Bonjour, bonsoir & bienvenue !

Je suis ravie, enchantée, excitée, heureuse, etc. pour tout un tas de sujet mais principalement pour ça ! La EverElf week 2016 de Zuzu ! Ohlala ! J'ai tellement hâte de vous la présenter ! Comparé à l'année dernière, je trouve le choix des thèmes plus sympa, ça m'a permis de me creuser un peu la tête et je suis particulièrement satisfaite de cette belle semaine d'écriture (oui, vous me connaissez, tout est prêt à être posté… et ce depuis un mois… Vous avez dit 'folle' ?! :D)

C'est donc avec une joie immense que je lance ma semaine pour Evergreen et Elfman ! Yahou !

L'année dernière, j'avais fais une fixation sur la bouffe totalement involontaire à la base mais qui était devenue ma ligne de conduite. Je réitère le même procédé cette année avec la musique. Attention ! J'ai dit avec la musique ! Souvent, ça va de paire avec la danse mais non, non, non, ça n'est pas toujours la même chose. Enfin, vous verrez bien. Chaque jour, je vous laisserai le thème du jour suivant, afin de vous laisser deviner quel genre de musique j'ai pu adopter.

Pour ce premier jour, le thème était "Crimson" qui est un rouge plutôt écarlate. Mon choix s'est tourné vers la salsa et cette musique latine qui donne envie de se trémousser. Mes deux bêtas-écouteurs ont été déçus par cette salsa mais moi j'aime bien. Aussi, j'attends vos retours avec beaucoup d'impatience !

Les personnages ne sont pas de moi, ça se saurait.

Enjoy ;)


La large partition d'Evergreen et d'Elfman

Jour 01

Salsa (crimson)

Elfman taillait le bonsaï de sa sœur avec beaucoup d'attention. Il avait passé un bandana sur sa tête et un tablier autour de la taille. Mirajane et Lisanna étaient absentes pour la journée, parties en mission avec Canna et Warren de l'autre côté des montagnes de Magnolia. Une petite mission de routine pour rapporter quelques centaines de joyaux au foyer. Elfman avait laissé partir ses sœurs au petit matin et il avait profité de cette absence pour faire un brin de ménage. Il avait donc mis son tee-shirt gris qu'il utilise pour le bricolage et son vieux jogging troué puis, il avait passé son grand tablier blanc autour de la taille et attaché ses cheveux en queue de cheval. Il s'était trouvé beau… avant de voir les anciennes traces de peinture sur son tee-shirt et les trous dans son pantalon. Il avait fait une petite moue avant d'éclater de rire. Aujourd'hui, personne ne pourra voir l'état pitoyable de son accoutrement. Il avait donc passé un bandana rouge autour de son crâne, l'attachant sous sa queue de cheval comme une vieille femme. Puis, Elfman avait gonflé le torse et avait posé de profil devant le miroir en pied de l'entrée. Il s'était regardé ainsi, s'imaginant l'Apollon du nettoyage, il avait éclaté d'un gros rire et avait lancé à la maison vide :

- Allez, c'est parti !

Il avait fait la poussière sur tous les meubles, passé le balai, puis la serpillère, le tout en chantonnant, les fenêtres de la maison grandes ouvertes. Elfman ne craignait pas d'être vu ainsi. La maison des Strauss se situait en bordure de Magnolia, au bout d'une allée empruntée que par les riverains qui étaient peu nombreux. Elfman allait et venait dans toutes les pièces de la maison, secouant les draps et les tapis, sortant les matelas pour les aérer, le tout sur un fond musical détonnant : de la salsa.

Sur le tourne-disque du salon passait un album des Cinco latinos Boys, un vieux groupe de chanteurs dont Mirajane était amoureuse dans sa jeunesse. Il faut dire aussi que les cinq musiciens-chanteurs étaient de charmants jeunes hommes à la peau halée, à la moustache fine et à l'accent étranger particulièrement séduisant. Elfman se souvenait que ce groupe de musique était la seule chose qui, à l'époque, mettait d'accord l'implacable Erza et le démon Mirajane. Ayant retrouvé ce disque en faisant le ménage, Elfman s'était empli de nostalgie et avait voulu réécouter l'album. Et il n'était pas déçu. Dans toute la maison, les notes de trompette et le rythme de guitare répandaient une ambiance chaude et dansante. Elfman s'autorisait même des petits pas de danse dans les escaliers, fredonnant l'air de la quatrième chanson, celle qui, après avoir entendu le disque dix fois d'affilée, était véritablement devenue sa préférée.

C'est ainsi qu'il était, à tortiller des fesses, affublé d'un immense tablier blanc et d'un bandana rouge, chantonnant ce petit air de salsa, taillant avec attention le bonsaï préféré de sa jeune sœur sur la petite table en bois vernis du salon sur laquelle le petit arbuste était posé, lorsqu'Evergreen arriva.

