Genre: Sombre, très sombre...
By: Kishû, qui revient à l'assaut avec une fic plus déprimante que jamais. (ça changera des songfics tradiques de X Clamp et de mon humour sadique pour FMA !)
Disclamers: Les personnages de FMA© n'appartiennent qu'à Hiromu Arakawa. Quand aux autres... qu'ils soient encore morts ou vivants, et où qu'ils soient, ils n'appartiennent qu'à eux-même.
Titre :"Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage", qui signifie 'Avant de te dire au revoir'.
Origine de la fic:Je faisais la vaisselle tout en repensant à un documentaire sur le nazisme que j'avais vu la veille... et paf, ça fait des chocapic ! Heu pardon.
Mini story résumé : Qu'est-ce qui attend nos deux héros après le film de Hagaren ? La Seconde guerre ondiale, évidemment... et le pire c'est que l'action se déroule en Allemagne, à une époque où le nazisme gagne du terrain... une chose est sûre : cette fic sera pas, mais vraiment pas gaie du tout...
Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage
Partie I : Prelude
Non, ça n'est pas possible. Pas lui... ça ne peut pas se finir ainsi, il doit y avoir erreur...
« Mon frère... non, pas toi. »
Ils l'ont emmené. Ils lui ont pris son frère.
Trop tard... Il est arrivé trop tard pour le sauver. Le temps qu'il parte de Buchenwald pour arriver à Birkenau, ils l'avaient déjà...
A cette pensée, il a un haut-le-coeur. Les Waffen SS qui se trouvent là se précipitent pour lui porter assistance
« Herr Elric ! Qu'avez-vous ? »
Il les repousse violemment et s'enfuit du bureau en poussant les gardes à l'entrée : « Herr Elric, attendez ! Aspirant Schrödinger, allez le chercher, il risque de se perdre dans Burkenau ! Hans, accompagnez-le ! Schnell !
-Ja, Herr Komandant ! »
Comment ont-ils pu ? Son seul souhait était d'aider des innocents.
Il ne sait combien de mètres, de kilomètres il a parcouru ; il repense à son frère, sa seule famille qui lui restait en ce monde. Leur père n'est plus là, la guerre l'a emporté, lui aussi... est-ce donc véritablement la punition ultime que l'on afflige à ceux qui se rebellent contre le Troisième Reich ?
Non. C'est trop cruel.
Il s'arrête enfin devant une grande bâtisse en pierre. Il y a un escalier qui mène en bas, en face de lui. L'escalier qui conduit à l'Enfer.
Il tombe à genoux ; ses jambes ne le portent plus, il n'arrive pas à se relever, pour vérifier... voir s'il n'y a pas une petite lueur d'espoir.
Bien sûr que non, l'Espoir est mort depuis longtemps déjà.
Il se passe les mains dans les cheveux, comme s'il essayait de se les arracher. Il éclate soudain en sanglots convulsifs. C'était la première fois depuis qu'il était dans cet univers parallèle.
La promesse est rompue...
Il se penche pour poser sa tête contre le sol terreux, en laissant glisser ses mains, sur ses yeux, ses oreilles... il n'ose pas affronter la réalité de la chose.
Son frère, tué ?
Impensable. Mais pourtant il n'est plus de ce monde...
Ils ont survécu à tout. Et voilà qu'un seul homme, un homme dangereux qui a apporté une Seconde guerre mondiale, un homme cupide et assoiffé de pouvoir et de conquêtes, a réussi à les séparer.
« Herr Elric ! Vous voilà enfin ! Mais...? »
Ils contemplent avec stupéfaction l'homme qui se tient couché par terre, tremblant de tous ses membres et pleurnichant. L'un des gardes lui tapote doucement l'épaule. Le dénommé Elric sursaute à ce contact.
Plus jamais, il ne sentira la chaleur de son cher frère à ses côtés.
Un sentiment bien particulier nait en lui à cet instant.
« Il ne faut pas rester là, la fumée risque de vous asphyxier... venez avec nous...
-TAISEZ-VOUS ! FICHEZ-MOI LA PAIX ! »
Le SS recule, surpris. L'autre soldat réplique alors :
« Herr Elric, je comprends ce que vous ressentez...
-NON ! NON ! VOUS NE COMPRENEZ RIEN !
-... Mais dites-vous que c'est une honte que le frère qu'un brillant homme tel que vous, ait pu trahir le Reich Führer de la sorte. Il a déshonoré sa patrie en aidant des Juifs à s'échapper d'Allemagne.
-FERMEZ-LA ! NE DITES PAS ÇA DE MON FRÈRE SANS L'AVOIR CONNU ! MON FRÈRE ÉTAIT EXCEPTIONNEL ! ET VOUS ME L'AVEZ ENLEVÉ ! ALLEZ-VOUS EN ! LAISSEZ-MOI ! LAISSEZ-MOI ! »
Les deux gardes rebroussent chemin tout en le guettant. Espérons qu'il ne commette aucune 'bêtise'...
Il se redresse sur ses avant-bras : il est en train de devenir fou.
Il ne peut empêcher les larmes de couler sur ses joues.
« Je vous en prie mon dieu, arrêtez-le temps ! Réveillez-moi de ce cauchemar ! »
Mais rien ne se produit. Il a mal. Il a mal au cœur, et ce dans tous les sens du terme. C'est, encore une fois, de sa faute s'il a été gazé...
Il s'imagine tout à coup tous les trois, avec Winry, en train de transmuter pour elle une poupée le jour de son anniversaire.
Il se rappelle quand ils ont tenté ressusciter leur mère.
Il se voit en plein dans les révisions pour l'examen d'entrée d'Alchimiste d'État, son frère assis à ses côtés.
Il revit l'instant où ils dormaient à la belle étoile dans le désert de Lior. Toutes leurs aventures à la recherche de la pierre philosophale.
Il se souvient du sourire de son frère.
« N... Non... n-n-notre pr-promesse... t-tu... »
Il n'en peut plus. Il va craquer.
Il hurle de chagrin.
Sa voix résonne dans le camp, mais à quoi bon ? Personne de l'extérieur ne peut l'entendre. Cette fumée rouge sang qui s'échappe des cheminées géantes des fours crématoires et qui obstrue les cieux empêche tout écho de passer.
Ce qui déroule ici est un secret entre les nazis et le vent. Pourquoi tant de haine... ?
« Hans ! Appelez un infirmier, je crois que Herr Elric est devenu cinglé !
-Ja wohl ! »
Son cri se répercute sur les bâtiments gris et froids. Comme le ciel en ce jour fatidique.
Une pluie écarlate est tombée sur Auschwitz ce jour-là.
A SUIVRE... (commencé et fini le 25/12/05)
