Bonjour tout le monde ! Voilà, je tenais à m'expliquer quant à mon absence : j'ai traversé une période très difficile pour moi, avec le lycée, les problèmes que j'avais chez moi et le décès d'un ami...J'avais perdu une totale confiance en moi, ainsi qu'en mes écrits. Mais ca y est. J'ai décidé de remonter la pente, et de m'accrocher. Et pour cela, je savais que je devais recommencer. L'histoire que vous allez lire est une version améliorée et modifiée de la fic Les Trois élues. J'espère qu'elle vous plaira encore plus que l'originale. Bonne lecture !
Qu'y a-t-il de plus important lorsque l'on regarde un film ? Les images défilant sous nos yeux… ? La musique résonnant à nos douces oreilles… ? L'histoire frissonnante qu'il nous fait partager ? Ou rien de tout cela… ?
Simplement d'ouvrir son esprit, une fois, le temps d'une heure trente, et de donner vie à chacun des protagonistes apparaissant sous nos yeux. Leur donner vie, encore, et encore, et encore…chaque fois que nous posons regard sur eux, chaque fois que nous leur prêtons notre attention, notre imagination…
Aurais-je pu croire, aurais-je pu pensé qu'une telle chose arriverait réellement ? Que les personnages que j'admirais tant prendraient soudain vie, devant mes yeux ébahis ?
Non…Pas même moi. Je n'aurais pu croire pareille chose. Et pourtant…
L'histoire que je vais vous conter est la mienne. La nôtre. Celle de trois filles, aux destins irrémédiablement liés par un hasard des plus heureux. Trois filles, trois amies…trois élues.
Pourquoi avons-nous été choisies ? Pourquoi nous trois ? Je n'ai pas réponse à cette question
Mais ce que je sais, c'est que cela est réellement arrivé. Ce n'est pas un rêve. Ce n'est plus un rêve. C'est notre histoire. Notre merveilleuse histoire.
Quand tout a commencé, je n'étais qu'une lycéenne. Une simple lycéenne de Terminale Littéraire, dans un lycée un peu miteux de la Savoie. Une élève sans histoires, sans soucis…transparente, banale. Une fille à qui l'on ne prêtait guère attention.
Qui savait réellement quel genre de fille j'étais ? Quelle fille se cachait derrière les yeux rêveurs et mélancoliques qui n'osaient se poser sur quiconque ? Personne…Pas même moi.
J'étais une fille simple, sans réelles envies, sans réelle personnalité…hormis celle que je présentais au monde. Moi. Du moins, le Moi que les gens désiraient voir. Celle qu'on ne craignait pas. Celle qu'on ne détestait pas. Celle qu'on n'aimait pas. Juste une ombre…Une fugace ombre.
Il y avait pourtant des gens…des gens à qui je pouvais porter attention plus qu'à d'autres. Des…amies, peut-être ?
Je ne sais pas…En tout cas, nous partagions la même chambre, dans l'internat de notre lycée. Pourquoi ? Je ne sais pas…Par dépit, peut-être ? Peut-être parce que je ne pouvais être seule dans ma chambre, une fois que les autres filles, des élèves en BEP, soient parties.
C'est là qu'elle est arrivée…Une fille de ma classe, que je ne connaissais que de vue. Nous étions alors en première Littéraire.
Son nom ? Audrey. Audrey Dubois. Âgée de dix-sept ans quand commence cette histoire. Une Baba Cool pure et dure, bien que son caractère me paraisse parfois incompatible avec ce style choisi…
La cohabitation ne s'est pas trop mal déroulée. Puis elle est arrivée…
Lucile. Lucile Berthier. La fille la plus bavarde, active, nerveuse et surtout bordélique que j'eus l'occasion de croiser de toute ma vie.
La chambre est tout de suite devenue un peu plus…animée.
Mais assez parlé du passé. Il est temps pour vous de découvrir ce qui nous est arrivé. Tout cela grâce à un simple DVD, que vous connaissez sans doute autant que moi, si ce n'est plus : Final Fantasy VII Advent Children.
