Attention : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils ont été créés par J.K Rowling. Je ne suis pas payée pour ce que je fais (et heureusement), l'histoire de base n'est pas à moi.
Chapitre 1 :
Harry soupira et se laissa tomber sur son lit recouvert d'une douce couverture rouge. Il ferma les yeux et enfouit son visage dans l'oreiller qui sentait encore la lessive utilisée par les Elfes de maison. Il se surprit à sourire, sentant la douce lumière du soleil couchant traverser les rideaux de son dortoir et caresser son visage. Il entendit son meilleur ami le suivre et l'imiter en soufflant bruyamment :
- Quelle journée ! Je ne me souvenais plus ce qu'était une journée de cours.
Effectivement, Harry avait l'impression que cette journée de cours l'avait comme assommé. Pourtant, ce n'est pas comme si l'année d'avant avait été de tout repos, et Harry était heureux rien qu'à l'idée que Voldemort ne chercherait plus à le tuer.
- Notre année scolaire précédente était bien plus épuisante, fit remarquer une voix féminine après avoir discrètement refermé la porte du dortoir des garçons. Fichus horcruxes...
- 'Mione ! S'exclama Ron en voyant sa petite amie s'introduire dans le dortoir des garçons.
Sans en comprendre la raison, le Survivant vit Ron rabattre la couverture de son lit sur son corps pourtant bien vêtu.
- Je ne pense pas que tu sois autorisée à...
Elle leva les yeux au ciel et fit tout son possible pour ne pas que les garçons remarquent la teinte rosée qu'avaient pris ses joues. Elle tenta en vain de démêler ses longs cheveux bruns et bouclés et plissa légèrement les yeux.
- Ce ne sera qu'une règle de plus que je n'aurais pas respecté, fit Hermione d'un air malicieux sur le visage. Et puis j'aimerais passer du temps avec mon petit ami et mon meilleur ami. La guerre est terminée, Voldemort est définitivement mort et...
Elle marqua une pause.
- J'ai vraiment envie de m'amuser durant cette dernière année. Je n'oublierais pas de réviser, bien sûr, et je continuerais de lire mais… Ron, ça ne va pas ?
Le regard du rouquin s'était assombrit. Il devait sûrement penser à son frère mort pendant la guerre, pensa Harry.
Il aurait tellement aimé que Voldemort n'ai jamais existé. Il aurait aimé vivre ce qu'un adolescent normal vivait lorsqu'il était au collège, avec des amis qui ne risquaient pas d'être tués à tout moment, sans magie noire, une petite amie toujours à ses côtés, des parents toujours vivants qui l'encourageaient à chacune des épreuves difficiles... Mais il n'avait rien eu de tout ça.
Mais maintenant, l'enfer était fini. Comme tous les élèves de son niveau scolaire, il refaisait une année pour pouvoir avoir ses ASPICS. Avec Ron, Hermione et tous ses autres camarades de classe à ses côtés. Mais il avait l'impression que tout avait changé. Il était maintenant considéré comme le héros du siècle – encore plus qu'avant - et était plus populaire que jamais. Il savait qu'il fallait qu'il se fasse à l'idée qu'il n'aura jamais une vie "normale". Et il essayait de ne pas y penser. De ne pas s'imaginer dans la peau d'un autre, mais lorsqu'il trouvait le moment de se reposer, il ne pouvait s'en empêcher.
- Harry ? L'interrompit une voix masculine.
Il sursauta par surprise et rouvrit les yeux pour regarder le garçon. Ces cheveux bruns, cet air timide mais doux et ce reflet d'un horrible passé qui dansaient dans les yeux du garçon devant lui lui avaient manqué durant les vacances d'été.
- Oh, salut Neville..., fit-il d'un air désolé sans oublier de lui adresser un doux sourire.
Ce dernier lui répondit d'un sourire triste et enfonça ses mains dans les poches de son pantalon.
