Bonjours à tous ! Grande habituée des fan fictions sur le thème d'Harry Potter, j'ai décidé hier soir de me lancer dans du Vampire Diaries.

C'est donc, quelque peu, hésitante que je poste ce premier chapitre et j'attends avec impatience vos premières impressions.

Cette fan fiction se déroule 3 mois après la fin de la saison 2.

Bonne lecture.

La décision

La peine disparait avec le temps… Cette phrase raisonnait dans la tête d'Elena comme une vieille chanson passait de mode qu'on ne peut se sortir de l'esprit. Pourtant, elle sonnait tellement faux. Chaque jour, la perte de ses parents, de Jenna et de John pesait un peu plus lourd sur le cœur de la jeune femme. On lui avait conseillé de pleurer jusqu'à ne plus avoir de larmes mais celles-ci semblaient être inépuisables. Les jours passaient, certes, mais la solitude se faisait grandissante.

Et voilà maintenant plus de trois mois que Stefan avait disparu de sa vie. Il lui avait fait la promesse de toujours être là pour elle pourtant quand il avait dû choisir entre elle et son amour pour Damon, son frère avait primé dans sa décision. Elle aurait voulu se venger de cet amour fraternel trop grand comme Damon l'avait fait avec Stefan pour Katherine mais elle en avait été incapable.

L'ainé des Salvatore vivait encore plus mal le départ de son petit frère qu'Elena. Le vampire d'habitude joviale et toujours à l'affut de réparties cinglantes s'était renfermé dans un mutisme quasi-total, il ne quittait sa chambre que pour se nourrir. La Gilbert s'imaginait mal lui infliger de surplus sa colère d'autant plus que les occasions de le faire étaient très faibles puisque le beau brun semblait l'éviter encore plus que les autres.

Son seul refuge se trouvait au fond du jardin des Salvatore sous un gros arbre dont l'ossature ancestral la protégeait du soleil et des souffrances supplémentaires. La jeune femme s'y rendait tous les après-midi attendant comme un miracle qui lui permettrait de retrouver le sourire. Mais les jours passaient et aucun miracle ne se profilait à l'horizon.

Assise sous l'arbre comme tous les après-midi depuis trois mois, le regard dans le vide, Elena n'entendit pas la personne qui arrivait derrière elle, elle sentie juste une main rassurante passer dans ses cheveux. Ce geste doux et apaisant lui rappelait sa défunte mère pourtant il émanait d'une personne qui quelques mois auparavant avait de nombreuses fois tenté de lui ôter la vie.

Les yeux bruns de la jeune femme se tournèrent pour fixer un visage identique au sien. C'était presque malheureux à dire mais Katherine Pierce était à l'heure actuelle son plus grand soutien.

Certes, il y avait toujours Bonnie, Caroline, Jeremy et Alaric mais tous étaient préoccupés par leurs propres problèmes. Bonnie et Jeremy devaient faire face à des fantômes du passé qui mettaient leur couple à rude épreuve, Caroline devait gérer son attirance certaine pour un loup garou ennemi indéniable des vampires et Alaric devait une nouvelle fois faire son deuil d'une femme qu'il avait aimé.

Finalement, c'était Katherine pourtant reconnu pour son égoïsme légendaire, qui devait porter à bout de bras Elena et Damon.

_ Tu devrais rentrer Elena, dit le vampire en continuant à caresser les cheveux de sa descendante, le vent commence à se lever, ils annoncent une tempête.

_ Tu crois qu'on a une chance de le retrouver un jour, Katherine ?

_ Si la moindre petite chance existe, Elena, crois-moi que Damon va la saisir.

_ Comment il va ? demanda la Gilbert en pensant à l'homme qui il y a quelques temps lui avouait son amour et qui aujourd'hui ne levait même pas la tête pour la regarder lorsqu'il la croisait dans un couloir du manoir Salvatore.

_ Tu connais Damon… Il a toujours une manière bien à lui de gérer ses émotions. Mais c'est vrai qu'il m'inquiète de plus en plus. Il ne prend même plus la peine de m'insulter, ce n'est pas son genre.

_ Toi au moins il t'adresse la parole, grommela Elena avec un pointe de jalousie dans la voix.

_ C'est vrai que si « Non, je n'ai pas faim » et « Je vais me coucher » sont considéré comme des conversations alors oui, nous parlons, ironisa Katherine. Allez, viens. On rentre, je vais nous préparer un horrible ragout, ajouta-t-elle en pensant à son manque de talent évidant pour la cuisine.

Elena ne chercha pas à lutter face au vampire qui de toute façon bien plus forte qu'elle, lui tirait déjà le bras pour qu'elle se mette sur ses deux jambes et la suive à l'intérieur du manoir.

Oui, Katherine Pierce était la pire des garces mais curieusement elle était là alors que tous les autres étaient bien trop obnubilés par leurs propres problèmes. Elena avait longtemps pensé que la part d'humanité de Damon n'était pas complètement perdu mais en ce qui concernait Katherine, elle n'avait jamais eu le moindre doute étant persuadée que son sosie était pourrie jusqu'à la moelle. Avait-elle eu tort ?

_ Ça va, ça va, j'arrive, marmonna Caroline lorsque la sonnerie de la porte d'entrée retentie pour la sixième fois.

Décidément, on ne pouvait jamais être tranquille, même lorsque l'on était à moitié morte. La blonde venait de se faire couler un grand bain chaud et se délectait déjà à l'idée d'y plonger mais un visiteur impatient nuisait à la réalisation de son plan et lui faisait même prendre le risque que ce bain tant désiré refroidisse.

