Campfire Stories, Saison Une

Auteur : polrobin

Traductrice : Zidrune

Note de l'Auteur : (pour la première publication, le 08/11/2008)

Quelqu'un m'a demandé récemment pourquoi il n'y avait pas plus de scènes de Sam et Jack autour d'un feu de camp lors de leurs nombreuses aventures. Je lui ai assuré que les auteurs de fanfiction avaient couvert le sujet... pour finalement ne trouver aucune histoire mettant cette situation en scène.

Ca m'a amené à réfléchir... et ainsi commence ce qui je l'espère sera une série d'histoires de feu de camp (« Campfire Stories », titre de la fiction). J'essaierai d'établir clairement le moment à laquelle chacune des histoires se passe.

Comme toujours, les personnages que vous reconnaîtraient appartiennent à d'autres. Je n'écris pas dans un but lucratif, juste pour m'amuser. Si vous aimez ce que je fais d'eux, demandez-moi d'écrire un script pour la nouvelle série !

Bonne lecture.

Note additionnelle, le 21/03/2009 :

Pour une mystérieuse raison, je n'ai pas écrit de chapitre pour tous les épisodes de la Saison 1. Je retourne en arrière pour corriger cette erreur. Avec un peu de chance, ça ne devrait pas trop vous perturber.


Ce chapitre se passe après l'épisode Enfants des Dieux.

Prendre ses marques

Samantha Carter descendait lentement la rue au volant de sa voiture, son regard allant et venant entre les numéros des habitations et le bout de papier sur lequel son nouveau chef avait griffonné à la hâte son adresse. Elle ralentit encore plus lorsqu'elle vit les enfants jouer dans un jardin sur sa droite, espérant que l'un d'eux ne se déciderait pas à courir sur la chaussée alors qu'elle passait là.

J'ai bien besoin de ça, pensa-t-elle. Écraser un môme dans la rue du colonel. Il s'agirait probablement d'un des meilleurs amis de son gamin. A supposer qu'il en ait... Les pensées de Sam se perdirent alors qu'elle localisait enfin la bonne adresse sur la dernière maison de la rue. Nichée au bout de la ruelle, la maison du colonel s'intégrait parfaitement dans la verdure environnante la cours était propre et soignée, et une petite ouverture dans les buissons à gauche de la maison menait à un jardin plus large. Toutefois, pour l'instant, Sam était occupée à chercher où garer sa Volvo d'époque. La seule place libre sur toute la rue se trouvait être l'allée du colonel, et cela lui semblait un peu présomptueux.

Sondant à nouveau la rue du regard, Sam haussa les épaules, puis se résigna. Va pour l'allée. En espérant que ça ne contrarie pas sa femme. Sa longue silhouette sortit de la petite Volvo, puis elle attrapa à l'intérieur la bouteille de vin qu'elle avait acheté en chemin. Nerveusement, elle réajusta son polo et son jean bleu, espérant avoir bien compris la volonté du colonel lorsqu'il avait insisté sur le caractère décontracté de cette réception.

A mi-chemin, Sam entendit des rires venant du jardin à l'arrière, aussi contourna-t-elle la maison. Une fois la haie passée, elle repéra Ferreti assis dans une chaise basse près de la table de pique-nique, plusieurs des autres membres de son équipe à proximité. En face de lui était assis Kawalsky, fixant sa bière d'un air maussade pendant que le Docteur Jackson et l'un des sergents de SG-2 se tenait devant le barbecue, se chamaillant visiblement. Deux autres membres de SG-2 se faisaient des passes tout au bout du jardin avec un vieux ballon de foot usé.

Sam hésita, notant qu'une fois de plus elle était la seule femme présente. Elle avait espéré quand le Colonel avait lancé son invitation que les autres membres de SG-1 et 2 auraient amené leur famille, mais elle réalisait maintenant à quel point cela était incommode. Si les familles avaient été ici, il n'y aurait pu avoir aucune discussion sur la mission et ses effets et c'était la raison d'être de cet après-midi. Un moment pour se détendre et essayer de mettre tout cela en perspective. Aucune pression, aucun rapport, aucune interférence.

Pourtant, c'était difficile d'être une fois de plus la seule « fille » de la fête. Sam se mordit la lèvre et envisagea de faire simplement demi-tour pour partir quand une voix basse à son oreille la fit sursauter.

