Me revoilà.J'écrivais avant sous le pseudonyme de Cateyed, mais après des épreuves qui m'ont profondément affectées,j'ai décidé de tout laisser tomber.Mais désormais,je me sens de nouveau d'attaque pour l'écriture,et je me suis reforgé un pseudonyme.En tout cas j'espère que ma nouvelle fic vous plaira


1 : Vous aussi vous connaissez le bois de Boulogne ?

Sévérus faisait les cent pas. L'impatience anormale du Maître des Potions, ordinairement si maître de lui, avait de quoi étonner.Mais tout être humain ayant une once d'instinct de survie, se serait bien gardé de lui faire une remarque sous peine de se voir envoyer ad patres rejoindre Voldemort.

Non ce n'était définitivement pas une bonne idée.

Le principal concerné -ou plutôt, l'une des malheureuses victimes de la conspiration cosmique inter-sidérale- finit par s'asseoir sur une chaise en attendant que le directeur daigne enfin lui ouvrir la porte. Après pas moins de 18 ans de bons et loyaux services -et un nombre incalculable d'entre eux dépassant le cadre de l'enseignement- c'était bien la première fois que Sévérus trouva porte close au bureau directoral.

Mais qu'est-ce que c'était encore, cette mascarade

Il se pinça l'arrête du nez en fermant les yeux, à mesure que les événements de ce matin lui revenaient en mémoire. Sa réputation de terrible salaud des entrailles de Poudlard en avait pris un sérieux coup, pire encore, son autorité légendaire avait essuyé un revers.Sa carriére était sérieusement remise en question tandis que les images de ce matin refluaient dans son esprit tels des vagues déchaînées.

FLASH-BACK

Sévérus s'était levé à l'aube comme à son habitude. Après avoir vérifié qu'il était toujours aussi terrifiant, il avait daigné sortir de son antre pour se rendre dans une salle remplie de morveux braillards et de collégues jacassants. Qu'on ne s'y trompe surtout pas, Sévérus adorait son métier. Particulièrement le fait qu'il avait à sa merci des ignards sur qui il pouvait passer ses nerfs sous des prétextes falacieux. Il y avait seulement des choses qu'il exécrait. Comme le fait que les-dits ignards étaient congénitalement et irrémédiablement trop obtus pour comprendre l'art subtil des potions.

Mais RIEN, au cours de sa vie professionelle, ni des aléas de la vie d'un enseignant ex-mangemort repentit et reconvertit en espion au service du côté des lapins roses ne l'avait préparé à ce qui allait lui arriver. Il s'assit donc tranquillement à la table, ignorant superbement un Rémus Lupin qui lui lanca un sourire radieux en guise de bonjour.

Ce n'est pas parce qu'ils avaient joué tous les deux dans la même équipe qu'ils étaient obligés de partager la même serviette.

Il dut sentir que tout cela ne le ménerait à rien, car Lupin abandonna la partie et se concentra sur l'élève qui venait d'arriver. Malgrè lui, Sévérus suivit la trajectoire des yeux du chiwawa enragé qu'était Lupin et ce qu'il vit l'étonna (sans que celà ne se voit sur son visage bien entendu). Ce n'est pas tellement le fait que Potter daigne se joindre au commun des mortels qui l'intriguait, mais plutôt le fait que le golden-boy n'était pas encerclé par sa bande aux pieds nickelés. L'affreux rouqin, la tignasse brune et toute en dents, l'insipide Longdubat aussi talentueux qu'une pantoufle et l'ingrat Irlandais qui lui léchait tellement les fesses qu'on avait peine à discerner où "finissait" Potter et où "commencait" Finnigan.

Après s'être attardé plus que nécessaire sur Potter, et tout en reportant son attention sur ses toast et son café noir, Sévérus crut intercepter une lueur de désir briller dans les prunelles dorées du canidé. Se disant que c'était sûrement le fruit de son imagination, il mangea avec plus d'entrain.

Alors qu'il s'appretait à rejoindre sa salle de classe, une enveloppe rose vif alla s'écraser sans grâce aucune dans l'assiette de porridge du professeur Vector. Ce dernier grimaca en s'apercevant du véritable baptême de porridge qu'avait enduré son élégant costume bleu-nuit. Avant que quelqu'un ait put mettre la main sur la missive, celle-ci s'envola d'elle-même -quoique difficilement vu qu'elle était engluée dans la substance grise- et alla voleter au-dessus de la table, visiblement hésitante, comme si elle devait choisir une victime.

