Bonjour et bonsoir à tous, me revoilà après une longue attente, plus chaud que jamais pour vous pondre des petites merveilles en chocolat !
Merci à tous ceux qui continuent de suivre Zss, la suite arrive, pas d'inquiétude, il me manque deux-trois chapitres et la version première sera bouclée. Oui, pour ceux qui l'ignorent, une réécriture est prévue et en bonne voie.
Joyeux Noël à tous, et merci à mon petit lion personnel pour m'avoir inspiré le chapitre 1 !
-Godric ! Hurla un Serpentard passablement énervé. Est ce que je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?!
La porte du salon avait claqué avec violence, et seule Rowena eu l'audace de ne pas sursauter.
-Les enfants... commença la dame.
-Non ! Commence pas à nous saouler avec tes « je suis plus intelligente que vous, vous devriez m'écouter bande de créatures inférieures » et blablabla, et blablabla ! Y'a un moment ça suffit les conneries ! Cria Salazar, les yeux rougeoyants de colère.
-Humpf, s'indigna Rowena, faisant passer ses longs cheveux noirs pas dessus son épaule dans un geste nonchalant.
Ayant fait taire la voix de la raison, Serpentard reprit :
-Godric...
La voix était pleine de mille promesse de lente agonie, et le sus-nommé déglutit avant de répondre, armé d'une peur certaine et vêtu d'un sourire tremblant :
-Oui, mon lapin ?
Salazar inspira profondément, expira avec contenance et reprit, d'une voix toutefois plus maîtrisée :
-Explique moi, mon cher félin en mousse, le pourquoi du comment de cette énormité sans précédents.
Le ton, sans appel, provoqua un rire nerveux du Gryffondor.
-Eh, eh bien, euh, comment te dire, que, voilà, il se trouve qu'en réalité, heum, je...
-Quelle éloquence...
-Ta gueule, Rowena, avec tout mon amour, mais ta gueule, la coupa Salazar, pressé d'entendre les confessions de celui qui avait signé son arrêt de mort.
Godric déglutit une nouvelle fois, voyant ses derniers espoirs de diversion se faire la malle au Brésil, et tenta une fuite.
Très discrètement.
Trèèèès discrètement...
Pas assez, lui répondit le sol qu'il se prit directement dans la face.
-Tu crois aller où, comme ça ? Demanda Salazar, relevant un sourcil à la Made In Slytherin, please, un rictus agacé se peignant lentement sur son visage.
Ayez pitié de moi, qui que ce soit qui gouverne l'Univers... S'il vous plaaaaît !
L'Univers n'eut pas le temps de lui dire qu'il avait déjà été acheté par son ami brun que les portes, bien amochées, (non, sérieusement, Salazar les a explosées contre le mur), laissèrent passer Helga, un plateau dans les mains, un sourire heureux et les yeux pétillants de bonne humeur calqués sur le visage.
-Qui veut du chocolat chaaauuud ? Cria t-elle en présentant le plateau à la ronde.
Face au manque de réponses flagrant qu'elle obtint (s'était-elle trompée de salle ?), elle observa plus attentivement la scène qui se déroulait devant-elle.
Petit un, Rowena boudait, assise sur le canapé du salon gris, lisant, et laissant une moue agacée se frayer un chemin vers ses traits. Rien de bien inhabituel.
Petit deux, Salazar et Godric se battaient. … Rectification. Godric se faisait battre par Salazar, qui semblait lui mettre une pâtée vengeresse et monumentale dans la tronche. Non, rien d'inhabituel, en effet.
Et le drame survint.
Soudainement, Godric para l'un des coups de Salazar – qui allait atteindre son magnifique visage, comprenez-le – et ce dernier, mû par l'élan du coup qu'il s'apprêtait à foutre dans la gueule de son compagnon, se prit le plateau de chocolat dans la tronche.
Imaginez maintenant Helga Poufsouffle le matin de noël. Joie, paix, amour, cadeaux et bienveillance.
Imaginez donc Helga Poufsouffle sans son chocolat chaud du matin. Vous commencez à saisir ?
Et maintenant, imaginez Helga Poufsouffle face aux deux timbrés qui sont responsables de la perte de son splendide, goûtu et absolument magique chocolat chaud.
Prenez un taureau face à un rassemblement Comic-Con spécial Spider-Man, c'est moins violent, mais vous avez l'idée.
...
-Oups ?
Deux tannées et une casserole sur le feu plus tard...
-Alors, qui c'est qu'en veux ? Demanda t-elle, refermant sa boîte à pharmacie « spéciale soins médicaux graves », et coupant le feu sous la seconde casserole de la matinée.
Trois bras fendirent les cieux, deux avec douleur, et un avec flegme.
La Poufsouffle servit quatre grands bols de chocolat et amena une panière de toasts et du chocolat à tartiner.
-Maintenant que nous sommes calmes et dans une atmosphère ouverte aux débats, si nous discutions de la dispute qui vous occupait toute à l'heure ? Demanda t-elle avec candeur.
Comment quelqu'un d'aussi violent peut-il être aussi gentil... ? Se demandèrent les deux garçons en écarquillant les yeux, déglutissant au souvenir de leur raclée intersidérale.
-Allons, racontez-tout à tata Helga, les enfants.
Rectification. Comment quelqu'un d'aussi violent, gentil, candide, stupide et accro au cacao peut-il être une voix de la raison aussi horripilante ?
Rowena renifla et Salazar s'accorda un facepalm tandis que le son de la tête creuse de Godric se prenant la table retentissait dans la cuisine.
Salazar se racla la gorge et expliqua :
-Je ne faisais que faire comprendre à Godric quelque chose au sujet de la mauvaise surprise découverte ce matin.
-T'as pas aimé mon cadeau ?! Se récria Godric, relevant violemment la tête, et faisant violemment craquer ses cervicales. Les larmes aux yeux, il les fixa dans ceux, mal à l'aise, de Salazar.
-...comment te dire ? Répliqua ce dernier, gêné.
Un silence de gêne emplit la pièce, Helga se noyant dans son chocolat, Godric sur le point de pleurer, Salazar très mal à l'aise, et Rowena... s'en battant les castagnettes, comme toujours, l'air de dire « faites des embrouilles, mais sans moi, les mecs... ».
Godric semblait réellement désespéré à l'idée que Salazar n'ait pas apprécié son cadeau, et ce dernier ne savait pas comment se rattraper face à sa formulation maladroite.
-Ce n'est pas que je n'ai pas aimé... commença t-il en rougissant.
Wut ? Pensa l'Univers. D'où est ce que Salazar Serpentard rougit devant un cadeau de noël ?
-Mais... ? Pressa le Gryffondor après quelques instants, une lueur d'espoir au fond de ses petits yeux de chaton battu.
-Mais on peut dire que j'ai été... heum. Surpris. Finit-il en espérant ne pas avoir dit trop de la merde.
Le Gryffondor se jeta au cou de son ami.
Serpentard soupira intérieurement. Comment lui expliquer qu'il avait été gêné au plus au point par l'idée stupide de son ami ? Lui donner un cadre avec le portrait du blond pour que, sois-disant, « pour que tu penses à moi ». Quelle idée stupide.
Alors pourquoi avait-il ce sourire stupide qui fleurissait sur son visage quand il y pensait ?!
Saleté de Gryffondor...
Helga sourit et se leva. Rallumant le feu d'un mouvement souple du poignet, et avec une allumette, elle déclara :
-Qui re-veut du chocolat ?
