Hello, une nouvelle histoire avec un grand chapitre. Je dois vous dire que j'ai mis un peu de temps à l'écrire vu qu'il contient mon tout premier lemon. Alors veuillez excuser la brave inexpérimentée que je suis. Mais j'espère qu'il vous plaira néanmoins. Je dois prévenir forcément qu'il y a un peu du langage cru (pour moi ça ne l'est pas) mais pour d'autres oui. Je prévois des choses encore plus sadiques avec cette histoire que l'autre. Vous allez pleurez. C'est harcelé et persécuté par une personne qui se reconnaîtra, que je poste cette nouvelle histoire.


Honnêtement qu'est-ce que je foutais ici ?

Besoin de me détendre. C'est que ce Armin et Sasha me répétaient depuis des semaines. Suite à une rupture particulièrement douloureuse, j'étais devenu très irritable et je commençais à prendre l'habitude de m'enfermer tous les week-ends, de ne pas sortir le soir et de me gaver de bonbons tout en jouant à des jeux vidéos en ligne. Je m'isolais de plus en plus et quand Sasha était venue à l' improviste chez moi (sans aucune permission, je précise) et avait vu le chantier qu'était devenu mon petit appartement universitaire et m'avait retrouvé, non dans mon lit, mais dans ma baignoire en train de dormir profondément, elle avait décidé de hurler à l'IUDA : Intervention Urgente des Amis. Je ne voyais pas où était le drame : j'étais en pleine déception amoureuse, je méritais de me comporter comme un asocial pendant quelques temps, non ? J'étais suffisamment amical les trois quarts du temps. Au temps des marquises et des ducs, quand une femme perdait son mari, elle portait des tenues de deuil pendant un an. La différence, c'était qu'on était en deux mille treize et que j'étais un homme. De plus, dormir dans ma baignoire n'était pas étrange pour moi : j'aimais m'endormir dedans, déprimé ou pas.

Avant de me retrouver devant aux bains publics, où je me baignais en ce moment même contre mon gré, je m'étais bien sûr débattu contre cette idée : j'étais encore déprimé et très énervé par cette intervention injustifié : je ne pensais même pas au suicide, je ne pas virais malade mentale et je trouvais même un petit instant pour les contacter et les informer que je suis toujours de ce monde. Et quand bien même si je décidais de remonter la pente, je ne voyais en aucun cas, en quoi aller aux bains publics constitueraient une thérapie. Grave erreur. Armin m'avait alors sorti son fameux regard qu'il me sortait tout le temps avant d'éclairer ma lanterne d'ignorance : « Certains Japonais pensent qu'il est important, socialement parlant, de se rendre aux bains publics, selon une théorie qui veut que l'intimité physique permette l'intimité émotionnelle. » Merci Wikipédia. Traduction : tu dois essayer de créer de nouveaux liens amicaux avec d'autres personnes. Mais aussi : « J'avais besoin de m'éloigner de tout lieu familier pour faire le vide dans mon esprit et ne pas me laisser influencer par tout élément. » D'accord. Mais pourquoi diable les bains publics ?

Pour les liens amicaux, ça m'importait peu. Armin et Sasha me suffisait amplement. Ils remplaçaient cents amis. Je ne crachais pas sur d'autres amitiés mais en ce moment, ce n'était pas vraiment dans ma liste de priorités et pour cause : la dernière fois que j'ai laissé quelqu'un entré dans ma vie, je l'ai retrouvé au lit avec mon petit-ami quatre semaines plus tôt. Comme le dit le proverbe : une fois mais pas deux. Mais je ne voulais pas y penser pour le moment. De toute manière, pour créer des liens, on y repassera : à part moi, il n'y avait que des personnes âgés et sans aucune méchanceté, je ne me voyais nullement liée de profonds liens émotionnelles, avec des adultes ayant le triple de mon âge.

