Pour toi
Auteur : junon2/ennostiel/cagallifangirl
Paring : Asuran Zala et Cagalli Yula Attha
Genre : romance/(drame pour le début)
Disclaimer : Tous les personnages et les lieux appartiennent au créateur de Gundam seed (désolée, j'ignore son nom ;)) euh Sunrise, sauf l'intrigue qui elle est à moi.
Résumé : ma vision personnelle de la fin de Destiny.
Avertissement : ben comme je n'ai pas vu Destiny il peut y avoir des erreurs, Mea Culpa à l'avance. C'est un one-shoot, un peu long je sais '
Note de l'auteur : Si par contre, vous lisez, vous pouvez me laisser un review pour donner votre avis sourire charmeur. J'accepte les remarques positives et les critiques, mais pas les propos blessants ou méchants. Vous n'aimez pas ce genre d'histoire, ne lisez pas ! (Mieux vaut prévenir que guérir, non ?)
POV Cagalli Yula Attha
Petite pensées philosophiques (elle est de moi et j'ai mis un copyright dessus) : « Quand on crée quelque chose, un récit, une sculpture, une peinture, etc., on y met une part de soi. On offre à l'autre une partie de son âme, sans condition, et cette partie finit par vivre dans l'autre et demeure immortelle. Moi, je désire écrire pour offrir du rêve aux autres. »
Pour ma très chère Swacool (nbana-chan) chérie
Je cherche une beta readeuse, avis aux amateurs et fan d'asuca
Voilà, bonne lecture.
Pour toi (parti1)
« La mer est calme, très calme. Elle commence à prendre des couleurs chaudes et orangées. Les vagues viennent doucement mourir à mes pieds, silencieuses et lentes. Le soleil descend à l'horizon et le ciel prend une teinte rosée magnifique. Le panorama est magnifique et romantique.
Mais je suis seule au bord de la mer.
Pour une fois je porte une robe ! Elle est de couleur vert clair, cintrée et tombant fluidement au dessus de mes genoux. Mais tu n'es pas là pour le voir, pour observer ce que je désirais tant que seul toi vois !
Je sens les larmes couler le long de mes joues blanches. Je ne les retiens pas car je sais que je suis seule ! Plus que je ne l'ai imaginé à la fin de la guerre. Lacus a obtenu le poste de Présidente des Plants et Kira la suivit. Et puis ce fut toi ! Tu es parti sans explication, disant que ta place était là-bas ! J'ai pensé jusqu'à ton départ que c'était juste passager, que tu reviendrais…. Mais le jour de ton départ j'ai compris. En arrivant à l'aéroport, je t'ai vu avec elle, Meyrin, pendue à ton bras et souriante. J'ai compris qu'elle partait avec toi. Il y avait aussi Shinn et Lunamaria. Je t'ai vu tourner la tête vers elle et lui sourire. Un sourire qu'avant je croyais juste pour moi.
Et j'ai compris : tout était fini entre nous et tu partais avec elle. C'est elle que tu aimes !
J'ai fait demi-tour sans que tu me vois, les larmes cascadant sur mes joues et brouillant ma vue alors que je sortais du bâtiment. J'ai couru jusqu'à la plage et je me suis effondrée.
C'était il y a deux ans.
Ça me parait si proche. Pendant deux ans, j'ai tout assumé seule, sans l'appui de personne, puisque tu n'étais plus là et que mon frère non plus. J'ai souffert de ton absence, de ta trahison. Et j'ai pleuré, oui j'ai pleuré mais toujours la nuit, quand j'étais seule dans le noir, quand personne ne pouvait plus me voir. J'ai travaillé sans arrêt jusqu'à l'épuisement, jusqu'à tomber malade. J'ai refusé que Kisaka prévienne Kira et Lacus, même si je suis restée presque un mois dans mon lit !
Tout ce qu'il me reste, c'est ma douleur !
Dans les moments les plus sombres, j'essaie de me rappeler nos beaux souvenirs, nos moments passés ensembles…. Tout ce qui pourrait me rendre le sourire. Mais invariablement cette image s'impose : toi et Meyrin ensemble et souriant.
Dépressive.
C'est le terme que mon médecin a utilisé pour décrire mon état il y a un an. Terme tenu secret, pour ne pas affoler mes citoyens, pour ne pas ouvrir une porte à mes opposants. Seul Kisaka sait et il a toujours caché parfaitement ma « maladie ». Je vais mieux, enfin je crois. Puisque penser à toi me tue, j'ai décidé de me raccrocher au travail. Au moins, quand mon esprit est occupé, je ne pense plus à nous, à toi.