- Harry, je voulais savoir si tu accepterais de faire un tournoi d'échec avec nous tous. Nous voudrions fêter le début de cette année scolaire.
Ron s'approcha de lui et posa sa main sur son épaule.
- Ginny a accepté de jouer, ajouta son meilleur ami d'une voix pleine de sous-entendus.
- Oh.
Harry sentit ses joues le brûler. Ça faisait un moment que Ginny et lui avaient rompu parce que la guerre leur imposait d'autres priorités, mais depuis la mort de Voldemort, la rouquine et lui n'en avaient jamais reparlé. Au fond de lui, il savait qu'elle attendait qu'il fasse le premier pas. Mais il ne se sentait pas prêt. Il avait peur de trop s'attacher à quelqu'un. Après tout ce qu'il avait traversé, il savait que de toute façon, il aurait mal un jour ou l'autre et s'en remettrait difficilement. Puisque dans ce monde, tout semblait vouloir le détruire.
- J'arrive, finit-il par répondre à ses deux amis.
Cela faisait près d'une semaine que les cours avaient repris et tout s'était passé à merveille. Malgré les nombreuses lettres de remerciement qu'Harry recevait chaque jour, très peu de choses allaient contre sa volonté. Les professeurs donnaient des cours particulièrement intéressants et personne ne venait briser son bonheur. Pas même Draco Malfoy. C'est surement une façon de me remercier pour l'avoir aidé à échapper à Askaban, se disait Harry. Malgré tout, il avait remarqué que les enfants d'anciens mangemorts qui étaient à présents morts ou à Askaban semblaient dépités. Ils souriaient rarement et certains avaient de gros cernes sous des petits yeux fatigués et qui paraissaient parfois vides. D'ailleurs, il avait une fois aperçu Pansy Parkinson pleurer dans les bras de son ennemi qui tentait de la réconforter du mieux qu'il pouvait. Mais Draco Malfoy ne pleurait jamais. Ou du moins, jamais en public. Après tout, il était un Malfoy et le masque qu'il semblait porter constamment dans la grande salle ne voulait pas disparaitre.
Mais ce jour-là, quelque chose semblait avoir changé.
Parkinson avait les yeux rouges et se rongeait les ongles qu'elle s'était habituellement parfaitement manucurée et les Serpentards chuchotaient entre eux en fronçant les sourcils.
- Il se passe quelque chose d'étrange, murmura Hermione en observant avec attention la table des Serpentards.
Ron lança un regard surpris à sa petite amie tandis qu'Harry plissa les yeux à travers ses lunettes rondes.
Les élèves aux uniformes noirs et gris semblaient agités, une lueur d'inquiétude sur leur visage et très peu d'élèves ne faisant pas partie de cette maison semblaient avoir remarqué l'agitation qui régnait dans la Grande Salle.
- je ne vois pas en quoi ce qu'il se passe à Serpentard est sensé nous intéresser.
Hermione adressa un regard noir à son petit ami et ne prit pas la peine de lui répondre.
- À moins que Malfoy soit en retenue jusqu'à la fin de l'année scolaire, ce qui serait impossible parce qu...
- Parce que personne ne l'a aperçu depuis deux jours, répondit sèchement Hermione.
- Peut-être qu'il a été puni et qu'on lui a ordonné d'aider les Elfes de Maison à faire la cuisine, supposa le rouquin la bouche pleine.
Cette fois, Harry ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire en imaginant son ennemi avec un tablier autour de la table, essayant en vain de suivre une recette simple. Mais il tenta rapidement de reprendre son sérieux en voyant le regard glacial d'Hermione se poser sur lui.
Soudain, Rusard fit son apparition dans la Grande Salle en trottinant légèrement et souffla quelques mots à McGonagall qui hocha la tête, l'air sérieux. Elle se leva et sortit d'un pas rapide de la salle sous les regards attentifs des Serpentards. Hermione se leva à son tour en serrant le livre qu'elle avait sur ses genoux pour faire comme si elle se rendait à la bibliothèque et sortit précipitamment de la salle suivie de Ron et d'Harry.
