Auteuse : YuLu-ChAn

Disclaimer :Aucun personnage ne m'appartient

Résumé : Comment ? Je dirais très difficilement. Oui j'ai eu bien du mal à en arriver là. Mais laissez-moi, moi Draco Malfoy, vous compter cette histoire.

Note de l'auteuse : Alors voilà un nouveau projet qui est déjà fini donc pas d'inquiétude vous aurez la suite ! Je sais je devrais finir mes autres fics avant de me lancer dans une nouvelle mais quand je relis ce que j'ai fait je trouve ça neuneu et gamin à souhait ... J'ai envie de tout réécrire xD Donc voilà... Cette idée m'est venu vers 2h du matin une nuit où le sommeil ne venait pas et j'ai écrit dans le noir ( c'est dur ... ) trois pages d'idées pour cette histoire. ( Je ne suis pas folle vous savez ... Bonsoir [ si tu ne connais pas Florence Foresti vas t'en ! xP ) Vous aurez la suite dans 2 semaines jour pour jour promis ! I chapitres en tout, d'à peu prés la même taille. Première fois que j'écris autant ! Je me surprends moi même.

Bon je vais vous laisser lire et j'espère que ce premier chapitre vous plaira !

EDIT : Presque 7 ans après me revoilà avec la version ( ENFIN ) corrigée de cette fic. Bon quand je la relis j'ai un peu honte de ce que j'ai pu écrire dans mes moments de folies adolescentes, mais j'y tiens encore malgré tout et la savoir bourrée d'autant de fautes me faisait grincer des dents depuis quelques temps déjà. Certainement que certaines ( voir beaucoup ) m'ont échappées, n'hésitez pas à m'en faire par si c'est le cas !


Comment je me suis perdu

Au départ c'était un jour comme les autres.

Réveil à sept heure, douche longue et chaude qui suit rapidement. Ensuite l'habillage, classe, sobre et incroyablement saillant. Mais après tout, tout me va, ne suis-je pas un apollon ? Puis le départ pour la Grande Salle, entouré par ma cour habituelle et ennuyeuse à souhait.

« Non Pansy, nous ne nous éclipserons pas dans la salle désaffectée du troisième étage, je lâche dédaigneusement avant même que le bulldog pendu à mon bras n'ait le temps de poser la question maintenant devenue rituelle. »

Je m'installe à ma place habituelle, me sers dans la même corbeille à croissant, jette les mêmes regards méprisants et dégoûtés aux gens qui tentent misérablement de m'adresser la parole. Non, je ne suis pas du matin, quelque chose à redire ? Lorsque, penchant le pichet de chocolat chaud au dessus de mon bol, rien ne coule, ma journée s'assombrit considérablement. Quel est l'idiot qui, dans sa débilité profonde, l'a vidé ? Je promène un regard glacé autour de moi et un glapissement sur ma gauche m'indique que finalement c'est un première année qui a commis ce sacrilège. Dommage... Deux années de plus et il n'aurait pas eu le droit à l'indulgence dont je fais preuve auprès des marmots encore ignorants. J'ai beau être en sixième année, pourrir un gamin de moins de treize ans avant neuf heures du matin est mal vu. Oui, le monde est cruel je trouve aussi.

L'entrée du Survivor, sa pauvresse de rouquine scotchée au bras, finit de m'achever, me coupant l'appétit pour longtemps. Je lâche la moitié de croissant qui reste dans ma main et me rabats sur un verre de jus d'orange, dépité. Mais qui est donc ce gars pour oser compromettre ainsi mes habitudes ? Weasel et Granger les suivent de prés et je suis obligé de porter la main à mon front pour me soutenir devant les regards mielleux et débordants d'amour qu'ils se lancent. N'existe-il donc aucune loi contre les débordements abusifs de bons sentiments ? Jamais ma haine contre Potter n'a été aussi forte depuis qu'il a jeté ses toutous dans les bras l'un de l'autre. Pourquoi forcer les élèves de bonnes familles et ayant reçus une éducation respectueuse des traditions, comme moi en l'occurrence, à supporter une telle horreur jour après jour ?

Mais apparemment le Saint Potty a décidé qu'aujourd'hui il ferait de ma vie un enfer. après s'être assis, collé à sa promise, il lui roucoule ce que je suppose être des mots d'amour, faisant rougir la petite pucelle effarouchée qu'elle est. Et oui, étant un Saint, Potty se refuse à toucher Weasel-fille avant une période d'abstinence apparemment indéterminée. Quelle monstrueuse idiotie. Déjà que sa vie à toutes les chances d'être raccourcie, voilà qu'en plus il se refuse un des rares plaisirs qui lui est accessible. Mais à la vue d'un pseudo-baiser, donné du bout des lèvres, du couple de l'année, je défaille et me lève pour fuir ce spectacle larmoyant.

Immédiatement mes propres toutous me suivent, dans un synchronisme parfait. Potter se tourne vers moi, me regardant avec quelque chose que je qualifierai de dégoût. Pas étonnant, personne ne s'attend à ce que quelqu'un qui porte des vêtements immondes et sort avec une carotte à taille humaine ait du goût après tout. Son regard se fait haineux maintenant qu'il sait que je l'ai remarqué et il grogne quelque chose, évidemment à mon propos, à son acolyte qui se tourne vers moi. Je jubile devant ses réactions toujours aussi prévisibles. Maintenant, au moindre de mes gestes, il va s'énerver contre le premier objet qu'il aura sous la main. Technique dont j'use et abuse, mais peut-on vraiment appeler ça de l'abus c'est tellement jouissif, durant les cours de Potion pour lui faire perdre des points. Je lui fais mon petit sourire en coin si connu et je vois d'ici ses épaules se tendre et ses mains se crisper sur le bord de la table. Satisfait je ricane et quitte la salle en entendant Miss-je-sais-tout lui dire de ne pas faire attention à moi. Quelle idée saugrenue ! Je suis le seul à réussir à le faire sortir de ses gonds, il a besoin de moi ce petit abruti alors comment donc espère t elle le faire m'ignorer ? Sans moi il serait depuis longtemps réduit à l'état de crapaud mort d'amour au soleil, ses Gryffondors devraient m'être reconnaissant de l'empêcher de régresser à un stade aussi critique !