Je me laisse tomber sur les genoux en larmes, incapable de calmer mes sanglots. C'est derniers temps, je rechute un peu, parce que la date de notre rencontre approche et que ça me fait mal de penser que notre relation est morte !
Comment en est-on arrivé là, Asuran ? Comment, alors qu'on s'était juré de se protéger mutuellement, a-t-on pu se séparer ? Quand ai-je eu tort ? Quand je t'ai laissé partir pour les Plants ? Quand j'ai accepté d'épouser Yunna ? Quand on s'est disputé sur l'île ? Quand j'ai été incapable de t'imposer, de me battre contre elle ?
Je me plie en deux sous la douleur. J'ai tout perdu par lâcheté ou peut-être ….
Tu es peut-être parti avec elle parce que tu l'aimes, parce que elle a du temps à te consacrer, elle, parce que tout est plus simple avec elle, parce qu'elle n'est pas une chef d'Etat, parce qu'elle est une Coordinatrice…
Je croise mes bras sur mon ventre. J'ai mal, je souffre, je suis entrain de mourir de douleur …..
« Une princesse doit être heureuse, c'est inhumain de la faire pleurer ! »
Je sursaute et me retourne. De magnifiques yeux émeraudes me fixent tendrement. Est-ce vraiment toi ? J'ouvre la bouche et reste comme ça, pitoyable chose agenouillée sur le sol. Tu dois me trouver horrible et te demander ce qu'est devenue la combattante et la tête brûlée que tu as rencontré sur cette petite île, dans le Pacifique….
Tu approches lentement, comme si tu hésitais ou avais peur que je disparaisse subitement.
« Asuran… » J'ai murmuré très bas.
« Oui, c'est moi…… Et non tu ne rêves pas, je suis bien là ! » Tu réponds d'une voix douce. Tu es en face de moi. Je me contente de fermer les yeux et de secouer la tête lentement, niant le fait que mon rêve le plus cher se soit enfin réalisé.
Je sens quelque chose de chaud caresser ma joue. J'ouvre les yeux et constate que tu es à genoux en face de moi, que tu me fixe gentiment et amoureusement. J'ai mal, est-ce juste une illusion ou la vérité ? Ta main chasse mes larmes, et remonte jusqu'à ma tempe, puis mes cheveux avec lesquels tu joues un peu.
J'ouvre de nouveau la bouche mais aucun son ne sort. J'ai tant de choses à dire, tant de souffrance à extérioriser, tant de reproches à te faire, tant de …. Je me mords violemment la lèvre inférieure et me recule un peu de toi, quittant le contact chaud et doux de ta peau contre la mienne.
Comment peux-tu me toucher comme ça ? Comment peux-tu être doux et tendre avec moi alors que tu l'aimes, elle ? Comment peux-tu être aussi cruel avec moi pour jouer comme ça tout en sachant que je souffre ?
« Cagalli…. » Tu murmures à nouveau, étonné de mon geste de recul. Il faut que je parle, que je te dise quelque chose. Tu tends à nouveau la main vers ma joue. Je recule brusquement et me relève.
« Ne me touches pas ! » j'ai crié. Involontairement.
Tu me lances un regard blessé. Tu te relèves et essaye de m'approcher. Sans réfléchir au fait que l'eau est juste là, derrière moi, je recule. Plus tu avances plus je recule. Mes yeux doivent te dire toute ma douleur, toute ma peine.
Tu t'arrêtes quand tu constate que l'eau m'arrive aux genoux.
« Cagalli… s'il te plaît…. » Tu tends une main vers moi. Tu espères que je vais la prendre et me laisser enlacer, je le sais. Je te connais bien Asuran !
« Pourquoi ? » j'ai murmuré, mais j'ai besoin de savoir. Je ne te laisse pas le temps de répondre et je me lance dans mes reproches. Ma voix augmentant à chaque mot.
« Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi m'as-tu laissé seule ici ? Tu avais promis de veiller sur moi, tu te rappelles, tu avais promis de revenir. C'est pour ça que tu m'as offert cette bague, non ? Mais tu as préféré les Plants, tu l'as préféré elle… Tu m'as laissé seule pendant deux ans, sans jamais donner un signe de vie ! Jamais tu n'as pris de mes nouvelles ou donner des tiennes pas mêmes par Kira ! Pendant deux longues années j'ai vécu dans le noir. J'ai souffert de ton absence, de ta trahison au point d'être malade. J'ai voulu mourir pour mettre fin à ma souffrance. J'ai tout supporté seule : les injures, les coups durs, le désespoir, … Tout ! J'ai passé des nuits entières à pleurer, à t'appeler parce que j'étais en manque de toi ! J'ai souffert Asuran ! Et toi tu reviens aujourd'hui, sans prévenir après deux ans de silence complet ! Et tu me touches comme tu la touches ! …. Tu espérais quoi ? Que je tombe dans tes bras ? Que je me laisse faire, jusqu'à ton prochain départ ! ….»
