Bonjour tout le monde !
Pour commencer ce beau week-end qui, j'espère, sera ensoleillé, voici le premier chapitre du Tome 1 de la nouvelle trilogie ! En espérant que vous aurez autant de plaisir à vous plonger dans cette nouvelle fic que vous en avez eu à lire les précédente. Un grand merci à Sygui pour ses diverses corrections. Tu fais du super bon boulot !
Donc, comme d'hab, petit disclaimer : rien à moi, tout à JKR, même Hermione, même McGo... Franchement, elle pourrait me filer une des deux !
Rating : M, ou je ne sais plus quelle lettre, car ca va être assez gore, je préviens de suite.
En vous souhaitant une excellente lecture !
LA TRILOGIE DES SAGES
TOME 1 : L'EVEIL
Chapitre 1 : Par une belle nuit de novembre…
Merlin marchait prestement, son bâton de mage à la main. Il ouvrait les portes à toute volée et s'était déjà éloigné de plusieurs mètres quand elles se refermaient en claquant. Le visage du sorcier était fatigué et soucieux. Ses traits étaient tirés, des cernes noirs étaient apparus sous ses yeux et sa barbe semblait terne.
Il finit par ouvrir une dernière porte et pénétra dans une vaste salle circulaire. Contre des murs peints dans des tons bleu clair se trouvaient des dizaines de hautes bibliothèques, couvertes de milliers de registres, de livres, de cartes.
- Mortecouille ! s'exclama-t-il en s'approchant d'une grande table circulaire qui se trouvait au milieu de la pièce.
Autour étaient assises neuf personnes, cinq femmes et quatre hommes. Tous regardaient une mappemonde dépliée sur la surface boisée.
- Je ne te le fais pas dire, Merlin… répondit une femme aux cheveux bruns soigneusement bouclés.
Elle portait une robe blanche simple qui mettait en valeur ses fines épaules. Le vieux sorcier posa son bâton de mage à côté du seul fauteuil vide et s'installa confortablement.
- C'est l'heure… murmura-t-il gravement.
- Faudra-t-il intervenir cette fois ? demanda la femme brune.
- Rose chérie, répondit une femme blonde. Il faut laisser les mortels se débrouiller eux-mêmes.
- Ca, c'était avant, Marylin, rétorqua froidement une femme enroulée dans une cape noire.
Ses yeux ne quittaient pas la mappemonde, et faisaient des allers-retours entres les différents continents.
Un homme imposant, à la peau d'ébène, se leva et appuya ses larges mains sur la table.
- On sait tous que tu as un intérêt à t'investir dans cette affaire, Hermione… dit-il de sa voix grave.
Rose allait rétorquer quand Hermione leva la main. L'homme plongea son regard dans celui de la neuvième sage.
- Mon cher Chaka, l'heure n'est plus au respect des règles, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.
- Le monde est sur le point d'exploser, murmura un homme à fort accent italien. Je suis d'accord avec Hermione. Ce n'est pas le moment d'avoir le nez collé au règlement.
Une femme aux cheveux de feu éclata d'un rire joyeux, presque enfantin, complètement déplacé dans la gravité de l'instant.
- Un règlement, Christophe ? Tu compares les lois ancestrales à un vulgaire règlement ? Mais il est vrai que tu fais peu de cas de l'autorité et des règles de conduites. Cette chère Isabelle de Castille pourrait en témoigner.
- C'est grâce à ce contournement de l'ordre établi que j'ai pu découvrir l'Amérique, je te le rappelle. Et toi, Aliénor, n'as-tu pas bouleversé le protocole pour les intérêts de ton Aquitaine ?
Un homme de taille assez petite mais massif posa sa lourde épée à deux mains sur la table, faisant sursauter Christophe Colomb et Aliénor d'Aquitaine.
- Arrêtez de vous disputer ! Nous sommes en guerre, permettez-moi de vous le rappeler. Moi, Attila roi des Huns, je propose que nous descendions sur terre pour lui défoncer la gueule.