- Pourquoi faut-il qu'elle soit aussi curieuse, grogna Ron la bouche encore pleine de poulet.
- C'est impossible. Draco ne peut pas avoir disparu.
Madame Malfoy semblait complément paniquée. Elle ferma longuement les yeux et croisa les bras sur sa poitrine avant de les décroiser peu de temps après.
- Nous ferons tout pour le retrouver, répondit la directrice d'une voix douce. Des Aurors sont déjà à sa recherche et la moindre petite information de votre part pourrait nous être utile.
- Comment voulez-vous que je sache ce qui lui est arrivé ?! S'énerva Narcissa Malfoy en haussant le ton. Ses agresseurs ne sont pas venu me prévenir qu'ils enlèveraient mon fils ou quoi que ce soit d'autre !
McGonnagal sembla hésiter un cours instant avant de parler à nouveau d'une voix douce :
- Vous savez, il est possible que Draco soit partit de lui-même. Après tout ce qu'il a vécu…
- Oh, arrêtez. Mon fils n'est pas inconscient ! Sanglota-t-elle en enfouissant son visage dans ses mains.
Hermione lança un regard surpris aux garçons quand elle entendit la dureté des paroles de Madame Malfoy. Harry haussa les épaules et reporta son attention sur la discussion entre les deux femmes.
- non, non, non... Se lamentait-elle. Je ne peux pas perdre Draco... Le fait que Lucius soit à Askaban est déjà assez difficile à gérer.
Hermione se leva précipitamment et fit signe aux garçons de la suivre. Une fois à l'extérieur du château, elle lâcha un profond soupir.
- je savais que quelque chose d'anormal se passait.
- le jour où tu ne sauras pas quelque chose..., grogna Ron.
Elle ignora sa remarque et avança vers le lac, les mains dans les poches, l'air pensif.
- je sens que cette année ne sera peut-être pas aussi calme que ce que j'espérais, soupira Harry.
- Effectivement, approuva Ron. Si les enfants de mangemorts s'unissent et vengent leurs parents, on n'a pas fini de courir après les mages noirs…
Hermione leva les yeux au ciel en soupirant longuement. Un lourd silence s'installa alors qu'ils s'enfonçaient dans les bois qui entouraient le lac à côté du château. Ils semblaient tous les trois plongés dans leur pensées et celles d'Harry ne semblaient pas vouloir quitter l'image d'une mère paniquée à l'idée que son fils ait disparu. Son mari avait déjà été condamné à loger à Askaban pendant plusieurs années alors si en plus elle perdait son fils, peut-être qu'elle ne s'en remettrait jamais. Bizarrement, Harry ressentit un pincement au cœur à l'idée de la voir détruite par le fait que sa famille s'éteignait à petit feu. Il haïssait Lucius Malfoy, ne supportait pas Draco Malfoy et n'appréciait pas vraiment Narcissa Malfoy mais il savait qu'à sa place, il aurait du mal à supporter le fait de perdre son enfant et sa femme si tôt.
En un instant, il se retrouva au sol, étalé de tout son long devant le sourire amusé de Ron et le regard surpris d'Hermione.
- Aïe..., grogna-t-il en se relevant après avoir trébuché, fichues racines !
Il pestait intérieurement contre les arbres immenses et leurs racines qui ressortaient de terre tout en essuyant sa robe salie et légèrement trouée. Il pensa que ce serait une bonne idée de demander à Hermione de lui apprendre à recoudre ses vêtements. Laisser Madame Weasley s'occuper de ça commençait à devenir gênant pour Harry qui se sentait mal à force de la remercier constamment après des petits services rendus.