Ma voix se brise soudainement et je sens mon corps trembler et les larmes de nouveau couler. Tu reste là, sans bouger, sans parler…. Juste avec un regard triste et blessé. Tu ne te défends même pas !
Et puis sans prévenir, mon corps m'abandonne. Les privations alimentaires, le manque de repos et toutes les souffrances que je lui fais endurer se font sentir comme la dernière fois. Mes jambes m'abandonnent et je me laisse tomber. Je ferme les yeux.
Je les rouvre étonnée. Tu m'as rattrapé et tu me soulèves dans tes bras pour me porter sur le sable sec. Tu me dépose doucement par terre tout en me gardant serrée contre toi. Je sais que je ne devrais pas, qu'il n'y a plus rien entre nous, que tu appartiens à une autre ; mais je ne peux m'empêcher de fermer les yeux et de savourer ta chaleur, ton contact. Je me sens bien, je me sens protégée, là dans tes bras je me sens complète.
« Cagalli ? » Tu as susurré doucement.
« Je t'aime Asuran ! » je n'ai pu retenir l'aveu de franchir mes lèvres pâles. Je sens le rouge monter à mes joues trop blanches. Je me détache de toi, te repoussant. Il faut que je m'éloigne où je vais encore souffrir. Mais tu me retiens et m'empêche de me relever. Je te lance un regard perdu, je cherche ce que je dois faire, comment me sortir de là.
Tu fais une chose à laquelle je ne m'attendais pas ! Tu passes un bras autour de ma taille me serrant contre toi et ta main libre vient sous mon menton, me forçant à te regarder. Tu penches doucement la tête et embrasses mes lèvres. J'ouvre les yeux de surprise. Mais je n'ai pas la force de te repousser. Je finis par me laisser aller et passe mes bras autour de ton cou, fermant les yeux pour mieux savourer cet instant unique.
Je mets fin au baiser essoufflée. J'essaie de m'éloigner de toi mais tu me forces à rester là, collée à toi. Tu enfouis ton nez dans mes cheveux.
« Moi aussi je t'aime, ma Princesse. » Tes lèvres se posent furtivement sur ma tempe.
« Tu m'as tellement manquée… je t'en prie laisse moi t'expliquer… » Tu quémandes mon attention. Fût un temps c'était moi qui te suppliais pour que tu ne t'intéresses qu'à moi. Mes yeux glissent au dessus de ton épaule et je constate que le soleil a presque disparu. Le ciel devient sombre et les étoiles commencent à être visibles.
« Je... ne sais pas Asuran… Je sais que je vais encore souffrir. » Je parle lentement et bas comme si je désirais que tu n'entendes pas mes propos.
« Laisse-moi une chance au moins ! » Ta voix est suppliante, je ne t'avais jamais vu comme ça : perdu et suppliant. Je me contente d'hocher la tête, car au fond j'ai trop besoin de savoir.
« J'avais besoin de réfléchir, Cagalli, après la guerre, besoin de me retrouver et surtout de trouver ce qui me manquait le plus. J'ai beaucoup voyagé, mais j'étais seul et je le suis resté tout ce temps. Je sais que tu penses que Meyrin était avec moi, mais c'est faux. Je l'ai juste accompagné sur les Plants, puis je suis parti. J'ai souffert que tu ne viennes pas me parler, me dire au revoir quand j'ai quitté ORB, mais j'ai relativisé en me disant que tu devais avoir beaucoup de travail ! J'ai voyagé, sur les Plants et sur terre, cherchant l'endroit où je me sentirai bien et complet. Si Kira n'a pas donné de mes nouvelles, c'est parce que lui non plus ne savait pas où j'étais…»
Tu fais une pause et desserre ton étreinte pour me regarder.
« J'ai été stupide, je le sais. J'ai perdu deux ans à chercher ce que j'avais déjà… Et aujourd'hui, j'ai peur de perdre ce qui me fait vivre ! » Ton ton est solennel et sérieux. Tes yeux se sont assombris. Mon esprit embrumé ne comprend pas grand-chose à tes paroles. Tu sais quand je suis contre toi, plus rien ne compte. Le silence se prolonge.
«C'est quoi cette chose indispensable pour toi ? » je finis par demander brisant le silence qui s'était installé entre nous. Je te vois sourire.
