Alors la voilà, ma plus coutre fic, née du challenge sur GT ou les sens était à l'honneur et le nombre de mots limité...

J'espère qu'elle vous plaira, dites-moi ce que vous en pensez,

Lyana

Sensations

Le coup de feu brisa le silence une fraction de seconde avant qu'une intense brûlure ne lui déchire la poitrine. La jeune femme sentit alors le sol se dérober sous ses pieds, la scène qui l'entourait vacilla, puis ce fut le noir.

C'était le la noirceur totale. Tout ce qu'elle ressentait était cette douleur atroce, cette douleur et l'horrible goût métallique dans sa bouche, le goût du sang, son sang et le froid, de plus en plus intense qui prenait possession de son corps. Soudain, dans son brouillard, elle ressentit une caresse sur sa joue, la chaleur des doigts sur sa peau contrastant avec la torpeur glacée qui l'entourait. Puis, une voix l'atteignit. Une voix familière, rassurante, réconfortante. Elle devait se concentrer sur cette voix, ces mots, oublier la douleur.

« Tiens bon, Zee… ne me laisse pas tomber… assurer mes arrières… besoin de toi…. »

- Tony !

Ouvrir les yeux, elle devait le faire. Au prix d'un effort qui lui sembla surhumain, elle parvint à battre des paupières, une fois, puis deux. Tout était flou autour d'elle, puis elle distingua un visage, le visage de son partenaire rongé par l'inquiétude. Il lui parlait toujours, mais elle n'entendait plus. Elle tenta de parler, sans succès. Rapidement, le visage devant elle s'embrouilla de nouveau et elle se concentra sur le regard couleur de mer posé sur elle. C'est alors qu'elle sut, il était trop tard, mais elle savait. Elle cligna des yeux une dernière fois et sa dernière sensation avant que l'obscurité ne l'enveloppe, fut celle, chaude et humide, des larmes sur sa peau.


Le coup de feu brisa le silence une fraction de seconde avant qu'il ne puisse réagir et il vit sa partenaire porter la main à sa poitrine, puis, elle s'effondra. Il n'entendit pas la série de détonations qui suivit ou son patron crier qu'ils avaient un agent à terre. Le seul son qu'il enregistra fut celui du corps de la jeune femme heurtant mollement le plancher de béton.

Il s'agenouilla près d'elle, un goût de bile dans la bouche. Il lui caressa doucement la joue, avant de presser fermement sur sa blessure, sans jamais quitter son pâle visage du regard. Jamais il ne réussirait à laver de ses mains le souvenir du sang, chaud et poisseux, s'échappant de la poitrine de sa partenaire et filant entre ses doigts malgré ses efforts.

Il la supplia de s'accrocher, de ne pas laisser tomber. Il avait besoin d'elle.

Puis, elle ouvrit les yeux. Elle battit des paupières une fois, puis deux. Elle tenta de parler, mais sans succès. Il plongea son regard dans le sien, tentant de trouver un peu de réconfort dans ces océans sombres. C'est alors qu'il su, il était trop tard, mais maintenant, il savait et alors que les yeux de sa partenaire se fermaient à nouveau, il ne put retenir ses larmes qui allèrent se mêler à celles mouillant les joues de la jeune femme.

FIN