- Quelle finesse… ironisa une femme couverte de bagues, de bracelets.
Ses cheveux blonds cendrés étaient emmêlés dans des fils de plusieurs couleurs, et donnaient un air étrange au personnage.
- Ca suffit Cassandra, répliqua sèchement Rose. Tu nous as foutu dans la merde la dernière fois, alors tu n'as pas voix au chapitre.
- Je croyais que ce conseil était démocratique ? demanda Trelawney, ingénue.
- Tu as lu un dictionnaire récemment ? plaisanta Merlin.
Un homme aux cheveux bruns mi long se leva lentement et posa ses mains sur la table, se pencha légèrement pour dévisager Trelawney. Il portait une longue toge blanche ornée d'une croix médiévale rouge.
- Nous ne pouvons laisser le Malin s'emparer de la création de Dieu. Je me suis sacrifié pour cette terre. Et si nous devons… commença-t-il.
- Suffit ! tonna Hermione. Ce que je propose : pour le moment, on observe. Et si ça devient hors de contrôle, on intervient. Ca te va, Jacques ?
Jacques de Molay acquiesça, puis se rassit dignement.
- C'est envisageable. Cependant, toi et Rose ne bougeraient pas, ajouta Aliénor.
- Bien, mais qui ira s'occuper de ce merdier ? demanda Rose en fronçant les sourcils.
Merlin se leva et fit une courte révérence.
- Votre humble serviteur se propose. Après tout, j'ai l'habitude. Et ton toi stupide me connaît, Hermione.
La neuvième sage acquiesça.
- Marylin, tu voudras l'accompagner ? ajouta Cassandra en remettant de l'ordre dans ses mèches folles.
- Oui, ça fait longtemps que j'avais envie de retourner sur terre, répliqua la femme d'un air rêveur.
Christophe Colomb passa sa main sur la mappemonde, qui s'illumina.
- Bien, que le spectacle commence… murmura-t-il en rapportant son attention sur l'Amérique du Sud.
Le continent se mit à briller fortement, puis une sorte d'écran au contour de la large bande de terre apparut. Les sages se penchèrent sur la table et reportèrent leur attention sur l'image qui s'affichait. L'image d'une femme qui marchait le long d'un couloir obscur.
Une femme avançait lentement dans un couloir de pierres sombre. Une boule de lumière volait doucement devant elle, éclairant son chemin. La sorcière regardait avec attention autour d'elle, cherchant vraisemblablement quelque chose. Elle ôta de sa veste en cuir une araignée qui l'escaladait et soupira de lassitude.
- Je n'ai plus l'âge pour ces histoires… murmura-t-elle.
La main posée sur le manche de son katana, Hermione ferma les yeux et laissa sa magie courir dans les couloirs du temple qu'elle explorait. Rien ne faisait écho. Une fois de plus, elle avait fait chou blanc. Elle sortit un long parchemin noirci d'encre de sa poche, un stylo et raya une ligne du papier.
- Encore un de vide… grogna-t-elle.
Elle rangea le tout dans sa poche et jeta un coup d'œil à sa montre.
- Mince, je vais être en retard !
Sans attendre plus longtemps, elle tourna les talons et disparut dans un craquement sonore. Quelques secondes plus tard, elle réapparut au milieu d'une pièce chaleureuse, décorée avec goût et tomba nez à nez avec…
- Hermione ! Tu as vu l'heure ? demanda Ginny en croisant les bras sous sa poitrine.
- Oui, je suis désolée… répondit la neuvième sage en ôtant sa veste.
- Par Merlin, tu es couverte de poussière, de toiles d'araignée… Où as-tu encore traîné ? demanda la rousse en ôtant un long fil argenté de la chevelure de sa femme.
Elle tira un coup sec et Hermione grimaça. La neuvième sage épousseta négligemment son jean bleu et ôta rapidement ses bottes noires. Ginny soupira à la vue de la chemise autrefois blanche couverte de saleté.
