Il ne restait plus que deux heures pour le jeune blond, le grand et magnifique Draco Lucius Malefoy, à vendre ces derniers tableaux pour atteindre les sommets de l'art moldu. Voilà, depuis 5 ans que la guerre contre Voldemort était fini. Draco avait rejoint le côté de la lumière pour sauver ses parents de ce psychopathe. Il était devenu espion avec Severus Rogue, qui malheureusement avait dû y laisser la vie, tout comme son père et certains de ses anciens amis.

Mais au cours de ses 5 ans Draco s'était réfugié dans la peinture laissant aller ses sombres pensées et ses sombres sentiments éclabousser ses toiles. Il avait 23 ans. Il attendait avec impatience la fin de la journée, ce genre de vernissage devenait stressant et fatigant.

-Allez Dray, arrête de te stresser comme ça !

L'homme à la peau ébène, qui avait parlé, c'était Blaise Zabini, son meilleur ami et accessoirement ancien serpentard lui aussi.

Il était toujours sûr de lui. Il avait rejoint le bon côté de la guerre lui aussi. Cela faisait, quelques années déjà qu'il sortait avec Luna Lovegood, la serdaigle que tout le monde traitait de folle. Qui aurait cru que l'ex-serpentard tomberait sous l charme de l'ex-serdaigle complétement timbrée ?

Sûrement pas Draco Malefoy, ni personne d'autre d'ailleurs. Ils s'entendaient pourtant merveilleusement bien. Etonnement, c'était souvent Luna qui ramenait Blaise dans le droit chemin.

A chacun de ses vernissages, Draco n'était pas très à l'aise malgré le soutien de son ami. Pas qu'il n'avait pas confiance en lui-même. Un Malefoy avait (se devait) confiance en lui dans n'importe quelle situation. Mais chaque fois, il avait un goût amer dans la bouche et cela le rendait encore plus pâle qu'il ne l'était déjà.

-Et voilà ! Comme toujours, j'ai raison ! Regarde, tu vois la femme avec le tailleur vert foncé là-bas, avec un petit calepin doré et une pochette noir ? Elle a demandé tes 4 dernières œuvres. C'est extra non ?

Draco fut très surpris mais heureux de la nouvelle.

-T'es un sacré veinard mon vieux !

La voilà qui arrivait d'un pas assuré vers lui. Blaise s'éclipsa rapidement en laissant un Draco un peu plus sûr de lui. Celle-ci lui tendait la main en signe de salutation, qu'il empoigna avec plaisir.

-Je me présente, Miss Carlita, assistante du grand Pedro Liluno, mon patron est passé, quelques fois lors vos précédents vernissages. Et il a été charmé. Vous avez l'air d'y avoir mis votre douleur, et certains de vos secrets, c'est très impressionnant. J'aimerai, si vous me le permettez de vous faire un chèque afin d'acheter les 4 derniers tableaux ?

-En effet, j'y ai mis tout ce que je ressentais, je suis heureux que vous l'ayez remarqué, vous avez un œil bien aiguisé. La peinture m'est devenue vitale, un véritable défouloir. Laissez-moi juste prendre quelques cartons, Je vous les laisse à 50 000 dollars.

La femme au tailleur vert foncé, hocha la tête en signe d'acceptation. Elle prépara son chèque tandis que Draco revint avec quelques cartons.

-Peut-être, devrais-je vous aidez ?

-Ce n'est pas la peine, les hommes de mains de mon Pedro suffiront.

-Je vois que vous avez tout prévu.

-Et oui ! Ravie d'avoir fait affaire avec vous Draco, à bientôt !

Miss Carlista sortie accompagner de 4 hommes assez costauds pour porter chaque tableau.

Après avoir récité un discours de remerciement et souhaité une bonne soirée à tout le monde. Draco transplanait à présent au manoir se coucher.

Le lendemain, Draco se leva de bonne heure, il se doucha, s'habilla d'une chemise couleur saumon et d'un pantalon slim beige. Il plaqua ses cheveux à l'aide d'un sort. Ce n'est pas un elfe qui lui apporta son déjeuner mais bien lui-même. Depuis, qu'Hermione Granger avait été élue ministre de la magie, les elfes étaient devenus des êtres que l'on devait considérer comme égal et non comme des bonniches. Draco avait eu beaucoup de mal à s'y faire au début désormais il n'avait plus le choix. Heureusement, Luna lui avait appris à cuisiner, au moins les bases. Il se prépara donc une délicieuse tartine au chocolat avec une tasse de thé. Un grand « crack » attira son attention. Il se retrouva face à Milicent Bulstrogue, une de ses proches amies. Elle le prit dans ses bras :

-Hello, comment vas-tu mon cher blondinou !

-Arrête de m'appeler comme ça ! Sinon je vais bien merci et toi ?, dit-il en faisant mine de la menacer de sa cuillère.

-Ca va super bien, je suis très contente pour toi ! félicitations ! J'ai appris par Blaise que tu avais tout vendu hier soir.