Quand j'ai proposé à mes colocataires de le visionner, j'ai tout de suite senti un certain scepticisme de leur part.
« Hum…Final Fantasy VII ?
-Advent Children. Complétais-je.
-Trop long à dire. Qu'est-ce que cela raconte ?
-Euh… »
Comment résumer à ma chère, adorable Audrey une histoire aussi belle, aussi complexe, que celle de ce merveilleux film ?
« C'est-à-dire que…
-Dédette, cesse d'être aussi obtuse, et regardons ce qu'Ambre a à nous proposer.
-Obtuse ? Tu as ouvert ton dico aujourd'hui, Lulu ?
-Hahahaha, très drôle, Audrey. Bon, mets plutôt le DVD, Ambre. Et ne casse pas mon ordi !
-Pourquoi tu dis ça ?
-Tu as vu l'état de ton ordinateur portable ? »
J'eus un sourire gêné en repensant à cette machine préhistorique. Un cadeau empoisonné de la part de mon père, puisque l'engin était déjà trop lent à la base pour regarder les films, puis s'est révélé ensuite incapable de prendre en charge les disques durs. Tout simplement.
« On échange ?
-Non merci, je ne serais pas le pigeon à qui tu refileras ce truc.
-Dommage…
-Mets plutôt le film au lieu de raconter des conneries, Ambre.
-Oui, maître Audrey.
-En anglais !
-Yes, Sir Audrey !
-C'est bien…
-Pourquoi tu me fais dire ça ?
-Juste pour me marrer…
-Pauvre malade. Soupirai-je, faisant mine de désespérer. »
Je m'évertuais à faire démarrer ce DVD.
« Ne le brusque pas, le pauvre ! Tu manques vraiment de délicatesse, Ambre !
-C'est toi qui me dis ça, Lulu ? Dois-je te rappeler qui de nous deux est la brute de décoffrage ici ? »
Lucile toussota, tandis qu'Audrey et moi nous mîmes à rire.
« Ah ça y est !
-Pas trop tôt !
-Si t'es pas contente, Lulu, t'avais qu'à le faire toi-même !
-Mais oui, mais oui…Allez, j'éteins la lumière. Bon film ! »
Et la séance commença. Je commençais à m'en désintéresser et laissai vagabonder mon imagination, ne songeant qu'à Son visage.
Pourquoi avais-je montré ce film à mes amies ? Sans doute pour Lui…Lui qui, à présent, hantait chacune de mes nuits et de mes pensées…Kadaj.
Pourquoi ne m'avait-il plus jamais quitté, depuis cet instant, cette première fois où je l'avais vue ? Pourquoi avais-je tant pleuré, au moment de sa mort, jusqu'à ce que mon frère descende me rejoindre et se moque de ma sensiblerie…
Et il apparaît. Enfin. Perché sur sa moto, en compagnie de ses frères.
Kadaj…
Ce nom résonne dans mon esprit, m'emplit le cœur et les sens…Ses cheveux d'argent, ses yeux scintillants, son visage enfantin et immature…
Je t'attendais...Il t'attendait, depuis si longtemps...
Cette voix...
Qui êtes-vous ?
Son rire résonne alors. Je crois savoir de qui il s'agit...Mais peut-être suis-je en train de me tromper…
Juste un souvenir…Un simple souvenir. Ferme les yeux.
J'obéis. Et tandis que son rire cristallin résonnait, je me sentais partir…partir. Et je n'étais pas seule à faire ce voyage.
*
Nous atterrîmes durement sur le sol. J'étouffai un cri, puis me relevai, avec une certaine difficulté, époussetant ma tenue.
Je regardai autour de moi, laissant mes amies se remettre du choc de ce voyage.
« Où…Où sommes-nous ? Me demanda Audrey, la voix tremblante. »
Je ferme les yeux, et laisse le vent me fouetter le visage. Je n'ai pas envie de répondre à cette question, à laquelle elle connaît déjà la réponse.
« Heaven…
-Pardon ? S'étonne Lucile.
-Paradis. Ici, c'est un véritable paradis. Vous ne trouvez pas ? »
Apparemment non. Elles semblaient plutôt s'interroger quant à ma santé mentale, à vrai dire.