La thérapie des « Bains publics » ne vaut pas un clou sauf le respect et l'amitié que j'ai envers Armin et Sasha. Ils étaient restés auprès de moi après toutes ces années, et ce n'était pas facile vu mon caractère. Certaines fois, j'avais la nette impression qu'ils se prenaient pour mes parents, en l'absence des vrais. L'université Trost où j'avais choisi d'aller était dans une ville à quatre heures de ma ville natale. Ça donnait l'air que j'avais eu envie de m'échapper de ma famille mais je ne pouvais rien dire vu que c'était la stricte vérité. Attention : je n'ai rien contre mes parents. Ils ne m'ont jamais battu, aucun d'entre est mort, ni ne possède des tendances névrotiques. J'avais juste besoin d'indépendance et rester auprès de son papa et de sa maman n'était pas vraiment l'idéale pour ça. Cependant, je conservais de très forts liens avec eux : j'allais les voir pendant chaque vacances et leur donner régulièrement des nouvelles de moi, sauf pour ces dernières semaines. Si ma mère apprenait que je me laissais aller suite à un chagrin d'amour, elle débarquerait dans le prochain avion, elle serait même capable de piloter l'avion elle-même.

Entre mon père et ma mère, c'était elle la plus responsable. Mais quand il s'agissait de prendre des décisions par rapport à mon père où à moi, elle devenait totalement irrationnelle. A un point qui faisait peur. Un exemple marquant: quand j'étais au seconde, j'ai fait un léger malaise en cours et j'ai dû aller à l'infirmerie. Hélas, mon lycée a fait une erreur cruciale : ils ont prévenu ma mère. Sachez que quand vous dites, une légère baisse de tension, ma mère entend coma. Elle a quitté son travail en trombe, a sauté dans sa voiture et roulé comme une malade jusqu'à mon lycée. Mais comme les voitures n'allaient pas assez vite à son goût, elle a soudain décidé de couper à travers un parc. Imaginez la tête de simples promeneurs faisant leur petit tour du jour, en voyant une espèce de folle passer dans un monospace gris à travers le parc, hurlant de dégager de son chemin, bousillant la pelouse et les buissons. Ma mère l'a fait. C'était un grand moment qui m'avait fait rire, moi mais les flics n'ont pas rire du tout, eux. Et mon père non plus. Avec plusieurs point retirés de son permis, plus une grosse amende, plus une interdiction formelle de s'approcher à nouveau de ce parc, ma mère avait battu tous les records des pires décisions pris sur un coup d'impulsivité. Mais mon père m'avait dit que c'était pour ça qu'il était tombé amoureux d'elle : parce que avec elle, même au bout de vingt ans de mariage, elle arrivait toujours à le surprendre. Je pense juste que mon père est totalement patient pour vivre une personne aussi impulsive.

Bon, j'en ai marre. Il n'y avait rien à faire dans cet endroit et je ne faisais rien d'autre que penser à des trucs déprimants où nostalgiques, ce que j'étais supposé ne pas faire. Ce qu'il me fallait, c'était pas de me baigner dans de l'eau chaude entourés d'inconnus du troisième âge, ce qu'il me fallait, c'était une distraction. J'avais besoin d'une putain de distraction qui me ferait oublier pour quelques heures l'image de mon ex petit-ami dans mon lit avec un autre mec, image qui restait dans mes pensées et même dans mes cauchemars.

Je soupira et salua les quelques personnes ayant partagés mon bain avant de commencer à sortir. Sauf que ma tête heurta quelque chose, la jambe de quelqu'un sans doute, et je m'écarta avant de dire :

- Désolé, ai-je dit en relevant la tête.

Oh. mon. Dieu. C'est tout ce que mon cerveau pouvait formulé à la vue de la personne devant moi. Et d'ailleurs, cet expression était faible : aucune n'aurait pu lui rendre justice, à cet inconnu. Ses cheveux étaient noirs comme la nuit et étaient séparés par une fine raie. Son teint était incroyablement pâle, si on faisait comparaison avec le mien et avec n'importe qui d'autre mais chez lui, c'était beau. Et j'aurais jamais cru apprécié quelqu'un avec une peau si blanche. Son torse était musclé juste assez pour plaire, non c'était juste ce que les filles aimaient. Mais le mieux, c'était sans aucune hésitation ses yeux, d'une couleur grise chaude, on aurait dit de la lave en fusion. Cet inconnu était de loin le plus magnifique homme que je n'ai jamais vu de ma vie. Et même si j'ai encore une longue vie qui m'attends, je suis sûr qu'aucune personne ne sera aussi beau que lui. C'était ce qu'on appelait rencontrer un ange. Que dis-je, un Dieu.

Armin. Sasha. Je retire tout ce que j'ai dit. Dieu vous bénisse. Merci de m'avoir fait rencontré le plus éblouissant des hommes à cause de vos conseils merdiques. Je vous serais redevable jusqu'à la fin de mon existence pour m'avoir permis de voir un tel trésor.

- Hum.