Je continue mon chemin jusqu'à ma chambre, renvoyant Crabbe et Goyle d'un geste, repoussant Pansy avec toutes la diplomatie dont je suis capable, peu au vue des circonstances. Bien obligé, je lui lance le regard. Celui que j'ai mis des années à maîtriser mais qui n'a maintenant aucun secret pour moi. Je la vois pâlir. Voilà qu'elle bégaie et qu'elle se retourne, courant presque alors qu'elle arrive au tournant du couloir. Pansy c'est un peu comme ... en fait non je n'ai aucune comparaison potable là. Tout ce que je sais c'est que moins je la vois, mieux je me porte. Distraitement je donne le mot de passe de mes quartiers personnels, 'Triomphe' un mot qui je trouve me correspond parfaitement, et bénis une fois de plus mon insigne de préfet. Dormir une année de plus dans le même dortoir que ces deux gorilles m'auraient tué je crois. Je plains Théo et Blaise, dont les cernes commencent déjà à apparaître alors qu'on a repris les cours depuis seulement trois semaines.

Potter ayant largement raccourcit mon petit-déjeuner, me voilà avec une demi-heure à tuer. Joie. Je me suis déjà avancé dans mes devoirs donc ce n'est pas une option. Puis j'aperçois le hiboux de la famille Malfoy perché sur un coin de mon bureau. Bien sur, Père ne peut pas faire comme tout le monde et me l'envoyer dans la Grande Salle non. Je me dirige vers lui, méfiant. Vif a toujours été du genre vicelard et chopper un doigt ou deux ne lui déplaît pas. Mais il semble dans un jour de bonté et me laisse prendre la lettre à sa patte sans m'attaquer. Je vais m'asseoir sur mon lit et commence ma lecture.

« Fils,

Notre Grand ami me fait savoir qu'il est plus que pressés de faire ta connaissance et de t'inscrire au club qu'il a créé. Malheureusement bien trop de réunions vont empêcher toutes rencontres avant la fin de tes études, dans deux ans donc. Je tiens à ce que tu fasses bonne figure et que tu soit premier de ta promotion aux ASPICs.

Je t'informe aussi que tu ne pourras revenir au Manoir avant la fin de tes études non plus car nous sommes en grands travaux comme tu le sais et les sorcouvriers sont trop nombreux pour permettre ton retour. Je pense que tu réussiras facilement à trouver où loger, de plus tu seras majeur dés Mai prochain, tu pourras tu servir de ta magie.

Sincèrement,

Ton père, Lucius Malfoy. »

Et bien. Père n'est vraiment pas doué pour parler en sous-entendu. Il devait être vraiment fatigué quand il l'a écrit. Il faut dire s'évader d'Azkaban c'est pas de tout repos. Le club ... Pourquoi pas l'association tant qu'il y est ? Quelles genres de rassemblements doit-il organisé au Manoir pour m'en interdire l'accès ? Pas que ça me dérange vraiment de ne pas rentrer. Je vais en profiter pour voyager un peu histoire de trouver mon futur logement sur la côte d'azur. Si il connaissait mes plans, Père m'enfermerait à coup sur pour m'en empêcher. Et oui, moi Draco Malfoy, celui que tous croient déjà marqué, compte déserter ! Cette guerre m'indiffère totalement et je n'ai aucune envie de risquer ma vie à chaque coin de rue. En fait non si je reste je meurs c'est simple. Je ne veux pas être asservi par un psychopathe mégalomaniaque pour le reste de ma vie. Donc il va me trucider. Et puis tuer les moldus et les Sang de Bourbe très peu pour moi. Je ne les aime pas mais je n'aime pas les abrutis non plus et c'est pas pour autant que je les extermine à la première occasion ! Bon oui je les insulte mais c'est seulement pour la forme.

Il y a peu de gens qui font seulement l'effort de voir les choses de notre point de vue. Nan bien trop compliqué pour eux. Et puis il disent que nous nous arrêtons aux apparences mais ils ne sont pas mieux ! Ce que nous avons contre eux c'est tout simplement leurs existences ! Enfin façon de parler. Mais ils contribuent à la disparition de notre patrimoine. Qui à part les Sangs Purs se souvient encore des rituels ancestraux qui permettent de convoquer un esprit farceur les soirs de lunes rousses ? Ou des autres bien entendu celui là n'étant pas particulièrement utile je le reconnais. Qui à part les sangs purs se rappelle de la Vielle Magie, qui utilise le pouvoirs des Runes ? Personne. Les moldus sont inutiles et pourrissent le Monde avec leurs machines infernales et les Sang de Bourbe détruisent les traditions. Si, juste, ils apprenaient un tant soit peu ce que nos ancêtres nous avaient transmis ! Les manières de l'étiquette sorcière aussi. Rien de bien compliqué. Mais non c'est trop leur demander. Contrairement aux croyances populaires nous ne pensons absolument pas qu'ils valent moins que nous. Un Sang de Bourbe peut même être plus puissant qu'un Sang Pur, même si le reconnaître en tueraient certains. Prenez Granger. Je la hais mais je reconnais qu'elle est très puissante ! Non nous pensons qu'ils se comportent d'une manière telle qu'ils se rabaissent eux même face à nous. Et nous sommes des Serpentards, soyons francs, nous nous en servons allégrement.