Il vit Hermione plisser les yeux alors qu'il s'essuyait les mains pleines de terre sur sa robe.
- Harry, je ne pense pas que ce soit une racine, fit Ron le regard fixé au sol.
Lorsqu'il vit que ce à cause de quoi il était tombé était une petite boule de poil rousse et blanche, il écarquilla les yeux.
Hermione s'approcha de l'animal et s'agenouilla près de lui.
- Il est blessé, remarqua la jeune fille en regardant attentivement le sang au sol.
Harry se figea soudainement. Comment avait-il pu faire du mal à un petit animal qui semblait si fragile ? Il sentit son estomac se contracter et s'approcha prudemment de l'animal immobile.
- Le sang est sec, remarqua Ron.
- Effectivement, approuva Hermione, il est donc blessé depuis un moment déjà. Une chance que la blessure ait arrêté de saigner. Il serait déjà mort si ce n'était pas le cas.
Harry soupira sans savoir si c'était de soulagement ou d'inquiétude. La blessure de l'animal paraissait plutôt grave.
- C'est un renard.
Il caressa du bout des doigts le crâne de l'animal et regarda l'air sérieux de sa meilleure amie.
- J'espère que je ne lui ai pas fait mal.
- Je ne pense pas, il semble inconscient et devait surement l'être avant que tu le heurte. Sa blessure semble infectée, expliqua-t-elle. Il risque de mourir dans les heures à venir si nous ne faisons rien.
Ron réagit rapidement et enleva son écharpe pour la tendre à sa petite amie. Cette dernière lui jeta un regard interrogateur.
- On ne pourra pas entrer dans notre dortoir avec un renard blessé sans se faire remarquer, fit Ron en haussant les épaules. Si on le cache avec une écharpe, on rentrera sans problème.
Hermione hocha la tête, approuvant l'idée de Ron. Après tout, Hermione était du genre à tout faire pour aider les animaux.
Harry prit l'écharpe de son ami et entoura l'animal de l'écharpe avant de le prendre dans ses bras.
- je me sens mal de l'avoir percuté, se justifia Harry.
Puis, d'un pas pressé, ils retournèrent tous les trois au château.
- De toute évidence, il faudra n'en parler à personne, leur dit Hermione en caressant l'animal.
- Impossible, on partage notre dortoir avec trois autres garçons, la contredit Ron. On ne pourra pas le cacher bien longtemps. Il faut leur expliquer, ils ne diront rien.
Hermione serra les poings et croisa les bras sur sa poitrine. Harry leva les yeux au ciel : comme à leur habitude, ils allaient se disputer. Soupirant, il leva les yeux vers la fenêtre entrouverte du dortoir. Les cours n'allaient pas tarder à reprendre et ils n'avaient surement pas de temps à perdre avec quelque chose d'aussi banale.
- Très bien, je le garderais dans mon dortoir.
- Tu rigoles ?! Les filles parlent beaucoup trop. On ne peut pas leur faire confiance !
La colère d'Hermione arriverait d'un moment à un autre, Harry le sentait. Il tenta de leur rappeler qu'il était bientôt l'heure de se rendre en cours de potion mais aucun des deux ne semblait faire attention à lui, à présent.
- Pardon ?! S'écria Hermione, le visage rougi par l'énervement.
- Arrêtez ça maintenant ! Les coupa Le Survivant d'une voix forte. Nous n'avons pas le temps pour des chamailleries dans le genre ! Je suis désolé Hermione mais étant donné que nous sommes deux garçons, je pensais que ce serait peut-être mieux que ce soit nous qui le gardons. Bien évidemment, ça ne veut pas dire que tu ne seras pas là pour lui, tu peux très bien venir tous les jours vérifier s'il va bien.
En réponse, Hermione hocha simplement la tête en affichant un air boudeur.
- Nous devrions le soigner plutôt que de nous disputer, souffla-t-elle en s'agenouillant sur le lit d'Harry où était allongé le jeune renard.