Sa voix me fit sursauter d'un bond l'eau et me rendant compte que je le fixais pendant au moins deux bonnes minutes, je baissais les yeux mortifié. Il avait dû me prendre pour un ahuri. Pour ma défense, il n'avait qu'a pas être aussi sublime, mon cœur se remettait difficilement à battre à un rythme normal. Ma première grande erreur de cette soirée : baisser les yeux, parce que en baissant les yeux, j'ai pu voir qu'en plus d'être magnifique, il était merveilleusement bien bâti. Je rougis sur-le-champ, certain qu'il m'avait vu fixer son entrejambe.

- Oi, tu veux sortir gamin ?

Le son de sa voix m'électrifia. Elle était si sensuelle, elle allait parfaitement bien à son propriétaire. A croire que cet être avait été conçu pour illustré le terme même de la « beauté ». Je me sentais irrésistiblement attiré par lui comme si il me tirait par une corde. Je déglutis et hocha la tête, incapable de parler. Le sublime inconnu s'écarta de quelques centimètres pour me laisser sortir et je garda la tête baissé, pour qu'il ne puisse pas voir mon visage devenu écarlate de sentir son regard sur moi. Je me mis enfin debout, et l'air frais me fit avoir des frissons. Je remarqua alors qu'il était plus petit que moi, de quelques centimètres. Mais avec l'aura qu'il dégageait, je me sentais minuscule.

Pour ce qui allait suivre : je veux qu'on sache que je suis purement innocent. C'est vrai, je n'avais pas du tout prévu ce qui allait arrivé et pour cause, je ne savais pas à quoi ce type pensait. Il avait l'air indifférent, voir blasé : ce qui pouvait se comprendre. Je n'étais sans doute pas le premier à baver sur lui. Et sûrement pas le dernier.

J'ai glissé. J'étais trop occupé à ne pas lui montrer mes joues rouges et je ne n'avais pas bien regardé devant moi, alors comme un pauvre crétin j'ai glissé mais vers l'avant. Ce qui lui l'a laissé le temps de passer un bras juste en dessous du torse afin de me rattrapé et de m'éviter une chute. Sa peau sur la mienne m'a coupé le souffle. Et c'est là que j'ai vécu la pire humiliation de ma vie depuis que j'étais venu au monde. J'ai eu une putain d'érection.

A ma décharge : ça faisait des semaines que je n'avais pas eu la moindre activité sexuelle, ce qui était dur pour moi qui passait mon temps à en avoir avec « le connard ». Enfin, excepté les derniers jours. Il devait pas avoir la force de me baiser et de baiser l'autre enfoiré.

Je n'en croyais pas mes yeux. Et lui non plus d'ailleurs. Impassible deux minutes plus tôt, je l'ai vu légèrement écarquillé les yeux devant un spectacle aussi pitoyable. Parce que c'est ce que j'étais : pitoyable. J'ai regretté d'être une fille : au moins elles, quand elles étaient excités, elles pouvaient le cacher sans aucun problème. Mais là, j'étais nu comme un ver, et je bandais pour le toucher de l'homme le plus sexy de la planète. Il allait me prendre non seulement pour un pervers mais aussi pour un adolescent sans aucune expérience mais moi je savais que si j'avais une érection, c'était parce que cet inconnu me faisait de l'effet, comme j'avais personne n'avait réussi à le faire. La preuve était très voyante.

Je le regardais, horrifié, attendant ma sentence. Il n'y avait que nous qui n'étions pas dans les bains et j'étais face aux vestiaires : il n'y avait donc que lui pour voir ça. Est-ce qu'il allait me foutre une raclée ? J'imaginais déjà la tête de Sasha et Armin : Oui, votre ami, Eren Jaeger, a eu une érection, comme un adolescent pré pubère alors qu'il a vingt ans, envers un étranger qui n'avait rien fait pour, à part l'empêcher de tomber.

Alors que j'imaginais leurs rires, je vis l'inconnu faire un truc qui ne faisait pas partir de mes suppositions : il a fait un petit sourire en coin. Omondieu, voulait-il ma mort, en faisant un truc aussi sexy ? Il a alors ôté sa serviette qu'il avait posé sur son épaule avant de la poser contre ma verge tendue, pour la dissimuler aux yeux des autres. J'étais au bord de l'arrêt cardiaque et je respirais bruyamment. Il se rapprocha de moi et chuchota à mon oreille :

- Je vais te prêter ça. Allons aux toilettes.

