Disclamer : Rien est a moi, tout a RIB


Un regard qui changea tout

Assis sur son siège, Blaine Anderson se demandait vraiment ce qu'il faisait là. Ses amis l'avaient presque forcé à venir voir cette comédie musicale de l'école voisine. Mais Blaine n'aimait pas les comédies musicales, plus depuis ce fameux jour de mars. C'était la première fois qu'il retournait voir une telle représentation mais à cet instant, il regrettait d'avoir dit oui. Il aimerait être chez lui avec son chat, entendre sa mère crier après son frère qui n'a pas fait ses devoirs ou encore entendre les voisins se disputer car ça l'intéressait toujours quand il n'avait rien à faire. Mais au lieu de ça, il était assis au premier rang de la comédie musicale d'un lycée minable juste parce que le petit frère d'un de ses amis y jouait. Blaine passa une petite partie du spectacle à jouer sur son téléphone. Même s'il ne savait pas du tout ce qu'il faisait. Il appuyait sur toutes les touches juste afin d'émettre un petit bip, lui prouvant que ce téléphone était bien présent dans ses mains. Ses amis ne lui en voulait pas vraiment. Mais il pourrait au moins faire semblant de s'y intéresser. Les bip incéssant de son téléphone commençait à énerver quelques voisins. Mais Blaine n'arrêta pas pour autant. Le spectacle touchait presque à sa fin et Blaine n'avait pas levé la tête une seule fois vers la scène, en signe d'intéressement. Après tout, ça ne servait à rien qu'il lève la tête. Mais la dernière chanson le fit changer d'avis. Sa tête se releva si rapidement qu'il en eu presque le tournis. Heureusement qu'il était assis. Ses yeux étaient entrain de fixer la scène, dans le vide. Blaine eu des frissons dans tout le corps tant la voix qu'il entendait était magnifique, pure. Il n'avait jamais rien entendu de tel. L'un de ses amis se demandait même si Blaine n'était pas mort sur place tellement il était immobile. Il dû le secouer plusieurs fois avant qu'il ne réagisse.

"- Qu'est-ce qu'il y a? grogna Blaine.
-J'ai cru que t'étais mort. Tu bougeais plus! Lança Wes.
-T'as mal cru. Maintenant laisse moi dormir!"

Mais Wes savait très bien que Blaine n'était pas entrain de dormir les yeux grands ouverts. Même si ça lui arrivait souvent. Non il était frappé par la beauté de la voix du garçon sur scène. Et Wes a voulu emmener Blaine car il savait que son ami réagirait comme ça. Ce garçon c'est une connaissance de Wes. Ils ont fréquenté la même école primaire. Mais ils ne s'étaient pas revu au collège et ni au lycée. Wes a vu son nom par hasard, quand Jeff leur a donné les flyers pour le spectacle de son petit frère. Au début, ils n'avaient pas voulu en parler à Blaine, encore trop fragile, mais Wes pensait que c'était la solution pour le faire changer d'avis. Et il espère vraiment avoir réussi. Blaine était assez renfermé et il savait qu'il ne lui dirait rien sur ce qu'il a ressenti durant cette interprétation mais son comportement disait tout. Et ça lui suffit. Blaine était toujours souriant, optimiste, avant. Mais l'incident qui changea son futur, le changea lui aussi. Blaine a eu du mal à s'habituer à sa nouvelle vie. Il ne s'était pas préparé à subir ça -comment si quelqu'un pouvait l'être- et il dût réapprendre à vivre. Heureusement que ses amis étaient là pour le soutenir mais ça ne lui a pas suffit. Il se sent toujours vide, inutile. Et même si Wes lui disait le contraire, Blaine restait renfermé et n'écoutait pas. Wes se sentait mal pour lui. Il aurait tant voulu qu'il ne lui soit rien arrivé mais la vie a parfois des surprises qu'on n'attend pas.
Le reste de la chanson, Blaine avait baissé la tête à nouveau mais Wes remarqua ses doigts bouger en rythme avec la musique. Il n'avait pas cessé d'écouter, il ne le montrait pas, c'est tout. A la fin du titre, toute la salle se leva pour applaudir, toute la salle sauf Blaine. Il se contentait juste d'applaudir. Les lumières de la scène s'éteignèrent tandis que celle de salle s'allumèrent. Wes attrapa la main de Blaine. Il se leva et suivit son ami de très près, tout en gardant sa main dans la sienne. Une fois hors de la salle, Blaine posa juste une main sur l'épaule de Wes.

"-Les gars, je vais voir mon frère, vous venez? demanda Jeff.
-Avec plaisir! Moi je viens! S'exclama Sebastian.
-Blaine? Tu veux?
-Je m'en fiche.
-On y va alors."

