Winter Stories

Auteur : Ninaa San (bye-bye Lovy)

Genre : Yaoi, OOC, UA, Humour, Romance

Disclaimer : Pas à moi, malheureusement *soupire devant la photo de Jamie Lee Yates*

Mot de l'auteur : Pas de grand OS pour les fêtes cette année, plutôt une série de petits drabbles sans délais de parution, FlintWood bien sûr (on se refait pas !). Je posterai quand l'envie me prendra ;) Les drabbles seront d'un point de vu alternatif et on commence avec celui d'Oliver ;)

Cadeau pour ma bêta et les membres du groupe Facebook ;)

Joyeux noël à tous !


Notes supplémentaires :

1. J'ai en effet changé de nom, Lovy-san était un pseudo choisi quand j'avais 14 ans et bon, six ans après je me dis qu'il était temps d'évoluer un peu.

2. La page Facebook Lovy-San - Fictions va fermer. La gestion de la page était trop dure alors elle fermera à la fin du mois. A la place j'ai mis en ligne un petit groupe NinaA San - Histoires. Vous pouvez venir si vous voulez, on ne mord pas (enfin pas moi en tout cas) :)


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Hiver 1999

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Chanson préférée d'Oliver cette année : "L'Âme Stram Gram" _ Mylène Farmer
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Oliver détala dans l'allée enneigée, manquant de peu de glisser une plaque de verglas. Son père se précipita sur le pas de la porte et lui ordonna de rentrer. A 23 ans et pour la première fois de sa vie, Oliver osa lui adresser un doigt d'honneur. Pour une fois. La porte claqua sèchement dans son dos.

Puis il s'élança dans l'allée, frissonnant dans le froid qui balayait la campagne.

- Marcus, reviens ! cria-t-il.

L'autre l'ignora, continuant son chemin à grandes enjambées, quittant le jardin de la demeure familiale. La ligne de ses épaules était tendue, son dos droit et même derrière lui, Oliver devinait sans peine sa mâchoire crispée, ses lèvres pincées et ses yeux sombres embués peinant à contenir ses larmes de colère.

Saleté d'orgueil qui l'empêchait de pleurer. Il y avait des jours où Oliver avait envie de le secouer comme un prunier. Mais pas la.

Alors il se contenta de lui courir après, ses jambes longues tentant de suivre le rythme soutenu des pas de son petit ami. Ou ex petit ami maintenant ?

Marcus bifurqua à l'angle d'une petite maison, disparaissant de son champs de vision. La tentative d'Oliver pour le rattraper se solda par un échec atroce quand il dérapa sur le verglas, atterrissant lourdement sur les fesses, la bouche ouverte en un "O" silencieux. Les larmes lui montèrent immédiatement aux yeux alors que la douleur et le froid se répandaient dans son corps. C'était un coup à se ruiner le coccyx... Soirée de merde !

- Ducon reviens ! supplia-t-il. J'ai glissé et je crois que je me suis pété le cul ! hurla-t-il, sa voix raisonnant dans la campagne.

Sa voix était rendue suppliante par la tristesse et la douleur. "Ducon" était toujours quelque chose qui le faisait réagir... Assit sur le sol, les jambes écartées, les larmes aux yeux et la morve au nez, très certainement qu'il faisait pitié a mort. Pourtant il n'en avait rien à taper. Tout ce qu'il l'intéressait c'était Marcus. Qu'il revienne, qu'il ne parte pas juste pour cette connerie...

- Putain, finit-il par lâcher, sa voix à chemin entre les pleurs et le rire nerveux causé par la douleur et la tristesse. Marcus ! J'ai mal au cul, bordel !

Ses yeux ne lâchaient pas l'angle de la maison. Son coeur s'alourdit quand Marcus apparu.

- Ça va pas de crier des trucs pareils dans la rue ? lança ce dernier en s'approchant.

- De quoi, que je me suis pété le cul ? J'en ai rien à foutre de ce que les autres pensent, beugla-t-il. Je suis pédé et j'aime me faire enfiler et j'assume putain de merde !

Le rire nerveux prit le pas sur la douleur. Il pleurait de rire en tremblant de froid, super. Au moins un sourire étira finalement les lèvres de Marcus. Ses épaules se détendirent quand il s'accroupit pour l'envelopper dans ses bras. Oliver se lova contre lui, frissonnant de douleur.

Marcus passa une main dans ses cheveux. Il l'aimait cet enfoiré.

- Tu trembles de froid. Retourne voir ta famille, murmura Marcus.

- T'as vidé la bouteille de vin sur la tête de mon père a cause d'une blague homophobe, rappela Oliver. Et vu leur tronche quand t'as balancé qu'on était en couple depuis un an, je ne pense pas y retourner avant un moment... Ma famille c'est toi, sale con. T'as pas le droit de me laisser.

L'autre détourna la tête et grommella dans sa barbe, mais Oliver savait qu'il était touché. Ils restèrent ainsi un petit moment avant qu'Oliver ne renifle. Quel idiot il avait été de courir sans prendre son manteau...

- Je sais pas si c'est à cause du froid ou de la chute mais ne je sens plus mes fesses, couina-t-il.

Les bras autour de lui se desserrerent tandis que Marcus l'évaluait du regard. Oliver aimait la ride soucieuse qui barrait son front.

- Est-ce que tu peux te lever ?

- Je pense que non.

- Hm je pense que oui mais tu n'en pas envie...

Un petit sourire coupable éclaira le visage d'Oliver.

- J'ai pas le droit de jouer la femme ? Prend soin de moi, homme.

Marcus roula des yeux. Son soupir d'agacement était totalement artificiel mais Oliver se félicita de l'avoir totalement calmé. Il le faisait rire, c'était déjà ça de gagné.

- Je ne vais pas te porter comme une mariée, lança Marcus, toujours à genoux contre lui.

- On ne se mariera jamais alors j'utilise ce joker, rétorqua Oliver du tac-au-tac.

Le faux air choqué de son petit ami lui indiqua de Marcus rentrait dans son jeu.

- Quoi ? Tu ne veux pas qu'on se marie et qu'on fasse des bébés ?

- Je te supporterai jamais, ricana Oliver en frottant son nez glacé contre sa joue.

Marcus ricana en passant ses bras autour autour de lui pour l'attraper et le soulever avec précaution.

- N'importe quoi. C'est moi qui ne te supporterai pas.

- Tu m'en diras tant. T'es raide dingue de moi.

- Je demande à voir.

Oliver chercha la moindre chose à portée de main pour l'embêter et son choix se porta sur son lobe d'oreille qu'il mordilla.

- Arrête ou je te laisse tomber par terre, menaça Marcus.

Le plus comique fut de l'installer dans la voiture. La douleur n'aidait pas la chose et Oliver non plus, qui était ravi de se faire chouchouter pour une fois. Après la menace de l'"enfermer dans le coffre et puis c'est tout !", leur premier Noël à deux pu enfin commencer.

Au service radiologie des urgences.


Ce drabble est aussi sucré que le Monbazillac que je savoure (mais il faut bien des fois ❤)

Heureuses fêtes les loulous :D