I Finally Found You

Chapitre 1

Washington DC – 15 novembre 1963.

Elle avait passé l'après-midi entière à boire du thé tout en mangeant des petits gâteaux, empêchant Tommy de tirer sur la nappe.

Mais si un sourire était figé sur ses lèvres, elle était épuisée.

Roy était absent depuis plus d'une semaine, occupé à organiser le voyage du président Kennedy à Dallas.

Non, il n'était pas vendeur de voitures, comme tout le monde dans le voisinage le pensait, mais bien un membre des Services Secrets.

Mais évidemment, personne ne devait le savoir.

Et même si c'était le cas, qui les croirait, dans cette banlieue chic de Washington ?

Personne, non personne.

« June ? June, est-ce que ça va ? »

Elle détourna le regard de la fenêtre, souriant à son amie Mary :

« Je m'excuse, j'étais… »

« Ailleurs, on l'avait remarqué. »

Les autres rirent, elle haussa les épaules.

« Roy doit bientôt rentrer. »

« C'est vrai qu'il est parti depuis longtemps, maintenant. Son travail, sans doute ? »

« C'est ça, il est… fort occupé. »

Oo*oO

Le soir tombait quand ils traversèrent la rue, retrouvant leur maison.

Mais alors que June allait ouvrir la porte, une voiture noire arriva, se parquant dans l'allée.

Immédiatement, Tommy lâcha sa main, s'écriant :

« Papa ! Papa ! »

Évidemment, Elisabeth suivit, tout sourire, mais June resta immobile, observant Roy accueillir ses enfants avec toujours le même sourire heureux.

De loin, ils représentaient la petite famille parfaite : le mari rentrant du travail, accueilli par ses enfants.

Mais leurs voisins ne voyaient pas les rides de fatigue sur le visage de son époux, causées par les heures et les heures à réfléchir sur le trajet le plus sécurisé pour le cortège présidentiel.

Comme ils ne voyaient pas non plus l'arme toujours chargée, dissimulée par la veste noire du costume.

Les apparences étaient trompeuses, trop souvent…


Bonus chapitre 2

** Celle-ci plissa les yeux, il ne fit que sourire, goguenard.

Mais quand elle voulut se dégager, il resserra sa prise autour de sa taille, chuchotant à son oreille :

« Je ne vous lâche plus, madame Kellerman. »

** « Je refuse de voir mes enfants élevés par une autre ! »

« Tout le monde le fait. »

« Mais je ne suis pas tout le monde. »

** Mais toujours, June restait silencieuse, ses boucles blondes étincelant dans la lumière mais ses yeux bleus étrangement voilés.