Elle s'approcha du bureau en bois de sapin poncé et finement gravé, ouvrit tous les tiroirs, chercha un tiroir caché, se coucha en dessous pour être sûre qu'il n'y avait pas un compartiment caché. Ayant fait chou blanc, elle s'attaqua de la même manière aux armoires, et aux autres meubles insignifiants. Rien non plus...

Elle vérifia derrière les tableaux accrochés aux murs, et regarda derrière les tapisseries, ainsi que dans les vases de chine.

Rien, il n'y avait rien. Pourtant elle était sure de pouvoir trouver quelque chose. Resserrant sa queue de cheval, elle refouilla toute la pièce de fond en comble, saisie d'une étrange folie passagère.

Rien.

Au fond du gouffre, et désespérée comme jamais, elle s'apprêtait à partir, lorsque son regard s'accrocha à une dalle sur le sol dont les jointures étaient nettement plus prononcées que celles des autres dalles du sol de la chambre. Intéressant...

En appuyant fortement de tout son poids sur l'un des côtés de la dalle, la pierre se souleva et elle put l'enlever de son compartiment. L'ayant posé à ses côtés, elle se pencha avidement pour voir ce qu'il y avait dans le trou laissé par la pierre. Elle ouvrit grand les yeux lorsqu'elle vit la petite boite qui y logeait.

Excitée par sa découverte, Yuya sortit la boîte, et fouilla le fond du compartiment de pierre pour vérifier s'il n'y logeait rien d'autre. Mais elle ne rencontra que le rugueux contact de la pierre. Elle replaça la dalle marquante à sa place et observa sa trouvaille.

D'environ trente centimètres de long et dix de hauteur, elle semblait bien banale, bien que faite de bois noir verni. C'est alors que la blonde remarqua que la boîte n'avait pas d'ouverture. Elle était hermétiquement verrouillée. Quelle poisse! Elle avait enfin trouvé quelque chose après des heures de recherches infructueuses, et voilà que sa trouvaille était inaccessible. Car bien qu'elle entendait un léger tintement lorsqu'elle secouait la boîte, il était impossible de l'ouvrir.

Enfin, elle avait trouvé quelque chose qui semblait en valoir la peine, mais ce fichu destin continuait à s'acharner sur elle!

Mais ça n'allait pas se passer comme ça! Oh non! Elle prit la boîte récalcitrante sous le bras et pris la poudre d'escampette de la chambre paternelle.

De retour dans sa chambre dont elle avait pris soin de verrouiller la porte, elle se laissa tomber d'épuisement sur une chaise, appréciant de sentir ses cheveux raccourcis la chatouiller. Elle s'amusa pendant quelques instants à balancer sa tête de gauche à droite, faisant décrire un mouvement de rotation à sa nouvelle queue de cheval.

Retrouvant son sérieux, et dans le but d'ouvrir la boîte elle prit la décision de sauter dessus à pieds joints.

Boîte =1 vs. Yuya=0

Elle la jeta violemment au sol.

Boîte=2 vs. Yuya=0

Elle abattit le petit katana sur la boîte dans un sauvage cri de guerre.

Boîte=3 vs. Yuya=0

Énervée, elle la jeta par la fenêtre, couru jusqu'au rebord de ladite fenêtre situé au quatrièmement étage du château, et vit à son grand désarroi, la boite intacte au sol.

Boîte=4 vs. Yuya=0

Il y avait des limites à tout!

xXx

Kyo en face du magnifique temple dédié à la dépouille de son père, refusa de bouger ne serrait-ce le petit doigt. La population rassemblée autour de lui pour assister au funérailles commença à s'inquiéter. Mais c'en était trop pour l'homme aux yeux rouges démon. Plus grand hommage à son père, il ne rendrait pas. Il ne prierait pas pour le salut de son âme.