Wes, Sebastian et les autres warblers suivaient Jeff qui se dirigeait vers les coulisses. Il ouvrit une grande porte en bois clair et tout le monde entra. Un vigile lui demanda ce qu'ils faisaient là. Jeff lui explique rapidement et le vigile s'écarte. Le petit frère de jeff, qui n'a qu'un an de moins que les warblers, aperçut rapidement son frère arriver en compagnie de ses amis. Il s'éloigna de ses propres amis afin de le rejoindre. Il serra tout le monde dans ses bras sauf Blaine. Il savait qu'il n'aimait pas ça.

"-Vous avez aimé? demanda le frère de Jeff.
-C'était super! Vous chantez tous tellement bien!
-Ce qui est sûr c'est que tu seras le prochain warbler! lança Wes.
-Ca serait un honneur pour moi!"

Ils discutèrent encore un instant puis Jeff alla voir les autres membres de la comédie musicale, qu'il connaissait, pour les féliciter. Wes en profita pour aller voir son ami. Il avait bien changé depuis tout ce temps mais l'asiatique le reconnaissait comme s'il ne l'avait jamais perdu de vu. Il avait un an de plus que Wes et les warblers mais ça n'empêchait pas qu'il restait très enfantin. En voyant Wes il poussa un petit cris de surprise avant de le serrer dans ses bras. Blaine tenait toujours l'épaule de Wes.

"-Kurt! Je suis vraiment ravi de te voir! Ca fait si longtemps!
-Oui! La primaire, tu te rends compte? T'as pas changé dis donc! Enfin, t'as vieilli mais bon.
-Je vais prendre ça pour un compliment! Toi en tout cas tu as bien changé et qu'en positif bien sûr!
-Euh Wes? murmura Blaine.
-Oh mince! Kurt, je te présente Blaine, mon meilleur ami. Blaine, c'est Kurt, un ami d'enfance.
-Salut. Lança faiblement Blaine.
- Enchanté! dit Kurt tout en lui tendant une main."

Mais Wes lui fait signe qu'il peut la baisser. Blaine ne la serrerait pas. Kurt lança un regard interrogateur mais Wes secoua la tête. Il lui expliquerait plus tard. Il profita de ces retrouvailles pour lui demander son numéro de portable afin qu'ils puissent se revoir une autre fois. Ils discutèrent encore un moment avant que Blaine en eu marre et qu'il veuille rentrer. Wes salua alors Kurt et retourna auprès des warblers. Il leur explique en deux mots qu'ils vont rentrer et qu'il raccompagne Blaine étant donné qu'il est venu sans Jolly. Elle était blessée et elle était encore chez le vétérinaire. Elle manquait énormement à Blaine qui la considérait comme une amie. Tout le monde les salua et ils s'en allèrent. Ils traversèrent les coulisses avant de rejoindre le couloir. Il était vide à présent. Tous les spectateurs étaient déjà partis. Et c'était mieux comme ça. Les bouchons lors des sorties de spectacle, de cinéma, rien de pire! Wes détestait être comprimé dans une foule et encore moins quand il était avec Blaine. Il avait toujours peur qu'il se perde dans la foule. Une fois dehors, ils marchèrent quelques minutes avant d'arriver à la voiture de Wes, garée sur le parking du lycée. La représentation se passé directement dans la salle de spectacle du lycée. A Dalton il en avait une encore plus grande. Wes adorait chanter sur cette grande scène avec ses amis. C'était leur moment de gloire à eux, pendant quelques minutes, le temps d'une chanson. Il savait que jamais il ne deviendrait une star de broadway et il voulait profiter de ses moments là. Blaine, quant à lui, avait toujours espérer percer dans le milieu de la musique. Il avait une voix d'enfer, il faisait tous les solos des warblers lors des concours de chorales, et savait parfaitement jouer de la guitare et du piano. Il écrivait également des chansons et Wes adorait l'écouter chanter. Mais depuis mars, Blaine n'écrivait plus, ne chantait plus et ne jouait plus. Ils étaient en première cette année et malgré ce passage au niveau supérieur, Blaine ne changea pas d'avis. On était en octobre, 6 mois déjà que Blaine ne vivait plus comme avant. Wes a tant essayé de l'aider, de lui faire oublier mais au quotidien le souvenir de ce 3 mars lui revient en pleine figure.
Ils venaient d'arriver chez Blaine. Wes éteignit la voiture et se tourna vers Blaine.

"-Je vais rentrer seul. Dis moi juste où tu es garé.
-Blaine, laisse moi te raccompagner.
-Non! J'aimerais pouvoir faire certaines choses seul!"