La jeune femme était donc déjà passablement énervée et son agacement grandit un peu plus encore quand en ouvrant, elle se retrouva face à Tyler Lockwood.

Elle tenta de refermer la porte directement mais le loup garou fut plus rapide et l'en empêcha.

_ Tu m'évites ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? demanda le jeune homme qui pensait que tous leurs différents passés étaient terminés depuis qu'il était revenu en ville.

_ Ce n'est pas ça, Tyler, j'ai juste besoin d'être un peu seul.

_ Tu ne réponds même pas à mes messages, Caroline, ajouta-t-il en retenant une nouvelle fois la porte. Tu me fais la gueule et j'aimerais au moins savoir pourquoi !

_ Je n'ai plus de batterie sur mon portable.

_ Depuis trois mois ? Tu te fou de moi ?

_ Tyler, écoute ! Les vampires et les loups garous ne peuvent pas être… proches !

_ Toi aussi maintenant tu penses ça ! S'alarma le jeune homme.

_ Ce ne serait pas raisonnable que notre relation continue à se développer Tyler, ajouta le vampire en essayant à nouveau de refermer la porte.

_ Attend ! Rugit le fils du maire en bloquant une fois de plus l'effort de la jeune femme. Qu'est-ce que tu entends par « se développer » ?

_ Je dois vraiment y aller, Tyler.

_ Caroline, tu as des sentiments pour moi ?

_ Au revoir, termina la blonde en claquant réellement la porte cette fois-ci.

Le vampire ferma les yeux et souffla un grand coup avant de se retourner avec la ferme intention d'oublier cette conversation dans son bain mais là encore, un obstacle se présenta… sa mère.

_ Alors ? Tu as des sentiments pour Tyler Lockwood ? demanda le shérif, le sourire aux lèvres.

_ Maman, je t'en prie. Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi, répondit Caroline en se dirigeant vers la salle de bain.

_ Je croyais que tu voulais que je m'intéresse un peu plus à ta vie, protesta Elizabeth Forbes en suivant sa fille.

_ J'ai changé d'avis !

_ Tyler Lockwood est un jeune homme tout à fait séduisant, il serait normal que tu te sentes attiré par lui.

_ Maman, je ne souhaite vraiment pas avoir ce genre de conversations avec toi.

_ Et puis cette histoire de guerre entre vampire et loup garou n'est-elle pas un peu usagé ?

_ Une morsure de loup garou est mortelle pour un vampire.

_ Alors tu comptes seulement fuir tes sentiments ?

_ Non ! Je compte seulement prendre un bain bien mérité. Cette conversation est close ! s'exclama la blonde en claquant la porte de la salle de bain au nez de sa mère.

Damon Salvatore, allongé sur son lit, retournait le problème dans tous les sens depuis trois mois mais aucune solution ne lui venait à l'esprit. Pourtant il ne pouvait pas abandonner, la vie de son frère était en jeu. Certes, il avait passé les cents cinquante dernières années à lui pourrir l'existence mais là, les choses lui semblaient totalement différentes. Stefan s'était sacrifié pour le sauver et aujourd'hui il était prêt à en faire de même.

De plus, la culpabilité le rongeait peu à peu. Alors que Stefan était en train de s'offrir à Klaus, il était tranquillement en train d'embrasser Elena. Il s'en voulait tellement qu'il n'arrivait même plus à regarder la jeune femme dans les yeux.

Le vampire fit une nouvelle fois un récapitulatif des idées qu'ils avaient eu ces derniers mois afin de sauver Stefan. Mais toutes semblaient soit impossible à réaliser, soit mortellement dangereuse pour son frère. Une seule paraissait convenir et ne cessait de ressurgir dans l'esprit de l'apollon.

Pourtant le jeune homme chassait cette solution aussi vite qu'elle apparaissait. Il ne pouvait pas faire ça. Il n'arriverait jamais à s'abaisser à demander cette aide. Cela faisait plus de soixante-dix ans que leurs chemins ne s'étaient pas croisés et le vampire ne gardait pas un très bon souvenir de cette dernière rencontre.

Et pourtant, cette personne pouvait faire la différence dans le combat qu'ils s'apprêtaient à mener…

D'un geste vif et précis, Damon bondit de son lit et se dirigea vers les filles qu'il pouvait entendre dans la cuisine.

En entrant dans la pièce, le vampire ne pût s'empêcher de remarquer cette odeur désagréable, à mi-chemin entre le brulé et le moisi. Il était vraiment grand temps que Katherine cesse ses tentatives de cuisinière.

Mais il ne s'attarda pas sur le sujet et ne prie même pas la peine de vanner le cuistot sur ses exploits. Il se planta face à la Pierce, le visage grave et décidé.

_ Je ne vois plus qu'une seule solution, dit-il s'empêchant au passage de fixer Elena qui, elle, ne le lâchait pas du regard.

_ Oui, moi aussi. Appeler un traiteur ! s'exclama Katherine complètement dépitée devant l'aspect de son repas.

_ Non, je parle pour Stefan, s'énerva Damon. Il faut l'appeler.

_ Qui ? Le traiteur ? S'étonna la vampire qui semblait avoir quelques difficultés à suivre son ex.

_ Non ! Rubis.

Katherine resta silencieuse un long moment ne semblant pas digérer l'information puis finalement repris la parole.

_ Tu veux appeler Rubis ? Ta sœur ?

Alors ? Je veux toutes vos impressions ?