Mois de Septembre.

Marinette était dans sa chambre et pleurait silencieusement,comme chaque nuit depuis maintenant deux semaines. Chaque nuit, quand son réveil sonnait, son père arrivait dans la chambre de sa fille pour la consoler. Il montait par l'échelle pour l'envelopper dans ses bras. Il n'en pouvait plus de la voir dans cet état, à pleurer chaque jour. À chaque fois qu'elle voyait des photos ou des vidéos de son petit ami , ou tout ce qui lui rappelait le jeune homme,elle fondait en larmes.

-Papa, je peux venir t'aider, s'il te plaît ?

-Ma chérie, repose-toi. C'est la rentrée aujourd'hui.

-Je veux pas rester à rien faire, il faut que je m'occupe. S'il te plaît,papa, dit-elle, en larmes.

-D'accord, céda-t-il.

-Merci, papa, répondit-elle en l'embrassant sur la joue.

Tom alluma le four à pain et toutes les autres machines. Marinette,elle, était à la préparation des gâteaux. Vers sept heures, elle aida sa mère à mettre les pains, les gâteaux et viennoiseries en boutique. Sabine aussi était inquiète pour sa fille. Elle ne mangeait, ne dormait, ne souriait presque plus.

-Ma chérie, va te préparer pour la rentrée. Il ne faudrait pas que tu la loupes.

-Je suis vraiment obligée ?

-Oui, ça va peut-être te faire du bien de voir tes amis Alya et Nino. Ça fait près de deux semaines que tu ne les as pas vus.

-Tu as peut-être raison.

La jeune femme monta les escaliers qui menaient à sa chambre. Elle prit des affaires au hasard, sans oublier la veste blanche de son petit ami. Elle embrassa ses parents, puis partit vers son lycée qui se situait à quelques pâtés de maisons.

Une fois arrivée devant les grilles de l'établissement, elle trouva Nino et Alya qui l'attendaient. Lorsqu'elle fut près d'eux, sa meilleure amie la prit dans ses bras.

-Marinette ! Tu m'as tellement manqué.

-Toi aussi.

-Tu te rends compte que dans deux ans, on aura fini nos études, et on rentrera dans la vraie vie ? demanda Alya, avec grand enthousiasme.

-Oui, c'est super, répondit Marinette sans la même conviction que son amie.

-Ma chérie, je crois qu'aujourd'hui il faut plus la soutenir qu'essayer de lui changer les idées comme tu voulais faire, dit Nino.

Alya regarda son amie, qui regardait toutes les voitures dans l'espoir qu'Adrien arriverait devant elle, avec un grand sourire et en disant « surprise ! ». La jeune femme métisse se dirigea vers elle et posa ses mains sur ses épaules.

-Je suis désolée, Marinette, je voulais juste te changer les idées.

-C'est pas grave, Alya. Il me manque tellement, si tu savais… Je n'ai aucune nouvelle de lui, pas un message, pas un appel, rien de rien. Sur tous les réseaux sociaux où il était inscrit, son profil a été supprimé, et son numéro n'est plus attribué, pleura-t-elle.

Alya la tourna vers elle pour qu'elle la prenne dans ses bras. À ce moment-là, la limousine de Chloé arriva devant les portes du lycée. Nino s'avança près des filles pour les prévenir.

-Les filles, la peste blonde arrive.

Marinette se retira de l'étreinte de son amie, puis sécha ses larmes. La blonde passa devant eux sans les regarder, ni dire quoi de ce soit. Ils étaient tous étonnés qu'elle ne dise rien, alors qu'elle avait l'occasion de se moquer de la jeune Chinoise.

La cloche sonna.

-Bon, si on allait en cours, les filles ?

-Oui, je te suis, dit Alya en prenant la main de son petit ami.

Marinette les suivit elle aussi . Elle regarda une dernière fois la route, puis entra dans le lycée. Ils se dirigèrent vers la classe de première. Personne n'était encore rentré, sauf un garçon qui était assis au fond de la classe, les pieds sur la table.

