Médecine douce
Titre: Healing Touch
Auteurs: Arineat & Digitallace
Première traductrice: Azweig
Correctrice: Morwenedhel (une vraie pro !)
Note: Vous pouvais trouver les trois premiers chapitres en français sur le profil de Azweig. Car ceci n'est que la SUITE de Médecine douce, traduits préalablement par Azweig qui ne la pas terminé.
J'ai pris la liberté de finir cette magnifique histoire. Mais si un jour la traductrice souhaite récupérer mon travail pour x ou y raison, il n'y a aucun souci.
Je le répète ceci n'est que la suite d'une traduction ! Donc pour la compréhension de l'histoire, lire le début ! w w w . ffn (.net) /s/9433735/1/Médecine-douce
Bonne lecture !
Chapitre 4
"Depuis quand est-il dans cet état-là?" demanda Draco, ne se souciant même pas du petit garçon qui était sur le point de mouiller son pantalon tellement il était effrayé. Il était sur le chemin pour se rendre sur le terrain afin d'affronter Potter et de parler de son attitude obstinée, lorsque Creevey avait couru vers lui, tremblant, sale et balbutiant à propos du Sauveur.
Il s'était précipité auprès de Potter, après que le garçon lui ait vaguement raconté ce qu'il s'était passé, pour le trouver couché à plat ventre sur le sol, respirant, mais ne bougeant pas. Sa hanche formait un angle improbable et Draco ne put s'empêcher de grimacer à cette constatation. Tout le travail qu'il avait fourni pour finalement retrouver Potter dans un était pire qu'avant son arrivé à Poudlard.
"Euh, quelques minutes, Professeur," grinça difficilement Creevey.
"Et bien! Ne restez pas planté là comme un idiot! Allez chercher l'infirmière. Dites-lui que j'amène Potter dans mes appartements privées," exigea-t-il, chassant le jeune homme.
Après que l'élève se soit enfuit de peur, Draco tomba à genoux à côté de Potter, et déplaça doucement son corps dans une position plus confortable tout en secouant la tête d'indignation. "Merdeux trop têtu" murmura-t-il, puis il lança un Levicorpus sur l'inconscient et commença une longue traversé jusqu'à ses quartiers. Il aurait voulu le porter, sentir la chaleur et le poids de Potter contre son corps, mais il ne devait pas se plonger dans ce genre de distraction dans un moment pareil, et il ne voulait pas non plus aggraver les blessures du brun avec les secousses que la marche allait créer.
Une fois que le balafré fut posé sur le lit, au fin drap de soie et aux oreillers moelleux, Draco déplaça une chaise du salon près du chevet de Potter, les yeux fixés sur l'homme inconscient alors qu'il attendait Madame Pomfresh.
Harry se réveilla accompagné d'une série de douleurs lancinantes qui débutait de sa hanche et qui courait le long de sa colonne vertébrale, lui coupant le souffle. Ses yeux s'ouvrirent en même temps qu'un gémissement lui échappait. Instinctivement, il essaya de se redresser, mais une main le tenait immobile sur le matelas.
"Reste tranquille, foutu imbécile" gronda une voix familière.
"Malfoy, qu'est-ce...?" répliqua Harry d'une voix rauque. Il eut à peine le temps d'enregistrer le fait qu'il était dans une chambre inconnue avant que Madame Pomfresh apparaisse. La vieille médicomage établit d'un coup d'œil son état et finit par secouer la tête tout en claquant sa langue d'un "tut-tut-tut".
"Qu'est-ce que je vous dis sur le surmenage, M. Potter? Il semble que les choses n'aient pas beaucoup changé depuis que vous étiez élève ici? Poussant toujours votre corps dans ses dernières limites," disputa-t-elle en effectuant une série de sorts afin de diagnostiquer précisément son état. "Oh mon garçon..." soupira-t-elle en se dirigeant vers l'autre côté du lit pour commencer à organiser quelques fioles.
"Quoi? Qu'est-ce que j'ai?" Demanda Harry avec une grimace de douleur.
"Vous vous êtes fracturé la hanche et vous avez une élongation des ligaments, » les informa l'infirmière d'un air sévère. "Je peux bien sûr réparer ça, mais ça sera extrêmement douloureux et un temps de récupération sera primordial."
"J-je pourrai quand même voler?"
"Il en est hors de question!" gronda-t-elle. "Avez-vous écouté ce que je viens de dire?"