- C'était un cheveu blanc… grogna l'ancienne préfète en chef.
- Désolée mon cœur… Tu te fais vieille ! Allez, file dans la salle de bain, il te reste un peu de temps pour être présentable.
Hermione acquiesça, et grimpa souplement les marches de l'escalier. Elle prit une douche rapide, se lavant les cheveux à la va-vite. Elle noua une longue serviette autour de sa poitrine, cachant sa nudité et, alors qu'elle pratiquait un sort de séchage pour ses cheveux, son regard croisa le reflet que lui renvoyait le miroir de la salle de bain. Elle observa son image, n'arrivant pas à croire que c'était elle. Où était passé la jeune fille qui, à seize ans, combattait l'un des plus terribles mages noirs que la terre ait porté ? Hermione secoua la tête. Ginny avait raison. Quelques cheveux blancs clairsemaient sa chevelure brune, ses yeux noisettes autrefois pétillant d'intelligence et de vivacité reflétaient une immense lassitude et quelques rides étaient apparues elle ne savait quand autour de ses yeux et sur son front.
- Tu es toujours belle, maman. Ne t'en fais pas. Et prend l'habitude de fermer la salle de bain quand tu y es !
Hermione leva les yeux et sourit à son fils. Ce dernier portait une tenue des Flaquemare, celle-là même avec laquelle Ginny avait fait toute sa carrière.
- Et toi, tu es couvert de boue, répliqua-t-elle gentiment. Il faudra que tu m'expliques comment cela est scientifiquement possible, puisque vous êtes censé jouer sur des balais dans les airs, et pas vous rouler sur le sol.
Hugo haussa ses larges épaules et passa une main dans ses cheveux courts, roux comme tous les Weasley.
- Tu as fini avec la salle de bain ? J'aimerai être propre avant que Rose n'arrive. Tu la connais : si tout n'est pas parfait à son arrivée…
- Ce sera l'apocalypse sur terre, conclut Hermione en riant. Je te laisse la place et surtout…
- Ne met pas de l'eau partout, je connais la chanson, finit Hugo.
Hermione se hissa sur la pointe des pieds, ébouriffa les cheveux de son fils et quitta la salle de bain. Elle se dirigea prestement vers la chambre et eut une légère grimace en remarquant que Ginny lui avait déjà préparé une tenue pour la soirée. Une robe sorcière… L'ancienne préfète en chef leva les yeux au ciel. Elle n'avait jamais aimé ces vêtements. Elle dédaigna donc la robe bleu-nuit étendue sur le lit et ouvrit les portes du grand placard de leur chambre. Elle fit courir ses doigts le long des différentes étoffes puis, après quelques secondes d'hésitation, elle se saisit d'un cintre alors qu'un rictus que Rogue aurait apprécié apparaissait sur son visage. Ginny n'aurait aucun commentaire à faire sur sa tenue…
Elle passa rapidement des sous-vêtements puis revêtit la robe de soirée noire qu'elle avait choisie. Une robe moldue, décolleté à la limite de la décence, et fendue jusqu'en haut des cuisses. Elle agrémenta sa tenue de boucles d'oreilles argentées et du collier assorti, cadeau que Rose et Hugo lui avaient fait pour son dernier anniversaire. Elle chaussa une paire d'escarpins noirs et se contempla rapidement dans le miroir. Un sort de maquillage et une vaporisation de parfum plus tard, elle descendit les marches pour gagner le salon. Ginny, entendant les bruits de pas de sa femme, se retourna et rougit sur le coup de la vision qui s'offrait à elle.
- Tu es magnifique… balbutia-t-elle.
- Et toi donc… répliqua Hermione, heureuse de faire encore de l'effet à Ginny après tant d'années de mariage. T'ai-je déjà dit que le vert te mettait en valeur ?