Blaine était presque entrain de crier contre son ami. Mais Wes ne le prit pas personnellement. Il savait à quel point Blaine était en colère contre le monde à cause de ce qu'il s'est passé. Et il avait besoin de prouver aux autres qu'il pouvait y arriver. Mais surtout se prouver à lui-même. Wes n'insista pas et le laissa sortir de la voiture sans rien dire d'autre que l'emplacement de la voiture par rapport à la porte d'entrée. Blaine contourna la voiture en s'y tenant. Une fois sur le trottoir il se tourna vers Wes, du moins il l'espérait. Il lui lança un faible merci avant de lui tourner le dos et de marcher vers sa porte d'entrée. Il n'était que 21h et la mère de Blaine devait sans doute être encore debout. Il ne chercha donc pas ses clefs dans son sac et sonna. Wes l'observait encore de sa voiture. La porte ne mis pas longtemps à s'ouvrir. Caroline, la mère de Blaine, sourit en voyant son fils. Sourire qu'il ne lui rend pas. Elle fit un petit geste de remerciement à Wes qui lui répondit avant de redémarrer. Il s'enfonça dans son siège en repensant à la soirée. Et sa voiture disparue au coin de la rue. Caroline fermait la porte derrière elle. Son fils était déjà monté dans sa chambre. Elle savait que ce soir encore elle ne pourra pas lui parler. Depuis l'incident, Blaine ne parlait presque plus à sa mère et cette dernière était plutôt habituer à une vraie pipelette. Ca lui manquait terriblement. Et la perte de son mari 10 ans auparavant, se faisait encore plus ressentir. Elle n'avait plus personne à qui parler, sur qui compter. Elle était seule et la seule personne encore présente dans sa vie, l'ignore presque chaque jour. Elle retourne dans le salon, où elle était entrain de regarder les informations. Le film de la soirée venait de commencer à l'instant. Elle se laissa tenter et s'assit dans le fauteuil. Blaine quant à lui était dans sa chambre, assis sur son lit. Il avait envie d'écrire à Wes, lui demandait le numéro de Kurt mais il n'avait pas le courage. Il ne se confiait plus à son meilleur ami, il préfèrait se débrouiller de lui même sauf quand son ami lui était nécessaire. Et il détestait se dire que Wes lui était nécessaire. Mais sans lui Blaine ne pourrait pas vivre la vie qu'il vit aujourd'hui. Et jamais Blaine ne lui dira qu'il lui est plus que reconnaissant. Non, il ne veut pas s'avouer qu'il est dépendant de son ami. Il ignore comme il ignore tous les gens qui l'aident dans son quotidien. Jeff l'aide chaque soir après les cours pour réviser, comprendre ce qu'il n'a pas comprit et pour faire ses exercices mais Blaine ne le remercie jamais. Bien trop fier pour avouer que sans lui il ne serait pas passé en première, que sans lui il ne réussira pas à passer en terminale. Au fond Blaine était content que ses amis faisaient tout pour lui rendre la vie plus facile mais il ne voulait pas l'avouer. Il se sentait si humilié chaque jour quand il devait demandé quoi que ce soit à quelqu'un car il ne pouvait pas le faire lui même.
Il n'arrêtait pas de repenser à la voix de Kurt. Il avait l'impression qu'un ange était venu chanter sur cette scène. Il avait envie de l'écouter encore. Mais pour ça il savait qu'il allait être obligé de demander des informations à Wes. Il y a quelques mois il aurait tout simplement pu aller sur l'ordinateur, aller sur un réseau social et taper le nom de Kurt. Il aurait certainement pu trouver. Mais il ne peut plus. Il se déshabilla rapidement avant d'aller se coucher dans son lit. Il fermait ses yeux empêchant des larmes de couler et s'endormit très vite. Depuis l'accident, il s'endormait toujours vite. Après tout, il n'avait rien d'autre à faire chez lui. Il avait un piano mais il n'y touchait plus. Il avait une guitare mais il n'y touchait plus non plus. Sa mère avait pensé à les vendre mais Wes lui répètait sans cesse qu'un jour il jouera de nouveau. Il fallait lui laisser le temps de comprendre qu'il pouvait toujours jouer. Au fond Blaine avait envie de jouer, de remonter sur scène mais il avait peur. Peur qu'autre chose lui tombe dessus. Il avait assez souffert la première fois en apprenant que sa vie serait changé à jamais alors il ne voulait pas prendre le risque de perdre autre chose. Il n'aimait tout simplement pas se trouver proche d'une scène.
Le lendemain, Blaine se réveilla vers 8h. C'était vendredi et il commençait à 10h. Mais aujourd'hui il pouvait récupérer Jolly. Alors il se réveilla tôt pour passer la prendre avant d'aller au lycée. Il ouvrit son armoire et en sortit un cintre. Il touchait les vêtements, essayait de voir s'ils pouvaient correspondre à la journée. Il faisait beau aujourd'hui. Il a sentit le soleil sur son visage lorsqu'il s'est approché de la fenêtre. Il enfila rapidement son pantalon gris, sa chemise a carreaux blancs et verts, et son noeud gris. Blaine était fan des noeuds. Il en portait tout le temps. Il enfila une paire de chaussettes avant de mettre ses chaussures. Il alla ensuite dans sa salle de bain pour se préparer. Il avait tant de fois coiffé ses cheveux avec du gel qu'il pouvait toujours le faire. A chaque fois il remerciait dieu intérieurement car il ne supportait pas de sortir avec ses bouclettes sur la tête. Une fois prêt, il alla en bas pour prendre son petit déjeuner. Il emmena son sac afin d'éviter de remonter. Sa mère était là et lui avait tout préparer comme chaque matin.