« Vous ne pensez pas à battre en retraite, n'est-ce pas Capitaine ? »

Sam pivota et se trouva face à face avec son nouvel officier supérieur. « Euh, n-non, Monsieur », bafouilla-t-elle. « Je, euh, venait simplement d'arriver. ». Elle déglutit et ajouta, « D'autre part, mon père disait toujours "Un Carter ne fuit jamais." ».

« Il semble que votre père soit un sacré homme. » Le colonel la saisit par l'épaule et la guida plus avant vers le jardin. « Hey les gens, le capitaine Carter est ici, on dirait que nous allons pouvoir manger maintenant. » Sam hocha la tête en retour aux salutations qu'elle obtint des différentes équipes, se faufilant parmi la foule pour déposer sa bouteille de vin.

Ferreti se releva de sa chaise et vint inspecter la bouteille, regardant à travers les bandages recouvrant toujours une partie de son visage. « Sympa, Capitaine. » Il agita sa main à l'intention d'O'Neill. « Colonel, enfin quelqu'un qui sait choisir un bon vin. Vous auriez un tire-bouchon ? »

Le docteur Jackson, abandonnant les pinces à grillades à O'Neill, secoua la tête. « Navré Ferreti, pas de vin pour vous. Ordres du docteur. »

« Vous n'êtes pas ce genre de docteur, Docteur. » La plainte de Ferreti tira plusieurs rires au groupe.

« Non, mais le Doc a été clair à la base. » Jackson remplit le verre de Ferreti de Coca et se tourna vers Sam. « Docteur-Capitaine ? Qu'est-ce que je peux vous servir ? »

Sam regarda autour d'elle et remarqua que tout le monde, à l'exception de Ferreti, buvait de la bière. Elle hocha la tête vers la glacière et demanda : « Il vous reste encore quelques bières fraîches ? »

O'Neill délaissa le grill et ouvrit la glacière. « Bien sûr, je viens juste de rapporter un nouveau pack. Harp ou Guinness ? » Le colonel soutint son regard un instant, et Sam était sûre d'avoir vu un léger éclat de défi dans son regard brun. Elle réprima un sourire tout en pensant : Oh, Monsieur. Vous n'avez aucune idée de comment – et avec qui – j'ai grandi. Je vous en priiiie... De la Harp ?

« Je prendrais une Guinness, mon Colonel. » Elle marqua une pause, inclinant légèrement la tête. Elle remarqua que la plupart des hommes buvait directement à la bouteille. « A condition, bien sûr, que vous me la serviez convenablement. »

A son commentaire, Kawalsky leva les yeux vers eux et renifla. « Bon dieu, Jack, elle sait même boire la Guinness comme un Irlandais ! » Les hommes autour de la table rirent au commentaire de Kawalsky, tandis que Sam se sentit rougir une fois de plus. J'ai l'impression de toujours mettre les pieds dans le plat.

La voix d' O'Neill coupa à travers les rires. « Et vous ne pouviez pas faire meilleur compliment, Charlie. Vous autres païens pourriez apprendre une chose ou deux. » Le colonel fit signe à Sam de le suivre, remettant à nouveau les pincettes à Daniel. « Ne brûlez pas la viande, Daniel. Capitaine, venez avec moi. » Sans attendre, O'Neill attrapa deux bouteilles de Guinness de la glacière et se dirigea vers la maison. Sam le suivit tranquillement, lançant un regard impuissant en direction de Jackson.

Passant la porte vitrée coulissante, Sam vit le colonel verser attentivement sa bière fraîchement ouverte dans un verre. Il maintenait le verre à un certain angle, remplissant lentement la pinte jusqu'à ce qu'une couche de crème, d'un pouce d'épaisseur, vienne surmontée le riche breuvage sombre, embrassant le somment du verre. Laissant le verre convenablement servi de côté, il recommença l'opération, remplissant cette fois son propre verre. Sam le vit la regarder quand elle entra dans la pièce.

« Vous avez changé d'avis ? »

« Monsieur ? »

Attirant son intention d'un coup de tête vers son verre, O'Neill dit « Vous avez dit que vous vouliez une pinte bien servie... »

Sam leva ses bras au ciel dans une surprise feinte. « Et manipuler le verre avant que la boisson se soit stabilisée ? Mon grand-père se retournerait dans sa tombe. »

Le colonel se retourna, appuyant son dos contre le comptoir de la cuisine après avoir fini de préparer son verre et l'avoir placé à côté du sien. « Eh bien, au moins on vous a appris comment traiter le meilleur breuvage au monde. »

« C'est le cas. » Un autre éclat de rire s'éleva du jardin, attirant l'attention de Sam à l'extérieur. « Vous semblez tous vous connaître assez bien. »

O'Neill haussa les épaules. « Ça fait partie du travail, je suppose. »

Sam sentit son regard sur elle alors qu'elle continuait d'observer les autres. Jackson avait cédé le barbecue au Sergent Miller et était assis aux côté de Kawalsky, lui parlant de quelque chose avec beaucoup d'implication. Elle esquissa un léger sourire moqueur à cette image. Le docteur Jackson semblait toujours discuter sérieusement de quelque chose. Sam reporta à nouveau son attention sur le colonel, réalisant qu'il attendait probablement une réponse.