-Merci, j'ai eu de la chance…

-Oh ! ne soit pas si modeste... En fait, c'est pour ça que je suis là…

-Comment ça ?

-Que dirais-tu de fêter ça ? On pourrait organiser une grande fête en l'honneur de ton talent. Au début, je voulais te faire une surprise mais comme tu as horreur de ça, je suis vite venu.

Draco resta pensif quelques minutes, tout en servant un café à son amie.

-Hmm, pourquoi pas ?

Milicent lui parla donc de sa merveilleuse idée. Du moins, comment cette fête allait s'organiser. Il y aurait un buffet, tous ses amis, de la musique de toutes sortes. Milicent avait déjà envoyé les invitations. Elle avait invité pratiquement tout le monde, c'est-à-dire tout le monde des 4 maisons : Gryffondor, Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle. Draco commençait à s'inquiéter. Ainsi, elle avait déjà tout prévu. Il se retint de lui faire quelques mauvaises réflexions bien qu'il aurait aimé être tenu au courant. Il l'a laissa parler. Milicent était une personne généreuse et adorable mais quand on lui donnait un avis différent elle devenait aussi féroce et terrifiante qu'un loup-garou. Ainsi, Milicent s'occupait de décorer le manoir et du buffet, elle appela Luna pour qu'elle l'aide. Etant une excellente cuisinière. Draco s'occupait de la musique et réfléchissait aux œuvres qu'il allait accrocher. Ce j'étais un secret pour personne. Il avait signé un pacte de paix avec les 4 maisons et pratiquement tout le monde savait qu'il peignait. Beaucoup, lui avait tournés le dos et peu lui avait donner une seconde chance. Il n'en voulait pas à ses personnes, il savait qu'il s'était conduit en véritable salopard surtout envers l'élu. Et il regrettait, la haine qu'il avait ressenti durant ses années passées à Poudlard envers les moldus et principalement le trio d'or : Hermione Granger, Ron Weasley et Harry Potter avait presque disparu, presque parce qu'il avait toujours du mal avec Weasley, il ne l'appréciait pas. Il le trouvait désagréable et un peu idiot. Pour lui Granger méritait mieux, du moins un autre Weasley que cette énergumène qui ne pensait qu'à lui et qu'à bouffer.

La fête se ferait en tenue de soirée exclusivement. Draco attendait avec impatience ses invités.

Les invités étaient enfin là, reluquant le superbe salon, illuminé par un grand lustre décoré de diamants avait supposer certains. Il y avait : Luna, Blaise, Hermione accompagnée de son fiancé Ron, Charlie Weasley, Ginny Weasley accompagnée de son petit-ami Victor brume, un artiste français qui débutait dans le milieu. Harry Potter, Fleur et Bill Weasley, Théodore Nott, Finnigan Flecher, Dean Thomas, Justin Cold et bien d'autres.

Un délicieux parfum de poulet grillé envahi le salon. Des mini-toasts de toutes les couleurs étaient disposés sur des plateaux flottant en l'air. Du pudding à la cerise était placé au milieu de la salle. Diverses boissons occupaient un chariot qui glissait entre les invités. Une musique pop envahissait la salle.

Draco était fier de lui, tout se déroulait comme il l'avait souhaité. Tout le monde s'amusait. Hermione était ravissant ses longs cheveux bruns formaient une cascade jusqu'à sa poitrine. Elle portait une longue robe bordeaux en velours. Draco ne put s'empêcher de l'a complimenté :

-Mademoiselle Granger vous êtes magnifique !

Hermione rougissait au compliment tandis que son fiancé lui fit remarquer en le fusillant du regard que ce n'était plus Granger mais une Weasley désormais. Hermione se contenta d'ignorer son fiancé, elle savait qu'ils n'avaient pas encore enterrer la hache de guerre et ne voulait pas provoquer de bagarre.

-Arrête tes sottises, je suis grosse !

-C'est toi qui devrait arrêter de dire des bêtises, tu es ravissante.

Draco toucha le ventre de la jeune femme avec sincérité et tendresse. Hermione était ravie de sa grossesse mais avait quelques douleurs aux dos, elle se demandait parfois comment elle réussissait à porter une charge aussi lourde dans son ventre. Elle avait hâte que ce bébé sorte de son ventre. Elle était enceinte de 5 mois déjà.

-J'espère que ce bout de chou sera aussi beau que toi et pas inversement.

Draco regarda de la tête en bas le rouquin qui bouillonnait intérieurement. Un raclement de gorge, fit retourner Draco. C'était lui, enfin. Il l'avait cherché du regard toute la soirée. Il se montrait enfin. Leurs regards se croisèrent, on y voyait un mélange de douleur et d'amusement. Harry Potter n'avait pas changé, toujours les mêmes cheveux bruns en bataille, la même cicatrice et les mêmes magnifique yeux couleurs émeraude. Harry parla d'une voix suave :

-Malefoy, tu commences déjà à l'embêter…

Draco frissonna en entendant son nom.

-Potter, je suis surpris de ta présence…

-N'est-ce pas toi qui m'a invité ?

