CHAPITRE I

Septembre, l'automne, le vent, les feuilles brunissant sur les arbres, les averses plus que fréquentes…bref, un temps de merde se disent la plupart des gens. Konoha, la richesse, l'opulence, la haute technologie.

Comme toutes les métropoles, celle-ci est divisée en plusieurs quartiers. Au centre, le quartier des affaires où les centres commerciaux et les sièges sociaux étaient plus nombreux que les touristes sur les plages en été. Les rues sont encombrées d'hommes d'affaires pressés, d'avocates overbookées et autres manifestations d'une société à l'apogée de son hégémonie. Autant dire que la ville a su retrouver son rang économique durant les trois ans qui ont suivi la fin de la guerre. Si on prend du recul, on s'aperçoit que les gratte-ciel disparaissent et le paysage perd son aspect métallique pour se teinter de vert et de blanc. Quelques habitations sont visibles, grandes, disposant d'un jardin plus ou moins important selon la richesse du propriétaire. A l'orée de la jungle urbaine, un bâtiment immense, entouré d'un parc lui-même ceinturé d'une grille d'environ trois mètres. La seule ouverture est une porte n'ayant rien à envier aux porches des cathédrales et surmontée d'une inscription en lettres gothiques signalant :

« Konoha's University ».

Plus loin encore, à l'extrême périphérie de la ville, au nord, une colline sculptée traversée d'une unique route à quatre voies menant, vers le sud, à la « citytech » comme l'appelle les journaux et vers le nord, s'étant une réserve naturelle de plusieurs centaines d'hectares. A l'est, dans le quartier des habitations, s'étend un lac d'un kilomètre de mètres de diamètre. Le soleil se couche lentement, se reflétant sur l'eau limpide uniquement troublée par la brise automnale tandis que le ciel allait du orange au violet, tacheté de quelques nuages. Le rire des enfants chahutant en profitant de leur dernier jour de vacances s'élève jusqu'à la colline sur laquelle une moto noire est arrêtée depuis quelques minutes. Le pilote, debout à quelques mètres de son véhicule, enlève son casque et s'ébroue avant d'ouvrir les yeux et de regarder le spectacle onirique de la ville suspendue hors du temps.

- Konoha…enfin. murmura ce dernier

Un éclat de tristesse passe sur son visage alors qu'il pose sa main gantée sur la plaque intégrée au manteau recouvrant son épaule gauche. Après une dizaine de secondes dans cette position, il semble se résigner, remonte sur sa moto et descend la colline, le vent lui fouettant le visage. Il savait qu'il aurait dû remettre son casque mais cette sensation le faisait se sentir vivant et libre. Elle lui faisait oublier qui il était.

Arrivé en bas, il gara son véhicule sur le parking de son hôtel puis, après s'être changé, décida d'aller faire un tour. Il gagna le lac qu'il avait vu en arrivant et, pris d'une soudaine nostalgie, s'assit sur le seul banc libre et laissa son esprit divaguer dans des souvenirs tourmentés. Perdu dans son passé, le jeune homme ne s'aperçu pas immédiatement qu'il n'était plus seul.

- Eh ! T'es sourd ?

Il ouvrit les yeux précipitamment pour se retrouver face à une furie d'environ son âge. Elle avoisinait le mètre soixante-douze, cheveux châtains coiffés en deux macarons avec quelques mèches retombant sur son visage, ses yeux sont de la même couleur et le fixe avec un regard signifiant quelque chose comme « casse toi de là ou je te bute ». elle porte un jogging bleu foncé et une veste de sport blanche.

- Ici, c'est notre banc alors tu dégage ou je te jure que ta mort sera longue et douloureuse ! reprit la jeune femme

«Et voilà. A peine arrivé, je me fais déjà remarquer. J'aurais dû m'y attendre. » pensa le motard

Il ne semble nullement effrayé mais, après avoir détaillé la jeune femme, il se lève lorsqu'une voix féminine se fait entendre derrière eux.