"Je crois que Harry s'interrogeait sur sa capacité à voler après alitement imposé et sa récupération effectuée" intervint Malfoy, un regard de plein de compréhension lorsque leurs yeux se rencontrèrent.
L'expression de Madame Pomfresh s'adoucit: "Oui, Harry. Tant que vous suivrez mes instructions à la lettre, vous volerez à nouveau," précisa-t-elle.
Harry soupira au pronostic. Sa dernière blessure était sans nul doute la plus mauvaise et la plus douloureuse, mais ça aurait pu être bien pire. Il pouvait bien souffrir autant qu'il voulait aujourd'hui, faire tout ce qu'on lui demandait, aussi longtemps que ça signifiait qu'il pouvait de nouveau voler. Ignorant la présence du blond, ainsi que sa présence dans le lit de celui-ci, Harry buvait consciencieusement chacune des potions que Madame Pomfresh lui tendait.
"Etonnant" songea doucement l'infirmière alors qu'elle refit ses sorts de diagnostic. "Vous guérissez beaucoup plus finement que ce à quoi on pourrait s'attendre compte tenu de l'étendue de vos blessures. Dites-moi, avez-vous vu un nouveau guérisseur pour votre handicap? " demanda-t-elle curieuse, les yeux grands ouverts.
Harry regarda Malfoy, et ce, pendant quelques longues secondes, qui fit rougir ses joues involontairement. "Pas un guérisseur, non, mais j'ai essayé quelques choses de nouveau, oui."
"Vraiment? Eh bien, ce que vous faites, continuer à le faire. Il semble que ce nouveau remède vous assure une guérison totale. Sans ça, je doute que vous vous rétablissiez complètement et vous finirez par marcher avec une canne pour le reste de votre vie. Mais pour l'instant, vous aurez besoin d'une semaine de repos, au lit, potions et rééducation avant même que vous ne puissiez penser toucher un quelconque balai."
A ces mots, il réalisa soudain. Les soins de Malfoy lui avait permis de sauvegarder une des seules choses qui lui tenait vraiment à cœur et qui lui apportait une joie intense. Une vague de reconnaissance montait en lui, suivi rapidement d'un sentiment d'irritation. Si ce connard ne l'avait pas drogué, il n'aurait pas "oublié" son traitement et aurait probablement pu éviter l'accident. C'était la faute de Malfoy s'il se retrouvait dans ce lit. Dans le lit de Malfoy en fait. Il stoppa ses pensées lorsqu'un frisson le traversa.
"Madame Pomfresh, puis-je, s'il vous plaît, être placé dans mes propres quartiers? Ou à l'infirmerie peut-être?" Demanda poliment le brun. "Je pense que j'y serais beaucoup plus à l'aise."
"Je crains que non, Harry. La dernière chose que je souhaite c'est secouer ton corps après ce genre de guérison, qui est malgré tout assez lourde."
"Mais en utilisant la magie..." protesta-t-il d'une voix légèrement désespérée.
"La magie risque de réagir avec les potions que je vous ai donné. Je suis sûre que vous serez parfaitement bien installé ici, pendant quelques jours," répondit Pomfresh d'un ton ferme.
Harry se tourna vers son seul allié.
"Allez, Malfoy, tu ne vas quand même pas me supporter pendant des jours, hein?"
"Tu l'as entendu, Potter? On ne peut rien y faire" répondit-il, une lueur suspecte au fond des yeux.
"Parfait. Tout est réglé. Je serai de retour dans la matinée pour contrôler comment vous vous sentez. Jusque-là, M. Malfoy, si vous pouviez vérifier qu'il prend bien ses potions?"
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Draco hocha la tête quand Madame Pomfresh énuméra le détail des potions que Potter devait prendre, accompagné des protestations du malade qui étaient complètement ignorées. Après quelques minutes, la médicomage salua d'un bonsoir un Potter boudeur et un Malfoy froid, puis laissa les deux hommes seuls, dans un silence étouffant dont une certaine tension se faisait sentir.
"Tu es vraiment un idiot, Potter. Si tu étais juste venu prendre ton traitement la semaine dernière, tout ça ne serait pas arrivé" réprimanda Draco, rompant le silence d'un ton arrogant.
"Eh bien, peut-être que si tu ne m'avais pas drogué et harcelé la dernière fois, je serais venu!" grogna Potter, en dévisageant fixement Malfoy d'un regard brûlant de colère.