« Quoi qu'il en soit, il faut qu'on trouve un moyen de rentrer chez nous. Et en vitesse ! S'exclama Lucile. Je n'ai pas envie de rester dans ce désert…
-Nous sommes dans ce film, Ambre. N'est-ce pas ? »
Dois-je véritablement répondre ? Non, je ne pense pas. Audrey n'attend pas de réponses de ma part. Elle sait. Elle craint, mais elle sait.
Elle s'effondra alors à terre :
« Ce monde…n'est pas le mien. Il n'est pas le nôtre. Nous devons repartir !
-Pourquoi ? Pourquoi devrions-nous refuser ce cadeau ? »
Stupéfaites, elles se tournèrent vers moi. J'eus un léger sourire. Je fermai les yeux, et tournoyai alors, dans une danse mystique et mélancolique.
« Le don de la déesse est un mystère infini
Pour l'atteindre nous prenons notre envol
Des rides se dessinent à la surface de l'eau
L'âme errante ne connaît aucun repos.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Loveless. Acte I. Une pièce de théâtre de ce monde. Lui répondis-je en cessant de danser. N'est-ce pas magnifique ? »
Audrey s'approcha alors de moi :
« Ambre…Il faut qu'on trouve un moyen de partir. On ne peut pas rester ici. Nous ne sommes pas les bienvenus ici.
-Je n'en suis pas aussi sûre, Audrey. Pourquoi aurait-on pris la peine de nous habiller ainsi, sinon pour nous faire savoir que nous sommes chez nous, ici ? »
Peut-être le choc de ce voyage…Mais aucune d'elles n'avaient vraiment remarqué à quel point nous avions été changées par ce monde.
Audrey, contrairement à son habitude, avait ses cheveux bruns lâchés sur ses épaules, tombant en une cascade angélique, d'où s'échappait une mèche, recouverte de perles de toute sorte.
Vêtue d'un baggy vert kaki, rehaussé par le gilet brun sans manches mettant en poitrine sa peau de porcelaine, je crois ne l'avoir jamais vu aussi belle, à vrai dire.
Lucile, elle, voyait ses cheveux, habituellement ébouriffés, lisses et disciplinés par deux lourdes tresses, couvrant négligemment son torse. Son pyjama miteux avait été remplacé par une robe noire, auréolée de rouge, et couverte de rainures dorées.
« Vois-tu ? Ce monde ne désire que nous accueillir…Nous n'avons rien à craindre.
-Excepté les motos qui foncent droit sur nous et qui vont nous percuter dans moins d'une minute ? Fit remarquer Lucile.
-Hein ? »
Effectivement.
« KYAAAAAH ! Hurlâmes-nous en chœur, tandis que les motos se rapprochaient à une dangereuse vitesse. »
Un poids se fit alors sentir. Celui d'une lame. La lame d'un cimeterre. Un cimeterre recouvert d'étranges signes. Il s'illumina alors dans ma main, provoquant des cris de stupeur de la part d'Audrey et de Lucile. Puis ce fut comme si le temps s'était arrêté. L'espace d'une minute, tout, je dis bien tout, s'était stoppé. Il ne me fut alors pas bien difficile de brandir ma lame et de l'asséner, avec une force que je ne pensais pas posséder.
Une touffe de cheveux blonds atterrit alors à mes côtés, tandis que sa moto, sous le choc, se voyait brisée. Cloud…Est-ce que je venais, moi, Ambre Nemrod, de mettre Cloud Strife à terre ? J'ai peine à le croire…
« Ambre ? Mais qu'est-ce que tu fiches ? Et comment ce truc… ? »
Pas le temps de répondre, Lucile. Il se relève…Yazoo et Loz, qui étaient à sa poursuite, m'adressent un léger sourire, avant de faire demi-tour, faisant disparaître chacune des chimères qu'ils avaient invoquées. Bien sûr…Kadaj avait appelé le Président Shinra, et commençait à se douter de l'entourloupe orchestrée par ce cher Rufus…Lui allait donc faire un petit tour pour lui rendre visite, tandis que Loz et Yazoo rempliraient différentes missions.
