Cette fic est écrite dans le cadre de la onzième nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Cerveau". Le but du défi était d'écrire une fic (OS) en une heure de temps, idée, écriture et postage compris.
Disclaimer : Rien à moi, ou presque.
Un seul genre humain
Depuis qu'elle vivait parmi les Zelandonii, Ayla ne pouvait s'empêcher de comparer certaines traditions Zelandonii à celles qu'elle pratiquait ou avait observé lorsqu'elle vivait avec le Clan. La croyance la plus surprenante qui était partagée par ces deux peuples aux allures pourtant très différentes, était le certitude que le cerveau était le foyer de la force de l'Homme.
Lors d'une soirée, alors qu'Ayla préparait le repas pour elle et Jondalar chez la mère ce dernier, elle entendit une drôle d'histoire racontée par Zelandoni. La discussion de Zelandoni et Marthona avait débuté en un échange de point de vue sur les vertus des différents organes d'un gibier, une fois consommé. Marthona jurait que la force d'un animal prenait naissance dans son foie et qu'en consommant celui-ci, l'homme s'accaparait la force de la bête. Mais Zelandoni avait une autre explication.
- Tout est dans le cerveau, Marthona. C'est pour cela qu'il est si précieux. Et quand on en enduit une peau de bête, on lui confère la force de l'animal. C'est pour cela que nos vêtements nous protègent.
Ayla arrêta un instant de cuisiner, laissant son ragoût mijoter, et se tourna vers les deux femmes, interpellée.
- Tu le crois vraiment, Zelandoni?
- Il n'y a pas que moi qui le crois. Il existe même des légendes anciennes racontant que certains hommes s'accaparaient ainsi la force d'autres hommes.
- Tu veux dire, commença Marthona avec un rictus de dégoût sur les lèvres, qu'ils mangeaient... ils se mangeaient entre eux?
Marthona frissonna à cette idée. Ayla s'était pétrifié.
- Pas entièrement, mais les légendes parlent de rites pendant lesquels les Zelandoni se partageaient le cerveau d'un homme tué bravement à la chasse pour que son courage et sa force rejaillisse sur la communauté toute entière. Bien que je doute qu'il y ait la moindre parcelle de vérité dans cette légende, il faut bien admettre que nos ancêtres avaient compris d'où leur venaient leurs vertus.
La conversation des deux femmes, pour cultivée qu'elle soit, restait badine. Pour Ayla, elle revêtait un sens particulier. Les rites dont parlait Zelandoni, elle en connaissait l'existence bien avant de rencontrer Jondalar. Elle avait même assisté à l'un d'eux, par inadvertance. Elle avait vu Creb et tous les Mog-Ur rassemblé se partageant la cervelle d'un homme du Clan. Crab avait senti qu'elle était là, il savait qu'elle y avait assisté mais n'avait jamais rien dit. Il avait, depuis, emporté ce secret dans sa tombe.
Mais si Ayla en croyait les propos de Zelandoni, les Autres avaient des coutumes semblables, peut-être oubliés depuis, mais qui faisait encore partie de leur héritage culturel.
Ayla s'avança près de Celle Qui Sert, s'accroupit et la regarda. Était-il nécessaire de lui parler d'une connection entre son peuple et ceux qu'il appelaient Têtes Plates et qu'il traitait moins bien que des animaux? Les propos qu'elle pouvait tenir, elle le savait, allait une fois encore bouleverser les croyances de la Neuvième Caverne.
- Que se passe-t-il Ayla? lui demanda la Première.
Ayla ne savais pas mentir, même pas omission. Elle devait extérioriser l'idée qui venait de germer dans son esprit.
Les Têtes Plates et les Autres n'étaient peut-être, après tout, qu'un seul et même genre humain.
Je suis fatiguée, je ne suis pas sure de la clarté de ce que je viens d'écrire. Je tenterai de repasser prochainement sur ce texte pour le rendre plus lisible.
Merci de votre lecture.