-A vrai dire, j'hésitais. Je ne pensais pas que tu viendrais.

Hermione pressa sa main sur son épaule et adressa un sourire en coin à Harry :

-Bon je vois que vous avez des choses à vous dire, viens Ron.

Ça y'est ils allaient enfin s'expliquer.

Beaucoup de choses avaient changées pendant ses 5 ans. Draco avait oublié cette haine envers le survivant et inversement. Il y a deux ans, Draco s'était (enfin) déclaré à Harry mais celui-ci croyant qu'il se moquait de lui préféra le repousser. Draco le harcelait chaque jour de poèmes, de bouquets. Harry se voilait la face. Draco avait tout tenté. C'est pour cela qu'un jour, le blond se pointa à l'anniversaire du brun. Ils se disputèrent toute la journée. Draco en fût blessé, il abandonna pendant quelques années, tandis qu'Harry se battait contre lui-même. Leurs amis s'inquiétèrent énormément de leurs états. Alors tous, décidèrent de se réunirent afin d'élaborer un plan :

Les faire sortir faire du shopping.

Hermione et Luna s'occupèrent de Harry, heureusement pour elle, il ressemblait à un zombie et obéissait. Elles lui firent acheter une chemise noir assortie à un pantalon noir. Cette couleur lui allait à merveille, faisant ressortir la couleur émeraude de ses yeux.

Du côté des serpentards, Milicent et blaise eurent un peu plus de difficultés à faire sortir leur ami du manoir. Milicent étant la plus baraquée comparé à son ami Blaise, le porta sur son dos sans aucune gêne. Quand ils furent entrés dans le magasin, ses deux amis lui prirent un T'shirt blanc moulantavec un logo argenté imprimé dessus et un jean noir. Cette première mission était un succés !

Ecrire une lettre à chacun d'entre eux

Monsieur Malefoy, (Monsieur Potter),

C'est avec plaisir que nous vous invitons au bal dans la salle des bubulles qui a lieu 1 fois chaque année. Votre présence étant obligatoire. Maillot de bain obligatoire.

Cordialement,

Ministre de la magie

Les deux hommes soupirèrent en ayant la même pensée

« Tu parles d'une invitation… ».

Lors de du bal, ils entrèrent en même temps sans s'adresser la parole, les yeux baissés au sol. Puis, derrière eux, la porte se referma. Il n'y avait personne à part eux. C'est alors qu'ils comprirent. En s'observant bien, ils se trouvèrent une mine affreuse. Harry sentit les remords le submergé. Malefoy l'aimait au point de devenir misérable. Draco fini par s'asseoir et prit sa tête entre ses mains, il n'avait envie que d'une seule chose « partir loin de lui, après tout il ne voulait pas de lui ». Il l'avait bien compris. Un silence embarrassant prit place. Harry savait qu'il devait s'excuser du comportement stupide qu'il avait eu jusqu'à présent. Après tout c'était un gryffondor. Il se massa le cou et souffla comme pour se donner du courage qu'il aurait dû avoir bien avant déjà.

-Malefoy, je suis désolé, je me suis comporté comme un crétin, je….

-Non, Potter, inutile de t'excuser, j'ai été stupide de penser que tu ressentais la même chose que moi. J'aurais dû garder le masque impassible que j'avais lorsque l'on était à Poudlard, j'aurais dû t'oublier et ne plus reprendre contact. C'est moi qui devrait m'excuser.

N'y tenant plus le blond lâcha un sanglot :

-Si tu savais comme je suis fou de toi, si tu savais toutes les fois où j'ai voulu me lancer un sort d'oubliette. Mais cela ne peut pas effacer les sentiments n'est-ce pas ? Mais il a fallu que je change. J'espérais vraiment. Ne t'inquiète pas j'ai parfaitement compris, tu ne ressens rien à mon égard. Je t'embêterais plus je te souhaite de trouver le bonheur.

Draco se leva et s'acharna sur la porte, celle-ci résistait. Il donna un coup de pied de rage et fini par poser son front contre celle-ci en murmurant « la honte, j'ai l'air d'un imbécile ».

-Draco…

Draco sembla surprit en entendant Harry l'appeler par son prénom avec autant de douceur.

-Je ne veux pas ta pitié !

Tout en restant face à la porte, il hoqueta de surprise lorsqu'il sentit deux bras s'enrouler autour de son torse. Le brun posa un léger baiser sur la joue encore humide du blond.

-Il y a longtemps que je combats ses sentiments, quand tu m'as avoué tes sentiments, j'ai flippé. Alors j'ai tout fait pour t'éviter. Je suis tellement désolé de t'avoir fait souffrir…

En guise de réponse, Draco embrassa tendrement le survivant.

Et aujourd'hui, ils se retrouvaient encore face à face.

-Félicitations pour ta grande réussite, tes tableaux sont magnifiques.

-Merci…Harry.

-Voudrais-tu m'accorder cette danse Draco ?

-Avec plaisir…

Le couple s'avança au milieu du salon et dansait sous les regards heureux de leurs amis.