"-Bonjour chéri!
-Bonjour maman.
-Tu as bien dormis?
-Comme toujours."

Caroline essayait de retenir ses larmes en voyant son fils souffrir à ce point. Elle aurait voulu échanger de rôle, elle aurait voulu souffrir à se place. Mais elle ne peut pas changer ce que le destin à provoqué. Alors elle essayait juste de lui rendre la vie plus facile. Vers 9h ils s'en allèrent direction le vétérinaire. Blaine avait un petit sourire sur les lèvres. Il aimait Jolly comme une amie, une soeur. Ce n'est qu'un chien mais pour lui c'est bien plus. Elle est là pour lui tout le temps, elle ne parle pas, elle le laisse tranquil et ça lui convient. Quand il a besoin de parler c'est à elle qu'il se confie et ça lui suffit. Le trajet n'était pas très long, le vétérinaire était tout juste à quelques rues de chez eux. Ils habitaient une petite maison très proche du centre-ville. Ils avaient déménagé cet été. Blaine avait besoin d'être proche de tout à pieds car il ne pourrait jamais conduire. Mais il était surtout content car Wes n'habitait pas très loin. Une fois devant chez le vétérinaire, Caroline contourna la voiture et ouvrit la portière à Blaine. Elle lui tendit sa main et il sortit. Il lacha sa main et s'approcha de la porte. Caroline était toujours étonné en le voyant se débrouillé sans quelqu'un et sans Jolly. Des fois elle jurerait qu'il ne lui était rien arrivé. Mais quand son pied cogne contre un obstacle et qu'il manque de tombait, elle revient à la réalité et s'aperçoit que non, Blaine n'est plus comme avant. Aujourd'hui il s'approcha de la porte sans soucis, le trottoir était plat et rien ne traînait par terre. Il ouvrit la porte en ayant reconnu la forme de la poignet. Caroline arriva rapidement derrière lui. Il était à peine entré qu'il se dirigea de suite vers sa chienne. Elle l'avait reconnu et était entrain d'aboyer. Blaine reconnaissait le moindre son qui sortait de gueule. Il l'avait tellement entendu. Il s'agenouilla près d'elle. Elle était attaché avec une laisse. C'était un peu la salle d'attente pour chien. Le vétérinaire arriva avec le dossier de Jolly.

"-Bonjour Blaine, madame Anderson.
-Bonjour, lança Caroline.
-Jolly n'a rien de grave. Sa patte est presque guérrie et elle peut déjà marcher dessus. Donc Blaine tu peux la reprendre!
-Merci."

Il détacha la laisse avant de la prendre en main. Jolly n'arrêtait pas de lui sauté dessus. Elle était au moins aussi contente que Blaine, si ce n'est plus. Caroline signa quelques papiers, paya et s'en alla suivit de Blaine et Jolly. Le lycée n'étant qu'à 25 min à pieds d'ici, Blaine ne monta pas dans la voiture de sa mère. Il voulait prendre l'air, profiter du soleil. Il mit ses lunettes de soleil et il salua sa mère en lui collant un baiser sur la joue et s'en alla avec Jolly. Elle resta assise dans la voiture à l'observer. Elle était fière de lui, de ce qu'il avait pu accomplir depuis son accident. Elle démarra et partit dans le sens inverse. En chemin, Blaine souriait. C'était devenu rare mais le soleil et le retour de Jolly le rendait un peu heureux. Il était surtout heureux de pouvoir mettre une veste moin épaisse que celle qu'il avait la semaine dernière à cause du froid et de la pluie. Il faisait plutôt bon aujourd'hui pour un mois d'octobre. Il n'était plus très loin du lycée quand une main aggripa son bras.

"-Wes?
-Non, c'est Kurt. Salut!
-Kurt? Oh euh.. Salut. Lança Blaine un peu surpris de croiser Kurt.
-C'est ton chien?
-Oui, c'est Jolly.
-Excuse moi je ne veux pas paraître indiscrèt ou quoi mais Wes ne m'a rien dit sur toi...
-Sur le fait que je suis aveugle?"


N'hésitez pas a dire ce que vous en pensez.