Salut les ptits lous !

Bon bah voilà, comme promis, je commence une nouvelle histoire qui, elle, sera une vraie histoire ! ( Vous suivez ? ) Bref, je ne sais pas quoi dire plus donc je vous laisse à votre lecture qui sera brève puisque je ne publie que le prologue pour le moment... Bisous !

Disclamer : Ca m'appartient pas gnagnagnagnagna merci J.K. Rowling gnagnagnagna fait chier.

Calim, cette fic t'es dédiée, Ô toi grande prêtresse des Walabis...




Docteur Draco, Mister Malfoy

Prologue

Hermione referma brusquement le livre dont elle feuilletait distraitement les pages épaisses depuis une bonne heure.

Elle se sentait agacée et surtout très lasse. Elle passa ses mains sur son visage et se leva pour se diriger vers la fenêtre de son bureau. Elle contempla, songeuse, les flocons de neige tombant par milliers sur la pelouse gelée du Parc.

Pourquoi ces sautes d'humeur ? Pourquoi, alors que tout allait visiblement bien pour elle, avait-elle des accès de rage, éclatant sans prévenir. Tellement fulgurants que le temps d'une seconde elle se voyait parfaitement assassiner quelqu'un à coups de baguette dans le ventre.

Elle soupira et dessina par automatisme un cœur dans la buée condensée qu'elle avait soufflée contre le carreau antique. Se rendant compte de son geste, elle se revit alors quelques années plus tôt, traçant un « R » dans ce cœur qui était le sien et son estomac se serra en repensant à ces tendres années. Des larmes amères roulèrent sur ses joues.

- Il est temps de tourner la page, Hermione... »

Elle essuya rapidement son visage d'un revers de manche et se tourna vivement vers la provenance de cette voix.

Albus Dumbledore la contemplait paisiblement, profondément enfoncé dans son lourd fauteuil de velours rouge.

Ses yeux brillants de malice derrière ses lunettes semblaient lire en elle comme dans un livre ouvert. Un sourire bienveillant sur ses dines lèvres presque cachées par sa dense et longue barbe argentée ; l'ancien directeur de Pourdlard patientait calmement et attendait la réponse de la Gryffondor, bien au chaud dans son cadre au bois sombre et luxueux.

- Vous êtes enfin revenu Albus... Je commençais à m'ennuyer toute seule dans ce grand bureau. Comment va Monsieur Slughorn ?

-Oh ma foi, il se porte comme un charme ! Son troisième bras a enfin fini de rentrer dans son ventre. Je dois avouer, non sans un soupçon de remord, que les jumeaux Weasley ont fait très fort, j'ai beaucoup ri ! »

Hermione pouffa en imaginant son professeur de DCFM, un troisième membre lui sortant de l'estomac.

Mais son sourire s'estompa rapidement et elle détourna le regard pour le diriger à nouveau vers le Parc.

- Hermione... »

- Je sais Albus, je ne devrais pas me laisser aller. Mais vous savez comme cette période de l'année est particulièrement difficile pour moi... »

- Je ne le sais que trop... C'est pour cette raison que je suis revenu plus tôt que prévu. Assieds toi donc et calme toi... T'énerver de la sorte ne le fera pas revenir. »

Elle haussa un sourcil moqueur et le fixa, mi-agacée mi-amusée.

- On vous a connu plus subtil dans l'art de consoler, Albus... »

- Oh tu sais ! Vivre en permanence enfermé dans un misérable cadre peut assagir comme peut rendre complètement fou et irrationnel... Tu m'excuseras Hermione. »

- Vous êtes tout pardonné. »

Elle s'affala lourdement devant son grand bureau et rejeta la tête en arrière.

- De toute façon, rien ne pourrait me consoler à part... »

- Tu ne vas pas remettre ça ! Tu n'es pas faite pour tuer alors je ne veux plus entendre de mot appartenant au champ lexical du meurtre sortir de ta jolie petite bouche ! »

Elle ne put s'empêcher de glousser en rougissant.

Cela faisait maintenant deux ans qu'elle côtoyait presque chaque jour le vieillard et une complicité sans faille avait vu le jour entre eux. D'une nature plutôt modeste, elle devait tout de même reconnaître que fréquenter quelqu'un de la même vivacité d'esprit qu'elle n'était pas désagréable. Ils passaient de longues heures à parler de tout et de rien, tantôt sérieux, tantôt promptes à rire de bon cœur. Elle s'était confiée à lui, il l'avait écoutée silencieusement sans l'interrompre une seule fois.

Elle avait été surprise d'apprendre à connaître cet homme dont le corps usé était habité en réalité par l'âme d'un véritable gamin et elle devait souvent le raisonner.

Mais c'était aussi un conteur sans égal et elle ne se lassait jamais de l'écouter raconter sa vie palpitante, enveloppée par le cocon réconfortant du coin de cheminée et bercée par la voix calme et reposante de son ami.

Mais il était souvent difficile d'arracher un éclat de rire à la jeune fille. Depuis la fin de la Guerre, ses rares sourires n'étaient destinés qu'à une quantité très réduite de personnes, les VIP, comme Harry le disait si souvent. Oui elle était triste. Triste à en mourir. Chaque jour était pour elle une torture. La mort de Ron avait été si brusque et si inattendue. Elle avait son monde, son avenir, sa vie s'écrouler en même temps que le corps encore chaud de son amant sur elle. Elle avait hurlé. Elle avait pleuré. Elle avait maigri, cesser de dormir et de fréquenter qui que ce soit. Pendant des mois. Des mois qui s'étaient transformés en une année. Puis elle s'était relevée. Doucement, sans brusquerie.