"Je l'ai fait parce que je savais que tu ne répondrais jamais de ton propre-chef à mes questions."
"Oh, eh bien, j'imagine que tu as bien fait alors," répondit-il sarcastiquement.
Draco lui lança un regard furieux, mais ne répondit pas. Il savait qu'il n'y avait rien qu'il puisse dire qui ferait entendre raison à ce Gryffondor bien trop têtu. Au lieu de ça, il s'assit au bord du lit, geste qui fit se tendre Harry, et sa main se déplaçait de son propre chef pour finalement chasser une mèche de cheveux qui était restée coller sur son front par la sueur.
Après un long silence pesant, Draco soupira et dit trois mots qu'il n'avait pas dit depuis très, très longtemps: "Je suis désolé."
Potter cligna des yeux. Apparemment ils étaient tous les deux aussi surpris d'entendre ces mots de la bouche de Draco. "Pardon?" interrogea-t-il, comme s'il essayait de s'assurer qu'aucune des potions n'avaient de pouvoir hallucinogène qui lui avait fait rêver cette réponse pour le moins improbable.
"J'ai eu tord de mélanger ta potion à du Veritaserum. J'aurais dû commencer par te donner l'occasion de répondre à mes questions," élabora Draco.
"Quoi?! Tu veux dire que tu m'aurais drogué ensuite ?" Demanda Potter, d'un ton incrédule.
"Peut-être," répondit Draco accompagné d'un sourire ironique et d'un haussement élégant. "Tu ne peux pas me blâmer si je te l'avais demandé avant et que tu aurais évidemment refusé."
"Et bien si, je pourrais très certainement te blâmer !" répliqua Potter d'un air menaçant qui manquait pourtant de hargne. "Je suis assez doué pour t'accuser et te rendre responsable de n'importe quelle situation" ajouta-t-il, et son froncement de sourcils se transforma en un petit sourire à peine perceptible.
"J'ai remarqué, oui. Bien que je pense être responsable que d'un tiers de ce que tu me reproches," répliqua Draco à la question d'un ton neutre.
"Oh?" Demanda Potter, son sourire de moins en moins discret. " Et quels tiers acceptes-tu exactement ?"
"C'était purement théorique," expliqua Draco avec un geste de la main. "Je ne tiens pas à entrer dans les détails." Potter se mit à glousser, puis fini par grimacer lorsque le mouvement de son rire agita sa blessure.
"Bien. Pas de rire pour le boiteux," réprima le blond, en resserrant les bandes autour du torse du Gryffondor. Il se pencha pour éteindre la lumière et laisser une dernière fois ses doigts effleuraient le front de Potter. "Tu devrais dormir un peu. Je serai toujours là pour accueillir tes plaintes demain matin."
"Où vas-tu?" Demanda Potter. Draco s'émerveilla de la moue plein de tristesse qui se dessina sur le visage du brun dès qu'il mentionna qu'il partait. Il n'y a pas cinq minutes, il semblait prêt à l'étrangler et désormais il ne semblait pas vouloir le laisser partir.
Ca avait surement un rapport avec les potions qui lui avaient donné un coup de fouet.
"Je serai dans la chambre d'à côté si tu as besoin de moi," lui assura Draco. "Je ne peux métamorphoser un lit confortable avec cette chaise."
"Ok" soupira Harry. Ses paupières commençaient à devenir lourdes grâce aux potions. Mais quand Draco se leva pour se diriger vers la porte, Potter l'interpella: "Draco?"
Celui-ci tourna la tête distraitement puisqu'il était plongé dans ses pensées à propos d'un Gryffondor qui était lui même plongé dans son lit. "Hm?"
"Merci" chuchota l'alité, détournant un instant le regard avant d'ancrer courageusement ses yeux dans ceux gris du Serpentard.
Draco hocha la tête en retour, de légères tâches roses pâles sur ses joues. "Il te suffit de crier si tu as besoin de quelque chose, Harry," dit-il en tournant de ses longs doigts fins tordus la poignée de la porte. "Je suis sûr que tu es assez grossier pour ça", ajouta-il d'un clin d'œil suivit d'un sourire qu'Harry ne put voir puisqu'il s'était déjà retourné.
"Imbécile," fut la douce réponse d'Harry.
