B'jour à tous ! Après être tombée récemment sur ce site et en avoir lu toutes les fan fics en français sur One Piece, j'ai décidé d'en écrire une ou deux moi aussi, même s'il est plus que probable que les miennes soient de qualité médiocre. Et bien sûr, les persos ne sont pas à moi, ils sont à Oda le Tout-puissant ! Bonne lecture !

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Chapitre 1

« 1000 à 0 ! La victoire est à Kuina ! »

La petite fille aux cheveux bleus lui lança un regard indifférent. Zorro était à terre, comme d'habitude, vaincu mais n'acceptant qu'amèrement la défaite.

Cela faisait près de huit mois que ce petit garçon aux étranges cheveux verts avait clamé, du haut de ses huit ans, qu'il désirait faire partie du dojo du village dirigé par le père de Kuina, sa seule rivale.

L'homme avait accepté avec son éternel sourire sur les lèvres, qui sembla légèrement s'étirer après avoir vu la réaction de Zorro lors de sa première défaite contre sa fille. Cela n'avait rien de méchant, loin de là, il ressentait juste que sa fille avait trouvé un adversaire qui, bien que nettement moins fort qu'elle, ne manquait pas de caractère.

En effet, le petit garçon n'était pas du genre à se laisser abattre. Il continuait obstinément à provoquer Kuina en duel souvent plusieurs fois par jour, duel dont la défaite était toujours cuisante. Et les élèves les plus âgés souriaient lorsqu'ils passaient devant un gamin en sueur qui, les mains abîmées par son déchaînement, frappait et frappait toujours plus vite et plus fort sur des poteaux d'entraînement recouverts de paille dure transformée en lambeaux lorsqu'il s'écroulait, épuisé.

Zorro reprenait son souffle, toujours étendu sur le tatami.

'' J'ai perdu, j'ai encore perdu... »

Il n'haletait plus et posa son bras sur ses yeux.

'' C'est pas possible ! Comment se fait-il qu'après huit longs mois d'entraînement je ne puisse même pas la toucher ! C'est à peine si j'arrive à l'essouffler ! »

Alors que lui, il avait la joue fortement rougie par la gifle du bâton et la honte de ne pas savoir battre une fille qui n'avait que deux ans de plus que lui. Mais il fallait tout de même avouer que Kuina, elle était vraiment très forte. Elle les battait tous sans problèmes, même les plus vieux et expérimentés. Un vrai prodige, disait-on d'elle. Bien sûr, Zorro était un peu jaloux, mais il était d'autant plus admiratif, même s'il préfèrerait avaler une bouteille entière de Tabasco d'un trait que l'avouer à Kuina.

Il se mordit ma lèvre inférieure mais finit par se relever, s'épousseta les jambes de son pantalon et partit en silence dehors. Prendre l'air était ce dont il avait le plus besoin maintenant.

Il ne rentra qu'à l'heure du repas, ce soir-là.

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Deux mois passèrent, deux mois de courbatures, de coupures et de défaites pour le jeune garçon. Il aurait bientôt neuf ans, alors que Kuina en avait eu onze depuis un petit bout de temps.

Elle était née en plein été, lui en automne, mais si quelqu'un avait dit qu'ils étaient tous deux nés au plus profond de l'hiver, on l'aurait cru. Deux caractères aussi bien trempés pouvaient très bien avoir été mis au monde le jour le plus hostile, le plus froid et cruel de l'an, le jour où les grands malades et les nouveaux-nés chétifs laissaient s'envoler leur âme dans une tempête de neige et dont les nourrissons survivants étaient assurément jugés comme assez robustes pour vivre.

De la robustesse, ce n'était pas vraiment ce qui manquait à Zorro, qui enchaînait exercices sur entraînements, entraînements sur leçons, mais aussi les défaites. Mais il continuait toujours, alors que certains des élèves de son âge lui avaient déjà dit, non pas d'abandonner complètement, mais de viser un niveau moins élevé. Un hurlement bestial pouvant se traduire par un « Non ! » prononcé quelque peu durement leur répondait alors.

Ce matin-là, Zorro et ses camarades attendaient sur le tatami leur maître pour leur leçon.

Deux jeunes garçons du même âge que Zorro, Hiro et Jin, papotaient pour passer le temps.