« Idiote ! » C'est ta seule réponse et elle me fait mal ! J'essaie de nouveau de me libérer de ton étreinte. Tu te penches jusqu'à ce que nos nez se frôlent.
« Toi ! » Tu déposes tes lèvres sur les miennes pour un chaste baiser.
« C'est pour toi que je suis parti et c'est pour toi que je suis revenu ! J'ai parcouru le monde et ça m'a pris deux ans pour comprendre que la seule personne qui pouvait me compléter, je l'avais stupidement abandonné sur une île ! Seule et sans explication ! » Tu fais de nouveau une pause.
« J'avais si peur en arrivant à ORB qu'il y ait quelqu'un dans ta vie que je n'ai pas osé aller te voir. Tu sais, ça fait deux semaines que je t'observe discrètement. Je t'épie, en fait. J'ai remarqué combien tu étais amaigrie et pâle et aussi l'inquiétude de Kisaka ! Je sais que c'est à cause de moi, je sais que c'est moi qui aie eu tort !... … Mais, Cagalli, je t'en prie pardonne-moi…. Laisse-moi une chance de te prouver ce que je ressens pour toi, que je t'aime ! »
Tu te tais. J'ai peur de souffrir et j'ai peur que tu me mentes. Mais ça j'ai rêvé pendant deux ans que tu me le dises. Je relève la tête et te fixe dans les yeux. Je sais que ton regard ne peut pas mentir. Ce que j'y lis m'étonne : de la peur, du doute … mais surtout de l'amour !
« Je … Je … » aucun mot concret ne sort de ma bouche. Je m'en veux d'être incapable de décider, de dire ce que je ressens. Je secoue la tête pour remettre mes idées en place.
« J'ai compris et je te comprends ! » Tu me lâches et te relèves. Tu me dépasses et t'éloignes.
« Je ne t'en veux pas, je t'ai fais tellement souffrir. J'espère juste que tu me pardonneras un jour ! » Tu t'éloignes de moi et je reste là assise par terre sans bouger à te regarder partir pour la seconde fois. Mais qu'est-ce que je veux, moi ? Je ferme les yeux, il faut que je trouve vite car je sais que j'ai peu de temps avant de t'avoir perdu définitivement. Je veux ta présence réconfortante, ta chaleur qui m'enveloppe, ton amour qui me rend forte et unique. Je te veux, toi ! Je veux pouvoir vivre mon amour avec toi au grand jour, pouvoir dire à tout le monde que l'on s'aime. Je veux que tu sois le père de mes enfants, si jamais j'en ai !
Je me lève subitement et te cours après. Je t'attrape par le bras. Tu te retournes étonné.
« C'est toi qui est idiot, pas moi ! » J'ai pris mon air de gamine têtue. J'aurais le dernier mot cette fois !
« Cagalli, je … » Tu veux te défendre mais je ne t'en laisse pas le temps.
« Pendant deux ans, je n'ai attendu que ça, que tu reviennes ! Je t'aime, j'ai besoin de toi ! Comment veux-tu que je t'en veuille ? » J'espère que tu n'as pas déjà pris ta décision finale. Tu me fixes simplement, un sourire se dessinant lentement sur tes lèvres.
« Ma Princesse. » Je me retrouve de nouveau dans tes bras et cette fois je te rends ton étreinte. Je me sens tellement bien et en sécurité comme ça.
« Épouse-moi… » Tu murmures à mon oreille. Je te lance un regard étonné : t'épouser ? Bien sûr, ce n'est pas comme si je ne l'avais jamais imaginé, en fait j'en rêve. Je te regarde droit dans les yeux cherchant à comprendre pourquoi…
« Je veux que l'on ait des enfants, je veux que tout le monde sache que tu es ma femme ! » Je souris en écoutant tes raisons. Je sais que si j'accepte ce ne sera pas facile, ce sera même très dur d'imposer notre couple : un Coordinateur avec une Naturelle ! Mais je sais aussi qu'avec toi à mes côtés, je peux relever tous les défis.
« Tu es sûre que tu ne vas pas le regretter ? » Je veux être sûre que tu as bien réfléchis à ce qu'impliquait ta demande.
« Tu sais que ça fait presque quatre ans que j'y pense ! Alors je sais que ce ne sera pas facile tous les jours… mais je ne désire rien de plus au monde que de t'avoir pour épouse. » Ta réponse réchauffe mon cœur.
« Oui, Asuran Zala ! »
Tu mets quelques temps à comprendre et puis tu m'enlace et m'embrasse amoureusement sur les lèvres. Ta joie fait plaisir à voir. C'est Kisaka qui va être étonné !