Je vais fuir, me trouver une petite maison au bord de la mer et me la couler douce. Je continuerai mes études dans la grande faculté de Montpellier dans la section Potion, et avec mon diplôme en poche je travaillerai comme Maître de Potion. Père ne me déshéritera pas, au pire il me coupera les vivres rien de bien grave. Mais me déshériter signifierait laisser nos biens au ministère à sa mort et ça le tuerait plus sûrement qu'un Avada Kedavra. Ce plan est infaillible ! Je suis génial vraiment.

La sonnerie retentit soudain, me signalant que ma demi-heure de pause est maintenant terminée. J'attrape mes livres, les fourre dans mon sac et me dirige sans attendre personne vers la salle de Potion justement, mon premier cours de la journée. Personne n'est encore arrivé et je m'installe rapidement au premier rang, où je suis sur de ne pas risquer une intervention malvenue de Potter sur mes ingrédients. Les autres élèves arrivent par petits groupes et j'agrippe Théo et le pose sur la chaise à côté de moi avant que Pansy ne puisse y mettre ses fesses. Il semble deviner mon intention et me fait un sourire indulgent. Un chic type ce Théo franchement. Un peu bizarre par moment mais toujours prêt à rendre service. Pansy a l'air déprimé et moi je remercie Merlin.

Severus surgit dans la salle en faisant une entrée magistrale comme d'habitude. Parrain est vraiment orgueilleux parfois. Mais bon c'est ce qui fait son charme comme on dit. Non rassurez-vous, j'ai beau être gay, il ne pourra jamais faire parti de mes conquêtes. Je ne serai jamais désespéré à ce point. Et je suis tellement proche de lui que ça frôlerait l'inceste. Il s'amuse à faire claquer sa robe et avance d'un pas conquérant jusqu'à son bureau. D'un geste de la main il fait apparaître les instructions de la préparation de la potion Vialita, de quoi revigorer son homme avec juste une goutte d'après ce que je me rappelle. Faut que j'apprenne à faire de la magie sans baguette c'est trop classe je trouve. La porte s'ouvre avec fracas alors que notre cher professeur s'apprête à nous expliquer ce qu'il attend de nous, laissant entrer Potter et Weasel, essoufflés. Voilà qui va compenser mon manque de chocolat du matin.

« Que voilà une bien heureuse visite. Dix points en moins pour votre retard à tous les deux. Maintenant asseyez vous en silence, termina-t-il avec un sourire carnassier aux lèvres. »

Les retardataires se dirigent en grommelant des insultes à l'encontre de mon directeur de maison et je crois discerner un 'saleté de chauve-souris graisseuse et frustrée'. Alors celle là elle est pas mal. Ca change agréablement des 'bâtard' et 'salop' habituels. Je n'arrive pas à retenir un sourire amusé mais je le cache bien vite derrière ma main. Ça me pourrirait ma réputation qu'on dise que je rigole des blagues de Potter. Je n'écoute que d'une oreille le discourt de Sev', il radote parfois c'est quand même étonnant. Mais bon je peux pas vraiment lui en vouloir d'être chèvre hein, ça fait des années qu'il doit supporter des larves totalement décérébrés dans ses classes.

Théo me donne un coup de coude discret. Apparemment on a commencé la partie pratique. Je le remercie d'un hochement de tête avant d'attraper les queues de salamandre que je taille rapidement avec, je me dois de le dire, une grande dextérité. Je me gratte la nuque, certain qu'une bestiole doit s'y promener pour que ça me démange comme ça. Je lâche un à un les morceaux de salamandre et touille la potion dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Les gestes sont automatiques à force. C'est une des choses que j'adore vraiment avec les potions. Dés que je commence je me déconnecte. Parfois un peu trop je l'admets. Le picotement que je m'efforce d'ignorer persiste. Je comprends d'un coup et je redresse la tête suffisamment brusquement pour que mon voisin de table me lance un regard perplexe. Il me regarde. Ça lui arrive souvent en ce moment. Monsieur m'étudie, dissèque le moindre de mes gestes. Mais je ne lui laisserais pas voir la moindre faille. Par un effort de volonté, je relaxe mes épaules. Je reprends ma potion où je l'avais laissée et m'oblige à mettre encore plus de grâce dans mes mouvements qu'auparavant. Lorqu'arrive le moment où je dois graisser la patte de lapin, censée décupler le pouvoir de l'ingrédient précédent, une idée lumineuse me vient. J'attrape le pot d'huile et m'en verse une noisette généreuse dans le creux de la main. Je m'en enduis les doigts, un à un d'une manière si suggestive que s'en est presque vulgaire.

Mon sourire s'agrandit encore quand j'entends le couteau de la table du fond s'abattre plus violemment que nécessaire sur la table. J'attrape la patte et commence le mouvement de va et vient avec mes mains pour la faire luire sur toute sa surface. Je continue encore quelques instants, pour être sûr que Potty ne se trompe pas sur la signification de mon geste. Je fais doucement glisser ma main sur le haut de la patte, comme la caressant. Je la laisse ensuite tomber dans le chaudron. J'attrape un torchon pour enlever le reste d'huile et me tourne légèrement. Il me regarde toujours et d'après ses joues rouges je pense qu'il a tout a fait compris. Je veux lui rappeler ce qu'il n'a pas. Moi je baise sans vergogne tout ce qui est potable et concentrant, lui doit tout garder dans son pantalon. Je veux qu'il crève d'envie de baiser sa pauvresse et qu'il soit forcé de se retenir en pensant à la vertu de la gamine. Je veux qu'il revoie mes mains pendant qu'il l'embrassera chastement à la prochaine pause. Je veux qu'il sache ce qu'il rate. Je lui fais le sourire le plus pervers de mon répertoire et la rougeur atteint ses oreilles qui semblent brûlantes.