O'Neill se contenta de lever un sourcil et lui remit la désormais convenable Guinness. « Je pense que c'est bon. Prête à y retourner ? »

Sam hocha la tête, prenant une gorgée de son verre avant de quitter la cuisine. « Umm, elle est excellente, Monsieur. Et... probablement pas, mais allons-y. »

SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ• SJ

Sam se releva et s'étira, assouplissant les muscles tendus de ses jambes. Elle fit un au revoir de la main à travers le désormais sombre jardin alors que le Sergent Miller aidait Ferreti à rejoindre la dernière voiture qui l'attendait pour partir. Elle ne pouvait pas partir avant que le colonel ne bouge son pick-up il s'était garé derrière elle après être sorti pour son ravitaillement en bières un peu plus tôt. Non pas que ça ait dérangé Sam, vraiment. La fête avait duré plus longtemps qu'elle ne l'avait imaginé, et à sa grande surprise, elle découvrit qu'elle l'avait appréciée bien plus qu'elle ne l'aurait attendu. Malgré les nombreux cuisiniers et les distractions des équipiers allant et venant, les steaks avaient été grillés à la perfection. Accompagnés de potatoes qu'O'Neill avait placé au fond du barbecue, le repas avait été savoureux, et très amusant. Les autres avaient finis par se détendre avec elle, y compris l'affable Docteur "Appelez-moi Daniel" Jackson bien qu'il insista pour l'appeler "Docteur-Capitaine" dans le seul but de la taquiner. D'abord hésitante puis avec plus de confiance, Sam s'était joint à eux pour les taquineries et les plaisanteries, riant avec les autres alors que Ferreti se moquait de sa première rencontre avec O'Neill.

« Mon Colonel, j'ai étudié la Porte sous toutes les coutures deux années complètes avant que Daniel Jackson, vous et vos hommes ne l'utilisiez. J'aurais dû partir avec vous. Alors vous et ces deux messieurs feriez mieux d'accepter le fait que je parte avec vous cette fois. »

« Docteur, avec tout le respect que je vous dois... »

« Dans l'armée, Mon Colonel, on appelle une personne par son grade, pas par sa fonction. Alors appelez-moi "Capitaine", pas "Docteur". »

Le général Hammond éleva la voix. « L'affectation du Capitaine Carter sur cette mission ne se discute pas, c'est un ordre. »

Sam, après un bref hochement de la tête vers Hammond en guise de remerciement, reporta le regard sur O'Neill. « Je suis officier de l'Air Force, comme vous Mon Colonel. Et le fait que mes organes de reproduction soit situés à l'intérieur de mon corps ne veut pas dire que je sois moins capable que vous, mon Colonel. »

Sam grimaça au souvenir alors qu'elle se baissait et commençait à ramasser les restes du dîner de l'équipe et du feu de joie qui l'avait suivi. Mon dieu ! Qui dit des choses de ce genre ? Quelle idiote. Elle avait cependant rendu coup pour coup dans cette petite joute verbale, effrayant même Kawalsky et son ironie de temps à autre. Ses sarcasmes en mission l'avaient agacée, particulièrement lorsqu'il avait insinué qu'elle faisait trop de zèle en installant les mines sur la crête. O'Neill y était allé de ses propres commentaires, en disant à Kawalsky que Sam était désormais en charge du département « Faisons tout sauter », puisqu'elle s'était si minutieusement chargée de cette tâche. Sam se sourit à elle-même, se rappelant ce qu'elle avait ressenti en l'entendant dire ça. L'approbation tacite de son nouveau supérieur... c'était agréable.

Rassemblant les morceaux d'assiettes en papier qui n'avaient pas brulé, les désormais vides paquets de guimauves et emballages de tablettes de chocolat, elle fourra le tout dans le sac poubelle que le colonel lui avait apporté plus tôt. Elle frissonna, la brise du soir se refroidissant rapidement alors qu'elle s'éloignait du feu de camp une fois hors de portée du feu, il faisait vraiment froid dans le jardin du colonel.