Cloud se releva, et, d'un geste rapide, dégaina son épée, si lourde, si forte, que je crus ployer sous son poids. Par miracle, j'avais réussi à parer son coup, et le rejetai en arrière. Force, agilité, vitesse, réflexes…Pour je ne sais quelle raison, j'étais subitement enrichie de tous ces atours, qui, pourtant, m'avaient cruellement manqués sur Terre.
Je me sentais prête à soulever des montagnes, et surtout à le battre, lui. Lui, qui allait causer la perte de Kadaj, sans aucune hésitation, lui qui allait tuer un jeune garçon, qui ne demandait qu'à être aimé…Lui que je tuerais, s'il le faut, pour empêcher que cela arrive. Pour changer les choses, définitivement…
Néanmoins, malgré cette nouvelle force, malgré ma rage, dont j'avais du mal à comprendre la source, il prenait le dessus. Non ! Pourquoi je n'y arrive pas ? Pourquoi je ne peux pas le battre ? Pourquoi ?
Une odeur de poudre…Un hurlement…et du sang, sur l'épaule de Cloud.
Je me retournai. Lucile, armée d'une Gunblade dorée, avait tiré. Sa main, tremblante, tenait la Gunblade, prête à s'en servir à nouveau si besoin était. Audrey, elle, se retrouvait en possession d'une faux digne d'un Shinigami, qu'elle tenait d'une seule main, visiblement sans problèmes.
« Ne vous avisez pas de toucher à notre amie, est-ce clair ? S'écria Lucile, prête à faire feu. »
Cloud soupira, puis planta sa lame dans le sol, levant les bras en signe de reddition. Je ne sus s'il avait abandonné sous la menace ou simplement parce qu'il ne désirait pas se battre contre une femme…Connaissant quelque peu le personnage, je pencherai plutôt pour la seconde solution. Cloud n'est pas un lâche, même s'il est assez faible. Je ne peux lui dénier cette qualité, quand bien même ai-je une dent contre lui…
Audrey, elle, s'approcha de moi, me forçant à rengainer mon arme, que je mourrais d'envie de planter entre les deux yeux bleus du blondinet :
« Qu'est-ce qui te prend ? Ca ne te ressemble pas ! »
Peut-être…Peut-être pas…Qui sait quelle jeune fille se cache sous l'armure rêveuse et naïve que j'arborais chaque jour, devant ceux qui se présentaient à moi ?
Avec répugnance, j'invitai Cloud à reprendre sa lame, ainsi qu'à baisser les bras. Il n'était plus menacé. Dommage…
« Qui êtes-vous ? Et pourquoi m'avez-vous attaqué ainsi ? »
Nous nous concertâmes du regard. Audrey prit finalement la parole :
« Je m'appelle Audrey Dubois. J'ai dix-sept ans. Voici mon amie, Lucile Berthier, dix-sept ans également, et Ambre Nemrod, quinze ans. Excusez mon amie, s'il vous plaît. Depuis… »
Audrey baissa les yeux, et sa voix se teinta alors de larmes.
« Depuis que nos parents…enfin, vous voyez…elle se méfie de tous. »
Je me mordis les lèvres pour ne pas rire. Les talents d'actrice d'Audrey me laissaient toujours un peu perplexe…Pas qu'elle fut mauvaise, au contraire. Elle aurait presque tendance à me bluffer.
Je tournais le dos, serrant les poings, afin de parfaire le mensonge.
Mais Cloud, pas dupe, resserra sa prise sur sa lame.
« Et comment je fais pour partir, maintenant ? Vous avez vu l'état de ma moto ? »
Je toussotai, sous les regards noirs de mes deux amies.
« Il y a peut-être un moyen de la réparer…
-Vous rêvez ! Elle est coupée en deux !