- Tenten, t'es déjà là ? On a les…

- Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Na…ru…to ! sanglota la nouvelle venue

Ledit Naruto se retourna, surpris que quelqu'un ici le reconnaisse et resta un moment sans bouger. Face à lui se tient un couple d'adolescents qui devaient avoir son âge composé d'un jeune aux cheveux noirs dressés vers l'arrière et au visage aussi expressif que le banc situé à côté, peut être même moins. Il porte un jean gris noir délavé et un tee shirt noir marqué d'un emblème ressemblant à un évantail rouge et blanc. La seconde personne est une fille aux yeux vert brillant et dont les cheveux roses retombent par mèches sur ses épaules. Elle est habillée simplement, une mini jupe rouge et une chemise blanche. Naruto resta figé en la voyant.

- Saku…Sakura-chan ? C'est toi ?

La rose saute au cou de Naruto sous les regard surpris des deux autres adolescents.

- Ca fait si longtemps, Naruto

- Onzeans…répondit ce dernier, une pointe de mélancolie perçant dans la voix

- Euh…excusez moi mais…tu le connais ? questionna Tenten, remise de sa stupéfaction

- Oui, c'est un vieil ami qui a disparu…il y a des années. On était ensemble en primaire.

- Uzumaki Naruto. se présenta le blond en tendant la main.

Le jeune glaçon regarde la main tendue puis son regard glisse vers la jeune fleur et, avec un minuscule sourire, il accepte l'amitié offerte spontanément.

- Uchiha Sasuke

L'atmosphère s'étant détendue, les quatre jeunes rigolèrent, ou plutôt Naruto faisait le pitre, Sakura et Tenten rigolaient et Sasuke restait impassible, se contentant de sourire de temps en temps. Lorsque le soleil eu totalement disparu, le brun se leva, disant qu'il devait rentrer. Naruto l'imita et il firent une partie du trajet ensemble.

- C'est une belle ville, j'espère que je pourrais rester et vivre tranquillement. soupira Naruto, plus pour lui-même.

- Hnn…

Silence. Un ange passe, comme on dit.

- Bon je te laisse, je suis arrivé. lança le blond au bout d'une dizaine de minutes

Sasuke leva les yeux, surpris. Sur la droite, la façade lumineuse d'un hôtel miteux, l'enseigne de néon rose pendait lamentablement en clignotant.

- C'est ici ta piaule ?

- Ouais, répondit-il en souriant, en attendant d'avoir un appart'. T'en fais pas pour moi, j'ai vu pire.

- Je m'inquiète pas…

Ils se serrèrent la main et le brun continua seul. Il monta les escaliers jusqu'à sa chambre, introduisit la clé dans la serrure et, après avoir enlevé sa veste, il s'approcha de la fenêtre. Une sonnerie résonna dans la pièce. Le blond se dirigea vers son bureau et tira son portable de la poche de sa veste. Sur l'écran clignotait la mention « 1 message non lu. Lire maintenant ? ». il accepta et afficha l'e-mail* disant « Demain manoir Uchiha. N'oublies pas tes affaires…Sasuke ». Naruto referma son portable et le jeta sur son lit. Après avoir regardé la rue depuis sa fenêtre pendant une dizaine de minutes, il se laissa tomber sur son lit, un sourire aux lèvres. Le lendemain promettait d'être intéressant.

*Au japon, les gens s'envoient des mails avec leurs portable comme les occidentaux le font avec les sms.

Voili voilou, je sais que ce chapitre est assez court mais les suivant seront plus longs et, de toute façon, comme pour N113 je préfère faire court mais de qualité plutôt que long mais chiant à la fin (je dit pas que les chapitres longs sont forcément chiant ni que mes courts chapitres sont forcément bons…à bon entendeur ^^)

Laissez moi des coms pour me dire ce que vous en pensez…

A la prochaine