Salut, salut! Pas de panique : je ne supprime pas mon histoire, je ne fais que la reposter corrigée par les soins de Tsukasa-Kokoro !
Prologue :
Hermione, pensive, regardait par la fenêtre la nuit qui était tombée sur le parc de Poudlard. Elle s'arracha à sa vision paisible pour regarder les garçons encore présents dans la salle sur demande.
Harry était assis sur l'un des canapés, le regard perdu dans la contemplation des flammes qui brûlaient dans l'âtre de la cheminée. Son destin serait bientôt scellé. Son duel avec Voldemort était désormais imminent et déciderait du sort du monde sorcier et moldu. Hermione l'avait toujours admiré pour son courage face au poids qui reposait sur ses épaules. Harry, son meilleur ami, son frère. Ils avaient affrontés tellement de choses ensembles ainsi qu'avec Ron.
Elle tourna alors la tête vers le rouquin qui dévorait avec conviction un paquet de dragués surprises de Bertie Crochue. C'était sa façon à lui de se détendre en attendant l'inévitable. Les épreuves qu'ils avaient vécues l'avaient beaucoup aidé à mûrir et à changer sa vision des choses. Contrairement à Harry, Ron était issu d'une grande famille et était très préoccupé du sort de chacun de ses membres. Oui, Ron avait beaucoup changé, mais ce n'était pas de lui dont provenait le plus grand bouleversement. Hermione tourna la tête vers le troisième garçon présent dans la pièce. Drago Malefoy.
Contre toute attente, Drago avait refusé le destin de Mangemort que lui avait projeté son père. Et grâce à l'aide de sa mère, il avait rejoint l'Ordre du Phénix qu'il avait informé des projets du Lord Noir concernant la mort de Dumbledore, gagnant ainsi leur confiance. Depuis, Drago et le Trio d'Or s'étaient considérablement rapprochés. Hermione avait eu énormément de mal à lui pardonner au début : bien que toujours prête à se tourner vers les autres et à pardonner, elle ne pouvait pas oublier la façon dont il s'était acharné sur elle et l'enfer qu'il lui avait fait vivre : les insultes, les coups bats et les larmes… Bien que sceptique elle avait fini par comprendre qu'il était en réalité jaloux de l'amitié qui liait le Trio d'Or et s'était attaqué au membre le plus faible : la fille, née moldue qui plus est. Après ce constat, elle avait accepté de lui accorder une chance et avait été surprise de découvrir en lui un garçon très cultivé, intéressant qui ne manquait pas d'esprit, la changeant de la conversation d'Harry et Ron. Avec le temps, ils avaient apprit à s'apprécier, se chamaillaient et s'asticotaient mais sans méchanceté. Très vite, cela était devenu un jeu entre eux et ils passaient le plus clair de leur temps ensemble allant même jusqu'à flirter plus ou moins ouvertement. Au début réticents, Harry et Ron avaient finis par comprendre qu'ils n'avaient pas leur mot à dire et que de toute façon Drago ne ferait rien qui puisse nuire à leur amie. La proximité du combat final et leur attirance réciproque avaient finalement eu raison d'eux et ils avaient craqués s'offrant une nuit d'amour passionnée, la première d'Hermione. En voyant l'air pensif de son amant assis à côté de l'Elu, Hermione ne put se mentir plus longtemps : elle avait fini par tomber amoureuse de Drago Malefoy. Ce constat fit s'emballer son cœur : il fallait qu'elle ait cette révélation la veille de la Grande Bataille !
Grâce aux informations récoltées par Severus Rogue, l'Ordre savait que Voldemort comptait attaquer Poudlard le lendemain dans la soirée. Dumbledore s'étant chargé de trouver et détruire les derniers horcruxes, plus rien n'empêchait Harry d'accomplir son destin et Hermione de s'inquiéter pour chacun d'eux. Elle savait qu'elle ne supporterait pas de perdre l'un de ses amis, sa deuxième famille… Elle remarqua alors que les garçons parlaient de la bataille du lendemain. Les élèves mineurs avaient été évacués du château et seuls les élèves majeures volontaires étaient restés pour se battre aux côtés de l'Elu. Harry se tourna vers Hermione.
_ Puisqu'on parle de demain, commença-t-il en plantant son regard émeraude dans celui de la jeune fille, Hermione j'aimerais que tu ne sois pas en première ligne quand la bataille commencera.
