Voilà. Je débarque fraîchement sur le site afin d'y publier ma fiction. Elle est en cours d'écriture sur un de mes blogs. J'ai actuellement écrit une vingtaine de chapitres ; je pense en poster environ un toutes les semaines environ. Je suis assez maniaque de l'orthographe et de la grammaire. Donc si vous voyez des fautes, n'hésitez pas à me les dire. J'accepte toutes les critiques. J'espère vous souhaiter une bonne lecture ...
Prologue :
Lentement, elle défroissa le papier qu'elle tenait entre ses paumes. Elle inspira un grand coup, avant de commencer sa lecture. Elle savait que respirer lui était inutile ; sa moitié humaine n'était-elle donc pas morte ?
Elle ne broncha pas tandis que ses prunelles parcouraient rapidement le minuscule message de son aimé. Avant de le froisser de le laisser choir sur le sol. Puis une perle naquit au coin de son œil, s'accrocha à ses cils, captant la lumière des étoiles jusqu'à ce que, trop lourde de douleur refoulée, elle roule sur le marbre de sa joue et se perde dans la nuit. Elle sentit son cœur se briser dans un tintement de remords désespéré.
Non…
Non.
Non ! Son cri déchira l'air, rompit le silence oppressant. Alors elle bondit sur ses pieds, et se mit à fuir. Loin.
De tout.
Pour retrouver son aimé. Pour poursuivre l'aventure avec lui.
Le bois ne réagit pas tandis qu'elle louvoyait entre les conifères, suivant l'odeur des embruns marins ; les feuilles mortes ne craquaient même pas sous ses pas. Elle se savait différente des autres ; plus talentueuse que n'importe quel humain et plus gauche que n'importe quel vampire. Elle savait aussi, que contrairement à ses pairs, sa vie n'était pas immortelle, elle s'effilochait avec le temps. Et ce soir, cette nuit sans lune, elle trouva cette absence de similitude fort affriolant. Fort utile, lorsqu'on souhaite en finir avec son existence.
Ses pupilles luisaient d'un féroce éclat, une sauvagerie qui les aurait tous effrayés. Mais qui ne la remplissait que d'une joie immense. Enfin, quand elle entendit le fracas des vagues qui s'écrasaient sur les rochers, elle se sut arrivée. Pourtant ne ralentit-elle pas et accéléra encore et encore… Les gerbes d'écume qui s'élevaient, la noirceur de l'océan… la ravissaient.
Ainsi ses grandes enjambées dévorèrent le sol, la projetèrent sur la falaise et lui permirent de s'élever. La gracieuse silhouette d'Isabella se découpa sur le ciel vespéral, juste avant que tout ne cesse, que la gravité n'ait raison d'elle et qu'elle ne plonge dans la profondeur abyssale avec la conviction de ne pas y réchapper.
Dans les bois, l'air était encore frais et odorant. Pur. Le bruissement des arbres n'avait pas encore apporté la nouvelle… Un ruisseau murmurait des promesses aux cailloux qu'il caressait cependant que la lune teintait d'argent un minuscule bout de papier froissé et mouillé. Gisant sur une pierre. S'il était bien endommagé, l'écriture était encore lisible. Deux phrases, dont la somptueuse calligraphie perdurait, malgré les larmes qui l'humidifiaient.
« Je suis désolé. Je t'aime. »
Et une signature.
« Edward. »