Il devait avoir près de vingt ans. Il était châtain clair, avec les cheveux légèrement décoiffés, un peu comme Tom Beck dans Alerte Cobra , le teint bronzé, les épaules carrées. Sa silhouette était sportive, la mâchoire carrée avec une barbe mal rasée de deux ou trois jours. Ses yeux étaient marron clair, et il avait un piercing à l'arcade gauche. On aurait dit qu'il sortait tout droit d'un magazine. Il portait une chemise en jean avec un t-shirt blanc en-dessous qui moulait son corps, ainsi qu' un jeans et des baskets.

-Yann Afnel, je vous prie de ne pas mettre vos pieds sur la table, dit sévèrement Mme Charnel en arrivant dans la classe.

C'était une dame de taille moyenne avec une silhouette avec quelques petites formes, car elle était enceinte. Elle était blond avec des reflets roux au soleil. Elle avait à peu près la trentaine. Ses yeux étaient marron, son visage fin, et ses cheveux ondulés. Elle portait une chemise ample pour qu'on ne voie pas son ventre légèrement arrondi,et un jean.

-Désolé, madame, dit Yann d'une voix rauque.

Marinette s'assit à la place qui était normalement destinée à son chat noir, et Alix se mit aussitôt à côté d'elle.

- Ça ne te dérange pas que je me mette ici ? demanda-t-elle.

-Non, répondit Marinette sans la regarder.

-Tu vas bien ?

-Oui, t'en fais pas, je suis juste fatiguée. Je dors pas beaucoup en ce moment.

-Si tu as besoin, je suis là. Je sais qu'on se parle pas beaucoup, mais on sait jamais.

-Merci, dit-elle en laissant échapper une petite larme.

Une fois que tous les lycéens et lycéennes furent assis à leur place, la prof put commencer le cours. La jeune Chinoise n'était pas du tout concentrée sur le cours d'histoire. Elle tenait sa tête avec sa main gauche et dessinait des chats et des cœurs brisés sur une feuille.

-Marinette ?

-Hein ?

-Je répète ma question, Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les principales forces politiques sont… ?

-Les communistes et les socialistes, dit-elle.

-Non, ce sont les gaullistes et les communistes. Soyez plus attentive à mon cours, sinon je vous donne un devoir.

-Oui, madame.

Marinette se tourna discrètement , car elle sentait un regard fixé sur elle avec insistance. Elle vit Yann qui la regardait avec un sourire au coin. Il la salua avec un hochement de tête. La jeune femme lui répondit sans sourire.

-Hé, toi, fit-il en donnant un coup de coude à Kim. C'est qui la Chinoise ?

-C'est Marinette.

-Elle est magnifique, commenta-t-il avec un sourire.

-Oui,mais elle est déjà prise.

-Ho, tu es son mec ? demanda Yann en le regardant pour la première fois

-Non, mais son petit copain est parti aux USA car il avait un contrat de modèle là-bas.

-C'est pour ça qu'elle est triste, alors. Peut-être qu'un peu de compagnie lui ferait du bien, suggéra-t-il en la regardant à nouveau.

-Je te le déconseille fortement.

-Pourquoi ? Tu veux te la faire ?

-Non, pas du tout, mais elle va te repousser à chaque fois que tu essaieras.

-Je vais me rapprocher d'elle petit à petit. J'aime pas qu'une fille me dise non, j'insiste et je finis toujours par l'avoir, même si son petit ami est mannequin.

-Bon courage, car elle est butée.

-Au fait, tu as une petite amie ?

-J'aimerais, répondit Kim en regardant la jeune femme assise juste à côté de Marinette.

La conversation s'arrêta là. Yann continua à regarder discrètement la jeune femme brune. Il voulait l'avoir et il l'aurait, par tous les moyens possibles. La cloche sonna la fin des cours. Marinette rangea ses affaires, puis suivit le couple de métisses. Yann mit ses affaires dans son sac vite fait avant de la perdre de vue. Il courait dans le couloirs quand il la vit près de son casier. Il s'approcha alors d'elle.

-Salut, dit-il près de son oreille.

-Bonjour, au revoir, répondit-elle en partant vers Alya.

-Hé, attends ! On pourrait faire connaissance ?

-J'ai pas envie. Salut.

Yann resta planté là, au milieu du couloir, et la regarda partir avec ses deux amis. Il pouvait entendre le rire de Kim et d'autres élèves dans la classe.