Ne sentant que trop venir la menace, Sévérus serra ses poings sous la table, si bien que les extrémités de ses doigts devenaient froides. Tout en continuant de prier les forces cosmiques qui puissent être en mesure de lui venir en aide, la lettre fonça en piquet devant lui. Sévérus laissa échapper un soupir résigné, se disant que mêmes les forces cosmiques prenaient plaisir à le torturer...et il ne savait pas encore à quel point

Se disant qu'il valait mieux lire cette chose dans son appartement, il tendit la main pour saisir cette chose qui voletait comme une furie insupportable. Et sa prise se referma sur du vent, la chose étant toujours occupée à voler autour de lui comme un vif d'or. Pris d'un affreux doute, il tourna son regard sur le directeur, lequel lui fit le sourire bien veillant de papy sénile qu'il avait appris à redouter.

Mais il n'eut pas plus de temps pour se lamenter que déjà la chose commença à se déformer jusqu'à former une bouche disgracieuse, dans un bruit de froissement féroce.

A cet instant, Sévérus aurait tout donné pour que la terre s'ouvre sous ses pieds et l'engloutisse dans ses entrailles. Mais c'était sans compter sur les forces cosmiques, toujours d'humeur à le tourmenter.

" Vous êtes cordialement invité au fameux bal d'entente inter-maisons organisé par sa bonté Albus Dumbledore, à l'occasion duquel un concours de danse aura lieu.

Préparez-vous à en sortir ivre...de bonne humeur !!!"

Les yeux de Sévérus avaient dûs décider de sortir de leurs orbites, sans y parvenir, vu les soucoupes de taille impressionante qu'il arborrait de part et d'autre de son nez.

" Ah au fait, laissez-tomber le noir -ce n'est tout de même pas un enterrement- pourquoi ne mettriez-vous pas la robe dont je vous ai fait cadeau ? la rose avec les canards ou alors la dorée avec les coeurs, c'est tellement mignon les coeurs"

Sur cette tirade qui semblâ durer une éternité, la lettre explosa en milliers de confettis.S'ensuivit un silence mortel, un calme de tombeau. Ces imbéciles de morveux avait arrêté toute discussion pour se concentrer sur Sévérus et sa chose volante. Le calme avant la tempête. Puis comme un seul homme, ces mêmes morveux explosérent d'un rire tonitruant, suivis par ses collégues.

A partir de ce moment là, tout s'enchaîna à la vitesse d'un cheval au galop : il se leva brusquement, ne faisant pas grand cas du bruit avec lequel sa chaise se renversa et se mit à courir comme un rat traqué par un félin particulièrement sadique. Ledit félin étant représenté comme il se doit par le Destin.Il bouscula plusieurs élèves au passage, ceux-ci n'ayant pas encore entendu la nouvelle, mais Sévérus savait qu'ils allaient très vite êtres mis au courant.

FIN DU FLASH BACK

Voilà où tout ça l'avait mené. Directement au bureau du vieux cinglé qui avait encore une fois juré sa perte.En parlant du cinglé.

La porte s'ouvrit d'elle-même,lentement, le léger crissement des gonds résonnant lugubrement.La piéce n'avait pas changé d'un pouce : Toujours ce paravent au fond de la piéce qui cachait la pensine, toujours les mêmes tableaux des différents directeurs de poudlard et ce satané piaf, aussi syphoné que son possesseur. Lequel n'était apparement pas là.

Le brun eût beaucoup de mal à se maîtriser.Il avait remonté toutes les volées de ce foutu chateau (après avoir trouvé refuge dans son appartement), avait frappé sur la porte comme un forcené, avait très nettement entendu la voix de Dumbledore le prier de patienter, et lui comme une bonne poire, n'avait pas défoncé la porte, pire il a gentiment patienter jusqu'à ce que cette foutue porte s'ouvre et sur quoi? sur du vide ! Dumbledore se foutait complétement de sa gueulle.