_ En première ligne ? répéta-t-elle, pas sûre de comprendre ce qu'il voulait dire.
_ Je ne veux pas que tu participes.
_ Quoi ? Mais Pourquoi ?
_ Je n'arriverais pas à me concentrer sur l'essentiel, à savoir Voldemort, si je dois sans cesse me faire du souci pour toi.
_ Mais je sais parfaitement me défendre toute seule ! Objecta-t-elle, vexée.
_ Mione, intervint Ron, il n'a pas tout à fait tord. Tu es très douée pour ce qui concerne la stratégie, la réflexion et tous ces trucs, mais sur le terrain ce n'est pas la même chose. Tu ne tiendrais pas deux secondes !
Voyant que ces deux meilleurs avaient l'air déterminés et en désespoir de cause, elle se tourna vers Drago à la recherche de soutien. Il savait parfaitement que ce qu'il dirait serait déterminant pour la suite. Il fixa Hermione qui avait un regard suppliant et parla enfin.
_ Ils ont raison.
Ces trois mots raisonnèrent comme une trahison aux oreilles de la brune. Alors c'était comme ça qu'ils la voyaient ? Comme un cerveau sur pattes incapable d'agir et de se défendre ? Même après tout ce qu'ils avaient vécu ? A cet instant, la jeune fille n'aurait pu dire quel sentiment était le plus fort en elle : la déception, la tristesse ou la colère. Elle foudroya les trois jeunes hommes du regard et s'élança vers la sortie. Elle se retourna une dernière fois vers eux, une larme coulant sur sa joue et murmura.
_ Et bien c'est ce qu'on verra !
Et elle disparut.
Ni Ron ni Harry ne revirent Hermione durant la journée du lendemain, ni même avant le moment fatidique. La connaissant, elle ne voulait pas qu'on la retrouve et ils n'insistèrent pas. Les deux garçons se tenaient dans le hall avec tous les autres sorciers et sorcières qui participeraient à la bataille finale. Personne ne parlait, seul le silence, la tension et la peur régnaient. En regardant tous ces visages, Harry repensa à sa sœur de cœur et s'en voulut : s'il ne s'en sortait pas, il ne voulait pas que leur dernière conversation soit une dispute. Il se rassura en se disant qu'au moins elle serait en sécurité. Fort de cette idée, il inspira un grand coup et se concentra sur les événements à venir. Il ne se doutait pas un instant qu'Hermione en avait décidé autrement : elle avait décidé qu'elle participerait aux combats coûte que coûte et se trouvait déjà dans le parc, sous le couvert des arbres pour ne pas être repérée. C'est alors qu'une explosion retentit : le portail de l'école venait de céder, signal de départ de la Grande Bataille.
La Bataille dura plusieurs heures. Poudlard ne ressemblait en rien à ce qu'il avait été : l'école magique avait laissé place à un champ de bataille où les combats faisaient rage et où les cadavres s'entassaient. Hermione se battait avec toute l'énergie et la rage qui lui restait, enchainant sort sur sort. Elle avait plusieurs blessures superficielles qui l'affaiblissaient mais qui n'étaient en aucun cas mortelles. Elle poussait son corps à aller toujours plus loin, plus vite. Le problème était qu'elle manquait de force physique et d'entrainement, ce qui expliquait qu'elle fatiguait rapidement. Elle venait de stupéfixier un Mangemort quand elle entendit des cris de joie. Son cœur eu un raté. Le duel tant attendu venait de finir et l'un des deux protagonistes était mort.
Le cœur battant plus fort que jamais, elle se rapprocha des portes de l'enceinte de ce qui avait été son deuxième foyer. Elle vit une foule amassée autour d'une personne qui se faisait féliciter de toute part. Même si elle venait de comprendre, Hermione avait besoin de le voir de ses propres yeux. Sans s'approcher plus, elle se décala et le vit. Il était debout, la baguette toujours tendue, le regard hagard, comme s'il n'arrivait pas à réaliser que tout était enfin fini, qu'il avait réussit. Et enfin son regard s'anima. Ses yeux émeraude pétillèrent de joie et un immense sourire vint fendre son visage.