Je plonge dans ses yeux d'un vert puissant, curieusement voilés. Il détourne la tête, attrape la première fiole en face de lui, qui se trouve être de l'essence pur de fleurs solaires, chose rare et plutôt chère, et la vide, d'un coup d'un seul, dans son chaudron. Si je devine bien, sa potion va virer au rouge vif d'une seconde à l'autre, perdant à tout jamais l'orange doux qu'elle aurait put arborer. Quel dommage pour lui. Il semble enfin se rendre compte de son erreur et son regard horrifié est mon plus beau cadeau. Severus se lève brusquement et commence son inspection. Les potions sont sensées être finies mais ils sembleraient que Blaise et moi soyons les seuls. Théo à juste une ou deux étapes encore et dans cinq minutes il pourra la mettre sous fiole. Au reniflement de dédain de notre professeur je me retourne.

« Il semblerait, commence-t-il de son ton doucereux, que votre maladresse légendaire soit toujours là Potter. Mais après tout ce ne sera qu'un Désolant de plus dans votre moyenne. »

Je pense que si je ne l'avais pas connu depuis mon plus jeune âge Sev' m'aurait fait peur. Son sourire presque fou est vraiment flippant quand il veut. Potter ouvre la bouche pour répliquer mais sa copine la savante tousse brusquement, le faisant taire. Pas franchement subtil mais c'est efficace. Il referme la bouche en fronçant les sourcils, contrarié. Je me retiens de hurler de rire quand il tourne son regard énervé sur moi. Qu'est ce que je disais ? Sans moi, il serait devenu une véritable loque. Depuis que mon cousin, Black, a été tué par Tante Bellatrix, elle s'en ait souvent vanté pendant les vacances, il est en pleine déprime. Ou du moins c'est ce que j'ai déduit de son comportement et des regards inquiets de ses amis depuis son arrivée. En deux mois ces Gryffys n'ont pas réussi à le ramener à la vie et moi en deux heures je l'ai fait réagir comme si rien ne c'était passer. Oui il m'en doit une le pote Potter et je compte bien lui rappeler tous les jours en me faisant un peu plus indispensable à ses yeux.

Le cours touche à sa fin et je me dirige rapidement vers la sortie. Je crois que Pansy essaie de me rejoindre mais Théo la retient, me lançant un regard amusé. Je lui revaudrai ça c'est certain. Je suis dans le couloir quand un main s'abat sur mon épaule et qu'on me pousse brutalement contre le mur. La main passe de mon épaule à mon cou et sers suffisamment pour que je me sente obligé de mettre mes propres mains sur le poignet de mon agresseur, geste somme toute stupide car c'est pas comme ça que je vais réussir à me dégager. J'ouvre les yeux et me retrouve face au visage furieux de ma Némésis. Il s'est tellement rapproché de moi que je sens son souffle sur mes lèvres quand il murmure d'une voix rauque de colère :

« Alors Malfoy t'es fier de toi ? T'as réussi ton coup ?

-Il se trouve que oui en effet. » Je n'arrive pas à donner l'effet hautain voulu, la prise de Potter s'étant resserrée. « Je suis plutôt content du résultat, je rajoute en arborant à nouveau mon sourire en coin. »

Ma respiration devient sifflante tellement j'ai du mal à respirer. Il est si prés de moi que nos nez se touchent presque. Je vois sa mâchoire crispée, sûrement s'empêche t il de me frapper. Mes mains se resserrent en même temps que la sienne et je peux sentir son sang pulsé contre ma paume. Je crois que mes ongles, bien qu'ils soient assez courts, vont laisser des marques sur son bras. Ça me plaît. J'aime quand ses yeux ne voient que moi, quand ses pensées ne sont dirigés que vers moi. Je veux faire parti de son univers. Je veux en être le centre même. Et en ce moment c'est vrai. Il ne pense plus à sa Weasley, seulement à moi. Ma tête commence à tourner et mes mains lâchent légèrement. Son visage, toujours plus proche, est presque collé au mien, nos lèvres se frôlent au rythme irrégulier de nos respirations et malgré mon vertige, je suis parfaitement conscient de nos corps pressés l'un contre l'autre.

Je me sens partir quand une main apparaît dans mon champ de vision, agrippe Potter et le propulse en arrière. Je glisse par terre, appuyé contre le mur. Je prends une grande inspiration qui me déchire les poumons. J'ai l'impression que l'air autour de moi est totalement gelé alors que ma gorge, elle, brûle. Je commence à tousser et je suis sur que bientôt je vais m'évanouir. Quelqu'un passe doucement sa main dans mon dos pour, je suppose, essayer de me calmer et lentement ça marche. Je reprends alors conscience de ce qui se passe autour de moi. Potter, toujours assis sur le cul, me fixe comme si il voyait un inferi. Sev' a les mains sur les hanches et est en train de le démolir proprement et soigneusement. Gryffondor va perdre une belle quantité de points je le sens. Théo, celui qui m'a soutenu tout à l'heure, m'aide à me redresser à mesure que ma respiration se calme. Je garde un main sur ma gorge sans vraiment y faire attention, comme si il y avait eu une blessure de laquelle je voulais arrêter le flot de sang. Je retourne son regard à Potter, je pense que je n'y mets même pas de rancœur ou de colère. Je ne ressens rien en fait je crois. Peut-être qu'il y a eu tellement d'émotions en moi quand on était collé que j'ai fait une overdose et que là je ne peux plus rien produire ? Je ne sais pas.