Elle s'approcha sensuellement du professeur de vol.
- Oui, mais je ne m'en lasserai jamais… répondit Ginny.
Hermione se pencha et posa ses lèvres sur celles de sa femme. La rousse enroula ses mains derrière la nuque de l'ancienne préfète en chef et approfondit le baiser.
Cependant, un raclement de gorge se fit entendre et les deux femmes se séparèrent.
- Mamans… Pas devant les enfants… s'amusa Rose.
- Ca t'arrive de frapper avant d'entrer ? gronda Ginny, les mains sur les hanches. Et c'est à cette heure-ci que tu arrives ?
Rose retira sa veste marron couverte de neige, balança un casque noir près de la porte et posa des clés sur la table basse de l'entrée.
- Ouais, j'ai pris la moto pour venir de chez moi. Si on boit ce soir, je préfère prendre la route que transplaner… Un accident est préférable à se désartibuler.
- Belle mentalité, répliqua Hermione avec un regard réprobateur.
- De toute façon, tu as encore ta chambre ici, tu pourras rester dormir, ajouta Ginny. Sinon, on peut savoir pourquoi tu arrives si tard ?
- Il y avait du travail au ministère. Et je n'ai pas d'heure de repos de préretraite, moi. Pas comme une certaine directrice de service… répondit Rose, innocente.
- Attention jeune fille, je peux toujours te renvoyer. N'oublie pas que tu es en période d'essai.
Rose fit une grimace et s'installa confortablement dans le canapé. Elle posa ses pieds sur la table basse et alluma le téléviseur, sélectionnant la chaîne d'informations. Ginny se saisit discrètement de la gazette du sorcier du jour, le roula et tapa sur la tête de sa fille avec.
- Tu te crois où ? demanda le professeur de vol.
- Chez mes mères ? proposa Rose.
Ginny lui remit un coup de journal et la jeune femme grogna.
- Tu parles d'un anniversaire…
- En parlant de ça, vas-tu enfin nous dire pourquoi tu nous as obligé à nous habiller comme des reines et à ajouter un couvert de plus à table ? Minerva et Severus, je veux bien, mais qui est le troisième convive ? demanda Ginny.
- Oh, fait pas ta Molly, tu le sauras bien assez tôt… répondit Rose. Bon sang, bientôt vingt heures ? J'ai juste le temps de me rafraîchir…
Elle se leva souplement et se dirigea vers l'escalier.
- Alors ? insista Ginny.
- Alors quoi ? demanda Rose.
- Pourquoi tout ce cirque ? demanda le professeur de vol.
- Pour mes fiançailles, pardi !
Ginny et Hermione eurent la même réaction.
- Tes quoi ? demandèrent-elles en chœur.
- La surdité vient avec l'âge… soupira Rose. Mes fiançailles ! D'ailleurs, faut que je sois présentable si je veux qu'elles aient lieu.
Rose grimpa les marches de l'escalier deux par deux, et Ginny lui emboîta rapidement le pas, déterminée à avoir une discussion avec elle. Hermione allait faire de même quand un flash d'information attira son attention.
- Information de dernière minute : un violent tremblement de terre vient de secouer une large partie du Mexique. La secousse subie est la plus importante jamais répertoriée. On sait déjà que les victimes se compteront en million. La ville de Mexico est en partie détruite… Des scènes de chaos se font voir dans les rues. Sur place, notre envoyé spécial…
Hermione coupa le son et resta interdite quelques instants.
- Par Merlin… murmura-t-elle. C'est forcément lui !
Ginny redescendit à ce moment-là, visiblement contrariée.
- Quelle tête de mule ! Elle n'a voulu me donner aucune explication. Ce goût du mystère, c'est pas de mon côté…
Voyant le visage blême de sa femme, le professeur de vol arrêta sa litanie.
- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
- Tu te souviens, ce dont je t'ai parlé il y a quinze ans ? murmura Hermione d'une voix sombre. Ca commence…
- Tu en es sure ? paniqua Ginny, des tremblements dans la voix.