Un peu plus tard dans la journée, Yann avait essayé maintes fois de lancer la conversation avec Marinette, mais elle l'avait totalement ignoré à chaque fois. Il remarqua qu'elle portait des colliers et qu'elle les serrait dans sa main gauche de temps en temps.

-Qui t'a offert ces colliers ?

-Quelqu'un. Désolée, je dois partir, à demain.

-D'accord, à demain.

Alya attendait Marinette devant les portes du lycée. Une fois qu'elle l'eut rejointe, les deux filles sortirent du bâtiment.

-T'as vu, Chat Noir n'est plus là depuis plus de deux semaines. La pauvre Ladybug, ça doit être difficile pour elle de se battre seule, tu crois pas ? demanda Alya en lisant son journal. Où tu crois qu'il est ?

-Je sais pas, mentit Marinette.

-Peut être qu'il s'est fait capturer par le Papillon ? Ce qui expliquerait pourquoi elle pleurait l'autre soir…

-Je sais pas, répéta-t-elle en se retenant de pleurer mais sa voix se brisa.

-Marinette, arrête de pleurer.

-Comme je pourrais, il est à plus de 5000 km ! Comment tu réagirais si Nino était parti à l'autre bout de l'Atlantique !?

-C'est vrai, je suis désolée Mari.

-C'est rien… Je vais rentrer, ça te dérange pas ?

-Non, pas du tout, repose-toi. Tu en as besoin.

Alya la prit dans ses bras en la serrant de toutes ses forces.

-Je suis là, Marinette, d'accord ? Je serai toujours là pour toi.

-Merci, Alya.

New-York 8h

Adrien était dans son lit avec un plateau de fromage que Plagg dégustait, ou plutôt engloutissait sans le savourer comme il le faisait avec les camemberts de Paris. A vrai dire, il n'aimait pas le fromage d'ici. Cela faisait deux semaines qu'Adrien essayait par tous les moyens de joindre Marinette, mais malheureusement son père avait coupé sa ligne téléphonique, ainsi que tous les réseaux sociaux et sa boîte mail.

-Plagg, tu crois qu'elle va bien ?

-J'en suis sûr, gamin, elle est forte, ne t'en fais pas.

-Elle me manque, dit-il en pleurant.

Plagg laissa son fromage de côté pour rejoindre Adrien qui avait la tête dans ses oreillers pour étouffer un cri. Une fois près de lui, il lui caressa les cheveux comme le faisait Marinette, quand il était en colère contre son père. Après quelques minutes, Adrien réussit à se calmer.

-Adrien, je crois que j'ai une petite idée pour que tu aies de ses nouvelles.

-Comment ? demanda le jeune homme en relevant la tête.

-Va sur le ladyblog, laisse un message privé à Alya et laisse un message public pour Marinette.

Adrien cligna des yeux plusieurs fois, le temps d'assimiler l'idée que son compagnon lui avait donnée.

-Plagg, tu es un génie !

-Je sais. Allez, maintenant, va sur l'ordinateur.

-J'espère seulement que mon père n'a pas mis un logiciel espion qui supprimera le site ensuite.

Le jeune homme prit son ordinateur portable, puis le posa sur ses cuisses. Il l'alluma, tapa son mot de passe et alla sur le blog d'Alya. Il tapa un message privé à son amie.

Alya, c'est Adrien, dis à Marinette de regarder ton site dans cinq minutes.

Une fois le message envoyé,il commença à taper un commentaire sur l'une des vidéos de Ladybug en pleine action.

Bonjour, ma princesse, je te laisse ce petit commentaire pour te dire que je t'aime et que tu me manques. Adrien.

Il envoya le message, qui était maintenant sur le site. La page s'actualisa pour l'afficher.

Le site avait été bloqué.

-Non !

Adrien se leva, sortit de sa chambre, furieux, et alla droit dans le bureau de son père. Nathalie, en le voyant en colère, essaya de l'empêcher d'entrer car son père était en pleine conversation avec de nouveaux clients qui se trouvaient à Paris.

-Pourquoi tu as fait ça !?

-Bien, dans ce cas, je vous dis à dans deux jours à Paris, dit son père au téléphone avant de raccrocher. Je l'ai fait pour ton bien.

-Comment ça, pour mon bien !?

-Car elle n'est pas digne de notre famille.