Je me mets sur la pointe des pieds et dépose mes lèvres sur les tiennes. »
« Je grogne un peu, et me retourne dans le lit. Le soleil frôle ma figure et me réveille. Je n'ai pas envie de me réveiller parce que cette nuit j'ai fait un rêve magnifique ! Asuran était revenu et me disait qu'il m'aimait. Je me blottis un peu plus contre ma source de chaleur. Je suis bien et je n'ai pas envie de savoir d'où elle vient. Je sens une main caresser ma joue et éloigner quelques mèches de cheveux. Je soupire et entrouvre les yeux.
« Bonjour mon Ange » susurre une voix douce.
Je m'étire un peu et m'assied pour observer mon compagnon.
Tu me souris doucement. Je vois tes yeux glisser sur ma poitrine. Je comprends vite pourquoi ! Je suis nue et le drap à glisser le long de mon corps nacré. Je rougis et me recouvre un peu. Nue ?!? Hum, je sens mes joues encore plus brulées quand les souvenirs de la nuit passée reviennent à mon esprit. J'ai encore l'impression de sentir tes caresses et tes baisers sur tout mon corps, de sentir tes…. Hum, jamais nous n'avions été aussi intimes, même quand tu dormais avec moi pour me réconforter, on en est resté toujours à de chastes baisers.
Tu te relèves à ton tour et me lances un regard coquin.
« Pourquoi te caches-tu ? »
« Hum, euh je ….. Enfin tu vois, je …. » Je balbutie cherchant comment expliquer pourquoi je me cache derrière le drap. Je te vois sourire, amusé de mon hésitation. Tu m'enlaces et m'attires à toi pour m'embrasser. Tes mains glissent sous le drap et frôlent ma peau sensible. Je ne peux m'empêcher de rire.
« Asuran, il faut que j'aille prendre un douche… J'ai un conseil aujourd'hui. » Je finis par réussir à dire. Tu arrêtes et déposes ton menton contre ma tête.
« Hum de quoi vas-tu leur parler ? »
« Rapport du mois, c'est tout. » Je me penche pour récupérer mes sous vêtements et j'arrive à les remettre sans lâcher mon drap. Je suis plutôt fière de moi. Je quitte le lit, cherchant des yeux où est ma robe.
« Près de la porte…. Ta robe je veux dire, et tu vas où ? » Je lance un regard à la porte et constate que ma robe y est restée la vieille. Ta question me surprend, je croyais que tu me connaissais mieux que ça.
« Sous la douche ! » je me dirige vers la salle de bain.
« Très bonne idée. » je t'entends me répondre alors que je me glisse sous l'eau. Je ferme les yeux et laisse couler l'eau chaude sur mon corps savourant la caresse éphémère. Je sens tes mains glisser autour de ma taille et ton corps se coller au mien. Ta tête se glisse dans mon cou et tes lèvres se posent sur ma tempe. Je sens le rouge de nouveau monter à mes joues.
« Asuran, … hum …. Qu'est-ce que tu …. Fais … là ? » J'arrive à balbutier.
« Je veux profiter un maximum de toi …. De ta présence …. On a déjà perdu tellement de temps ! » Ta réponse me fait sourire. Je referme les yeux et savoure le moment présent. Je ne pourrais plus être dans tes bras avant ce soir, alors autant en profiter ! »
« Je suis assise à ma place et j'écoute le rapport des émirs d'ORB. Enfin, j'écoute une phrase sur deux, car mes pensées sont emplies de toi. Je ne peux empêcher mes yeux de glisser vers la porte de mon bureau où tu m'attends. Je me mords la lèvre inférieure en repensant à ce que tu m'as dit ce matin au sujet de notre mariage.
Flashback
« Tu sais Cagalli, je peux comprendre les difficultés de notre mariage. C'est un beau rêve en fait. Tu es la représentante d'ORB et une Naturel et moi un Coordinateur et le fils d'un ancien président des Plants. Je sais que jamais nous nous marrions car jamais tu ne pourras imposer notre couple, même en te battant. Tu céderas comme la dernière fois. Mais je resterais près de toi, je le supporterais tant que tu n'auras pas d'autre homme que moi dans ta vie. »
Fin du flashback
J'ai mal, je n'ai pas su répondre tantôt parce que tu avais raison au fond. Mais je ne veux pas encore te perdre, je ne veux plus devoir nous cacher. J'ai pris une décision tu sais, quelque en soit le prix, je serais ton épouse même si pour ça je dois abandonner ORB. J'ai trop besoin de toi !
Les émirs ont fini de discuter et se lèvent se préparant à quitter la salle du conseil. Je sens mon cœur battre de plus en plus vite et mes mains devenir moites. C'est maintenant ou jamais ! J'essaie de calmer un peu mon stress et je me lance.