Je n'ai pas eu d'autre choix que de le suivre.


Seigneur, qu'ais-je fait pour mérité ça ?

Est-ce parce que j'ai foutu une raclé au connard et au briseur de ménage ? Parce que j'estimais être largement dans mon droit. Voir son copain couché avec celui supposé être un ami, c'est pas facile, pas facile du tout. Alors, normal que j'ai pété les plombs, non ?

Bon, voyons le bon côté des choses : je pouvais pas tomber plus bas. J'étais planqué dans les toilettes, enfermé dans une des cabines individuelles avec une grosse érection parce qu'un mec innocent avait voulu m'éviter de me retrouver avec le nez cassé. Je crois que l'humiliation aurait été moins horrible à mes yeux si l'inconnu en question n'était pas aussi beau. Maintenant, la grande question : comment sortir d'ici ?

Il fallait que je me calme. Immédiatement. Mais ça semblait peine perdue. Parce que le bel Apollon attendait patiemment que je sorte pour récupérer sa serviette et me péter la gueule, peut-être par la même occasion. Je lui en voudrais pas, je l'aurais bien mérité. Je me mettais à la place de ce gars. Il aura un bon sujet de rigolade à raconter à ses amis : Hé écoutez ça : je me rendais aux bains publics et là il y a espèce de taré qui a bandé parce que je l'ai rattrapé alors qu'il allait se prendre une gamelle. Mon dieu, pourquoi ma vie déraillait aussi mal en ce moment ? Je ne dis pas qu'elle était parfaite mais normalement, ce genre de choses n'arrivent-elles pas dans les mangas ? J'aurais fait le typique mec maladroit.

Un coup sur la porte me fit sursauter.

- O... oui ?

C'est moi.

Alors que je l'avais entendu pour la première fois, dix minutes auparavant, j'aurais reconnu cette voix entre mille.

- Ouvre.

Attendez QUOI ?

- Pardon ?!

- Ma serviette, j'aimerais bien la récupéré.

Merde, c'est vrai. Pas le choix d'ouvrir dans ce cas. J'ouvris, avec la plus grande réticente du monde, la porte et elle s'ouvrit en grinçant. Je baissa la tête, ne pouvant pas du tout affronter son regard et lui tendit sa serviette. Je me comportais comme un mec timide alors que je ne l'étais pas mais pas du tout.

- Je suis vraiment désolé.

Il ne me répondit pas. J'en conclus que je ne valais même pas un mot à ses yeux. J'étais trop perdu dans mes pensées, priant le Seigneur que si je m'en sortais sans aucune autre humiliation, je reprendrais ma vie en main et arrêterait de me morfondre sur mon propre sort. C'est pour ça que je n'ai pas tout de suite réagi quand j'ai entendu la porte être de nouveau fermée à double-tour, de l'intérieur.

J'ai à peine eu le temps de relever la tête pour voir ce qui se passait que j'ai senti un corps puissant se coller contre moi et un souffle chaud contre mon oreille gauche. Pleinement hébété, j'ai mis deux secondes pour comprendre ce qui était en train de se produire. J'ai reculé d'un coup mais mon dos a rencontré le mur et deux mains se sont abattus de chaque côté de mon visage. Okay. What the fuck ?

Mes yeux ont rencontrés ses yeux gris. Il ne souriait pas du tout et ne montrait aucune émotion. Et il était nu. Nu et trop près de moi pour que je garde toute raison mentale. Et surtout, la manière dont il me regardait, on aurait dit qu'il allait me dévorer. Comment voulez-vous que je me calme alors qu'un mec aussi sexy me regardait de cette façon-là ? C'était impossible. J'ai tenté de retrouver mon souffle pour demander :

- Hum, qu'est-ce que vous faites ?

- Tss, ça se voit pas ? Me répondit-il en fixant mes lèvres.

- Euh non, pas vraiment.

Et c'est là qu'en me regardant droit dans les yeux, il m'a dit :

- Je vais te baiser, gamin.

Je vous jure qu'il m'a sorti ça comme si c'était tout à fait normal, comme si on disait ce genre de chose tous les jours. Et comme si j'allais le laisser faire. Devant mon air ébahi, il a eut un rire moqueur :

- Me dis pas que tu n'as pas envie. Ton corps ne peut pas me mentir.

