Hello hello ! Ceci est la première fic que je publie sur ce site, après plusieurs années sans rien écrire… Soyez indulgents !

Alors, vous connaissez tous le dicton « Qui aime bien, châtie bien ». Eh bien moi, j'aime beaucoup Sanji, donc IL VA SOUFFRIR ! ^^ Avis à ceux à qui ça ne plairait pas ! En même temps, j'essaye de répondre à la question qu'on se pose tous, à savoir : comme s'est-il retrouvé à neuf ans, tout seul à bord de l'Orbite ?

Petite légende : l'italique marque un flash-back autrement, c'est retour au présent.

Voili voilou, je vous laisse à votre lecture, et j'espère que cette fic vous plaira… Je l'ai beaucoup travaillée, retravaillée, modifiée et remodifiée pour enfin oser la publier !

Sanji n'allait jamais voir les putes. Zoro avait appris ça relativement vite, après avoir taquiné le cuistot sur son comportement de chien en rut dès qu'une jolie fille était dans les parages. Il lui avait suggéré d'aller faire un tour au bordel pour se détendre, qu'en croisant les doigts ça le rendrait un peu plus tolérable. Sanji s'était emporté direct, disant qu'il était un gentleman et d'autres idioties du genre. Les conneries habituelles, quoi. Mais Zoro avait tout de même été surpris de le voir refuser les avances d'une pute qui s'était assise sur ses genoux dans un bar.

- Qu'est-ce que tu regardes, Marimo ? Quelque chose à dire ? avait grondé le blondinet devant le regard surpris de Zoro.

- Pas l'habitude de te voir repousser une nana. Surtout aussi sexy que celle-là, avait-il ajouté avec un coup d'œil gourmand.

- Ce n'est pas moi qu'elle voulait, c'est mon argent, avait soupiré Sanji.

- Pourtant, ça irait plus vite pour obtenir ce que tu veux. A voir la façon dont les gonzesses te traitent quand tu rampes à leurs pieds, t'es pas prêt de finir dans leur lit!

- Qu'est-ce qui te fait dire que je ne veux que du sexe ? Evidemment, si une charmante demoiselle se décidait à m'ouvrir ses bras et la porte du Paradis, je ne dirais pas non… Mais je ne cherche pas qu'une relation charnelle. Je cherche l'Amour, le vrai, le seul.

- Quelle femme envisagerait quelque chose de sérieux avec toi alors que tu dragues tout ce qui bouge ? se moqua Zoro, recrachant presque sa bière.

- J-je ne drague pas tout ce qui bouge ! protesta Sanji. Toutes les femmes méritent d'être traitées comme des princesses, c'est tout. Mais je n'ai pas encore trouvé celle qui acceptera mon cœur offert.

- T'es vraiment con, Cuistot, pouffa Zoro. A ce rythme-là, tu vas rester vierge toute ta vie !

- V-QUOI ?! Comment tu m'as appelé ?

Finalement, ils s'étaient fait sortir du bar pour s'être bagarrés. Une bonne soirée, en somme. En se couchant ce soir-là, Zoro avait repensé un instant à ce qu'il avait appris sur son nakama, et avait haussé les épaules, trop fatigué pour réfléchir. C'était sans doute juste une pièce de plus à classer dans le dossier « Sanji est stupide ».

Sanji était occupé à négocier le prix des artichauts avec le maraîcher, Usopp pestant derrière lui car il l'avait presque perdu dans le marché, chargé comme il l'était par tous les paquets que Sanji lui avait tendus nonchalamment, quand il entendit une voix derrière lui qui le fit se retourner.

- Eh ben, ma belle, qu'est-ce qu'il y a ? Je te propose de te payer en nature et c'est comme ça que tu réagis ?

- R-remettez ça dans l'étal ou payez-le correctement, mais gardez vos mains chez vous ! protesta la jeune vendeuse, se débattant entre les bras d'une grosse brute poilue.

- Oups, trop tard, ricana le colosse en écrasant sous son talon la grappe de raisins qu'il avait tenue à bout de bras juste un instant avant.

- La demoiselle vous a demandé de la lâcher, intervint Sanji d'une voix glaciale, ignorant le gémissement d'Usopp qui pressentait les ennuis.

- Ah ouais ? Et t'es qui, toi, pour te mêler de ce qui te regarde pas ?

Sanji, très calmement, sortit une cigarette et l'alluma, avant de souffler la fumée.

- Sanji la Jambe Noire, pour vous servir, Mademoiselle, répondit-il avec un sourire vers la jeune fille qui lui jeta un regard implorant tout en continuant à se débattre faiblement.

- Sanji ? Voyez-vous ça ! Sanji ! AhahaHA ! J'aurais dû reconnaître ce sourcil tout de suite ! C'est le petit Sanji, les gars !