Evergreen marchait d'un pas léger sur les chemins poussiéreux. Elle portait une cape rouge lui recouvrant la tête et les épaules, nouée sous son menton par deux cordons dont les pompons blancs rebondissaient à chacun de ses pas, et elle avait à son bras un panier en osier couvert par un tissu à carreaux bleus et blancs. Plus tôt dans la matinée, elle avait préparé de la pâte à crêpe, en vue de l'arrivée imminente de ses trois hommes préférés qui devaient revenir de mission pour le déjeuner. Malheureusement, une grève des transports ferroviaires avait empêché Luxus, Fried et Bixrow de partir à temps et ils avaient appelé leur amie pour leur prévenir de leur retard, qu'il ne fallait pas les attendre, qu'ils rentreraient à pieds. Evergreen avait soupiré que ce n'était pas grave, qu'elle irait à la guilde pour déjeuner et qu'il ne fallait pas qu'ils s'inquiètent pour elle, qu'elle s'occuperait. Elle s'était donc retrouvée avec un saladier de pâte à crêpe sentant bon la fleur d'oranger, une maison vide et un cœur lourd de chagrin. Pour ne pas se morfondre, elle prépara les crêpes, les mit dans un panier d'osier avec un pot de confiture à la mûre sorti du fond du placard et une bouteille de thé vert glacé fait la veille. Puis, elle passa sa cape rouge, mit un grand drap à carreaux bleus et blancs plié sur le dessus du panier et sortit. Evergreen voulait aller à la guilde, partager ses crêpes avec ses compagnons. Elle souriait, heureuse de cette perspective. Le vent était léger et soulevait légèrement les pans de sa robe. Elle traversait la ville, portée par un sentiment de bien-être étrange. Ses pas la conduisaient à la guilde mais, soudainement, à un carrefour, Evergreen s'arrêta. À droite, il y avait la route menant à Fairy Tail dont elle voyait les petites fées de pierre pointer leurs ailes vers le ciel bleu de cette belle journée. Tout droit, il y avait la route menant au lac, laquelle était empruntée par de nombreuses familles dont les enfants sautillaient gaiment. Et à gauche, il y avait un chemin qu'Evergreen connaissait peu. Elle l'avait emprunté une ou deux fois pour partir en mission ou se promener avec les filles de la guilde. Mais elle ne le connaissait pas vraiment. Souriant doucement, Evergreen délaissa la route de droite et emprunta le chemin de gauche en déclarant pour elle-même :

- Bien ! Allons voir par ici.

Elle était seule sur le chemin qui la conduisait vers une forêt. Elle ne croisa personne sous les bois et lorsqu'elle eut traversé le bosquet, elle arriva à un charmant village. Evergreen marchait à bonne allure, profitant tout de même du paysage si calme et accueillant de la campagne de Magnolia. Elle était partie depuis longtemps et son ventre commençait à grogner. Mais elle ne l'écouta pas et poursuivit sa route. À un carrefour, elle regarda à gauche les premières habitations de la ville, à droite, le chemin des montagnes et tout droit, vers la direction du soleil, elle voyait un petit chemin poussiéreux menant à quelques habitations éparses, aux crépis clairs et aux jardins verts. Elle s'engagea dans cette voie sans issue, comme l'annonçait le panneau. Elle marchait d'un pas léger sur le chemin poussiéreux. Le soleil caressait sa cape rouge et la brise légère jouait avec ses boucles châtain qui dépassaient.

C'est ainsi qu'elle était, à sourire sur le chemin de terre, en marchant d'un pas léger, son panier d'osier à la main et cette odeur de crêpe à la fleur d'oranger qui la suivait, lorsqu'elle entendit un petit air de salsa.

Intriguée, Evergreen s'arrêta. Qui donc écoutait cette musique aux notes chaudes et aux accents si séduisants ? Elle tendit l'oreille et reprit sa marche, plus lente cette fois-ci. Plus elle avançait, plus les notes de cuivres étaient lancinantes et trainantes, plus les guitares semblaient chanter, plus les voix graves se mêlaient aux claves qui battaient la mesure. Evergreen avait presque envie de danser. Elle pressa l'allure lorsqu'elle discerna avec certitude la provenance de la musique. Elle se laissa porter et atterris ainsi devant le portillon d'une petite maisonnette aux murs blancs et au jardin fleurit. Elle n'eut pas besoin de regarder le nom sur la boîte aux lettres, elle reconnut du premier coup d'œil l'homme qui se trémoussait dans le salon, debout devant une petite table en bois vernis, à tailler un petit bonsaï en chantonnant. Evergreen passa le portillon, posa ses deux mains sur le rebord de la fenêtre ouverte et observa Elfman Strauss en souriant. Elle le trouvait drôlement habillé, avec ce tablier blanc qui cachait mal un tee-shirt tâché et un pantalon troué. Mais elle aimait beaucoup cet air attentionné et ce bandana rouge passé autour de son crâne, ça lui donnait un air différent. La salsa résonnait dans toute la maisonnée et Evergreen se prit même à battre la mesure avec ses doigts. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Et lorsqu'Elfman releva la tête et croisa son regard, elle ne pût s'empêcher de sourire encore plus.