Je rougis alors que je ne savais pas qu'à ce stage, il était possible d'être encore plus rouge. Il avait raison: j'avais eu une érection pour lui. Je serais un vrai menteur si je disais ne pas avoir envie qu'il me prenne. Mais par fierté (misérable à ce stade), je tenta d'argumenter encore:

- Mais... c'est que...

- Tais-toi.

Il m'a fait taire de la façon la plus délicieuse qui soit : il a capturé ma bouche avec la sienne. C'est à ce moment que j'ai officiellement fait taire ma raison. Malgré que son baiser était brutal, ses lèvres étaient étonnamment douces. J'ouvris la bouche permettant sa langue de venir caresser la mienne, avant de brusquement l'enlacer. Je lui laissa le contrôle du baiser, je n'avais ni la force ni l'envie de me battre pour la domination et pourtant, je détestais rendre facilement les armes. Batailler était ma spécialité mais il y avait un truc chez homme qui donnait une irrésistible envie de me soumettre. Jamais quelqu'un ne m'avait embrassé comme ça. Et surtout jamais un simple baiser ne m'avait fait un tel effet. C'était trop intense, trop sensuel, trop passionné et tellement bon. Je ne pouvais plus du tout avoir une pensée cohérente. Un frisson me traversa et mes jambes flageolèrent. Mais ses deux bras me saisirent la taille et m'empêchèrent de tomber à genoux. Il me colla davantage contre lui et plaça une de ses jambes entre les miennes. Je gémis quand sa verge frotta la mienne.

Pris dans le baiser, j'enroulais mes bras autour de son cou, désireux de le sentir encore plus près, toujours plus près. Il mit fin au baiser et et je gémis à nouveau mais de mécontentement. Je ne voulais pas mettre fin à ce baiser qui était de loin le meilleur de toute ma vie. Je voulais de nouveau goûter ses lèvres, les sentir, les mordiller. Je respirais par souffles saccadés tandis qu'il me fixait sans rien laisser paraître sur magnifique visage. Une de ses mains vint se poser sur mon visage afin de le tourner, pour lui laisser un total accès à mon cou. Quand je sentis ses dents mordillaient ma peau, je ne pus retenir un autre gémissement : mon cou était mon plus gros point faible.

Je n'étais pas stupide : je savais très bien qu'il marquait ma peau mais la façon dont il léchait et suçotait mon cou me faisait perdre toute envie de protester. Un inconnu me marque dans les toilettes des bains publics ? Pas grave ! Du moment qu'il ne s'arrêtait pas de me toucher, il pouvait me faire tout ce qu'il souhaitait. Tandis que bouche quitta ma point faible pour descendre plus bas, je mis mes mains dans ses cheveux. Ils étaient très doux au toucher, j'avais l'impression de caresser un chat. Mais mes deux poings se refermèrent et tirèrent sur ses mèches quand il mordit, sans prévenir, mon téton droit. Comme pour se faire pardonner de m'avoir pris par surprise, il mordit légèrement de manière à ce que ça me soit agréable avant de se mettre à le sucer comme une tétine pour bébé. Ses mains quittèrent ma taille pour agripper mes fesses avant de les malaxer m'arrachant un halètement plus fort que mes gémissements .

Ce type est doué, très doué. C'était à croire qu'il connaissait mon corps par cœur, alors que c'était la première fois qu'il jouait avec. Je fermais les yeux, me délectant des sensations qui me transperçaient de toute part. Même si je ne voyais rien, j'étais bien trop conscient de sa présence, de ses touchers: il m'était impossible d'échapper à l'ambiance électrique et sensuel qu'il y avait dans ce petit espace clos. J'étais haletant, une véritable boule de pur désir.

Il libéra ma fesse gauche pour venir titiller de ses doigts mon autre téton. J'avais terriblement chaud et il n'avait même pas encore commencé les choses sérieuses. Je me sentais trop vulnérable face à lui, trop faible et trop nécessiteux de sa bouche et ses doigts magiques. Il finit par abandonner mon téton qu'il tétait et me regarda de nouveau droit dans les yeux. Ça devrait être interdire d'avoir un regard aussi ensorcelant. Sans me quitter des yeux, il me fit un nouveau un petit sourire en coin, le genre de sourire qu'ont les bad boys quand ils préparent quelque chose. Il ne me laissa pas le temps d'y penser et s'empara à nouveau de mes lèvres avec une certaine férocité. Je n'opposa aucune résistance non plus quand il quémanda l'ouverture de mes lèvres afin de pouvoir à nouveau caresser ma langue avec la sienne. Aussi étonnant que ça l'était pour moi, ce baiser était encore meilleur que le premier. Je m'étais habitué aux baisers du "connard" et pour moi, ils étaient tous pareils, sans aucune différence. Mais avec cet homme, je remarquais chaque petit détail aussi infime soit-il et ce baiser était encore plus passionné et plus féroce que le premier, comme si à chaque seconde qu'il passait, son désir grandissait de plus en plus et ne connaissait aucune limite.