Elle avait tellement peur de tomber à tout moment.

Harry, Dumbledore et tous les autres l'avait aidée dans cette ascension nouvelle. Et une fois qu'il avait cru bon de pouvoir la laisser se débrouiller toute seule, il l'avait juste couvée du regard tandis qu'elle reprenait peu à peu vie.

Mais tout n'était qu'apparence.

Bien sûr, sa santé était revenue à un niveau correct et elle dormait un peu. Mais la blessure était si profonde que rien au monde n'aurait pu la guérir.

Rien, sauf...

- A quoi penses-tu ? » L'interrogea-t-il finalement, au bout d'un long silence, alors qu'elle était plongée dans ses pensées peuplées de mélancolie.

Elle démarra alors au quart de tour et sauta sur ses pieds, complètement survoltée.

A quoi voulez-vous que je pense ?! Je pense à l'homme que j'aime et qui est mort alors que la Guerre venait de prendre fin ! Je pense à ce connard de Malfoy qui l'a abattu de sang froid pour ensuite s'enfuir on ne sait où dans le monde ! Je pense à cette injustice qui me ronge et me pourri de rancœur ! J'ai mal à en crever espèce de vieux schnock ! Tu comprends ça ? Non, bien sûr tu peux pas ! Je suppose qu'on doit plus ressentir grand-chose quand on est une peinture à l'huile, je me trompe ? Tu veux savoir ? J'ai envie de mourir ! Au moins, j'aurai peut-être moins mal, six pieds sous terre ! »

Elle s'interrompit, reprenant son souffle et sembla se rendre compte de ce qu'elle venait de déballer sous l'emprise de la fureur. Elle plaqua sa main contre sa bouche, étouffant un « Oh ! » de stupeur. Elle était horrifiée par ce qui avait franchi ses lèvres et les larmes lui picotèrent les yeux.

- Oh Albus ! Pardonnez-moi ! Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai complètement perdu les pédales... Je deviens folle ! Je suis tellement désolée Albus... Oh Merlin... Je suis confuse ! »

Dumbledore lui adressa un sourire chaleureux.

- Allons, allons ! Pas de panique ! Ne dis pas de sottises ! C'est normal que tu te sentes mal et je ne prends vraiment pas à cœur ce que tu viens de me dire. Si tu savais ce que j'ai dit un jour à un de ces tableaux sous le coup de l'énervement, tu ne me regarderais plus de la même man- »

- Oh Albus, qu'est ce qu'il m'arrive ?! Je n'en peux plus ! Si vous saviez comme je souffre ! Je ne contrôle plus rien en moi... Je ne m'appartiens plus dans ces moments là, j'ai l'impression d'être possédée ! Aujourd'hui plus encore... Je ne veux pas y aller... »

Elle éclata en sanglots bruyants et saccadés, tombant à genoux sur le parquet luisant dans un bruit sourd. Elle se recroquevilla sur elle-même, cherchant du réconfort dans sa propre chaleur.

- Relève-toi jeune fille ! Il n'est pas l'heure de pleurnicher ! Si Ronald te voyait ainsi, il serait hilare ! Sèche tes larmes et va mettre des vêtements chauds. Il fait froid dehors et Harry ne va pas tarder à passer te prendre. »

Elle se leva en reniflant et adressa un pauvre sourire au vieil homme.

- Vous avez raison... Ron n'aimerait sûrement pas me voir dans cet état... »

Elle enfila sa cape en velours bordeaux ornée de fourrure crème, ainsi qu'une paire de gants et des bottes fourrées.

- Une dernière chose, avant qu'il n'arrive... Il serait peut être préférable que tu te vides un peu la tête de ces sombres pensées avant de retrouver notre ami... »

- Oui c'est ce que je vais faire. »

Joignant le geste à la parole, elle sortit la Pensine de l'armoire et tira sa baguette de sa poche.

Elle laissa glisser le filet argenté dans la bassine où l'eau tourbillonnait lascivement.

Elle refermait à peine les portes de la cachette quand la gargouille présente dans l'entrée annonça joyeusement l'arrivée du « Survivant !! » et la porte s'ouvrit dans un grincement sonore, laissant apparaître une silhouette connue, qui n'avait décidément pas fini de franchir le seuil de ce bureau, bien qu'il ne soit plus en âge d'être à l'école.

- Salut 'Mione ! » Lança-t-il presque gaiement en déposant un léger baiser sur la joue encore humide de la jeune femme.

- Contente de te voir Harry » Souffla-t-elle dans son cou alors qu'ils s'écartaient l'un de l'autre pour admirer l'air morose qui transparaissait sur leurs deux visages.

- Tu es prête ? »

- Allons-y, murmura-t-elle. A plus tard Albus. »

Elle échangea un bref regard avec son compagnon et il se prirent la main pour enfin disparaître dans un double « pop ».


Et voilààààààààààààààààààà !!! Hum... Oui je sais c'est pas très long et le pire dans tout ça... C'est que les chapitres risquent d'être aussi courts. Mais c'est pas grave parce que vous m'aimez hein ? D

Reviews ?