Chapitre 1 – Une étrange disparition

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21h00, Lindsay rentre de son cours de danse hebdomadaire du mercredi. Elle gare sa voiture devant la maison, coupe le contact, réunit ses affaires, sort de la voiture et verrouille les portes.

Devant la porte d'entrée, elle actionne la poignée.

« - Tiens, étrange, c'est fermé. » se dit-elle à voix haute.

Haussant les épaules, elle cherche son trousseau de clef dans son sac de sport, la glisse dans la penne, tourne la clef, ouvre la porte, entre à l'intérieur.

La lumière est allumée, sur le tapis d'entrée, les chaussures de Julie et de Stephen y sont rangées. Un silence de mort règne. Dans la cuisine, la table est mise, les plats mijotent et la radio passe sa musique en sourdine.

« - Quel calme, où se cachent-ils ces coquins ? Hey ho, vous êtes là ! » Pas de réponse.

Lindsay rentre dans sa chambre à coucher pour déposer ses affaires, se met à genoux, soulève les pans de la couette d'un geste rapide et s'écrie :

« - Bouh, je vous ai… pas trouvé ! » S'esclaffe-t-elle

Elle se relève, sort de la pièce tout en continuant à appeler…

« - Ouh ouh, si je vous trouve je gagne quoi ?».

Elle ouvre les portes coulissantes du couloir, regarde à l'intérieur mais personne s'y cache, avec un soupir déception elle les referme. La douche, la salle de bain, pas de Julie et de Stephen.

« - Allez cela suffit, j'en ai marre de jouer. Ce n'est pas drôle à force. ». Souriante de frustration.

Lindsay se dirige vers la chambre de Julie, peut être joue-t-elle avec ses poupées et comme à son habitue elle ne daigne pas répondre. La porte est fermée, elle pousse celle-ci, mais pas de trace de sa fille.

« - Mais enfin, ce n'est pas possible ! Ce n'est pas croyable de vouloir me faire peur de cette manière. Heeey ho, crie-t-elle plus fort. Je ne rigole plus. »

Lindsay regarde par la fenêtre, personne dans le jardin. Remarque, il fait nuit, que pourraient-ils faire dehors. Personne dans le bureau, ne reste plus que la salle à manger.

« - Ils ont disparu ou quoi ! Mais non, comment expliquer, la porte d'entrée fermée à clef, le repas qui mijote, les lumières allumées, leurs chaussures et manteaux rangés. Mais c'est quoi ce bordel ! »

Croisant les doigts, elle pénètre dans la salle à manger, ce qu'elle voit la paralyse de terreur. Un trou béant, tel un cratère, là, au milieu de son salon. Son mari gisant au bord de se précipice. Du sang coule de sa lèvre à sa joue. Accourant vers lui, elle lui prend le pouls mais celui-ci reste silencieux.

« - Qu'est-ce que… Comment est-ce arrivé… Mais, mais… Stephen, Stephen, nooooon nooooooooooon Stephen, je t'en prie réveille-toi». Pleurant, criant, le secouant, le giflant.

« Juliiiiiiiiiiiiiie, Juliiiiiiiiiiiiiiie… »S'époumone-t-elle.

Une panique brutale lui noue l'estomac, elle se penche au-dessus de cette cavité, hurlant le prénom de sa fille avec une telle force, que seul l'écho de sa voix retentit et lui revint. Par crainte d'y tomber, elle recule de quelques pas, pose sa main en faisant une légère pression sur la partie du gauche de son buste, comme si ce simple geste pouvait ralentir les battements de son cœur.

Autour d'elle, tout tourne. Ses jambes se dérobent sous elle, vacillante elle se rattrape au mur de justesse. Son regard se pose pour la énième fois, de son mari à ce creux, au centre de la pièce, elle se sent comme attirée, hypnotisée et prête à sauter pour tenter d'y retrouver sa fille.

Elle prend une grande inspiration et respire, s'y prend plusieurs fois, pour expulser cette peur. Se laisse glisser le long du mur, et finit sa course sur les fesses. Au bout de quelques minutes interminables, elle parvient à se calmer. Son corps à cesser de trembler, sa vision se fait plus nette. Son cerveau reprend du service et se met en quête de réflexion.

Vite le téléphone, une ambulance. Elle compose le 18.

« - Vite mon mari est inconscient et je ne sens plus son pouls, et ma fille… Lindsay fond en larme. Reniflant et se reprenant, elle balbutie, j'habite au 18 rue des Moineaux. Faites vite je vous en supplie».

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Une fois bien forte sur ses jambes, elle s'approche de cet énorme cratère et l'observe. Elle s'accroupit près de son mari, passe sa main sur front comme pour le réconforter et lui promet que tout ira bien. Son regard d'instinct se reporte sur l'immense cratère.