Son sourire cachait son prochain acte: il prit mon érection dans sa main. Je gémis brusquement dans sa bouche et je lui mordis la lèvre inférieure sans faire exprès, pas assez fort pour le faire saigner mais assez pour qu'il stoppe le baiser. Mais il ne me laissa aucun moment de répit et reprit ma bouche d'assaut tout en entamant un rythme de va-et vient sur ma verge excité. Je gémissais dans sa bouche mais ça n'avait pas l'air de le gêner. Au contraire, il accéléra ses mouvements et je trouvais la force de quitter ses lèvres, pour respirer et soupirer de bonheur face au plaisir qui me submergeait. L'atmosphère dans la pièce était de plus en plus étouffante et bientôt, seuls mes gémissements, que je ne tentais plus de retenir, résonnaient dans la pièce. J'étais devenu un pantin entre ses doigts experts.

Je me raidis instantanément en sentant un de ses doigts touchait mon entrée. Si il le remarqua, il ne dit rien du tout. Tout ce qu'il a fait ensuite, c'est se s'agenouiller devant moi. Mon souffle est resté bloqué dans ma gorge quand j'ai vu son visage de dieu grec s'approchait de ma verge tendue par l'excitation. La seule chose que j'ai pu faire, était de le regarder les yeux écarquillés et j'étais attentif de voir les événements qui aillaient suivre. L'inconnu me lança un regard coquin, taquin qui, sans que je sache pourquoi fit battre mon cœur à une vitesse frénétique. Il était si séduisant. Il souffla doucement sur mon sexe, me faisant trembler de prendre le bout entre ses lèvres. J'haletais lourdement, le regardant comme un homme affamé. Je poussa un petit "Aaah" rauque quand il prit entièrement ma verge dans sa bouche.

Je m'agrippais à ses épaules, appuyant un peu dessus. Il ne fit rien en premier lieu, aucun mouvement. Je tremblais de désir et je mordillais ma lèvre inférieure, et gémissait de colère en le voyant s'amuser à me torturer. Mais ça ne le fit pas bouger d'un pouce jusqu'à ce que je comprenne ce qu'il voulait:

- S'il te plaît... s'il te plaît...

Moi, Eren Jaeger, suppliait un inconnu, le plus sexy de la planète, de me faire une fellation. J'ai mis ma fierté au placard, à ce stade je n'en avais absolument rien à battre. J'avais juste besoin qu'il fasse quelque chose. Maintenant. Mais par miracle, il récompensa ma supplication et se mit enfin à sucer ma longueur. Impossible d'arrêter mes gémissements cette fois. Je ferma une nouvelle fois mes yeux mais poussa soudainement un cri quand je sentis son doigt poussait à l'intérieur de moi. Je planta mes ongles dans ses épaules face à cet intrusion mais la douleur n'était pas encore si terrible. Il le bougea un peu, me laissant le temps de m'habituer. Ce ne fut que quand il ajouta un deuxième doigt que j'eus un cri de douleur, je la sentais déferler dans mes veines. Mes ongles s'enfoncèrent plus profondément dans sa chair mais ça n'avait pas l'air de l'affecter. Il continuait à bouger ses doigts en moi tout en suçant mon sexe, ce qui m'obligeait plus à me concentrer sur ce plaisir que sur la douleur que je ressentais en même temps. Mais quand il ajouta un troisième doigt, le plaisir n'était plus assez fort pour atténuer le mal que me faisaient ses trois doigts. Ils ne bougèrent pas tout de suite, je respirais difficilement. Ça faisait quand même quatre semaines que personne n'avait touché mon intimité. Il avait beau être un peu brutal, il fit tout pour m'aider à me détendre. Quand il finit par les faire bouger, il entreprit en même temps un va-et-vient plus fort sur ma verge, me forçant de nouveau à me concentrer que sur ce sentiment de plaisir et sur rien d'autre.