-Est-ce que je dois te rappeler ce que maman faisait avant de te rencontrer !?

Son père ne dit rien.

- Je vais te le dire, moi : elle chantait au Moulin Rouge quand tu es tombé amoureux d'elle, et même si ton père ne l'approuvait pas et ne l'a jamais aimée, tu es resté avec elle car tu l'aimais ! Tu lui as appris comment se comporter et après elle n'a plus été la même… Tu lui as enlevé tout ce qui était bon en elle, et tu as fait pareil avec moi en m'emmenant ici, loin de Marinette ! En fait Nino avait raison, tu veux bousiller ma vie… finit-il, en larmes.

-Comment tu as su tout cela ?

-Maman m'a tout dit ! S'il te plaît, pourquoi tu m'as fait ça à moi aussi !?

-Si j'ai fait ça, c'est pour ne pas que tu finisses comme moi, dit-il calmement, ce qui choqua Adrien.

-Je ne serai jamais comme toi, je suis comme maman. Je ne regarde pas les gens pour leur classe sociale.

-Je ne faisais pas allusion à cela. Maintenant, va dans dans ta chambre, ordonna-t-il en laissant couler une larme.

Son père sortit de son bureau, en laissant son fils seul dans la pièce avec sûrement plein de questions à lui poser. Après quelques minutes, Adrien était dans le salon, avec Nathalie qui lui donnait des cours à domicile.

L'assistante regardait le jeune homme qui n'était pas du tout concentré. Elle savait que Paris lui manquait, tout comme ses amis, et sa petite amie qu'elle trouvait plutôt aimable et qui était d'un grand soutien pour Adrien.

-Adrien ?

-Oui, Nathalie ? dit-il sans la regarder.

-Si vous voulez, on peut reprendre plus tard ?

-Non, c'est bon, je vais me concentrer.

-Bien.

La journée touchait maintenant à sa fin. Adrien était tout seul dans la salle à manger, car son père était toujours dans son bureau. Toute la journée il s'était demandé ce qu'il avait voulu dire par « ne pas devenir comme lui ». Qu'est-ce qu'il pouvait bien cacher ? S'il ne parlait pas de la classe sociale, qu'est-ce que c'était, alors ? Il savait que son père lui cachait quelque chose, mais quoi ? Telle était la question.

-Qu'est-ce qui t'arrive, Adrien ? lui demanda Plagg.

-Tu crois que mon père me cache quelque chose ?

-Je sais pas, mais j'aime les secrets.

-Hum, tu veux m'aider à le découvrir dans ce cas ?

-Bien sûr !

-Je t'adore comme chat.

-Moi, je t'adore comme gamin.

-Plagg, j'ai jamais essayé, mais tu crois que si je me transforme et que je l'appelle ça peut marcher ?

-Je suis désolé, mais non, la coccinelle et le chat doivent être proches l'un de l'autre.

-Ouais...

Le jeune homme était à sa fenêtre à regarder passer les voitures, les gens dans la rue. Il regarda le ciel pour voir la pleine lune qui ne brillait pas autant qu'à Paris. Il se demanda si sa petite amie faisait la même chose en ce moment. Si elle avait vu le message qu'il avait laissé. Mais surtout, si elle n'était pas blessée.

-Tu sais que les camemberts d'ici son très mauvais ? Rien ne vaut ceux de France.

Adrien sourit , pour la première fois depuis son départ.

-Tu sais, je vais finir par me dire que tu vas te marier avec un fromage un jour.

-Non, je ne suis pas fou à ce point, et je suis marié à Tikki. Mais une fois j'ai rêvé de cela, et il avait la voix de Tikki. C'était très étrange, surtout de te voir en prêtre, ce qui te va super bien. Il faudrait que tu parles à ton père de te déguiser en prêtre pour ta prochaine séance photo, ou que tu envisages un changement de carrière.

-Là, tu rêves ! Je vais pas me mettre curé juste parce que ça me va bien, non. Je m'imagine plutôt cuistot.

-Tu sais à peine cuire des pâtes et des steaks hachés.

-Hum, je peux apprendre ?

-Combien de fois Marinette a essayé de t'apprendre ?

-Trop de fois pour que je m'en souvienne.