« - Sur combien de mètre de profondeur est creusé ce gouffre, où mène-t-il et surtout par qui, s'interroge-t-elle ? ».

Et si ce cratère, était une porte ouverte sur des mondes parallèles, voyagé dans le temps pour y découvrir des civilisations anciennes, comme par exemple, des peuples Maya, Inca, Egyptiens, Grecs…

« - si c'était le cas, pourquoi tuer mon mari et enlever ma fille ? Non il y a une autre raison, mais laquelle ? » Se questionna-t-elle.

Lindsay est sûr d'une chose, cet évènement est loin d'être naturel. Car penser que ce soit dû à un éboulement de terrain à l'intérieur d'une maison, ce serait du jamais vu ! Pense-t-elle sarcastiquement.

Dans un fracas de bruit, un tremblement se fait ressentir violemment et voilà que le trou se referme de part en part, le sol reprend sa forme d'origine.

« - Noooooooooooon Julie, mais que se passe-t-il ! C'est quoi cette histoire. Le cratère a disparu…» Horrifiée et consciente que s'il se referme, sa fille sera emprisonnée sous terre et il sera impossible de la sauver.

Trente minute plus tard les secours arrivent, rentre chez elle. Trouve le corps sans vie de son mari. Peu de temps après, ils transportent Stephen dans l'ambulance, accompagnés de Lindsay et prennent la direction de l'hôpital pour y déposer la dépouille à la morgue pour y pratiquer une autopsie afin de déterminer la cause de la mort et de conduire Lindsay auprès d'un médecin pour un examen médical.

Plus tard, au poste de police, Lindsay interrogée sur les circonstances du décès de son mari et sur la disparition de sa fille, se sent épuisée, éreintée et complètement affolée. Comment expliquer à la police, qu'elle a disparu dans un énorme cratère au milieu de son salon et que celui-ci c'est refermé soudainement.

Les heures passèrent, et enfin de retour à son domicile, elle contemple avec détresse la salle à manger vide, plus de trou. Alors, ses larmes coulent. L'horreur de cette journée la frappe de plein fouet. Son visage entre ses mains et se répétant sans cesse pourquoi.

Un froid s'immisce dans son corps, d'un geste automatique, se frictionne pour se réchauffer. Prise d'une colère incontrôlable, elle court dans l'escalier, pénètre dans sa chambre, se jette sur son lit, se recroqueville sur elle-même et sanglote une bonne partie de la nuit, elle s'endort tôt le matin. Ragaillardie par ce repos, elle se décide de se prendre en main et de mener sa propre enquête.

« - Ce n'est pas en s'apitoyant sur ton sort que tout va rentrer dans l'ordre, et vu le caractère spécial de cette disparition, la police ne pourra pas t'aider. »

Adolescente, Lindsay avait toujours senti en elle un désir d'aventures en tout genre, de partir à la conquête du monde, résoudre des énigmes à vous rendre fou n'importe qui, sauver de pauvres innocents, vaincre des démons, sorcières, fantômes... D'ailleurs, elle s'est souvent demandé de qui elle pouvait bien tenir. Pas de sa tante Rébecca BOWERS en tout cas, bien trop terre à terre.

D'un sourire plaqué sur son visage, l'aventurière tapie dans le cœur de Lindsay remonte à la surface et se met en action dès lors, pour savoir, comprendre, chercher et surtout retrouver sa fille et venger la mort de Stephen.

« - Ma belle, tu vas devoir user de ruse, de réflexion, de logique, de connaissances, de temps etc… pour résoudre cette énigme comme tu les aimes tant et va falloir t'entourer de professionnels pour t'accompagner dans ta quête. »

Lindsay se poste devant son ordinateur pour effectuer quelques recherches, en espérant tomber sur des cas similaires, s'empare de son téléphone, prend contact avec son ami Robert, « Bobby » pour les intimes. Peut- être a-t-il dans ses relations des personnes capable de l'aider.

« - Robert Singer, je vous écoute ».

« - Bobby, bonjour c'est Lindsay ».

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« - Salut Lindsay, ça fait un bout de temps, que puis-je pour toi ? »

« - Stephen a été tué et Julie a disparu Bobby. Il faut que tu m'aides ».

« - Stephen tué, par qui ? Et Julie… Explique-moi ? »

« - Un trou énorme dans mon salon a avalé Julie, il s'est refermé d'ailleurs et Stephen est mort mais je ne sais pas comment pour l'instant. L'autopsie est en cours ».

« - Hein hein étrange… Laisse-moi appeler des amis et on arrive chez toi. Je te tiens au courant ».

« - Ok merci Bobby. Je vous attends.