« J'ai quelque chose à vous annoncer et c'est très important ! » ma voix n'a presque pas tremblé. Ils s'arrêtent tous et se retournent vers moi, me fixant étonnés. Je me lève à mon tour et commence :
« J'ai décidé de me marier. Il est temps que je l'envisage et qu'ORB ait une descendance ! »
« Hum bien sûr, nous allons vous trouver un parti, peut-être que… » Commence un conseiller mais je le coupe tout de suite.
« J'ai déjà un fiancé ! Et vous le connaissez. » Involontairement je caresse la pierre de la bague que tu m'as rendu hier soir. Le silence le plus complet se fait dans la pièce, même Kisaka reste sans voix et me fixe. Je sais que je dois continuer.
« Asuran Zala, le fils de l'ancien président des Plants, Patrick Zala. » Je sais que le plus dur reste à venir les convaincre que ce mariage est une bonne idée. Kisaka change de couleur et semble enfin comprendre ce que signifie ton retour inattendu !
« Mais, Princesse, c'est un Coordinateur et en plus …. »
Soudain ma colère explose s'en prévenir, j'en ai assez de ces remarques racistes qui nous séparent invariablement !
« Et quoi, vous êtes contre les Coordinateurs ? Ne sommes-nous pas neutre ? Quel meilleur moyen d'afficher notre idéal de paix et de s'unir favorablement aux Plants ? Quel meilleur moyen de prouver que Coordinateur et Naturel peuvent vivre ensembles, sont les mêmes ? »
Les conseillers se regardent et un ose reprendre la parole : « Oui, mais Princesse c'est peut-être trop tôt. »
« Comment ça trop tôt ? J'ai tout sacrifié pour ORB, je me tue à la tâche pour imposer la paix et nos idéaux. Je me bas chaque jour, pour nous imposer. J'estime pouvoir vivre avec l'homme que j'aime et l'épouser ! Est-ce trop demander que de pouvoir avoir celui que j'aime et qui m'aime à mes côtés pour me soutenir ! »
Je sens les larmes monter à mes yeux alors qu'un silence lourd s'installe dans la pièce. Personne ne bouge et ne parle pendant quelques minutes. J'ignore ce que tu vas penser de ça, mais je ne veux pas devoir t'annoncer que j'ai échoué.
« Bien, voulez-vous que l'on annonce vos fiançailles ? Nous pourrions envisager un bal pour les célébrer et penser à une date pour votre mariage. » C'est l'émir le plus vieux qui a prit la parole. Les autres se contentent d'hocher la tête. Je reste incrédule.
« Je comprends bien votre position Princesse, et je reconnais que l'on a mis beaucoup de poids sur vos épaules. Peut-être avez-vous raison de penser que ce mariage va changer les idées. En tout cas je pense que l'on peut essayer. Mais ça ne sera pas facile, en êtes-vous consciente ? » Continue-t-il calmement.
Je relève la tête : « Oui, j'y ai beaucoup réfléchi avant de vous l'annoncer ! »
« Bien dans ce cas, je vais faire l'annonce de votre futur mariage. Quand désirez-vous faire votre conférence de presse ? «
« Organisez-la avec ma secrétaire… » Je réponds de manière fonctionnelle.
« Ce serait bien que votre fiancé soit là ! » fais remarquer un autre émir.
J'hoche positivement de la tête et les regarde sortir de la pièce suivi de Kisaka. Je me laisse tomber sur ma chaise. Ce fût plus facile que prévu, mais le plus dur reste sûrement à faire. Je me relève et me dirige vers mon bureau où je sais que je vais te trouver. J'essaie d'imaginer ta tête quand je vais t'annoncer la nouvelle !
J'inspire et ouvre la porte. Tu es là assis à ma place et tu souris en me voyant. Tu viens à moi et m'enlace, puis tes lèvres rencontrent les miennes.
« Tout s'est bien passé ? »
« Hum, oui … » je fais une pause « Asuran, j'ai quelque chose à te dire. » Ma voix est sérieuse. Tu recules étonné.
« Je t'écoute » je vois ton regard s'assombrir et j'imagine que tu penses que l'on va encore être séparé.
« J'ai annoncé notre mariage aux émirs d'ORB ! Ils vont prévenir la presse et organiser un bal pour nos fiançailles et puis …. »
« Tu as fais quoi ? » ta question me surprends. Depuis quand as-tu des problèmes auditifs ?
« J'ai dit au conseil que l'on va se marier, et j'ai obtenu gain de cause ! Je suis prête à tout pour toi, tu sais j'ai trop peur de te perdre encore une fois ! »
Tu restes sans voix pendant quelques temps. Puis sans prévenir tu m'enlace et me soulèves.