- Bonjour ! lança-t-elle.

Il sourit, posa son petit sécateur sur le bord de la table vernie et s'approcha de la fenêtre.

- Bonjour, Evergreen. Que fais-tu ici ?

- Je me promène.

Elfman s'accouda au rebord intérieur de la fenêtre et observa la jeune femme. Il aima instantanément la cape rouge qu'elle portait et qui changeait de ses éternelles robes vertes. Il remarqua qu'elle portait un panier en osier et en humant l'air qui tournoyait autour d'elle, il sut qu'elle transportait des crêpes. Evergreen déclara :

- Elle est sympa cette musique, qu'est-ce que c'est ?

À cette question, Elfman rougit. Pouvait-il dire à cette femme qu'il écoutait avec plaisir l'un des groupes qui avait fait hurler toutes une génération de jeunes filles ? Il se gratta l'arrière du crâne en se reculant un peu, détourna le regard et répondit :

- Euh… Ce sont les Cinco latinos Boys.

- Oh, répliqua simplement Evergreen. Je ne connaissais pas.

Elfman la regarda avec deux yeux immenses. Elle détourna la tête et se mit à rougir.

- Euh… Je suis désolée, c'est un groupe connu ?

Le jeune homme se mit à sourire.

- C'est juste que c'est un vieux groupe pour adolescentes pré-pubères qui a eut un certain succès à Fairy Tail dans les années précédant votre arrivée.

- Oh… Je vois…

Un silence passa entre eux. Le tourne-disque crachota en changeant de piste. Un son puissant de trompette annonça le nouveau morceau et les cuivres engagèrent un air de salsa entraînant. Evergreen déclara :

- C'est très joyeux.

- Je trouve aussi. Ça met de bonne humeur, répondit Elfman.

La jeune femme acquiesça. Le jeune homme s'exclama alors :

- Je ne suis pas très présentable mais, tu veux entrer boire quelque chose ?

- Oh, j'avais justement quelques crêpes, de la confiture et une bouteille de thé glacé.

Elfman réfléchit un instant.

- Je dois avoir un reste piémontaise et il y a un brie entier dans le frigidaire, c'est délicieux sur du pain frais. Que dirais-tu de faire un pique-nique sur l'herbe ?

- Excellente idée ! s'exclama Evergreen.

- Fais le tour de la maison et installe-toi derrière, à l'ombre des camélias en fleurs. Je file me changer et j'arrive !

- Prends ton temps ! s'écria la jeune femme en voyant Elfman se précipiter vers un escalier qu'elle n'avait pas remarqué avant.

Elle fit le tour de la demeure et installa sur la pelouse son grand drap à carreaux bleus et blancs. Elle retira sa cape rouge et s'assit, les jambes repliées sous ses fesses. Puis, elle déposa les crêpes, la confiture et la bouteille de thé glacé. Elfman arriva avec deux assiettes, deux verres, des couverts pour deux et le saladier de piémontaise. Il manqua de peu de renverser le plat, ce qui fît éclater de rire Evergreen. Il déposa tout sur le drap et repartit à l'intérieur chercher le brie et le pain frais. En revenant, il s'assit en face de la jeune femme et lui sourit de toutes ses dents. Elle lui fit remarquer qu'il avait gardé son bandana rouge et il l'enleva vivement, les pommettes rougies. Evergreen rit à nouveau et les deux mages partagèrent leur repas.

Dans le salon, le tourne-disque passait pour la vingt-et-unième fois le vieil album des Cinco latinos Boys. Dehors, à l'ombre des camélias en fleur, Elfman et Evergreen avaient terminé les crêpes et ils regardaient le ciel entre les branches de l'arbre, allongés l'un contre l'autre sur le grand drap à carreaux bleus et blancs. Ils ne disaient rien. Ils se laissaient porter par les notes de salsa. Elfman tortillait d'un air absent une mèche de cheveux bouclés et Evergreen sentait sa main s'élever et s'abaisser sur la respiration de l'homme étendu à ses côtés. Ils ne se disaient rien. À un moment, Elfman se releva, regarda Evergreen dans les yeux, sourit et déposa un baiser sur la tempe de la jeune femme. Elle sourit et passa une main dans sa chevelure blanche.

Le vent soufflait.

Le soleil émerveillait les fleurs rouges des camélias.

Et le tourne-disque chantait la salsa.


NdZ Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Concernant les autres participants à la EverElf, je vous adore (si ce n'est pas déjà le cas !) et je souhaite de tout cœur pouvoir lire vos textes à temps ! Je devrais bientôt recevoir ma box (deux mois sans internet à l'appart, je vous assure que c'est long !) et donc, j'espère pouvoir lire vos textes et répondre aux reviews dans les plus brefs délais ! En attendant, je vous dis à demain, le thème sera "Embrace" !

Et pour les reviews, c'est juste dessous :)