Peu à peu, la douleur ne se fit plus sentir où du moins n'était plus assez forte. A un moment, j'ai même poussé volontairement mes fesses à la rencontre de ses doigts. En me sentant faire, il délaissa mon sexe et retira ses doigts de mon anneau de chair. Il se remit debout et me contempla. Si autrefois, il ne laissait rien passer sur son visage, maintenant celui-ci était un peu plus rouge et il respirait plus vite. Il passa de nouveau ses mains sur mes fesses, les caressant au passage avant de saisir mes cuisses, juste en dessus et de me soulever avant de me recoller contre le mur, m'offrant un appui. Je passais mes bras autour de son cou et appuya ma tête sur son épaule, en prévision de ce qui allait suivre. Quand je finis par sentir sa verge contre mon intimité, j'étais détendu et même impatient de le sentir en moi. Je le voulais en moi, là maintenant et la violence de ce désir me bouleversait.

L'inconnu répondit à ma demande silencieux et entra en moi d'un seul coup de rein. Je mordis son épaule très fort sous l'effet de la douleur fulgurante qui se propageait. Ce mec était vraiment brutal: son intrusion en moi avait été violente mais bizarrement ça me convenait. Je n'avais pas besoin qu'on me fasse l'amour, j'avais besoin qu'on me baise vite et fort et il me fournissait exactement ce dont j'avais besoin. Il attendit un tout petit peu avant d'entamer un va-et-vient rapide et puissant. Très vite, la douleur disparut et tout ce qui restait, c'était le plaisir brûlant qui déferlait dans tout mon corps. De mes orteils jusqu'à ma tête, il déferlait par vague et me paralysait le cerveau. Je n'avais jamais, de toute ma vie, ressenti de tels sensations. même "le connard", il n'avait pas réussi à faire brûler en moi un plaisir aussi sauvage, ardent et passionné. J'avais perdu tout contrôle de moi-même: j'étais à sa totale merci. Mes battements de cœur, ma respiration, mes gémissements, mes sentiments de plaisir et d'impatience, je ne contrôlais rien de tout ça et c'était mon instinct et surtout lui, qui menait la danse. Si j'avais peur qu'on nous surprenne quelques minutes auparavant, maintenant je m'en fichais, je n'avais plus aucune conscience du monde extérieur, j'étais dans une bulle coupé de tout le reste où il n'y avait que lui et moi.

Il me prenait vite et fort, ce que je voulais plus que tout. Mais ça n'était pas encore suffisant pour moi. Je bougeais mes hanches en même temps que les siennes, poussant mes fesses, pour qu'il entre encore plus profondément en moi. Désormais, dans la petite pièce, tout qu'on entendait étaient nos gémissements de plaisir et le claquement de nos peaux qui se rencontraient violemment. Il enfouit son visage dans mon cou et je l'entendis dire:

- Putain!

C'était aussi bon pour lui que ça l'était pour moi. Quand il finit par atteindre ma prostate, je poussa un hurlement de plaisir. Je mis pour de bon, toute fierté de côté et le suppliait contre son oreille:

- Plus vi...ite... pl-plus fo..ort...

Je n'arrivais même plus à prononcer un seul mot complet. Répondant à mon désir, il se mit à pilonner mon point sensible et mes gémissements se transformèrent en petits cris que je poussais sans aucune pudeur. Je n'allais plus tenir très longtemps, je le savais. J'étais proche mais je ne voulais pas abandonner toutes ces sensations, je voulais encore les ressentir indéfiniment sans jamais m'arrêter. Je détacha ma tête de son épaule, l'obligeant à quitter mon cou et prit sa bouche d'assaut, l'entraînant dans un dernier baiser passionné. J'avais retrouvé mon agressivité: je me bataillais pour prendre le contrôle avec ma langue mais il était, de toute évidence, bien plus fort que moi. Ce type était un dominant dans l'âme, perdre contre lui était inévitable. Je lui laissais mener notre baiser avec, toujours ce même sentiment étrange de vouloir me soumettre à lui. Et croyez-moi Eren Jaeger ne se soumettait jamais à personne. C'était donc un sentiment aussi agréable que détestable. Et finalement à cause de toutes ces sensations - son sexe en moi, ses mains chaudes et douces sur mes fesses et ses lèvres dévorant les miennes - j'abandonna sa bouche délicieuse et j'explosa dans un hurlement, jouissant entre nos deux torses. C'était l'orgasme le plus dévastateur que j'avais eu. Il ne mit pas longtemps à venir après moi, après quelques coup de reins plus puissant, il jouit à son tour, à l'intérieur de moi, en poussant un cri rauque.