Potter reste sur le sol, abruti, Granger a l'air passablement énervée contre lui, désapprouverait elle sa conduite ? Weasel a la bouche ouverte et ne réagit à rien. Vu les hurlements qu'elle émet, je crois que Pansy fait une crise d'hystérie. Une main se glisse à ma taille et on prend mon bras. D'une seul poussée on me soulève et on me met sur pied. Le sol tangue un peu mais redevient vite stable. Je tourne la tête et voit Blaise qui serre les dents, livide. Les Gryffys feraient mieux de fermer leurs grandes gueules sinon ils devront se frotter à un Zabini en colère, ce qui n'est pas une bonne chose. Pas bonne chose du tout. Severus a fini son monologue. Potter a sûrement reçu des jours, que dis-je des mois de détentions. Blaise se met en route et m'entraîne vers l'infirmerie. La route est longue et les débuts sont laborieux. Quelques minutes plus tard je vois Snape, Pansy planant à coté de sa baguette, à un mètre du sol nous rejoindre. Elle s'est évanouie alors qu'elle n'est même pas concernée. Encore plus conne que je le croyais.

Enfin on arrive à l'infirmerie et 'Dame Pomme arrive. Avec un regard consternée elle nous montre les lits et va chercher ses potions. Elle se dirige d'abord vers le cas qui semble le plus grave, l'autre folle à coté. Mes poumons semblent avoir réussi à s'adapter à la température ambiante et je peux respirer sans avoir les larmes aux yeux. Par contre ma gorge peut mieux faire. J'ai toujours l'impression de sentir sa poigne dessus. C'est perturbant. L'infirmière revient rapidement vers moi. Elle me dit que, je cite, 'mon amie doit tenir énormément à moi pour se mettre dans cet état mais qu'elle est déjà sortie de l'infirmerie pour retourner en cours.' Connaissant Pansy, le mot amie veut dire trop ou pas assez. Elle dit à Severus et Blaise de partir et je lui chuchote rapidement que je le retrouverai en cours plus tard. Ma voix ne me permet pas de parler plus fort que ça et je trouve que c'est pitoyable. Je suis pitoyable et je déteste ça. Elle examine ma gorge, prenant garde à ne pas y toucher trop rudement puis me tend une potion. Je l'avale sans rechigner. Elle me sort ensuite d'une traite que je dois rester ici jusqu'au déjeuner, qu'elle ne peut pas enlever les hématomes que ça va laisser pour le moment car cela créerait une mauvaise réaction avec la potion que je viens de prendre et que donc je me trimbalerai pendant une semaine avec la marque d'une main sur la gorge. Sympa. Elle me force à boire quelques goûtes de potion de sommeil sans rêve et je m'écroule lamentablement sur le matelas, endormi.

Je me réveille à midi, quand 'Dame Pomme vient me secouer légèrement en m'annonçant avec un sourire que je peux partir. Je l'aime bien 'Dame Pomme. Elle m'a consolé plusieurs fois quand je revenais des vacances avec Père et Mère. Elle ne l'a jamais dit à personne, le secret professionnel vous comprenez. C'est ben pratique je dois l'avouer. Un jour, après avoir pleurer, j'ai eu du mal à prononcer son nom et j'ai bafouillé 'Dame Pomme. Elle m'a sourit et m'a dit qu'elle trouvait ce nom mignon. Je lui ai rétorqué que ce que dit un Malfoy n'est pas mignon et ça l'a fait rire. Depuis je l'appelle tout le temps comme ça.

Je me lève lentement, vérifie que les murs ne dansent pas, dis au revoir à 'Dame Pomme et vais dans la Grande Salle. Ma gorge ne me brûle plus mais je sens déjà les bleus qui apparaissent. Quand j'arrive devant les portes, je vois que tout le monde est déjà arrivé. Et bien que le spectacle commence. Je rentre sans cesser de fixer ma place. J'entends les murmures qui commencent sur mon passage, certains étonnés, d'autres choqués. On est encore en Septembre et mettre une écharpe ou même un col roulé était totalement hors de question malgré les proposition de 'Dame Pomme. Je m'assois dignement, la tête haute sous les regards de toute une assemblée. Pansy est absente, merci Merlin, ou plutôt merci Théo d'après le regard qu'il me lance. Je me tourne vers Blaise, qui vient de m'appeler.

« Parkinson a décidé de rester dormir grâce au bon conseil de Théo, ricane-t-il. Je ne sais pas si tu l'a entendu, t'avais l'air dans les nuages sur le coup, mais Potter a fini dans le bureau du Dirlo, m'annonce mon meilleur ami avec un sourire de connivence. Verdict il a écopé d'un mois de retenue avec Rusard. »

Mon sourire sadique revient et nous éclatons de rire.

« N'empêche que ça a été la panique votre histoire, reprend Blaise. Potter qui lâchait pas même si Granger lui gueulait dessus, Pansy qui hurlait comme une damnée et toi qui devenait pâle comme la mort. Heureusement que Théo a eu la bonne idée d'aller chercher Snape sinon je sais pas ce qui se serait passé. »