« Asuran, … heu …. Je n'ai plus pieds … là ! » Je rigole tout en parlant. Je suis heureuse de te voir aussi gai.
« Jamais je n'aurais cru que tu arriverais à les convaincre ! » Tu me reposes et m'embrasse amoureusement. Je te rends ton baiser.
« Alors, quand se marie-t-on ? » me demandes-tu. Je souris à ton empressement. »
« Je m'observe dans le miroir. Je soupire, et essaye de me reconnaître dans la jeune femme qui m'observe et me détaille. Je souris doucement. Je porte une longue robe fuseau noire qui moule mes formes. Difficile de me prendre pour un garçon. Mais où est donc passé le garçon manqué que j'étais quand je t'ai rencontré ?
« Magnifique. » prononce une voix dans mon dos. Je sens deux mains se glisser sur ma taille et des lèvres se poser sur ma nuque. J'essaie de ne pas rire.
« Le plus dur, ça va être d'attendre ce soir…. J'ai de la chance de pouvoir passer toutes mes nuits avec toi… » Tu susurres à mes oreilles avant de les mordiller. Je rigole et me retourne dans tes bras pour poser ma tête contre ton torse. Je suis bien contre toi, et je me sens beaucoup moins stressée que tantôt.
Tu passes tes bras autour de moi et me colles à toi de manière possessive. Tu n'étais pas comme ça avant. Tu étais parfois jaloux, mais jamais tu ne t'affichais possessif envers moi. Depuis ton retour il y a trois semaines et l'annonce officiel de nos fiançailles, tu te montres partout avec moi ; tu ne me quittes plus. Quand un homme pose sur moi un regard un peu trop insistant, tu glisses tes mains possessives sur moi et fusilles du regard l'intrus. Même si c'est étonnant de ma part, j'aime ta possessivité, ta manière de montrer que je suis celle que tu aimes.
« Si tu te sens prête, on devrait descendre. Tous les invités sont là… » Tu déclares tout en glissant une main apaisante sur mon dos pour me détendre.
« On peut y aller… » Je n'ai pas envie d'être privée de ta chaleur mais je sais que nous devons le faire. Etonnamment tous les hauts dirigeants invités ont accepté de venir. Kira et Lacus aussi, mêmes s'ils ont été étonnés de cette décision. Ils seront sûrement très heureux de te revoir. Tu t'éloignes de moi et me prives de ton contact rassurant. Tu me prends la main et nous quittons la pièce.
Arrivés en haut de l'escalier, je fais une pause et inspire profondément. Tu tournes ton regard émeraude vers moi et m'observe un peu. Tu attends avant de parler : « tu es sûre de vouloir le faire ? Cagalli, on peut encore tout annul… » J'ai posé un doigt sur tes lèvres pour t'empêcher de finir ta phrase.
« Jamais je ne regretterai d'être ta femme, quoiqu'il arrive ! Je t'aime et je veux passer ma vie à tes côtés, même si pour ça je dois renoncer à ORB…. C'est juste que, … je suis un peu stressée par le bal… tu sais bien que porter une robe me mets mal à l'aise ! »
Tu me souris avant de m'attirer à toi et d'embrasser ma tempe gauche. Quand tu t'éloignes de moi je surprends ton regard qui parcourt mon corps. Je sens mes joues rougir, alors que tu caches à peine ton envie et les idées qui te passent par la tête.
« Asuran, tu ne m'aides pas là ! »
« Hum, désolé mon Ange » tu me souris pour t'excuser et me reprends la main. Tu embrasses à nouveau ma tempe puis tu m'attires pour descendre dans la salle de bal. Je te suis rassurée par la chaleur de ta main qui enveloppe la mienne. Je sais que tout ira bien car tu es là mon Amour.
Une fois en bas des escaliers, nous sommes annoncés et nous entrons dans la salle de bal. Tout le monde tourne le regard vers nous. Je me sens mal à l'aise d'être le centre d'intérêt de toute une salle et je sers un peu plus ta main.
Kira et Lacus sont les premiers à s'approcher de nous alors que tu me tires un peu par la main pour me faire entrer dans la salle. Tu affiches ton sourire poli et calme. Comment fais-tu ? Moi je sens mes joues brûler et mon corps se tendre involontairement sous le stress. Kira te tend la main et tu lui sers avec un sourire affectueux. Avant de complimenter Lacus sur sa tenue. Je me contente de les saluer de la tête et de leur sourire timidement. J'apprécie le fait que tu sois le centre de l'attention car pour l'instant, ils veulent savoir où tu étais et pourquoi tu n'as pas donné de tes nouvelles.