Forcé comme il l'était de prendre le trône, - bien que cela ne le dérangeait pas, il n'afficherait pas de faux deuil. Aller aussi loin rien que pour le paraître, il n'irait point. Son père était mort et il en était heureux. Il avait toujours désiré le trône et maintenant il l'avait. Pleurer des larmes de crocodiles pour son père n'était pas inscrit dans le contrat pour devenir roi. Plus rien ne le retenait. Les traditions? Au placard, il avait assez donné. Les femmes? Bannies à tout jamais ( à part les filles de joies...). L'amour? mais qu'est-ce que c'était que cela? Les sentiments? Il ne se rappelait même pas d'en avoir, mais au cas où, qu'ils aillent brûler en enfer!

Le démon, comme l'appelait déjà tout le royaume, avait revêtu son armure invisible de noirceur et de haine.

xXx

Boîte=15 vs. Yuya=0

Épuisée, Yuya s'essuya la sueur perlant de son front. Sa mission première de se trouver une arme potable s'était fait mettre au second plan, et la cause était ce fichu coffre. Il résistait à tous les stratagèmes, mêmes les plus vils.

xXx

Ne tenant plus en place devant l'attitude effrontée du rejeton de feu le Roi, Ayumi traversa la foule en donnant quelques coup de coudes bien sentis, et se jeta sur le démon.

- Enflure, démon! Comment oses-tu? Veux-tu donc déshonorer feu ton père? Kami-sama foudroyez-le! Cet être abject n'a aucun respect pour l'âme de son propre géniteur! Voyez comme il insulte les Dieux, cria-t-elle en interpellant la population estomaquée. C'est une honte, un blasphème...Kyo...

Elle osait l'appeler par son prénom? La dernière personne qui...

Ayumi était une femme portant une beauté froide. Son visage peint en blanc était hautain, et ses lèvres peintes de rouge étaient pincées. Ses longs cheveux noir de jais étaient montés en un chignon compliqué parsemé de bijoux de nacre. Pour parfaire son image, elle portait un magnifique kimono de cérémonie blanc, décoré de flocons de neige argentés : une geisha sans doute. Elle continua rageusement sur sa lancée, dont il n'écoutait que traître mot.

- ...Aucun respect des traditions...bla bla bla...bla bla bla...ancêtres...bla bla bla...moi...faire...je...moi...je...je...et...je...

Déjà qu'il ne comprenait rien à ce qu'elle éructait...mais en plus il était fatigué.

- Tais-toi idiote! Tonna-t-il.

Dans le temple, le silence revient régner en maître.

- Pardon?

- Je n'ai aucune envie de t'écouter. Tes dires ne m'intéressent pas.

Ayumi paraissait tellement choquée, qu'elle mit une bonne minute à revenir à la raison.

- Ha! Et pourquoi ça? Il faut bien quelqu'un pour te ramener à la raison. Autant que ça soit moi, la concubine préférée de feu ton père! Répliqua Ayumi la bave au lèvres.

- Pourquoi? Parce que tu es une femme moche et jalouse.

- N'importe quoi! Je suis la femme la plus belle de Tokyo, rit-elle.

- Tss, j'en ai vu des plus belles, démentit-il narquoisement.

- Ah bon? Je ne te plaît donc vraiment pas? Sourit-elle avec une petite moue coquine.

- Non.

- Et pourquoi ça? J'aimerais bien savoir. Habituellement tous les hommes tombent dans mes bras avant que j'ai le temps de dire «ouf». Mais toi...

- Tu as de petits seins. Voilà pourquoi, rit sadiquement Kyo.

Et il s'en alla, sous les yeux choqués de ses sujets, et ainsi de que ceux outragés d'Ayumi la concubine déchue.

Il était devenu un véritable démon à part entière. À partir de maintenant rien ne le retiendrait de faire un avec sa nature profonde.

xXx

Le lamentable score s'affichait ainsi:

Boîte=27 vs. Yuya=0

Épuisée à mort, en sueur, le moral au fond des bottes, Yuya gisait lamentablement à même le sol dur de pierre. Quelques larmes se formèrent au coin de ses paupières. Tout en reniflant elle saisit cette boîte qui lui causait tant de soucis et de peine. Si seulement elle pouvait s'ouvrir...

Elle avait besoin d'une arme, et elle devait savoir ce que cachait cette maudite boîte. C'était trop. Trop de pression. Elle ne tarda point à fondre en larme.