Draco sourit en fermant la porte. Il se tenait là juste devant sa chambre et bout d'un long moment il secoua la tête pour se diriger vers son laboratoire. Il avait du travail.
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Harry s'assit, toujours dans le lit de Draco. Il avait terminé sa énième tasse de thé de l'après-midi. C'était son quatrième jour d'alitement et il pensait vraiment qu'il allait devenir fou. Il avait plié devant Draco dès la première journée. Harry n'avait jamais été un très bon patient et le blond essayait en permanence de le garder au lit le temps qu'il guérisse convenablement.
Dans un effort vain de l'aider à accélérer le processus de guérison - et de sauver le peu de santé mentale qu'il leur restait - Draco avait recommencé à masser quotidiennement Harry avec la fameuse pommade. Etant donné la gravité de la blessure, la crème n'était pas vraiment en mesure d'accélérer son rétablissement, mais elle aidait bien à apaiser les douleurs et faciliter le rafistolage des ligaments. Prit avec les médicaments prescrits par Pompfrey, Harry était certain qu'il arriverait à marcher d'ici quelques temps et ce, pendant une durée indéterminée. En fait, il était positivement sûr qu'il pouvait marcher maintenant, si seulement il pouvait fuir ce lit, dans lequel il était actuellement allongé. Malheureusement, après sa dernière tentative d'escapade - aboutissant à une terrible chute et à une douloureuse bosse à la tête, dû à certain Serpentard qui l'avait coincé contre un mur en le rattrapant - Draco avait embauché Dobby pour surveiller Harry toute la journée, quand lui-même était en classes. Et l'elfe de maison se donnait beaucoup de mal pour s'assurer de suivre les ordres donnés.
Harry avait exprimé son opinion face au nouveau " compagnon" de Draco mais celui-ci avait simplement haussé les épaules d'un air hautain suivit d'un ricanement.
"Si tu insistes pour te comporter comme un enfant, alors tu auras un baby-sitter qui te surveillera comme tel."
Après ça, Malfoy sortit en coup de vent, laissant un Harry furieux derrière lui.
Avec le recul, Harry admit que c'était probablement la meilleure chose à faire, mais il détestait se sentir pris au piège, il détestait avec quelle facilité Draco Malfoy avait repris le contrôle de sa vie. Quoique, s'il était tout à fait honnête avec lui, il aurait admis que se chamailler avec le blond était devenu l'un des moments les plus plaisants de ces derniers jours. Malgré les remarques sarcastiques qu'il y avait entre eux, Harry constata qu'il aimait de plus en plus le blond. Il n'était pas question des massages quotidiens que lui prodiguait ce-dernier; après tout, Malfoy avait des mains très habiles, mais c'était plus que ça. L'habituelle attitude moqueuse de Draco avait fait son temps et maintenant il traitait Harry avec obligeance et les soins prescrits étaient d'autant plus spéciaux pour lui.
Réflexion faite, même les remarques acerbes de Malfoy avait perdu en vivacité. Quand ils se disputaient maintenant, ça ressemblait plus à des plaisanteries amicales plutôt qu'à des mots durs dits avec la cruauté d'une ancienne rivalité. Même lorsque Draco était un imbécile, ses actes étaient plus éloquents que ses paroles. Il avait travaillé sans relâche pour faire des potions et des baumes, sans compter qu'il s'occupait personnellement de lui pour traiter sa fracture. Et même si le blond l'avait pratiquement enchaîné, il abandonnait son propre lit et son confort pour le bien-être d'Harry. Draco Malfoy prenait soin de lui.
Au cours des derniers jours, Harry avait commencé à réaliser que non seulement il avait cessé de détester Draco, et il pouvait même dire qu'il l'appréciait de plus en plus. Peut-être même un peu trop.
Comme si le fait de penser à lui pouvait le faire apparaître, Draco jaillit au milieu de la pièce et leva ses sourcils de façon impérieuse.
"Merlin, Potter, toujours au lit à cette heure! J'ai toujours su que tu étais un gros paresseux," dit-il d'une voix traînante avec un sourire narquois, dont les mots ne contenaient plus cette poigne habituelle.
"Et à qui la faute, hein abruti ?" Demanda Harry d'un regard combattant pendant que Dobby rassemblait le service à thé terminé. Il fut remercié d'un simple hochement de tête de la part d'Harry.