Nous sommes bientôt rejoins par tes autres amis : Yzak et sa fiancée et Dearka. Ils se concentrent aussi sur toi et te posent pas mal de questions. Ils semblent heureux de te voir et c'est réciproque. Tu te lances dans l'histoire de ton voyage, façon courte. Je profite du fait que personne ne s'occupe de moi pour laisser mon regard parcourir la salle et identifier les invités. Je peux donc constater que tout le monde est là. Je continue de rêvasser en fixant les décorations de la salle. Kisaka a fait du bon travail, il faut le reconnaître !
« Alors comme ça, vous allez vous marier ? » questionne Dearka. Ce qui me force à reporter mon attention sur la discussion. Comment répondre à ça ?
« Oui, probablement en automne… mais ne t'inquiète pas, tu seras invité ! » Tu lui réponds comme si c'était tout à fait logique…. En y réfléchissant bien, ça l'est puisque l'on est fiancé ! Mais j'aurais aimé un mariage intime …. Enfin, j'ai des obligations envers mon peuple et notamment un mariage publique. Surtout que tu les as charmé comme tu charmes tout le monde.
« Tu n'as pas peur des …. Hum complications ou imprévus ? » Demande le commandant Joule d'un ton un peu hésitant.
« Yzak a raison vous savez, vous mettez la paix en jeu. » Lacus a donné son avis d'une voix très douce.
Je comprends qu'elle s'inquiète pour la paix et qu'elle veuille la préserver. Mon cœur se sert dans ma poitrine, même dans mes rêves les plus terribles jamais je n'ai imaginé devoir me battre contre mes amis pour imposer notre choix. Mes yeux rencontrent ceux de mon frère et pour la première fois de la soirée, je sens que quelqu'un nous soutient et est d'accord avec nous. Peut-être parce qu'au fond, il doit rêver de se marier avec Lacus et ne peut pas le faire pour les mêmes raisons que j'ai dû te repousser avant. Je desserre les dents pour répondre mais tu es plus rapide que moi.
« Nous ne mettons pas la paix en jeu Lacus, nous la fortifions… Parce que nous osons prouver que Coordinateur et Naturel peuvent vivre ensemble…. » Ta voix est ferme et décidée.
« Mais Asuran, c'est ton point de vue. Je crois au contraire que… » Continue-t-elle, têtue comme toujours quand elle pense avoir raison. Mais tu l'interromps.
« Pourquoi es-tu venue ? Vous aussi d'ailleurs » déclares-tu en regardant tes amis, « si vous n'êtes pas d'accord avec notre décision. »
Personne ne parle, et je glisse un regard vers Kira. Il me sourit doucement pour me rassurer, mais ne dit rien. Il est le seul qui n'a pas encore parler, à part moi. Je lui rends son sourire et je pose ma main sur ton bras. Il est peut-être temps que j'intervienne… Mais tu ne m'en laisse pas le temps.
« Pour votre information, nous avons longuement réfléchis avant de décider de nous marier et nous avons écouté l'avis du conseil de Orb. Nous sommes conscients des difficultés que cela représente mais nous croyons que notre mariage ne changera pas grand chose en politique pour le moment. Peut-être prouvera-t-il au monde que Coordinateur et Naturel peuvent vivre ensemble. » Tu deviens bon en politique, je trouve. Peut-être pourras-tu me remplacer de temps à autre. J'ouvre la bouche pour intervenir mais Kira est plus rapide que moi.
« Au moins, eux font quelque chose pour changer les mentalités ! De plus, je suis sûre qu'ils ont bien réfléchis. Ensuite, regardez autour de vous un peu ! Tous les chefs d'Etat ont répondu à l'invitation, cela prouve que leur mariage est bien accepté ! Enfin, je me demande en quoi les Plants sont différents de la Terre. Vous jugez les Naturels à cause du Blue Cosmos, mais vous tenez des propos semblables à eux ! La question à poser était : vous, voulez-vous réellement la paix ? » Kira n'a pas élevé la voix, il est même resté très calme. Il me lance un regard fraternel. Et je sais que j'ai de la chance de l'avoir pour frère. Je lui souris reconnaissante de son aide. Toi aussi tu lui adresses un sourire.
Les autres ne répondent pas et se regardent cherchant sûrement ce qui arrive à mon frère ou bien quoi dire. Ils ne peuvent continuer la conversation car un dirigeant européen s'approche et nous félicite pour nos fiançailles. Je lui souris et entame une conversation avec lui. Au fond, la soirée va se passer comme un congrès politique sur la paix. »
C'est long donc je poste en 2 parties la suite demain.