Les deux acolytes qui étaient restés en retrait, regardant la scène avec amusement, se mirent à ricaner avec leur chef. Ils étaient tout aussi musclés, poilus et sales, mais moins grands. Sanji leur lança un regard peu impressionné et se figea en fixant le plus rouquin des deux (l'autre étant plutôt châtain, si l'on pouvait en juger malgré la crasse qui le recouvrait). Ces oreilles décollées… Ces dents mal plantées…

- Bjarni ? demanda-t-il d'une voix étranglée, sa cigarette tombant à terre, oubliée.

- Sanji ? répondit le rouquin avec le sourire incrédule du gamin qui vient de déballer son cadeau de Noël et a reçu la trottinette dont il avait tant rêvé.

- Einar ? reprit Sanji en fronçant les sourcils, se tournant vers le châtain.

- Oooh, il se souvient de moi, ricana le châtain en croisant les bras.

- Mais alors… Alrik ! s'exclama Sanji en tendant un doigt accusateur vers le géant brun qui tenait toujours la demoiselle captive.

- Je suis déçu, Sanji, répliqua Alrik en repoussant sa prisonnière brusquement. On ne reconnaît plus les copains ?

- Les copains ? Ne me fais pas rire ! Qu'est-ce que des délinquants à la manque comme vous font sur le Grand Line ? grogna Sanji, les épaules raides et les poings serrés.

- Sanji, tu connais ces types ? demanda Usopp qui avait suivi l'échange avec perplexité.

- Oh oui, Sanji nous connaît bien, ricana encore Alrik en s'approchant pour passer un bras puissant autour des épaules du blond. Et si tu nous présentais à ton ami, ma belle ?

- Ne me touche pas ! gronda Sanji en se dégageant, devenu blanc comme un linge dès l'instant où Alrik avait posé une main sur lui. Reste éloigné de moi et de mon équipage !

- De ton équipage, hein ? Alors tu es devenu un Pirate, on dirait… On avait vu les avis de recherche, mais on avait pas fait le lien avec toi, admit Einar, l'air pensif.

- Ouais ! Après tout, qui aurait imaginé une femmelette comme toi devenir un Pirate recherché ? rigola ouvertement Bjarni.

- Une femmelette ? répéta Usopp, consterné.

- Laisse tomber, Usopp. Allons-y. Ces imbéciles ne valent même pas qu'on gaspille notre salive à discuter avec eux, rétorqua Sanji en tournant les talons.

- Un instant ! tonna Alrik en rattrapant Sanji par le col. Tu vois, tu ne peux pas nous insulter et partir comme ça… Nous aussi, on a fait du chemin depuis notre enfance. On est des Pirates aussi !

- Vous voulez quoi, des applaudissements ? Lâche-moi ! gronda Sanji dont le front luisait à présent de sueur.

- Tu m'as empêché de m'amuser avec la petite vendeuse… C'est bien normal que je demande une compensation, tu ne crois pas ? Et je crois me souvenir qu'on s'amusait plutôt bien ensemble, quand on était gamins.

Sanji vit rouge et, en un instant, Alrik était à terre. Ses acolytes firent mine de venir l'aider mais Sanji les tint à distance de deux coups de pied bien placés. Laissant Einar et Bjarni gémir à terre en se tenant l'entrejambe, Sanji replaça son pied sur la gorge d'Alrik qui le regardait, les yeux écarquillés et le souffle coupé.

- J'étais très sérieux. Approche-moi encore, et tu es mort, compris ?

Alrik hocha la tête tant bien que mal, l'air paniqué, et Usopp vit Sanji s'éloigner brutalement de sa victime pour quitter le marché à grandes enjambées.

- O-oï ! Sanji, attends-moi !

Il n'eut pas à trottiner longtemps derrière lui car, deux rues plus loin, il trouva Sanji plié en deux contre un mur, en train de vomir ses tripes.

- Sanji ? Ça va ? demanda Usopp prudemment, s'approchant lentement.

- Super, répondit Sanji en s'essuyant la bouche d'un revers de la main. Merde. Il me faut une cigarette.

- Qu'est-ce que c'était que ça ? insista Usopp. Qui étaient ces hommes ?

- Quelque chose dont on ne reparlera plus jamais. Est-ce que c'est bien clair ? dit Sanji d'un ton glacial, portant une cigarette à ses lèvres.

- Sanji, tu sais que tu peux tout me dire, pas vrai ?

- Ce ne sont pas du tout tes affaires ! s'emporta Sanji, levant une jambe menaçante.

Voyant Usopp reculer avec un glapissement, Sanji soupira et ferma les yeux, avant d'allumer sa cigarette et d'aspirer la fumée avec délice. Il se détendit aussitôt.

- Désolé. C'est juste que… Je ne veux pas en parler, ok ?

- C-comme tu voudras, fit Usopp en déglutissant. Si jamais tu changes d'avis…

- Rentrons au Sunny. Je terminerai les courses un autre jour, proposa Sanji avec un sourire reconnaissant et un hochement de tête.

Usopp lui rendit son sourire et ils se mirent en route.