Mais c'est alors qu'un miracle se produisit. La boîte commença doucement à s'entrouvrir. Mais comment...?

Elle poussa, tira, donna des coups de pied, sauta dessus, encore...rien. Pas une réaction de la part de la boîte qui s'était faite maudire tellement de fois par la charmante bouche de Yuya qu'elle avait arrêté de compter, pour son propre bien.

Ses larmes désespérées coulaient à flot ouverts, sans pouvoir s'arrêter, elle en avait marre. Elle n'avait rien fait pour mériter telle résistance. Tout ce qu'elle voulait c'était une arme pour combattre. Combattre pour reconquérir son amant perdu. Alors qu'une foutue boîte de merde lui résiste, c'était la goûte de trop dans le vase déjà plein à ras bord.

La mince brèche au centre de la boîte s'élargit soudainement un peu plus.

Mais oui! Cela «tilta» enfin. Ses larmes s'infiltraient dans le bois, supprimant l'hermétisme.

Yuya commença alors à penser à l'horreur dans le monde, la famine, la guerre, cette boîte qui avait mis ses nerfs à vif...Kyo. Oh Kyo...elle pleura de tout son saoul, laissant ses larmes tomber sur la boîte entre ses mains. L'eau salée s'infiltra rapidement dans la rayure prévue à cet effet, et c'est avec un petit «pop» que l'hermétisme se brisa, et que la boîte se scinda en deux.

Excitée comme une pucelle, elle souleva le couvercle avec un air profondément religieux sur le visage et osa y jeter un coup d'œil.

- Qu...?

Qu'est ce que c'était cela?

Un objet en métal brillant composé d'une poignée, d'un chien, de trois canons et d'un compartiment à balles avancé était allongé sur un beau drap de velours magenta: un pistolet à triple canon!

Yuya n'avait jamais rien vu de tel. Des canons et des pistolets, en veux-tu, en voilà, elle en avait vu des tonnes. Elle était même bonne tireuse. Mais ça ? Jamais. On avait besoin d'une technologie beaucoup plus avancée pour pour pouvoir tirer trois balles simultanément. Le compartiment à cartouches notamment. Il était forgé de manière à pouvoir présenter trois balles en même temps tout en permettant un roulement sans problème, évitant au tireur de devoir constamment recharger. Il n'était pas parfaitement rond comme la plupart des pistolets les plus avancés disponibles sur le marché, mais était fait de plusieurs embranchements tournant à chaque fois que le tireur avait appuyé sur la détente. Un embranchement était fait de trois petits compartiments permettant d'y loger une balle chacun. Ces trois compartiments étaient disposés en triangle, tout comme les canons, deux en bas et un en haut. Le seul désavantage de ce pistolet était bien entendu son poids, bien supérieur à la norme, ainsi que le temps de recharge qui était plus long qu'à l'accoutumée.

Les armes à feu étaient une technologie peu répandue au Japon. Une chance pour elle qui était née fille, n'avait pas autant de force physique que les hommes, et répugnait à tuer, comme toute fille qui se respecte. C'était pour cela qu'une arme à feu était l'arme idéale pour Yuya: elle lui permettait de se protéger, et faisait moins ressentir la mort de l'adversaire. De même qu'elle était facile à transporter, et était plus facile à dissimuler qu'un sabre. La trouvaille de cet arme était une aubaine, un miracle. Avec ça, elle allait enfin pourvoir exécuter la mission qu'elle s'était auto-assignée. Le destin jouait finalement en sa faveur.

Elle fouilla le fond du compartiment de la boîte et dénicha une cinquantaine de munitions de fer forgé 15 mm. Tout aurait pu être parfait, mais Yuya savait qu'un jour ou un autre, elle serrait à court de balles, et il lui faudrait alors se réapprovisionner. Et elle ignorait où trouver de telles munitions. Sûrement pas chez le premier armurier venu...mais cela pouvait attendre. Elle en avait les mains pleines pour l'instant.

xXx

Kyo soupira mollement. Il s'ennuyait. S'ennuyait à en mourir. La vie de roi n'était vraiment pas faite pour lui. Gérer les affaires courantes, gérer le budget, rester avachi des heures sur son trône à écouter les requêtes et jérémiades du peuple, très peu pour lui. De l'action, du sang, des cris d'effrois...voila ce qu'il lui manquait.