Le petit sourire satisfait de Draco s'élargit quand satisfait de lui, Dobby se précipita vers le blond pour lui assurer qu'il avait bien gardé le Grand et Noble Harry Potter dans son lit toute la journée. Il avait tout fait pour garder Harry Potter immobile.
"Y compris l'élaboration d'un foutu champ de force autour du lit," marmonna amèrement Harry.
"Très bien, Dobby, tu as bien fait. Tu peux partir maintenant," Draco se tournant vers Harry après que l'elfe de maison ait disparu dans un bruyant craquement.
"Veux-tu ton massage avant ou après le dîner?"
"Que dirais-tu après que je sois sorti de ce lit de merde?" Suggéra fortement le brun, expédiant les couvertures et se précipitant hors du matelas.
"C'est un très bon lit, Potter, je l'avais fait venir du Manoir. La qualité est indiscutable" insista Drago, et il se dirigea auprès d'Harry pour mettre une main sur son épaule afin de le maintenir tranquille.
"Bordel de merde, fous moi la paix!"
"Ca ne fait que quelques jours, Potter. Tu as entendu ce qu'a dit Pomfresh. Il faudra attendre une semaine avant d'essayer de marcher" dit-il tout en luttant pour garder Harry en place.
"Et avec le traitement que tu m'as donné, je guéris beaucoup plus vite que ce qu'elle a prédit. Tu sais que je suis assez fort pour le faire," s'obstina Harry, s'acharnant en vain. Calmant ses efforts d'un profond soupir, Harry saisit le poignet de Malfoy et leva les yeux vers lui, et d'un regard suppliant, lui demanda: "S'il te plaît, Draco."
Draco fronça les sourcils, la gêne clairement gravait sur son visage. Harry attendait simplement, dessinant distraitement de son pouce des cercles sur son poignet, là où la peau était si douce.
"Très bien. Avec mon aide," concéda Draco pourtant pas heureux d'avoir craquer.
Harry combattit l'envie d'éclater de joie et balança doucement ses jambes sur le côté du lit. Draco se pencha pour enrouler d'un bras fort la taille d'Harry, et plaça le bras de celui-ci autour de son cou pour le maintenir en équilibre.
"Prêt?" Demanda Draco avant de se lever d'un mouvement rapide.
Il eut un léger pincement de douleur, mais qui passa rapidement. Harry s'attardait bien trop sur comment Draco le tenait étroitement contre lui. Son visage était à quelques pouces du blond et son corps était pressé de tout son long contre celui de Draco. Le bras autour de sa nuque, Harry s'appuya plus franchement sur le blond, ce qui lui fit rater un battement de coeur et accéléra son souffle.
"Tout va bien, Potter?" Demanda Malfoy dont ses yeux argentés cherchaient ceux d'Harry.
L'inquiétude qu'il vit sur le visage du blond lui fit rater un nouveau battement de cœur.
"Ouais", il respira un grand coup et renvoya un sourire tremblant. "Parfait."
Draco acquiesça à contrecœur et resserra son étreinte sur la taille d'Harry. "Très bien, alors. Finissons-en. Dis-moi quand tu as besoin d'arrêter."
Ils marchèrent autour des quartiers du professeur des potions et lors du deuxième tour la hanche du blessé se fit douloureuse et il trébucha. A cet instant, le visage d'Harry s'enterra dans la peau douce du cou de Draco qui, le sentant se dérober sous lui le serra plus fort. Plutôt que de s'éloigner comme il aurait dû le faire, Harry s'attarda dans l'étreinte impromptue, ses paupières se fermèrent doucement au fur et à mesure qu'il respirait le parfum enivrant du blond. Sans réfléchir, Harry se pressa encore plus intimement et se blottit contre le cou du blond. Un soupir de contentement s'échappa d'entre ses lèvres caressant la chair chaude du blond.
"Potter ..." murmura Draco d'une voix curieusement instable.
Harry recula juste assez pour le regarder, les yeux émeraude recherchaient quelque chose dans les yeux gris remplis de confusion, quoiqu'il ne fût pas sûr pour ce dernier point. Il y avait là de la curiosité, ou quelque chose d'autre qu'Harry ne pouvait pas nommer. Agissant sous l'impulsion, il se pencha pour capturer les lèvres de Draco entre les siennes.