« Je te jure ! Il parait que ce mec, il sait fendre l'acier comme du beurre ! Imagine ce que ça doit donner en plein combat ! L'adversaire il sent même pas quelque chose quand il se fait couper le bras, je parie ! »

« Ou la jambe, même ! »

« Mais la tête c'est déjà autre chose. »

Hiro lâcha un rire bref puis rétorqua :

« Je parie que c'est que des histoires. Un type qui fend l'acier, et puis quoi encore ? »

Cette conversation n'avait pas échapper à l'oreille de Zorro qui en fut tout d'un coup très intéressé, mais il ne pu intervenir car le maître venait d'arriver. Pour excuser son long retard, il cita un problème gastrique, l'air gêné, alors que les élèves tombaient à terre en une synchronisation étonnante.

Après la leçon, Zorro se précipita vers son maître.

« Maître, maître ! » appela-t-il.

« Hein ? »

« C'est vrai qu'il y a des gens qui savent couper l'acier ? »

Le maître réfléchit un très court instant.

« Bien sûr que c'est vrai. Un bon escrimeur peut tout trancher. »

Il alla chercher une grande feuille de papier et, le sabre à la main, dit à Zorro :

« Regarde bien cette feuille, Zorro »

Ce faisant, il la lança en l'air, brandit son sabre et l'abattit sur la feuille avec un « Yaah ! » ridicule. Mais la feuille resta intacte. Zorro avait honte pour lui.

« Vous êtes nul, sensei. »

L'homme sourit.

« Tu sais Zorro, certains sabreurs peuvent faire comme choix de ne rien trancher, et ce sont en général les seuls à savoir trancher l'acier. »

Le petit garçon regardait son maître d'un air perplexe. Celui-ci continua :

« Le rôle d'un sabre est de protéger ce que son manieur veut protéger, de trancher ce qu'il veut,... bref, d'être en totale harmonie avec les intentions de l'escrimeur. Le but n'est, à mon sens, pas de savoir trancher tout ce qui se trouve à portée de vue. »

Voyant la tête de son élève, l'air rêveur, le maître se demanda si son élève l'avait écouté.

Zorro lui répondit avec un grand sourire :

« Moi, rien ne résistera à mon sabre ! Je saurai tout trancher, même l'acier ! »

L'homme hésita entre rire ou pleurer.

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Deux mille fois, cela faisait deux milles fois qu'il était battu par cette fille. Il en aurait presque pleuré de désespoir. Rien n'y faisait, il n'y arrivait toujours pas. Il avait beau battre les meilleurs élèves et manier deux sabres à la fois, elle, il n'y arrivait pas. Marre de se faire battre par une fille, marre de se faire traiter d'avorton à chaque fois. Ce fut d'ailleurs ce qu'il dit à son maître en rajoutant qu'il savait facilement battre des adultes lorsqu'il cita leur différence d'âge comme motif probable de leur écart de force.

« J'en ai marre ! Vous verrez, un jour, c'est moi qui gagnerai ! Un jour, c'est moi qui deviendrais le meilleur après avoir parcouru le monde entier pour trouver les plus forts escrimeurs et les battre ! »

Personne n'avait remarqué qu'au coin du bâtiment que venait de passer Kuina, une ombre penchait la tête de dépit et serrait les poings. Elle avait tout entendu et lâcha une larme.

Durant le combat, Zorro l'avait touchée mais personne ne s'en était rendu compte, personne sauf son père qui n'avait pas fait de commentaire. Elle avait mal au flanc gauche maintenant. Il la brûlait comme pour la mettre en garde des progrès de plus en plus considérables que faisait le garçon aux cheveux verts.

Elle partit en courrant sans se retourner.

Dans la cour, Zorro continuait à hurler ce qu'il voulait devenir. Puis, se redressant, il lança les sabres de bois avec force sur le sol où ils rebondirent sous l'impact. Il en avait marre.

''Ce soir, je retournerais la voir. Ce soir, nous nous battront avec de vrais sabres...''

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Voilà ! J'espère que vous avez bien dormi ! Je suis désolée si ça vous ennuie que je commence par les passages du livre, mais c'est pour éviter de s'embrouiller les pinceaux.

Sachez aussi que, comme je suis très timide, poster cette fic m'a demandé un effort presque surhumain ( bon, j'exagère peut-être un peu...) donc j'espère que ça vous aura tout de même pas fait perdre votre temps.

Si je dois continuer, dites-le moi et si je dois aller me cacher, dites-le aussi !