Après ça, il ne se retira pas tout de suite. Je m'agrippais plus fort à lui et essayait de respirer normalement. Nos deux ventres se soulevaient rapidement à cause de l'effort que nous venions de faire. C'était le silence qui nous enveloppait mis à part nos souffles saccadés. J'étais bien, dans ses bras, avec son torse collé au mien, et le sentir si proche de moi, me faisait ressentir un sentiment de plénitude absolue. C'était agréable de rester ainsi.

Mais tout bonne chose a une fin: il se retira et me reposa au sol doucement, pour être sûr que mes jambes tiennent le coup. Une fois rassuré, de ce fait il s'éloigna de moi et c'est là que mon cerveau s'est rallumé et a pris conscience de ce qui s'était passé: je venais de me faire prendre par un total inconnu, contre un mur, dans les toilettes des bains publics et j'avais aimé ça. Ça avait même été la meilleure et la plus intense séance de parties de jambes en l'air de ma vie. Je n'étais pas timide mais je n'étais pas pour autant pour le voyeurisme et l'exhibitionnisme. Être dans ses bras m'avait fait tout oublié de l'endroit où nous étions.

L'inconnu me tournait le dos et noua après s'être soigneusement essuyé, il noua sa serviette autour de sa taille. Ça me fit prendre conscience que je sentais son sperme coulait entre mes jambes. Il se tourna alors vers moi et je rougis encore (un putain de record!) sous son regard inquisiteur. Je ne me comprends pas: ce mec venait de me baisé et je rougissais parce qu'il me regardait. Qu'est-ce qui ne va vraiment pas chez moi? Je pensais que mon attirance pour lui se calmerait un peu après une séance sexe mais elle était encore plus forte qu'avant. Je resta silencieux, je ne voulais pas prendre la parole en premier. Mais quand je le vis ouvrir la porte et commencé à sortir, au lieu de voir rouge parce que ce mec après m'avoir (divinement bien) baisé allait me planté là sans aucun autre mot, je cria:

- Euh, c'est quoi ton nom?

Très pertinent de dire ça à un mec qui vient de t'offrir un merveilleux orgasme. Il me regarda mais ne dit rien, du moins pas immédiatement.

- Et toi?

- Quoi? répétais-je bêtement.

- Ton nom, gamin! répondit-il agacé.

- Ah! Euh Eren, je m'appelle Eren.

Il hocha un sourcil puis reprit la parole:

- Tu viens souvent ici?

Je ne sais pas pourquoi mais je mentis:

- Oui.

Il acquiesça, satisfait de ma réponse.

- Reviens après demain.

- Quoi?

- Reviens ici. Je te rejoindrais.

- Tu veux me revoir? demandais-je surpris et un peu heureux.

- A ton avis? Si je te demande ça?

Je baissai la tête, honteux de paraître aussi stupide. Il me tourna pour la dernière fois le dos avant d'ajouter:

- Ah et prépare-toi. Aujourd'hui, il y en a eu que pour ton plaisir. La prochaine fois, ça ne sera que pour le mien.

Je frissonna. Ça sonnait comme une promesse, qui m'excita étrangement.

Et mon bel inconnu me quitta comme ça, sans un au revoir ni un autre mot. J'entendis une porte s'ouvrit puis claquait. Le silence envahit de nouveau la pièce mais au lieu de bouger, je resta là et me laissa tomber par terre. Mes jambes ne tenaient plus à cause de ce trop plein d'émotions en si peu de temps. Mon cœur se mit à battre comme un fou en pensant que j'allais le revoir, où plutôt qu'un type comme lui, voulait me revoir moi. Juste deux jours avant de le rencontrer de nouveau mais ils me semblaient déjà interminables. Il venait de me quittait et j'avais l'impression que c'était déjà trop loin, ce moment intense que nous avions partagés. Avait-il été aussi éprouvant pour lui qu'il avait été pour moi? Je ne le saurais pas avant de lui poser la question. Mais j'agissais comme une adolescente devant lui. Je ne sais pas si j'aurais le courage de lui demander. C'est peut-être à ce moment précis que j'ai percuté qu'il m'avait laissé dans les toilettes, sans serviette ni rien pour m'essuyer, avec son liquide qui coulait sur mes jambes et totalement nu. Avec les vestiaires de l'autre côté.

Oh putain l'enfoiré!