Au début, le léger goût des lèvres parfaites de Malfoy contre les siennes, lui fit laisser échapper un gémissement, pendant que son cœur continuait de s'emballer. Il se pressa au plus près, moulant leurs lèvres plus fermement, et empoignant de ses poings la robe de Malfoy. Après quelques instants, Harry réalisa que quelque chose clochait. Draco ne répondait pas au baiser. Ce constat le frappa aussi violemment qu'un seau d'eau glacée et il se recula brusquement, les joues rouges lui brûlant le visage.
"Je suis désolé. Je ... euh ..." bégaya Harry, passant une main tremblante dans ses cheveux alors qu'il regardait partout, sauf sur l'homme en face de lui.
"Nous devons te remettre au lit," fut la seule réponse.
Harry leva les yeux vers l'expression soigneusement neutre du blond et hocha la tête, essayant d'ignorer le sentiment négatif qui s'enfonçait dans sa poitrine face au manque de réaction lors de ce moment de folie. Réaffirmant son emprise sur l'épaule de Malfoy, Harry se laissa conduire vers le lit.
Le dîner arriva juste après qu'Harry ait pris sa potion contre la douleur et qu'il se soit installé sous la couette. Aucun d'eux ne dit un mot sur le faux pas d'Harry, et ils se mirent à manger ensemble comme ils en avaient l'habitude. Ils parlèrent de façon hésitante de la journée de Draco: il enseignait les potions, pour lesquelles l'un de ses élèves, la progéniture de Neville Londubat, démontrait un talent surprenant en la matière.
La conversation était quelques peu tendue, mais Harry était reconnaissant qu'il essaye de rester le plus normal possible. Il rit intérieurement à cette pensée. Qui aurait pensé qu'il envisagerait un jour de dîner normalement au lit avec Draco Malfoy ? Une fois le repas fini et les plats disparus, Harry se décala et laissa échapper un gémissement de douleur.
"Tu dois être endoloris après tout cet effort. Enlève ta chemise et retourne-toi" ordonna Draco en attrapant le pot de pommade qui se trouvait sur la table de chevet.
Harry s'exécuta, tournant son visage encore bouillant loin du blond quand il entendit le pot s'ouvrir. Comme d'habitude, au moment où les mains de Draco le touchaient, la peau d'Harry picota et il dut se mordre pour retenir un gémissement. Ces doigts élégants travaillaient ses muscles avec aise, apaisant la douleur et nourrissant son excitation. Il avait depuis longtemps, cessé d'essayer de résister à la réaction de son corps à chaque fois que Malfoy le touchait comme ça. Il n'avait jamais vraiment essayé de toute façon. Au lieu de cela, Harry se distrayait en parlant.
"Donc, tu as passé une bonne journée."
"C'était agréable," répondit Draco, ses mains toujours en mouvement.
"C'est bien. Tu dormiras bien ce soir" déclara maladroitement Harry, ne sachant pas quoi dire d'autre.
"Aussi bien qu'on peut s'y attendre." Les mots disaient implicitement: 'Considérant que tu as pris mon lit.'
"Désolé pour ça. Tu dois être malade de dormir sur un canapé métamorphosé tous les soirs."
"Ce n'était certainement pas mon premier choix," répondit Draco.
La culpabilité grandissait en Harry. "Eh bien, maintenant que je peux marcher sans risque de blessure permanente, peut-être que je devrais retourner à mes propres quartiers."
"Ne soit pas ridicule, Potter," se moqua Draco. Harry pouvait dire par le ton de sa voix que le blond roulait des yeux. "Si tu fais ça, tu rendrais juste mon travail plus difficile en me forçant à venir à toi tous les soirs. C'est bon. D'ailleurs, j'ai dormi sur pire."
Harry ne dit rien, sachant très bien que Malfoy avait enduré bien pire qu'un canapé transfiguré. Un frisson le parcourut un imaginant la situation, suivie d'un autre causé cette fois-ci par le pétrissage sensuel des doigts de Draco. Il laissa échapper un petit gémissement et les mains de Draco disparurent en un instant.
"Très bien, c'est réglé Potter," annonça-t-il d'une voix légèrement vacillante tout en refermant le couvercle.
Harry tourna la tête, et de son propre chef sa main s'enroula autour du poignet de Malfoy alors que le blond aller partir. Les yeux mercure se tournèrent à la rencontre de ceux du brun; c'était un regard sauvage, quelque peu confus mais dans lequel il n'arrivait qu'à se noyer, pouvant apercevoir les profondeurs de son âme.