«Tenez. »

Sam sursauta en l'entendant si près d'elle et se retourna. « Voulez-vous arrêter de faire ça ! Monsieur. » Le titre fut ajouté avec un temps de retard.

O'Neill se contenta de lever un sourcil, un bras tenant un sweat-shirt noir tendu vers elle. « Faire quoi, Capitaine ? »

Prenant une grande inspiration pour calmer son rythme cardiaque, Sam se saisit par automatisme du vêtement. « Vous faufiler derrière moi, Monsieur. Vous ne pourriez pas faire du bruit ou autre chose ? »

O'Neill haussa les épaules, puis se pencha en avant pour lui prendre le sac poubelle. « Nan. Vous savez que vous n'avez pas à faire ça. » Il ramassa les dernières ordures, fermant le sac et le mettant de côté.

« Je sais. Mais je ne peux pas vraiment partir, Monsieur. »

Le colonel s'arrêta à mi-chemin entre les positions debout et assise il était sur le point de s'assoir sur un des banc de pique-nique qui encerclait à ras le sol le feu de camp. « Ah... vous ne pouvez pas ? »

Sam, tenant toujours le sweat-shirt qu'il lui avait prêté, s'approcha du feu. « Non, monsieur. Vous avez bloqué ma voiture, vous vous rappelez ? »

« Ah. » O'Neill s'installa sur le banc, étendant ses jambes vers le feu. Il fit un geste vers le sweat dans sa main. « Vous allez enfilé ça, Capitaine ? »

« Oh. » Sam regarda sa montre. « Je n'en ai pas vraiment besoin monsieur. Si je pars maintenant. »

« Vous êtes attendue ailleurs ? »

« Non monsieur. »

« Alors asseyez-vous Capitaine. Détendez-vous. » O'Neill attisait le feu avec négligence, faisant jaillir des étincelles dans le ciel assombrit par la nuit.

Sam l'étudia un moment puis haussa les épaules. Elle enfila le sweat-shirt emprunté, notant une odeur... d'homme. Elle sentit à nouveau le tissu. Le colonel ne portait pas de parfum, mais pour autant qu'elle pouvait le dire, il s'agissait de son odeur. Une odeur légèrement savonneuse, fraîche... croustillante. Elle décida qu'elle aimait cette odeur. Oh s'il te plait Samantha. Reprends-toi. Ce n'est qu'un sweat-shirt. Reniflant légèrement à sa propre bêtise, Sam finit d'enfiler le vêtement avant d'en relever les manches trop longues pour libérer ses mains. « Merci, monsieur. Il ne fait pas chaud. »

« Pas de problèmes. Alors, » O'Neill se tourna vers elle. « Parlez-moi de vous, Capitaine. »

« Monsieur ? »

Agitant une main dans sa direction, O'Neill développa. « Vous savez apprécier une Guinness "bien servie", », il mima les guillemets pour souligner ses paroles. « vous avez piloté un F-16, vous jouiez avec des poupées– »

« Des figurines astronautes. »

« Ah. » Il mima des guillemets à nouveau. « "Des figurines astronautes". Vous aimez faire exploser des choses. Vous êtes sacrément douée au combat. Vous aimez les bras de fer... » O'Neill marqua une pause, son regard posé sur Sam dans l'attente de sa réaction.

« Je... euh... j'aime la Jell-O bleue. »

« Vous plaisantez. »

« Non, monsieur. »

« Bleue ? »

« Oui, monsieur. »

« Hm. » Le colonel se retourna vers le feu, y poussant une bûche du bout de sa botte usée. Après un long moment, il regarda à nouveau Sam. « Daniel pense que j'ai été trop dur avec vous. »

« Monsieur ? » Sam regarda autour d'elle, réalisant soudain qu'elle n'avait pas vu l'archéologue partir. « Quand est-il parti d'ailleurs ? »

« Il n'est pas parti. Il campe dans ma chambre d'amis jusqu'à ce qu'il se trouve un nouvel appartement. »

« Oh. » Sam se déplaça légèrement. « Avec tout mon respect Monsieur, pourquoi est-ce que le Docteur Jackson se préoccupe de comment vous interagissez avec votre second ? »

O'Neill se tourna vers elle. « Ah, vous voyez ? C'est exactement ce que je lui ai dit ! » Il l'observa un long moment avant de détourner le regard, reportant son attention sur le feu.