-C'est bien ce qui me semblait. En tout cas, ne compte pas sur moi pour t'apprendre, tu es trop nul.

-Tu sais que des fois tu me fends le cœur, dit-il en riant.

-Toi, tu es désespérant.

Adrien rit de bon cœur, grâce à son Kwami. Un peu plus tard dans la nuit, Adrien se coucha dans son lit, avec Plagg près de lui, dans une boite de camembert de Paris. Il disait que ça lui enlevait le mauvais goût de celui de New-York. Un jour, Adrien demanderait à son père de lui ramener un fromage de Paris.

-Je te remercie pour tout, Plagg.

Adrien ne trouvait pas le sommeil,comme à chaque fois. Comme à chaque fois, il regardait des vidéos et des photos de sa petite amie, et comme à chaque fois, les larmes étaient là, à rouler sur ses joues. Tous les jours, c'était la même chose, les journées se ressemblaient, et pour arranger le tout son père lui faisait suivre un régime encore plus strict. A cause de cela, il avait perdu près de cinq kilos et tous les muscles qu'il avait gagnés en tant que Chat Noir.

-Je tiendrai ma promesse, ma lady. Quand je reviendrai, je te demanderai en mariage, c'est juré.

Il embrassa son téléphone. Plagg disait que c'était une chose incroyablement débile, mais il s'en foutait pas mal. Il en avait besoin, même s'il ne pouvait pas sentir ses lèvres. Il avait un dossier spécial pour d'autres besoins, mais il trouvait cela plus répugnant, il préférait sentir sa chaleur autour de lui plutôt que sa main.

-Je t'aime, ma lady.

Le père d'Adrien, qui se trouvait derrière sa porte, avait entendu tout ce qu'il avait dit. Il était triste pour son fils, mais il ne voulait pas lui faire courir ce risque. Il préférait le laisser croire qu'il était sans cœur, mais il voulait sauver son fils coûte que coûte.

-Je suis vraiment, désolé, Adrien. Je l'ai fait pour ton bien.

Il referma la porte, puis partit dans sa chambre à coucher.

Paris 23h

Marinette était dans son lit à regarder la trappe qui menait à son balcon quand son portable vibra. C'était un message d'Alya.

A: Salut Marinette, il y a une surprise pour toi sur le ladyblog, sur la dernière vidéo de Ladybug. Désolée de pas te l'avoir dit avant, mais j'ai eu un petit souci avec le site.

La jeune femme navigua sur internet avec son portable et se rendit sur le site web de son amie. C'est alors qu'elle vit un commentaire, avec un surnom qu'elle aurait reconnu entre mille. Des larmes de joie roulèrent sur ses joues. Elle cliqua sur répondre au commentaire.

Je t'aime et tu me manques aussi, mon minou.

Tikki regarda Marinette.

-Marinette, ça ne va pas ?

-C'est Adrien, il m'a laissé un message sur le blog d'Alya.

-Qu'est-ce qu'il a écrit ?

-Qu'il m'aime et que je lui manque.

-Je suis heureuse pour toi.

Elle vola contre sa joue, pour lui donner un câlin et un baiser également. Après cela, Marinette et Tikki passèrent pratiquement toute la nuit à discuter toutes les deux. Vers quatre heures du matin, la jeune femme se leva pour rejoindre son père dans le fournil et lui parler du message qu'elle avait reçu.

-Je suis content pour toi, dit-il en serrant sa fille dans ses bras.

-Moi aussi, je suis contente. J'ai eu de ses nouvelles ! s'exclama-t-elle en sautant presque de joie.

Son père avait un grand sourire en voyant sa fille heureuse, pour la première fois depuis le départ de son petit ami. Il savait que ça ne durerait pas longtemps, donc il profitait de ce petit moment. Marinette répéta également à sa mère le message d'Adrien. Elle était à peine levée que sa fille lui sauta dessus en lui disant ce que son petit ami lui avait dit.

Une heure plus tard, au lycée, Marinette sauta dans les bras d'Alya. Yann, qui avait vu toute la scène, se dirigea vers les filles.

-Salut, Marinette. Tu vas bien ? demanda-t-il en souriant.

-Oui, très bien. Mon petit ami m'a envoyé un message, expliqua-t-elle en insistant sur petit ami. (

-Je suis content pour toi, répondit-il alors en se forçant à sourire.