"Merci," dit doucement Harry alors qu'il observait les yeux de Malfoy s'élargirent de surprise, "Pour tout."
Malfoy le dévisagea pendant quelques instants avant de faire un signe de tête à peine perceptible et extirpa son poignet de l'étreinte d'Harry.
"Bonne nuit, Potter," répondit-il, son expression indéchiffrable. Après ça, il se retourna et quitta la pièce.
"Bonne nuit, Malfoy."
Une fois qu'il fut seul, Harry ne perdit pas de temps pour s'occuper de son érection. Quelques coups rudes l'avait fait se cambrer et le nom de Draco se glissa entre ses lèvres dans un murmure désespéré. Récupérant sa baguette sur la table de chevet, Harry jeta un rapide Recurvite et se réinstalla sous la couette.
Un sentiment de nostalgie s'empara d'Harry alors qu'il était allongé dans le noir, entouré seulement par les draps du lit énorme de Draco. Un lit qu'il sentait chaque jour de plus en plus vide.
Harry se demanda brièvement ce que Malfoy ferait s'il allait dans le salon pour se glisser dans son lit de fortune. Probablement une bonne droite et exigerait de savoir s'il n'était pas tombé sur la tête. Ou, il se contentait de faire semblant comme si rien ne s'était passé. Comme quand il l'avait embrassé. Harry grogna et se retourna pour enterrer son visage dans l'oreiller. Qu'est ce qui lui avait pris d'embrasser Draco Malfoy?
Son esprit lui donna immédiatement un flot de réponses; l'homme travaillait dur pour l'aider à guérir, donnant de son temps et de son énergie, en dépit de leur histoire. Il était plein d'esprit, mais pas sarcastique, et c'était étrangement agréable d'être en sa présence une fois qu'on avait passé l'arrogance et les railleries. Drôle, talentueux et en tout point magnifique. Était-il étonnant qu'Harry ait un faible pour lui?
Les yeux d'Harry s'ouvrirent en grand à sa soudaine révélation. Il tombait amoureux de Draco Malfoy. L'incrédulité de la situation le frappa en premier, suivi de près par la panique qui fut bientôt submergée par une étrange excitation. Il n'avait jamais pensé pouvoir à nouveau ressentir ça. Pas après la catastrophe qu'avait été sa relation avec Ginny. Alors que pour être tout à fait honnête, ce qu'il ressentait maintenant pour Draco, était quelques chose de beaucoup plus intense que ce qu'il n'avait jamais ressenti lors de sa relation avec son ex-petite amie.
Son excitation se calma rapidement après s'être souvenu de l'expression de Draco quand il s'était soustrait au baiser et qu'il avait rapidement repris un visage impassible en prétendant que rien n'était arrivé. Et puis, bien qu'il n'avait pas répondu, il n'avait pas non plus réagi négativement. Certes, si Malfoy était dégoûté par Harry, il l'aurait repoussé, non? Il n'aurait certainement pas dîné avec lui le soir même et il ne lui aurait pas non plus donné son massage quotidien. Ou essayait-il tout simplement de s'obliger à retourner dans un semblant de normalité? Harry se souvint du regard envieux qui habitait les yeux de Draco quand il l'avait remercié et qu'il avait secoué la tête avant de partir. Il y avait eu quelque chose. Il le savait. Tout ce qu'il lui rester à faire, était de trouver un plan.
Harry décida qu'il essaierait encore et quand il retenterait sa chance, il obtiendrait une réponse d'une manière ou d'une autre. Si elle était négative, il laisserait tomber, mais s'il avait raison et que Draco le voulait, il travaillerait dur pour prouver au blond qu'ils pourraient être ensemble. Si Harry ne pouvait plus rêver de voler comme autrefois, peut-être qu'il pouvait avoir un nouveau rêve. Un qui comprenait Draco.
Souriant à cette pensée, Harry ferma les yeux et s'endormit...
Le chapitre 5, le dernier, est traduit dans son intégralité. Il sera publié quand la correction, faite par ma béta Fiona.H13, sera terminé. Merci d'avoir lu, aimé, commenté :)
Pour se qui lise aussi du Sterek (teen wolf) je me permet de faire une petite pub pour Le Spleen du Kiwi Bleu, auteur talentueuse qui s'est fait piraté ... Je suis pas là pour faire polémique juste vous invitez a lire sa dernière oeuvre Hold On /s/11394378/1/Hold-On ! :D