Je me tourne vers Théo. Décidément aujourd'hui il est mon ange gardien. Il me sourit, sachant pertinemment que je suis un Malfoy et que je ne le remercierai pas, mais qu'en tant que Dray, je lui ferai un cadeau très bientôt. J'observe les autres tables, plus particulièrement celle des rouges et ors. Potter a le nez plongé dans son assiette et sa mie tente visiblement de le consoler. Pitoyablement d'après moi puisque le seul résultat c'est l'augmentation de la crispation de sa main sur sa pauvre fourchette. Mon œil est attiré par un mouvement à la table des Serdaigle. Mon coup du moment, Timothee Smanson un cinquième année, semble plus affamé que jamais. Je comprends le message et hoche imperceptiblement la tête. Je le vois retourner à sa conversation et en profite pour le dévorer des yeux. Ses cheveux noirs lui tombent sur les yeux et lui donnent constamment l'air de sortir du lit. C'est diablement existant. Ses yeux bridés sont d'un vert pomme, malgré son ascendance asiatique, qui ressort merveilleusement sur sa peau très légèrement halée. Il n'est pas très grand et je le préférerais légèrement plus musclé mais bon on ne peut pas tout avoir hein. Ce soir pendant ma ronde de préfet, il viendra me rejoindre et on baisera comme des bêtes. Oui baiser c'est le bon mot. C'est dans notre accord, écrit noir sur blanc presque. Pas de sentiments. Moi je n'en ai pas et à la moindre once de tendresse, d'amour Morgane m'en protège, ça sera fini. Il le sait parfaitement et pour le moment ça n'a pas l'air de poser problème. Tant mieux après tout. Je reviens sur terre quand Blaise repose mon assiette pleine de pommes de terre sous mon nez. Je le remercie d'un regard et commence à manger. Déglutir est un peu douloureux mais rien de bien terrible. Je savoure chaque bouchée, allant jusqu'à saucée mon assiette. L'idée d'une partie de jambe en l'air imminente me met toujours dans un état d'allégresse assez étonnant. Bien entendu personne ne peut le voir, c'est uniquement intérieur. Le repas finit, nous allons chercher nos affaires pour les cours de l'après-midi, dont aucun n'est en commun avec les Gryffondors à mon grand désarroi.

Les heures passent et se ressemblent toutes. Le même ennui, les mêmes remarques sur les plans de vengeance envers Potter pour son acte inexcusable. Je crois que ma tête va exploser. Mes oreilles fument-elles ? Pitié faites que non, une telle humiliation me tuerait. J'ai vraiment hâte d'arriver au soir et je peux jurer que les minutes passent de plus en plus lentement ! Quand enfin, bien des heures plus tard, je quitte la salle commune pour commencer ma ronde je suis serein. Je ne suis plus aussi impatient maintenant que le moment est arrivé. Souvent je me suis demandé qu'est-ce qui était le meilleur, l'attente ou l'acte en lui même ? Bon pendant l'acte je ne me pose plus la question c'est certain.

Je suis maintenant arrivé du coté de la tour des Gryffys. J'entends des pas derrière moi et je me retourne lentement. Le voilà enfin. Le jeu peut commencer.

Je recule de quelque pas jusqu'à m'appuyer contre le mur le plus proche, sans le lâcher des yeux. A chaque pas que je fais, il avance vers moi. Puis lorsque je m'arrête, il se jette littéralement sur moi. Il attrape les pans de ma chemise, se met sur la pointe des pieds et écrase ses lèvres contre les miennes. Je garde les mains dans les poches, comme toujours. Je ne touche pas, pas au début du moins. Je le sens, fébrile, défaire un à un les boutons de ma robe, puis passer les mains avec délectation sur mon torse lisse et imberbe. Il est doué avec ces mains le petit. Il ouvre la bouche, me mordille la lèvre inférieur avant de la lécher, de la sucer consciencieusement. Il me pince un téton et je pousse une petite exclamation dont il profite pour approfondir notre baiser. Il explore ma bouche et quand enfin je lui réponds il gémit de plaisir en se frottant langoureusement contre moi. Je sens son début d'érection frotter contre ma cuisse et plus que ses caresses c'est ça qui m'échauffe. Il a donné le ton ça sera du vite fait mais très bien fait. Je décide d'utiliser mes mains. Je les glisse sur ses fesses, que je presse contre moi, nous arrachant un gémissement. Je durcis déjà. Le baiser devient enfiévré. Mon ventre se tord d'anticipation, une main sur sa nuque et l'autre dans ses reins, nous rapprochant encore plus, si c'est possible.

J'en peux plus je le veux maintenant ! Je l'attrape par la taille, le plaque face contre le mur en tenant ses deux mains aux dessus de sa tête avec une des miennes. L'autre va directement à sa ceinture et tente de la défaire. Il gémit de plus en plus fort le bougre, heureusement que je suis le seul de garde ce soir parce ça s'annonce bruyant. Je jette enfin sa ceinture par terre, je l'ai enlevée dans mon élan, preuve irréfutable que mon cerveau n'est absolument plus irrigué et à passer le relais à son alter-ego plus bas. Maintenant c'est la braguette qui s'interpose entre moi et ce que je désire mais elle ne fait pas long feu. D'un coup sec, je baisse son pantalon et son sous-vêtement en même temps, frottant contre sa virilité et le faisant poussé son premier cri. Je défais rapidement mon propre bas et sans préavis, pénètre le Serdaigle. Putain qu'il est étroit. Je me force à ne pas bouger, le temps qu'il s'adapte à ma présence. Mais apparemment il n'en a pas besoin car il se met à bouger le bassin respirant rapidement. Je commence à lui asséner de véritables coups de butoir, m'enfonçant chaque fois un peu plus profondément, un peu plus fort. Je trouve sa prostate et il ne s'arrête plus de crier, de gémir. Je souris de le voir si soumis. C'est foutrement excitant. Il se penche en avant et je place mes mains sur ses hanches et, lui, pose les siennes contre le mur pour se soutenir. C'est trop bon. Ça devient presque violent mais on y fait pas attention, il n'y a que le plaisir qui compte. Je veux que ça aille vite, que ça soit plus fort. Je le prends alors dans ma main et le branle avec expérience. Il tremble maintenant et ses jambes semblent faiblir sous lui. Il s'écroule presque sur le mur, ne tenant debout certainement que grâce à lui.