Il n'eut pas le temps de faire un pas qu'une rousse lui sauta au cou. Ginny le serra dans ses bras à l'étouffer, comme pour s'assurer qu'il était bel et bien vivant. Au bout de plusieurs minutes, elle consentit enfin à le lâcher et ce fut au tour de Ron de lui donner une accolade. Ils se sourirent, heureux de se retrouver en vie et en bonne santé malgré quelques blessures. Harry finit par se tourner vers Drago qui venait de les rejoindre. Ils échangèrent une poignée de main, Drago félicitant Harry de sa prestation.
Hermione soupira de soulagement et porta une main à son cœur qui semblait vouloir sortir de sa poitrine. Ils étaient vivants et entiers, c'était tout ce qu'elle désirait. Elle les regardait se sourire, se féliciter, rire et s'embrasser les uns les autres. Elle décida enfin de s'arracher à sa contemplation et à bouger.
Au bout de plusieurs minutes, Harry fit remarquer l'absence d'Hermione. Drago l'informa qu'il savait qu'elle avait participé aux combats. Soudainement inquiets de son absence de manifestation, ils arpentèrent le parc et le hall du château à sa recherche mais sans résultat. L'inquiétude laissa place à la peur quand un hibou vient se poser sur le bras d'Harry. Surpris, il attrapa la missive et reconnu presque immédiatement l'écriture d'Hermione. Il avait un mauvais pressentiment. La lettre n'avait pas de destinataire aussi lit-il à haute voix pour que Drago, Ron et Ginny puissent entendre.
Mes Chers Amis,
Avant toute chose, je tiens à vous rassurer : je vais physiquement bien. Bien que légèrement égratignée, éprouvée et fatiguée, je me porte à merveille. Je suis soulagée de savoir que vous êtes tous entiers, vivants et ensembles pour pouvoir affronter les événements à venir…
Si tu savais Harry à quel point je suis heureuse pour toi : tu es enfin libre ! Tu vas pouvoir profiter de cette vie tant rêvée dont tu me parlais si souvent…. C'est enfin fini !
Mais quoique atroce et douloureuse cette guerre m'aura ouvert les yeux : je ne peux rester plus longtemps à vos côtés. Bien que cette décision me peine énormément, plus que je ne pourrais l'exprimer, je sais que c'est la meilleure chose à faire pour moi.
Ayant grandit et vécut avec vous durant ces sept dernières (et magnifiques !) années, vous ne me verrez jamais autrement que la Hermione de 11 ans qui préférait les livres, les cours et le règlement au reste. Votre petite Hermione qu'il faut protéger envers et contre tout… Et cela malgré toutes les fois où je vous ai démontré le contraire…
Nous sommes beaucoup trop proches pour que vous soyez objectifs. Je vous entends déjà me dire « Hermione tu travailles beaucoup trop ! » ou bien « Ce garçon n'est pas assez bien pour toi Mione… » Et je crains que cela ne finisse par me nuire. Et puis j'ai joué mon rôle jusqu'au bout : je vous ai aidé dans les cours aussi bien que dans les ennuis, je vous ai soutenus dans les coups durs et je vous ai donné toute l'affection dont j'étais capable. Maintenant que les temps vont devenir plus calmes, vous n'avez plus besoin de moi…
De plus, je suis encore très choquée par les récents événements : cette Guerre, ces combats, ces morts… Ça va paraître lâche de ma part mais j'ai besoin de prendre du recul et de m'éloigner de tout ça et donc de vous. Je dois essayer d'oublier pour pouvoir reprendre ma vie à zéro. Et j'estime avoir eu suffisamment de coups durs ici pour mériter le droit de m'occuper un peu de moi et de mon bonheur.
Encore une fois, cette décision me fait beaucoup de mal et vous allez atrocement me manquer, mais c'est le mieux à faire. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
Je vous aime,
Votre Mione
PS : Harry et Ginny, cessez de vous courir après, c'est lassant ! Vous vous aimez, alors profitez de la vie et de la chance qui vous est offerte ! Faites le pour moi…
Quand Harry arrêta sa lecture, Ron était abasourdi et Ginny pleurait doucement. La connaissant, Harry savait qu'ils ne se reverraient que si elle le décidait. Il se tourna vers Drago qui avait les sourcils légèrement froncés et l'interrogea du regard.
_ Elle reviendra, assura le blond, sûr de lui. Elle reviendra.
