La nuit. Installé dans son lit, ordinateur portable sur les genoux, Tom regarde des photos de lui et de son, maintenant, ex petit ami.
Une larme coule sur la joue de Tom. Elle veut dire beaucoup de choses. Elle exprime la tristesse et la peine qu'il ressent. Mais elle veut aussi donner un signal de détresse. Cela fait à peine trois jours qu'il était parti et Tom avait déjà passé trente et un appels sur son portable. A aucun de ceux ci, il n'avait répondu. Il se sentait vide et seul. Son coeur battait toujours pour lui. Il lui manquait, c'était sûr. Mais comment le ramener ?
Tom continuait de faire défiler les photos d'eux, et il remarquait qu'il n'y en avait aucune où l'un des deux était seul. Toujours ensemble. Comme inséparables.
"Malheureusement, ce n'est pas le cas" pensa t-il avant de repousser son ordinateur sur le coté, de s'éffondrer dans son oreiller et de verser quelques larmes de plus. Il se décalait et posait la tête sur l'oreiller de son compagnon, respirant son parfum.
Son téléphone se met à vibrer d'un coup, le rendant un peu plus joyeux en lui faisant penser que c'est son homme qui le rappelle enfin. Son sourire s'efface quand il voit le nom de "Julia" s'afficher à l'écran mais il décroche tout de même le combiné.
"- Hé, Tom ? Salut c'est moi, je peux passer chez toi ? Je nous ai acheter du chinois !
- C'est une question ?
- Non"
Sam est dans le lit d'un autre, déjà. Son téléphone vibre. Un message de Tom vient d'arriver.
Il prend son téléphone en main et regarde de qui ce message pourrait bien provenir, à une heure pareille, bien qu'il ai déjà une petite idée. Son doigt glisse sur l'écran et il observe longtemps le nom de l'expediteur, hésitant à ouvrir le message. Il ne lui en voulait pas vraiment, mais il voulait se venger. Partir trois mois, sans possibilités de retour à la case départ. Il savait très bien à quoi il s'engageait en refusant de les accompagner. Alors, à quoi bon... Il ouvre le message.
"Sam, je suis désolé, rappelle moi. T."
Un sourire se crée sur son visage attristé par la situation. Il donne un léger coup sur l'icône "Taper un texte". Il tape des mots, les effaces, puis en tapes d'autres sans réussir à trouver les bons. Il décide finalement de choisir la solution de facilité. Il rentre dans son carnet de contact, choisit le nom de "Tom" et appelle. Ca sonne. Il espère. Et enfin, quelqu'un finit par décrocher. La voix résonne dans le téléphone comme dans le vide.
"-Allô ? Allô ?
-Moi aussi je t'aime encore"
Il retire le téléphone de son oreille, raccroche, se lève et enfile ses vêtements avant de filer en douce de la chambre où il avait atterri par il ne savait quels moyens.