Pour toutes réponses, Hermione hocha la tête. Elle se saisit de la télécommande et remit le son. Les deux femmes se turent, écoutant d'une oreille distraite les informations, se laissant submerger par de vieux souvenirs.
« Le soir où Hermione avait réapparu après des mois d'absence, Ginny et Minerva l'avaient conduite à l'infirmerie de Poudlard. Pomfresh avait hurlé en voyant l'état de sa patiente la plus fidèle et s'était immédiatement affairée. Rapidement, Hermione avait avalé une dizaine de potions et différents endroits de son corps furent recouverts de bandage.
- Pompom, vous pouvez nous laisser quelques minutes ? avait demandé McGonagall.
L'infirmière, après avoir exprimé son mécontentement, s'était éclipsée dans son bureau. Minerva fit glisser son regard sur Ginny. Cette dernière comprit immédiatement où voulait en venir la directrice et s'offusqua aussitôt.
- N'y pensez même pas, Minerva. Ma femme a disparu pendant des mois et j'ai bien l'intention de savoir pourquoi ! s'était-elle exclamée sèchement.
Minerva avait dans l'idée de rétorquer quand Hermione l'avait interrompue.
- Il faut que je vous raconte quelque chose. Mais il faut que Severus soit présent. Tu peux aller le chercher, ma chérie ?
Ginny acquiesça, et quitta rapidement la pièce. Minerva soupira et s'assit sur le lit, à côté de sa protégée. Elle saisit délicatement dans la sienne la main de son ancienne élève.
- Comment vous sentez-vous ? demanda la directrice en détaillant son amie de son regard vert.
- Epuisée… répondit piteusement Hermione. Mais heureuse que tout soit fini.
- Pour le moment, rectifia Minerva. Nous avons 15 ans devant nous, si mes souvenirs sont bons.
- Ils le sont, murmura Hermione. De toutes façons, vous savez déjà ce que je vais dire…
- J'y pense depuis notre rencontre au Chaudron Baveur, répondit McGonagall avec un léger sourire.
- J'étais heureuse de vous voir…
- Vous me l'avez montré.
Hermione rougit en se souvenant de ce qui s'était passé entre elles.
- Rassurez-vous, je n'en parlerai à personne, ajouta McGonagall. Ca restera entre nous.
- Comme ce qui s'est passé ce soir au manoir Nott ?
Une ombre passa sur le visage de la directrice.
- Exactement… répondit d'une voix sombre Minerva.
A ce moment, la porte de l'infirmerie s'ouvrit et Ginny et Rogue firent leur entrée. Le maître des potions fondit comme un vautour sur la langue de plomb.
- Vous voilà enfin ! dit-il de sa voix froide. La promenade fut sympathique ?
- Revigorante, répliqua Hermione avec un sourire. La prochaine fois, je vous emmène ?
- Avec moi, vous auriez mis moins de temps à retrouver votre chemin… répondit Rogue de sa voix doucereuse.
- Maintenant que les amabilités sont faites, pouvons-nous discuter sérieusement ? J'ai quelque chose à dire qui vous concerne, et ce sera difficile à entendre…
Minerva se leva du lit, laissant la place à Ginny. La directrice se mit à côté de Rogue et les deux enseignants échangèrent un regard.
- Dans 15 ans, l'apocalypse s'abattra sur terre… »
Ginny rouvrit les yeux et plongea son regard dans celui de sa femme.
- Tu veux dire que toi et Rose vous… non, ce n'est pas possible ! Elle est trop jeune !
- J'étais plus jeune quand j'ai affronté Voldemort…
- Ce n'est pas la même chose ! rétorqua le professeur de vol.
- Nous n'avons pas le choix…
- Comment peux-tu envoyer ta fille à une mort certaine ?
- Crie le plus fort, elle ne nous a pas entendu… répliqua Hermione.