Après quelques instants de réflexion, il savait quoi faire. Se levant de son trône alors qu'il était au milieu d'une conférence quelconque qui ne l'intéressait nullement, il cria:

- Tigre! Nous partons!

- Où cela mon Roi?

- Partout et nulle part, tête de pioche. Je vais là où l'odeur du sang frais me guide.

Le démon était-il aussi un requin?

xXx

La nuit étendit son voile sombre et protecteur, laissant la lune veiller alors que le soleil dormait d'un sommeil bien mérité. Yuya attacha ses poignards sur ses cuisses et ses bras, cacha son pistolet dans sa manche, et attacha son petit katana à sa ceinture pour parfaire son déguisement.

Kyo...

Elle prit un baluchon qu'elle avait prit soin de remplir de nourriture, mit un porte-monnaie autour de son cou qu'elle cacha sous son kimono.

...Ton cœur est verrouillé...

Un sac emplit de linge de rechange vint se poser sur son épaule droite. Elle s'emmitoufla ensuite dans une longue cape de fourrure blanche.

Tel un homme fier, elle se tint droite devant la lune pleine, entièrement visible de sa fenêtre.

...Je serais la clef qui te déverrouillera!

Tel un couguar à l'affût, elle sortit de sa chambre, descendit silencieusement les centaines d'escalier la menant à la cuisine déserte à cette heure ci. Veillant à ne pas réveiller les serviteurs allongés, pour certains à même le sol, elle se faufila dehors par la porte de service.

Une fois dehors, elle se dirigea vers l'écurie, où elle prit un cheval aussi noir que la nuit, et aussi reconnu pour être le cheval le plus rapide et robuste de tout l'élevage. Elle enroula un tissu autour des sabots du cheval pour qu'ils restent silencieux, se hissa prestement en selle, et partit au galop, loin du château familial.

Lorsqu'elle fût éloignée de deux miles du château de son enfance, elle descendit de son cheval, enleva le tissu de ses sabots, désormais inutile, se remit rapidement en selle, et partit au triple galop dans la nuit glaciale sans nuages, sa cape battant follement au vent au rythme effrénée de la course de sa monture.

Yuya n'était plus.

Samouraï!

Elle était devenue samouraï.

TBC...

jollyroger ©

* Jiyū signifie liberté en japonais. Enfin, d'après Google Traduction.

** Sang de pigeon est une terminologie utilisé pour désigner un certain rouge des rubis. Le sang de pigeon est la couleur la plus rare, la plus belle et la plus recherchée. Toutes les teintes de rouge des rubis ont le nom «sang de...».

*** Feng Shui: comment décorer harmonieusement les espaces, permettant une meilleure circulation des énergies. (pour plus de renseignement il y a Google)

**** Feu ta mère. Rajouter «feu» devant le titre ou le nom de quelqu'un signifie que cette personne est morte.

***** Le Roi est Mort! Vive le Roi! : Pour éviter que la Couronne, ou pouvoir royal, ne tombe entre de mauvaises mains (si le Roi était capturé lors d'une guerre par exemple), on a séparé le monarque, la personne, de la fonction de Roi. Ainsi, même si le monarque meurt, la fonction de Roi perdure à travers son héritier. Ce cri n'était donc évidemment pas une réjouissance pour la mort de l'ancien Roi, ni même l'avènement du nouveau. Il signifiait juste que la monarchie se perpétuait malgré la mort.

Commentaire de l'auteur: Et voilà! Qu'en pensez vous? Si vous avec des critiques possitives ou négatives je serrais heureuses que vous les partagez avec moi, humble et jeune auteur de fanfic.

Par la même occasion, je vous annonce que j'ai trouvé une bêta, ju5tin3. Je vous conseille ses fictions, ils en valent le détour.