Sam étudia son officier supérieur, perplexe. Elle ne comprenait pas quel était le... oh. « Mon colonel. Avez-vous déjà une femme pour second avant ? »

« Non, je ne peux pas dire que ça ait été le cas. »

« Si je peux me permettre cette question, monsieur... est-ce que cela vous pose problème ? »

« Vous pouvez et la réponse est 'non'. Je n'ai aucun problème avec ça. Ni avec vous. »

« Si c'est le cas Monsieur... pourquoi avons-nous cette discussion ? » Sam se laissa glisser au sol, se rapprochant de la chaleur du feu. Malgré le sweat-shirt emprunté au colonel, elle grelottait à nouveau. Elle leva les yeux vers son supérieur pour trouver son regard fixé sur elle. « Avez-vous déjà eu ce genre de conversation avec la Major Kawalsky ? »

« Nan. »

« Si je peux me permettre, Monsieur ? » Sam attendit l'approbation d'O'Neill. « Dites au Docteur Jackson de rester en dehors de ça. Être simplement votre second me convient très bien, mon colonel. Je n'ai pas besoin de petites discussions après-mission pour s'assurer que mes sentiments n'ont pas été froissés. Est-ce que cela vous convient, mon colonel ? » Sam pouvait sentir son agacement grandir. C'était déjà assez difficile d'avoir à lutter contre cette ambiance misogyne fréquente dans l'armée, mais qu'un collègue scientifique ressente le besoin de prendre sa défense...

O'Neill s'abaissa et tapota gentiment l'épaule de Sam. « Doucement, Capitaine. Ça me convient très bien. » A son tour, il se laissa glisser du banc sur le sol, aux côtés de son capitaine. « Daniel a eu une vie... particulière. Plutôt à l'abri. Je pense qu'il ressent... le besoin de vous protéger. Ne le prenez pas mal. »

Sam hocha simplement la tête. Elle observa le colonel placer une autre large bûche sur le feu, sachant que du bois de cette taille prendrait des heures à se consumer. Elle lui jeta un coup d'œil et le trouva à l'observer, une question sur le visage. Sam lui fit un petit sourire et s'installa plus confortablement contre le banc derrière elle. C'était agréable. Elle se sentait... chez elle ici. A Colorado Springs, sur le programme Stargate. Si elle n'était pas encore complètement acceptée par tout le monde là-bas, elle avait au moins l'impression qu'elle l'était par ceux qui importaient. Les autres y viendraient ou non, de toute façon, elle avait bien l'intention de rester.

Presque comme s'il pouvait entendre ses pensées, O'Neill dit : « De toute façon, s'il devait devenir trop ennuyeux, vous pourriez toujours lui proposer un bras de fer. »

« Oui, Monsieur. »

Ils restèrent silencieux un long moment, écoutant les crépitements de la sève et observant le feu engloutir lentement le combustible. Sam observait distraitement les étincelles s'élever et disparaître au milieu des étoiles, simplement satisfaite d'être ici. Son esprit fut rappelé sur terre lorsque le colonel se racla doucement la gorge.

« Carter ? »

«Mon colonel ? »

« Vraiment ? Bleue ? »

Il fallut un moment à Sam pour comprendre de quoi il parlait, et quand ce fut le cas, elle sourit dans l'obscurité. « Oui Monsieur. » Elle fit une pause avant de demander, « Et vous ? »

« Rouge. La seule, l'unique. »

« Hm. »

« Moui. » La voix d'O'Neill était douce, se fondant dans le silence de la nuit. « Bleue. » Il laissa entendre un soupir. « Je suppose que je dois pouvoir faire avec. »

« C'est bon à savoir. Monsieur. »


Note de la Traductrice :

Tout d'abord, merci d'avoir lu ce chapitre ^^

Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle traduction. Les aléas de la vie m'ont tenue éloigné de Stargate trop longtemps, et j'avais hâte de vous faire à nouveau partager quelques merveilles de fanfictions que je peux lire du côté anglophone. C'est donc doucement mais sûrement que je me remets à la publication, en commençant par un morceau de taille !

Les Campfire Stories peuvent être considérées comme une série d'Episode Tags, mettant toujours en scène un feu de camp. Polrobin est actuellement sur la fin de la troisième saison et je compte bien la rattraper, pour continuer la publication en simultanée.

Comme pour mes traductions précédentes, j'ai obtenu l'accord de l'auteur avant de vous présenter son travail en français et l'intégralité de vos reviews lui seront retransmises. Nous attendons toutes les deux vos commentaires :D

Un grand merci à ma bêta Ellana-san sans qui mes chapitres perdraient beaucoup en qualité.