La sonnette de l'entrée retentit, faisant sursauter les deux femmes.
- J'en toucherai deux mots à Minerva et Severus pendant le dîner… murmura l'ancienne préfète en chef.
- Mon fiancé est arrivé ! hurla Rose du premier étage. Vous pouvez l'accueillir ?
Ginny haussa les épaules et partit dans la cuisine. Etonnée de l'indifférence de sa femme, Hermione alla ouvrir la porte. Heureusement que sa main droite était bien accrochée à la poignée, car elle faillit tomber à la vue du jeune homme qui se tenait devant elle, trois bouquets de fleurs dans une main, une bouteille de vin dans l'autre.
- Bonsoir Mrs Granger. Je suis heureux de vous revoir… dit le jeune homme d'une voix légèrement traînante.
Il lui tendit un des bouquets de fleurs.
- Scorpius ?
Tous les convives étaient autour de la table, dégustant en silence le copieux dîner que Ginny avait préparé. Rogue avait son habituel rictus satisfait, Ginny ne décollait pas le nez de son assiette, Minerva échangeait des regards avec sa filleule qui caressait négligemment la main de Scorpius. Hugo, quant à lui, était comme à son habitude dans les nuages.
- Mais quelle ambiance de dingue ! Ca, c'est de l'anniversaire… J'm'en souviendrai de mes 22 ans. Allez, une petite marche funèbre pour mes fiançailles ?
Le sourire de Rogue s'élargit tandis qu'Hermione secouait la tête.
- Désolée ma chérie, mais tu nous as pris de court… répondit Ginny.
- Un problème avec mon fiancé ? demanda Rose en fronçant les sourcils.
- Evidemment. C'est un homme, rétorqua Rogue. Elles doivent se demander ce qu'elles ont raté dans ton éducation pour que tu sois hétérosexuelle…
- Il n'y a aucun problème, et tu le sais bien, dit doucement Hermione à sa fille.
- J'ai pourtant l'impression que ça ne t'enchante guère ! insista Rose en plongeant son regard dans celui de sa mère.
- Ca n'a rien à voir avec tes fiançailles, je te l'assure. Scorpius, soit le bienvenu dans notre famille.
- Même si je suis un Malefoy ? demanda le jeune homme, l'air de rien.
- C'est grâce à ton père que mes enfants sont en vie aujourd'hui, répondit Ginny. Ton nom de famille t'honore.
La sonnette de l'entrée retentit une nouvelle fois.
- Bougez pas, j'y vais… dit tranquillement Hugo en se levant.
Il passa sa main sur son costume pour chasser un faux pli et se dirigea dans l'entrée.
- Maman Hermione, c'est pour toi !
Etonnée, l'ancienne préfète se leva et se dirigea vers l'entrée, croisant son fils qui retournait à table. Elle se planta devant la porte. Face à elle, un homme petit, mais aux épaules larges, portait une longue cape noire couverte de neige, et l'obscurité masquait son visage. Seuls quelques cheveux bruns s'échappaient du vêtement qui le recouvrait entièrement.
- Bonsoirrrr Herrrrmione… Ca fait longtemps…
La voix rappelait quelque chose à la neuvième sage, mais c'était trop lointain. L'homme ôta son capuchon et avança dans la lumière. Ce visage, elle ne l'avait jamais oublié. Hermione recula instinctivement de deux pas.
- Viktor…
- Toujourrrrs aussi belle. Heurrrreux que tu te souviennes de moi.
- Difficile à oublier, puisque tu es mort dans mes bras… balbutia Hermione.
- Morrrt, oui… Effectivement… et c'est ce qui va t'arrrriver.
Une baguette apparut dans la main de Krum.
- AVADA…
Voilà ! La suite, la semaine prochaine ! N'hésitez pas à me laisser vos impressions quant à ce premier chapitre ! J'espère qu'il vous a plu.
Bises, et excellent week-end,
Link9