Une exclamation étouffée sur ma droite me réveille un peu. Un. Deux. Trois. Bon déjà ce n'est ni un professeur, ni Rusard, sans quoi les cris outrés auraient commencé à retentir dans les couloirs. Alors c'est un élève. Intéressant. Sans arrêter mon va et vient, je tourne la tête pour voir qui vient me déranger pendant que je prends mon pied. Merlin est avec moi ! Potter est là, étalé de tout son long sur le sol, une cape bizarre dans la main. Il est appuyé sur son coude et a le visage levé vers nous, la bouche ouverte et, ce que je peux très bien distingué malgré l'obscurité, une bonne rougeur sur les joues. Oh putain je pouvais pas rêver mieux. Vois Potty, vois ce dont tu te prives. Son souffle s'accélère mais il ne bouge pas et reste allongé au milieu du couloir, ses yeux verts dans les miens. Smanson est sur le point de venir, ses muscles se resserrent autour de moi et je sens que je vais vite le suivre. J'augmente encore la cadence et dans un dernier coup de rein, il se contracte brusquement et jouit dans ma main. En pleine extase je me vide en long jet brûlant en lui. Mon regard est toujours plongé dans celui de Potter. Je lève ma main pleine de la semence du cinquième année, et commence à la lécher, lentement. Le Gryffondor semble se reprendre alors, se relève précipitamment et quitte le couloir en courant, oubliant sa cape derrière lui.

Je me retire et Timothée s'écroule sur le sol, à bout de souffle. Il a toujours un peu de mal à se remettre de nos ébats, mais c'est normal, je suis un dieu du sexe. Je nous jette un sort de nettoyage, me rhabille, pose une main sur sa tête puis reprend ma ronde. Et oui je n'oublie mes devoirs de préfet, il faut pas croire non plus. Je ramasse discrètement la cape de Potter, me demandant quel genre de mauvais coup je vais pouvoir lui jouer avec ça. Mais quand je regarde la main qui la tient, je comprends que ce que je tiens est bien plus important que ce que je me suis imaginé. Ma main n'est plus là. C'est une cape d'invisibilité. Je souris sadiquement et décide d'aller narguer Celui-Qui-A-Survécu. Quel idiot de laisser traîner des affaires aussi importantes, et surtout aussi chère, que celle là.

Je commence à aller vers la tour d'astronomie en souriant tranquillement. Je me demande quelles répliques cinglantes je dois lui sortir. Je lui enlève combien de points ? Pas trop, il se sentirait d'humeur cafardeuse sinon et je ne pense pas que Père aimerait voir le récit de mes relations culs étalés dans les journaux. Non je vais rester soft. Un 'Salut le balafré' comme entrée. 'Le sort mortelle a vraiment grillé tes neurones pour que tu laisses traîner le peu de vêtements potables que t'as dans les couloirs.' Simple, clair et concis. Parfait, parfait. Je suis suffisamment détendu pour ne pas risquer de m'énerver donc dans tous les cas où on en viendrait aux mains, ce serait lui qui serait en tort. Je suis machiavélique !

Mon cœur accélère quand j'arrive en vue du grand escalier en colimaçon qui permet d'accéder aux différents étages. Il se trouve au tout dernier. Je commence mon ascension et sans que je le veuille vraiment, ni que je sache pourquoi d'ailleurs, ma main sert de plus en plus fort la cape. Ça me prend quelques minutes pour atteindre le dernier palier, la tour est vachement haute quand même. La porte n'est pas entièrement fermé. Excellent, l'effet de surprise va être total !

Je commence à pousser la porte et là... Mon bras retombe le long de mon corps mais je ne m'en rends pas compte. Tout ce que je sais, c'est que Potter est assis sur le rebord de la plus grande fenêtre de la salle, un pied pendant dans le vide et l'autre posé à l'intérieur, qu'il a la tête levée vers le ciel, et qu'il est en train de se masturber. Je reprends une inspiration tremblante, sans noter que j'avais arrêté de respirer. Ses yeux sont entrouverts et son souffle saccadé. Sa main bouge vite sur son sexe tendu et ses gémissements discrets me font frissonner de la tête aux pieds. Et je reste là, planté derrière la porte entrebâillée, à le regarder peu à peu s'approcher de la jouissance, sans me rendre compte de mon propre état d'excitation. Il se tend et je plaque la main contre ma bouche pour retenir un gémissement alors que je jouis, pour la deuxième fois de la soirée, en même temps que lui. Son orgasme le laisse affaissé, le menton posé sur son torse et le regard vitreux. Le mien a été dévastateur et je suis à quatre pattes sur le sol, tentant tant bien que mal de me relever dignement.

Je ne m'y attendais pas c'est pour ça que ça me fait cet effet là ! Non je ne fantasme absolument pas sur Potter. C'est seulement la réaction du corps sain d'un adolescent tout à fait normal. Face à ce genre de situation, n'importe qui aurait jouit. C'est certain. Je relève la tête pour m'assurer qu'il ne m'a pas vu. Il s'est repris et regarde le ciel, les lèvres pincées, les sourcils légèrement froncés. Ses yeux sont la seule note de couleurs vraiment visible entre les masses de vêtements noirs et ses cheveux de jais, faisant ressortir leur vert émeraude plus que jamais. Je ne peux à nouveau plus bouger. Je ne pense même pas à le faire à vrai dire. Il est si beau. Son petit air contrarié et perplexe me fascine à un point inimaginable. Je suis la courbe de sa mâchoire carrée, le tracé fin de ses lèvres rouges et pulpeuses, son nez droit puis ses longs cils. Ses cheveux plus décoiffés que jamais retombent en mèches désordonnées sur son front. Et inlassablement je reviens à ses yeux. Si profonds que je m'y noies à chaque fois. Le vert, l'espoir. Oui, Harry représente l'espoir.