Nino arriva derrière sa petite amie et embrassa son cou. Il regarda étrangement le nouvel arrivant qui avait pris la place de son meilleur ami. Yann, lui, partit à l'intérieur du lycée. Le jeune homme suivit le nouveau du regard. Ce qui n'échappa pas aux filles.

-Pourquoi tu le regardes comme ça ? demanda Alya.

-Je lui fais pas confiance. Je suis sûr qu'il veut sortir avec Marinette, Kim m'en a vaguement parlé hier soir.

-Je sors avec Adrien et maintenant il sait que j'ai un petit ami, donc il va laisser tomber.

-Sauf que lui, il n'aime pas qu'on lui dise non, et il a toujours ce qu'il veut, dit Nino.

-Je ferai attention, c'est promis.

Pendant le déjeuner, Yann s'approcha du groupe d'Alya, de Marinette et de Nino. Il s'installa près de la jeune Chinoise sans lui en demander la permission, ce qui eut le don d'énerver tout le groupe.

-Excuse-moi, mais on ne t'a pas invité, dit calmement Marinette.

-Je ne peux résister à l'envie de m'asseoir à côté d'une fille aussi belle que toi, dit-il.

-Hé bien va ailleurs, car je ne suis pas intéressée par toi, désolée, lança-t-elle en détournant son regard de lui.

-Très bien, mais je t'aurai un jour ou l'autre, de gré ou de force.

-Tu peux toujours courir.

-C'est ce qu'on va voir.

Yann prit son plateau, puis sortit de table. Marinette bouillonnait à l'intérieur, tout comme Nino. Il avait fait une promesse à son meilleur ami, celle de protéger sa princesse comme si c'était la sienne. Là, il avait une cible en vue, et il ferait tout pour éloigner ce type de Marinette.

-S'il te touche, tu me le dis, j'irai le voir personnellement.

-Nino, arrête, je sais me défendre toute seule, dit Marinette.

-Je sais, mais j'ai fait une promesse.

-Je sais et je ne veux pas que tu la rompes, mais je suis assez grande pour le repousser si ça va trop loin.

-Et puis je suis toujours collée à elle, donc ça ira, intervint Alya.

-Hum, ouais, répondit Nino sans grande conviction.

La journée se passa tranquillement, sans que Yann ne vienne parler à la jeune Chinoise. A la fin des cours, Kim était dehors, en train de parler avec Max. Le groupe s'approcha d'eux, accompagné d'Alix. Le jeune homme à la mèche blonde ne dit plus rien en la présence de la jeune femme aux cheveux roses, et il rougit même un peu quand elle lui dit au revoir.

-C'était quoi ça ? demanda Alya.

-Rien du tout, dit Kim en rougissant de plus belle.

-Arrête, tu as rougi.

-Tu es amoureux d'elle, dit à la hâte Marinette. C'est trop mignon, il faut que tu lui dises.

-Non, je lui dirai pas !

-Tu vas le regretter si tu ne lui dis rien et et que tu passes à côté de quelque chose, dit Marinette.

-Je m'en fiche, je n'ai pas envie que ça fasse comme avec Chloé.

-Alix n'est pas comme ça, intervint Nino.

-Oui, et il y a une plus grande probabilité qu'elle soit elle aussi amoureuse de toi, ajouta Max.

-Comment tu peux le savoir ? demanda Kim.

-Hé bien, avec les défis qu'elle t'a lancés tout l'été, ainsi que le baiser que vous avez partagé en boite de nuit il y a trois semaines, il y a sûrement des chances, dit Max

-Pour le baiser, on était bourrés, protesta-t-il.

-Oui, mais quand on est en état d'ébriété on dit souvent la vérité, dit Marinette en se rappelant sa première soirée d'il y a un an.

-Tu crois ?

-Oui, crièrent tous les autres.

Après l'avoir convaincu de le lui dire, ils commencèrent tous à chercher une solution pour qu'il puisse le faire sans que ce soit romantique, car Alix était un peu le garçon manqué de la classe, donc elle n'aimait pas trop tout ce qui était du genre guimauve. Une fois la solution trouvée, il ne restait plus qu'à la mettre en place.