-" Je ne fais pas trop midinette là-dedans? " demanda la voix tant redoutée

Sévérus se retourna lentement, en direction du paravent japonais qui était normalement destiné à cacher la pensine. Pensine qui n'était désormais plus à sa place, mais plutôt où trônait un miroir plein-pied et devant lequel tournoyait un Dumbledore dans une abominable robe rose pâle toute en dentelle et pompoms.Si Sévérus croyait que le ciel lui était tombé sur la tête, ce n'était rien avant ceci.

-" Il vaudrait mieux que vous me faites part de votre opinion, car c'est moi qui choisi les tenues de bal "

Le voilà, le ciel qui lui tombe sur la tête.A la réflexion, cette impression s'intensifia lorsque Dumbledore lui montra d'autres horreurs du même acabit, accrochées au mur.La pensée que tout le monde serait habillés avec ces loques, qui étaient une véritable agression des yeux, autant pour les couleurs criardes que pour le total mauvais goût, ne le rassura même pas.En plein désaroi, il ne sentit même pas la force de dire quoique ce soit, pas une simple réplique dont lui seul avait le secret.

-" Et de plus je choisi vos partenaires pour le bal. N'est-ce pas merveilleux ? "

Merveilleux n'était vraiment pas le mot qu'il aurait employé, était-il utile de le préciser ? Le vieux fou continua son monologue, et seul un mot revenait dans la bouche de Sévérus " Impensable ".Là le citronné arrêté son babillage incesssant et le toisa du regard bienveillant de papy croûlant.Il le prit par l'épaule et le conduisit sur un fauteuil dans le coin de la pièce.

-" Vous,vous avez l'air de quelqu'un qui a besoin d'un bonbon au citron " dit doctement Dumbledore

-" Bien sûr et si vous en avez à l'arsenic je suis preneur "

-" J'avoue que j'ai parfois du mal à saisir votre sens de l'humour" dit gentiment Dumbledore

-" C'est de l'humour noir Albus. Non mais vous etes complétement dingue ou quoi? " hurla Sévérus. Il nota distraitement qu'il avait recouvré le maximum de ses capacités.

-" Je croyais que vous aviez à coeur d'instaurer un peu de paix dans notre école " répliqua Albus, visiblement décontenancé que le serpentard n'aie saisi l'ingéniosité de son plan

-" Par des manières sensées Albus, pas par un concours de travestis digne du bois de Boulogne "tempêta notre brun ténébreux

-" Vous aussi vous connaissez le bois de Boulogne ? " pétilla Dumbledore

-" Pas le temps pour vos sous-entendus aussi douteux que vos goûts vestimentaires !!!!"

-" Suffit Sévérus, je suis directeur, et pour une fois, vous vous plierez de bonne grâce à mon autorité. Vous avez pourtant passé l'âge de la crise d'adolescence"

Sévérus ragea, se leva prestement et s'en alla en claquant la porte.Il ignora les regards goguenards des élèves qui vaquaient à leurs occupations en ce samedi matin.Il ignora même le regard étrange de Potter, et même le fait que ce caniche de Lupin avait le nez près de sa nuque, essayant vraisemblablement de le renifler. Qu'il bécote avec le fils de son défunt meilleur-ami en plein couloir si ça lui chantait, il n'en avait cure, trop excédé par les idées excentriques -précurseuses selon lui d'un Alzheimer imminent- et claqua la porte de son appartement.

Il se servit un verre de vodka, et voyant que cela ne l'aidait pas à se calmer, pris la bouteille et bût à même le goulot, tout en s'affalant innélégament sur le divan.Malgré la profonde répulsion qu'il éprouvait pour Potter, il garderait un oeil sur Lupin.Pas qu'il croit que le loup-garou allait le violer comme un sauvage dans un coin sombre, mais son attitude n'augurait rien de bien net.

Ce n'est qu'après que les vapeurs de l'alcool ne l'ai embrumé et qu'il sentit sa gorge s'enflammer délicieusement qu'il repassa son entrevue dans son esprit.Il s'arrêta net, pris d'un sérieux doute, il dirait même d'une sérieux angoisse. Dumbledore avait-il bien dit

-" Vous aussi vous connaissez le bois de Boulogne ? "

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Première fic depuis des mois, alors indulgence je vous supplies :p et review aussi, svp :D