-Je suis sûre que… »
Je stoppai brusquement ma phrase. Sous nos yeux ébahis, la moto, seconde après seconde, se reconstituait, chacune des pièces reprenant sa forme et sa place initiale. En moins d'une minute, Fenrir, tel était le nom du véhicule, d'ailleurs, je n'ai jamais pigé l'idée d'appeler une moto Fenrir mais bon…c'est Final Fantasy, hein ! Je disais donc, Fenrir, en moins d'une minute était totalement réparée. Cloud, après nous avoir adressé un étrange regard, sembla décider que notre compagnie était décidément trop dangereuse pour qu'il puisse se l'imposer…C'est ainsi qu'il nous laissa seules, toutes trois, dans un désert aride et sans le moindre échappatoire.
« Hum…Ambre…
-Oui, Audrey ?
-Toutes mes félicitations. Maintenant, on est toutes seules, dans un désert, sans la moindre idée de la direction à prendre ! Ah oui, j'oubliais, on est dans un monde inconnu, et il n'y a aucun moyen de rejoindre le nôtre !
-Audrey, ne l'accable pas de toutes les fautes…
-Mais pourquoi j'ai accepté de voir ce maudit film ?
-Le jeu en valait la chandelle ! Rétorquai-je.
-Tu connais quelque chose qui vaille la peine de se retrouver égarée dans un monde dont on ne sait rien, excepté qu'il est habité par des hommes trèèèèès beaux mais aussi trèèèèès méfiants et, de surcroît, mortels, ainsi qu'il soit peuplé de monstres plus dangereux les uns que les autres ?
-Oui. Ce film, et surtout ceux qui en font partie, en vaut la peine.
-Tu es tarée.
-C'est pour ça que tu es devenue mon amie, non ?
-Pas faux. Reconnut Audrey. Mais trêve de plaisanteries. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
-On prend une direction. On va bien finir par arriver quelque part.
-Tu es un peu suicidaire, non ? Me demanda Lucile.
-Juste un peu… »
Mes deux amies soupirèrent, et, faute de mieux, se décidèrent à me suivre.
« Quelle direction on prend ?
-Si je me rappelle bien la carte que j'ai regardée…
-Quelle carte ?
-Ben, la carte de Gaïa ! Je l'ai vu sur Internet…
-Tu es pire qu'une Geek. Me fit remarquer Lucile.
-Je suis une Geek. Vous ne le saviez pas ?
-Si. Tu nous le prouvais chaque jour, avec une fierté qui me déconcerte. Répondit Audrey en levant les yeux au ciel.
-Tu vois ! Donc, je disais que Midgar devait se trouver…à l'Ouest, au Nord. Donc, il suffit de prendre cette direction !
-Tu sais où se situe l'Ouest ?
-Euh…bonne question. »
Audrey secoua la tête, visiblement désespérée.
« On va faire une chose très simple. On va à gauche, et on marche tout droit ! La terre est ronde, on finira bien par arriver à notre but !
-C'est pas la Terre, c'est Gaïa. Lui fis-je remarquer.
-C'est pareil ! Tu ne vas pas en faire un fromage !
-Quelle désuète expression utilises-tu là, camarade Audrey.
-Ma chère consoeur Ambre…Ferme ton clapet.
-Oh, quelle vulgarité ! M'exclamai-je, tandis que Lucile éclatait de rire.
-J'essaie de me concentrer…
-Tu l'as dit toi-même, nous n'avons qu'à suivre une direction, on finira par trouver quelque chose !
-Ou tomber sur un monstre. Me fit intelligemment remarquer Audrey en se mettant en route.
-Et alors ? Nous sommes armées !
-Parlons de ça…Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Ces armes qui nous apparaissent dans les mains, d'un seul coup, et que nous sommes capables de manier ! Je n'ai jamais touché à une faux de ma vie !
-C'est sûr, je manie le cimeterre chaque jour, c'est ma passion ! Raillais-je.
-Tu vois très bien ce que je veux dire !
-Sans parler de la moto, qui s'est réparée toute seule…Ajouta Lucile.
-En parlant de moto, il ne pourrait pas y en avoir une qui se présente ? Ca me plairait bien…
-Audrey, on n'est pas dans un conte de fées. On ne va pas faire tomber du ciel une moto, simplement en claquant des doigts ! Soupira Lucile en s'exécutant. »
Un grand bruit se fit entendre derrière nous. Nous nous retournâmes.