Elle sortit sa baguette de sa cape et lança un sort pour désinfecter les plaies de l'animal. Son petit ami lui lança un regard étonné auquel elle répondit comme si c'était une évidence, qu'elle avait appris ce sort grâce aux livres.
La sonnerie annonçant le début des cours retentit dans le château. Hermione s'apprêtait à sortir du dortoir des garçons quand Harry l'interrompit :
- Peut-être qu'il faudrait jeter un sort pour refermer les plaies, supposa-t-il, le regard posé sur l'animal encore inconscient.
- Je ne suis pas certaine que le sort ait parfaitement fonctionné. Je ne voudrais pas prendre le risque de refermer les plaies alors que celles-ci sont encore infectées. Pour l'instant, je pense que ce serait préférable de lui désinfecter toutes les deux ou trois heures. On refermera ses plaies demain. En les désinfectants, la fièvre retombera. Il aura encore mal mais il souffrira moins. C'est déjà pas mal.
Puis elle sortit du dortoir et se précipita en cours de potion sans même prendre la peine d'attendre les garçons.
- Insupportable, grogna Ron lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils étaient déjà en retard en cours.
Harry se surprit à sourire, amusé par la situation. Il savait parfaitement que son ami ne pensait pas ce qu'il disait.
- Harry, je crois qu'on a laissé la potion reposer trop longtemps, soupira Ron d'un ton désespéré.
Harry releva alors la tête et regarda discrètement l'aspect de la potion d'Hermione. Elle paraissait bien plus liquide et était d'un marron plutôt clair, contrairement à la potion des deux garçons.
Il poussa un long soupir et se laissa tomber sur sa chaise. Il vit le professeur froncer les sourcils mais fut rapidement interrompu lorsque quelqu'un frappa à la porte. Le professeur prononça un "Oui" distinct et le professeur McGonnagall entra dans la salle de classe sans hésiter.
- Excusez-moi de vous interrompre, dit-elle d'une voix faible au professeur de potion.
Elle reposa son regard inquiet sur les élèves et grimaça.
- Bonjour à tous. Bien. Je... Ce ne sera peut-être pas facile d'apprendre la nouvelle...
Elle regarda les Serpentards assis dans la partie gauche de la salle un par un, puis continua :
- Nous avons appris la disparition d'un élève de Serpentards il y a très peu de temps.
- Draco Malfoy, chuchota Ron à l'oreille d'Harry comme s'il avait toujours su qu'une telle chose arriverait.
Un brouhaha se fit entendre dans toute la classe. Les élèves paraissaient presque effrayés et regardaient autour d'eux à plusieurs reprises tout en chuchotant deux mots à l'oreille de leurs camarades. Harry cru entendre le prénom de Malfoy à plusieurs reprises et l'agitation semblait avoir atteint les Gryffondors à leur tour.
- Cet élève est Draco Malfoy.
- On ne le savait pas, ironisa Ron à l'oreille de son meilleur ami en affichant un petit sourire malicieux.
Sourire qui ne tarda pas à disparaître lorsque McGonnagall se mit à lui crier que de se réjouir de la disparition d'un élève de la sorte était totalement irrespectueux.
- Vous serez en retenue avec moi les deux mois qui suivront, Monsieur Weasley. Il serait temps de grandir et d'apprendre à distinguer ce qui est sérieux des petites chamailleries d'enfants.
Le professeur de potion approuva en croisant les bras sur sa poitrine et adressa un regard noir à Ron qui semblait s'enfoncer sur sa chaise.
- Ce n'est p..., tenta le rouquin d'une petite voix.
- TAISEZ-VOUS WEASLEY ! Cria-t-elle, son visage se teintant en rouge.
Harry adressa un regard désolé à son ami mais arrêta rapidement lorsqu'il vit le regard froid que la directrice de Poudlard jetait sur lui.