Harry. Voilà que je l'appelle par son prénom ! Je devrais retourner voir 'Dame Pomme, sa potion a des effets secondaires vraiment étranges. Je réussis enfin à me relever. Je vérifie que ma robe cache bien la tache qui doit salir mon pantalon et me prépare à ma prochaine confrontation avec lui. Je pose la main sur la porte et vais pour la pousser.

Et soudain une phrase me revient d'un coup. J'avais réussi à oublier la voix glaciale de mon grand-père, Abraxas Malfoy, il y a bien longtemps, et voilà qu'elle revient me hanter maintenant. Maintenant ! Mais je l'entends à nouveau me murmurer d'un ton de confidence, un jour que je niais apprécier les gâteaux à la fraise, goût bien trop féminin pour Père et moi, cette phrase qui tourne dans ma tête.

« Écoute moi bien morveux car je ne répéterai pas. Mens aux autres et manipules les. Mais tu courras à ta perte si tu te mens. Dans sa vie un Malfoy ne doit être honnête qu'avec une seule et unique personne. Elle-même. »

C'est le seul conseil que j'ai jamais reçu de lui. Et il n'est pas si con en fait. Cette règle s'applique aussi bien à moi qu'à mes prédécesseurs. Voyons les choses d'un œil objectif. Soyons franc. Le dire pourra peut-être exorciser la chose après tout.

J'aime Potter. J'aime Harry.

C'est la vérité qui me torture depuis un bout de temps déjà. Je ne sais pas quand je m'en suis rendu compte. Peut-être même que ça a été progressif, comme un état qui vient si lentement qu'on si habitue sans s'en rendre compte et qu'un jour on doive faire face à la réalité de la chose. Et faut le dire clairement aussi, ça me terrorise. J'ai jamais ressenti d'amour. De l'amitié, pour Blaise et Théo mes meilleurs amis, de la gratitude, pour 'Dame Pomme, du désir, pour toutes mes conquêtes mais de l'amour ... Non je vois pas sincèrement. Que faut-il faire ? Comment faut-il réagir ? Je me suis dit que si je restais comme avant, que je continuais à me conduire comme un vrai connard, tout redeviendrait comme avant. Mais non. Quand je l'insulte, une petite voix souffle des mots tendres immédiatement après. Quand je le frappe, je tremble que mes mains le caressent à la place. Un véritable cauchemar.

A force de l'observer, j'ai appris tout ce qu'il est. Il aime la fraise sur une tartine de pain grillé le matin et boit son lait blanc. Sa couleur préférée est le vert et le soir il sort de son dortoir pour aller contempler les étoiles du haut de la tour d'astronomie, comme aujourd'hui. Il a peur d'entraîner ses amis avec lui dans les dangers parce qu'il ne veut pas les perdre et il s'en veut pour la mort de son parrain. Quand il est nerveux il mordille sa lèvre inférieur et quand il passe sa main dans les cheveux c'est qu'il est satisfait de son travail. Il ne supporte pas les articles que la Gazette du sorcier écrit sur lui et brûle toutes les lettres de ses admiratrices. Il hait sa cicatrice et la célébrité qu'elle lui apporte. Toutes ces choses je les ai vue et je n'arrive plus à le haïr, je ne peux que l'aimer. Rien d'autre. Ça sonne horriblement Poufsouffle non ? C'est ça moquez vous, je m'en fous. J'assume pas du tout mais c'est comme ça. Merlin que c'est niais. Je l'aime.

Mais lui me déteste et ça va pas changer de si tôt. Alors je préfère ne rien dire. Me déclarer ne m'apporterait que du ridicule c'est évident ! Et je reste tout de même un Malfoy que diable, je suis fier ! Non, je me tais et je supporte la vision de son idylle avec sa rouquine. Je l'aimerai dans l'ombre, je l'ai décidé maintenant et je m'y tiens. Changer de camp, devenir un espion, me cacher, tuer. Il existe plein de possibilités pour l'aider. Je veux le soutenir dans les moments qui seront difficiles mais je ne peux pas espérer ce rôle. Ses amis le remplissent déjà.

Sans un bruit je dépose la cape d'invisibilité sur la poignée de la porte, me retourne et commence à descendre les escaliers, dans un état second. Je ne sais pas encore quoi faire et encore moins comment. J'ai deux ans pour trouver. après les choses vont s'enchaîner trop vite. Mais peut importe ce que ça nécessitera, je sais que je le protégerai. Oui, je consacrerai ma vie à sa réussite, à son bonheur. Il faut que je réfléchisse, que je trouve de quelle manière je pourrais lui être, en quelque sorte, le plus utile. Je ne sais pas si ma vision de l'amour est erronée. Sûrement. Mais c'est la seule que j'ai et je m'y tiendrai. Je vais vivre pour lui. Parce que je l'aime.

Ce jour la je me suis perdu ... Perdu dans ses yeux.


Note de fin :

Prochain chapitre :Comment je me suis vendu

Alors ? Vous en pensez quoi ? La suite est déjà écrite mais j'aimerai savoir comment vous imaginé la suite, si vous avez des idées particulières. Avec le nom du chapitre vous pouvez bien extrapoler quelques petits trucs hein xD Alors lachez vous ! Laissez moi plein de rewiews :D C'est pas parce que vous savez que vous allez avoir la suite que vous devez vous laisser aller et ne rien me dire xD Je compte sur vous !