Comme one shot pour l'instant, à développer si j'ai une bonne suite. Les personnages de naruto ne m'appartiennent pas.
Des sanglots de jeune femme derrière la porte entrouverte d'une petite cuisine. Des larmes qui s'accumulent sur la petite note laissée sur la table, lue et relue. Eau salée et encre noire, dilution, c'est illisible maintenant, mais elle, elle peut toujours, parce que le souvenir du billet intact se superpose à celui du billet illisible. Je sais que c'est là-dessus que je tomberai lorsque j'irai chez eux, chez elle maintenant.
Mais là, pour l'instant, je suis avec lui, au bar, pour boire un peu. Quand il venu me voir ce soir, il m'a tout de suite dit qu'il voulait parler une dernière fois avant de partir, laisser ses instructions, comme des dernières volontés.
Moi, je ne cherche pas à le dissuader parce que je vois bien qu'aujourd'hui n'est pas comme il y a quinze ans un coup de tête vite oublié devant les larmes de Sakura, non, c'est une décision réfléchie et amère ; car ce n'est pas qu'elle désormais, ce n'est plus qu'elle uniquement, non, mais pourtant, il les abandonne, parce qu'on ne peut pas indéfiniment laisser sa vie, sa vraie vie en suspens, et que lui, sa vraie vie est de le tuer.
Il me dit de prendre soin d'eux, et moi je promets, parce que je ne peux pas faire autrement. Il me dit qu'il est désolé de me laisser avec ses problèmes en plus des miens, parce qu'il sait que j'en ai déjà trop.
Je l'accompagne à la forêt, c'est le meilleur endroit pour déserter discrètement ; d'ailleurs, l'enquête à l'époque à établi que c'était par là qu'Itachi avait quitté le village. Là bas, une dernière étreinte, et je le regarde filer parmi les arbres. Je soupire et deux larmes roulent sur mes joues, deux seulement parce qu'il n'aurait pas voulu que je pleure plus ; je dois aller voir Sakura.
Je la trouve comme je l'avais imaginée, elle sanglote doucement comme une petite fille et moi je m'approche et la serre dans mes bras. Elle s'y cramponne et continue.
Un petit garçon aux cheveux et yeux noirs nous surprend, il demande ce qu'il se passe et pourquoi maman pleure. Elle bafouille entre ses larmes que ce n'est rien, et lui dit qu'il devrait retourner se coucher parce qu'il a école demain. Il la transperce du regard comme un enfant, et s'approche. Il tire sur sa jupe. Je la lâche et elle tombe à genoux dans ses bras. Il ne vacille pas sous le poids de sa mère. Il demande où est papa, et comme elle ne peut rien dire, je parle à sa place. Papa n'est pas là ce soir. Il comprend que ce n'est pas le moment de demander où il est, quand il rentre ou pourquoi il est parti.
Sakura se calme un peu, elle ne veut plus inquiéter son fils. Je l'aide à se relever, et à le recoucher. Elle me raccompagne dans l'entrée, et je lui dis en partant que je reviens demain. Je devais aller à Suna parler avec Temari, mais elle comprendra.
Dans la rue, je soupire encore. Temari. Depuis la mort de Shikamaru, je suis le seul à qui elle parle parce que je connais ça avec la mort d'Hinata qui m'a laissé tout seul dans mon petit immense appartement.
Sasuke a raison ; j'ai trop de problèmes.