« Eh bien si. Une moto vient de tomber du ciel.
-Je…Je…
-Ferme la bouche, des mouches vont y rentrer. »
Lucile obéit, toujours aussi stupéfaite. Je dois avouer que, moi-même, je n'étais pas tout à fait à mon aise. Mais je réussis à me ressaisir au plus vite.
« C'est moi qui conduis ! M'exclamais-je.
-Pas question ! Hurlèrent Lucile et Audrey en s'interposant. »
A la quasi unanimité moins une voix, il fut décidé qu'Audrey conduirait.
« Pourquoi je ne peux pas ? Demandai-je d'un ton boudeur.
-Ambre…tu ne marches pas droit, et tu es incapable de faire du vélo sans manquer de te casser la figure dans le fossé qui borde la route de chez toi !
-Comment tu sais un truc pareil, Audrey ? Tu n'es jamais venue…
-Ah je t'ai eue ! Je me doutais que t'étais maladroite, mais à ce point…
-Damned ! Et, y a-t-il une autre raison ?
-Tu n'as pas ton BSR.
-C'est une bonne raison. Je te laisse la place. »
La moto, bien heureusement, était assez grande pour nous accueillir toutes trois. Et dotée d'un GPS !
« Il y a toutes les options, c'est trop cool ! S'extasia Lucile.
-Quelle direction on prend ? Me demanda Audrey.
-Edge. Répondis-je sans la moindre hésitation.
-C'est quoi cette ville ?
-Elle borde Midgar, la ville principale, qui est à présent en ruines.
-Pourquoi ? Me demanda Lucile.
-A cause d'un météore, envoyé par une créature extraterrestre appelée Jenova…
-Pfiou…c'est compliqué tes histoires ! Me fit remarquer Audrey, en démarrant et en suivant la direction indiquée par le GPS, qui était d'ailleurs à l'opposée totale de celle que nous avions prise.
-Et encore, je ne te parle que de l'essentiel…Si je devais te raconter…
-Non merci.
-Mais Lulu...
-Non. J'ai mal à la tête, non merci.
-Tu loupes quelque chose…
-J'en doute.
-Rabat-joie.
-Nerd.
-Râleuse.
-Geek.
-Trouble-Fête.
-No-Life.
-Hé, je ne suis pas une No-Life !
-Ben, t'es une Geek, non ?
-C'est totalement différent !
-Je ne vois pas la différence…
-Un Geek, c'est quelqu'un qui...
-Vous allez arrêter, oui ? Je vais finir par nous faire foncer dans une falaise, je n'arrive pas à me concentrer.
-Pardon. »
La route se poursuivit alors, dans un calme relatif. Puis nous arrivâmes enfin à Edge.
« Par où ?
-Hum… »
Je réfléchis. Puis levai la tête. Le monument des morts de la Shinra se présentait, à une petite centaine mètres de nous. Sans doute un bon point de départ…
« Arrête-toi près de ce truc en métal. Lui indiquai-je. »
Hochant la tête, elle obéit. Nous nous arrêtâmes alors et contemplâmes, pensives, la plaque affichée sur le monument : Midgar, ville Rock'n'Roll.
Un sourire s'étendit sur mes lèvres.
L'aventure, enfin, commençait réellement…A ce moment-là, je ne pouvais me douter, ne serait-ce que d'un des tiers des conséquences qu'aurait notre arrivée en ce monde. Mais je savais, oh oui, je savais qu'à partir de cet instant, je pourrais être heureuse.
Il m'était donné une chance. Une dernière chance. Et j'allais la saisir.
Fin de ce chapitre. Plutôt difficile à écrire, j'étais assez...nostalgique, à vrai dire. J'espère que vous serez toujours au rendez-vous, comme autrefois. N'hésitez pas à reviewer, ainsi qu'à comparer. Je garde la version d'origine sur le net afin que vous puissiez voir la différence. Merci pour m'avoir suivi durant les chapitres de mon ex-fic, j'espère que vous serez aussi nombreux. A très vite.