- Bien. Si quelqu'un l'a aperçu durant ces trois derniers jours, a pu discuter avec lui ces dernières semaines ou a simplement une idée où il peut être, venez me rencontrer à mon bureau. Je précise que nous ne savons pas la nature de sa disparition : ce peut être une fugue tout comme un enlèvement.
Elle relâcha ses poings serrés et soupira un instant.
- Mademoiselle Parkinson, Monsieur Zabini ? Appela-t-elle lorsqu'elle rouvrit les yeux. Suivez-moi, s'il vous plait.
Les deux jeunes adultes qui s'étaient, depuis la guerre, fait extrêmement discrets, suivirent la directrice hors de la salle de classe.
Un lourd silence retomba dans la pièce, personne n'osait dire ne serait-ce qu'un mot.
Hermione se retourna vers son petit ami qui trouvait soudainement ses chaussures très intéressantes et soupira tristement. Elle savait parfaitement que Ron n'aurait souhaité à personne d'être porté disparu.
- Bien, finit par dire le professeur de potion. Nous reprendrons le cours d'aujourd'hui la prochaine fois. Cette soudaine intervention nous a empêchés de surveiller les potions comme nous le devions. Un grand nombre d'entre elles devraient avoir tourné, maintenant. Etant donné qu'il nous reste que dix petites minutes avant la fin des cours, je vous autorise donc à quitter ce cours en avance.
Harry rassembla ses affaires et quitta la classe, suivit par Ron. Le soleil était encore loin de se coucher, pourtant il se sentait incroyablement fatigué.
- vous devriez vous avancer pour le devoir de défense contre les forces du mal ce soir, les conseilla Hermione.
Harry grimaça à ces paroles et retint un bâillement.
- ce sera sans moi, s'excusa-t-il. Je ferais mieux de m'occuper de... Enfin, du renard. Je ne voudrais pas qu'il meure.
- Bonne idée ! S'exclama Ron. Je viens t'aider.
Sa petite amie leva les yeux au ciel et soupira en se dirigeant vers la bibliothèque.
Le rouquin regarda Harry longuement et ce dernier sembla s'en apercevoir.
- Je ne suis pas vraiment d'humeur, s'excusa à nouveau Harry en haussant les épaules. Et puis, les derniers jours de cours m'ont assommé.
Ron approuva et suivit Harry jusque dans leur dortoir sans un mot.
Lorsqu'il y entra, il remarqua que l'animal n'avait pas bougé de sa couverture, bien qui se soit réveillé. Il avança alors doucement vers lui, prenant soin de ne pas l'effrayer. Le jeune renard le regardait attentivement et semblait ne pas comprendre ce qui lui arrivait.
- Harry, il est réveillé ! S'exclama Ron d'une voix forte et enjouée, faisant au passage sursauter la petit bête.
Harry adressa un regard noir à son ami qui lui chuchota rapidement des excuses, avant de murmurer d'une voix douce :
- Je ne veux pas te faire de mal. Je vais simplement essayer de te soigner.
Il approcha doucement sa main de la petite tête de l'animal et effleura ses poils roux du bout du doigt.
Le renard tenta de se relever pour échapper à la main d'Harry mais une violente douleur l'empêcha de bouger. Il grogna de douleur et finit par se laisser aller aux caresses d'Harry qui tentait de le rassurer.
Le survivant, après quelques temps, murmura un sort de désinfection à l'animal et se glissa dans son lit, à côté du jeune renard somnolent.
- On devrait lui donner un nom, fit remarquer Ron après un long moment de silence.
- Bonne idée, sourit Harry. Je te laisse choisir.
- eumh... J'avais pensé à Foxy mais j'attendais de savoir si ça te plait.
Harry approuva le prénom et après avoir souhaité bonne nuit à son meilleur ami, il s'endormit.
Voilà pour le premier chapitre, à bientôt !
