Bonjour tout le monde !

Bonnes vacances à ceux de la zone B (en France du moins, je ne connais pas le système des autres pays, sorry !). Pour démarrer ces vacances de février, je lance la publication d'un one-shot sur les Cinq Légendes, qui est le début d'une petite tétralogie. En effet, pour patienter jusqu'à la sortie du DVD (en France en tout cas), le 28 mars, j'ai prévu de publier ces one-shots.

J'ai pris beaucoup de plaisir à les écrire et j'avoue m'avoir même surprise, parfois, à écrire aussi vite (pour exemple, celui-là, ça fait plus d'un mois qu'il est achevé XD). J'espère qu'il en sera de même pour vous niveau lecture ! J'attends vos réactions avec impatience !

Ah ! Avant que j'oublie : avis aux amatrices (je suppose que je peux mettre aux féminins sans froisser une présence masculine XD) de dessins, je recherche quelqu'un pour donner une tête à mes OCs, histoire de pouvoir les mettre aussi en couverture. Si vous voulez me proposer des dessins, je vous donne rendez-vous sur ma « galerie » DeviantArt (voir mon profil). Mais vous pouvez aussi m'envoyer un MP ;)

Disclaimer : l'univers des Légendes © William Joyce, Les Cinq Légendes ©Dreamworks, la créature aux cheveux ébènes (je vais pas vous révéler son nom, non plus, namého XD) ©moi-même

Bonne lecture !


Prologue : (oui, un prologue pour un one-shot, si, si, si XD… je posterai en semaine le reste)

La nuit avait enveloppée une nouvelle partie de la planète Terre et le Marchand de Sable, fidèle à sa tâche quotidienne, prit congé de son ami le Père Noël. Il quitta son atelier dans une montgolfière, cette fois. Il traversa l'océan Arctique et vira sur la droite au-dessus de l'océan Atlantique. Une fois arrivé, il installa son nuage de sable doré par-delà les quelques nuages dans le ciel sombre et admira la côte Est du continent Américain.

Les lueurs des maisons, la vive lumière des villes, les petites flammes vacillantes des campagnes peignaient un paysage enchanteur. A cette hauteur, le Marchand de Sable ne percevait pas la clameur des villes ou le calme des campagnes. Néanmoins, il percevait distinctement chaque enfant posant la tête sur son oreiller, dans un concert de langues et de langages. Il entendait très nettement les voix des plus jeunes, en plein dans l'enfance et le rêve, tandis que les voix des plus vieux se faisaient plus étouffées. Il discernait de plus en plus mal les adolescents et plus encore les adultes. A part quelques exceptions : les grands enfants. Toutes ces personnes qui savaient encore rêver, qui savaient encore s'envoler pour le Pays Imaginaire, qui savaient encore se raconter des histoires, en inventer ou en écouter. Ces personnes-là, le Marchand de Sable les entendait très bien et créait soigneusement leur songe. Car aucune de ces grandes personnes n'étaient à l'abri : du jour au lendemain, ils pouvaient cesser de croire, de rêver. Alors, le Marchand de Sable prenait soin d'eux et de leur rêve, comme si c'était leur dernier.

Ce soir encore, le Marchand de Sable retroussa ses manches dorées et entreprit d'écouler tout son stock de sable. Il agita ses mains et de grands lacets se détachèrent de son nuage. Ces rivières glissèrent jusqu'aux humains et caressèrent leur visage endormi. Alors, la magie opéra et le sable prit, au-dessus de la tête de chacun, des formes différentes et s'animèrent.

Même à cette altitude, le Marchand de Sable pouvait admirer les rêves de chacun en fermant les yeux. Il était connecté à tous les rêveurs par son sable enchanteur.

Quand enfin sa tâche fut achevée pour ces trois fuseaux horaires, endormis désormais, il disposait de trois heures de libre avant de s'occuper des habitants des trois autres prochains fuseaux. Et oui : pas de repos, ou peu, pour le Marchand de Sable car il y a toujours sur la planète, un lieu où la Lune brille et où il est temps de se coucher. En même temps, les êtres comme lui, les légendes, les mythes et autres, n'avait pas besoin de sommeil. Ils avaient juste besoin de sortir un peu de leur routine, bien qu'immanquablement, ils y retournent toujours.

Le Marchand de Sable transforma par la suite son nuage de sable doré en un petit vélo. Même s'il ne pouvait avoir la sensation de l'effort véritablement, car il pourrait s'allonger sur le guidon que le deux roues continueraient à avancer, selon sa propre volonté, il aimait quand même avoir l'impression de pédaler. Il se dirigea vers les étoiles en sifflotant. Ainsi prit-il toujours plus d'altitude en direction de l'Est, campé sur le petit vélo, adapté à la taille du magicien. Il aimait à jeter de temps à autre un regard en arrière et observer le monde rapetisser sous ses yeux.

Enfin, il arriva au niveau des étoiles, à la lisière de l'espace. La plupart était aussi grandes que lui. Tandis que certaines brillaient, d'autres luisaient faiblement. Il eut pitié d'une petite étoile essayant en vain de garder sa lumière. Soudain, elle s'éteignit brusquement et implosa avant de tomber en poussière. Le Marchand de Sable, ému, détourna le regard et soupira profondément. Il continua à pédaler jusqu'à ce que se dévoile devant lui la longue chevelure d'ébène parsemé d'argent brillant au firmament d'une fine créature. Sa tête dodelinait en regardant une vidéo retransmise par une étoile, confortablement installée dans un édredon au couleur de la nuit. Le Marchand de Sable s'arrêta, fit disparaître son petit vélo et créa à la place un chapeau melon en sable doré, qu'il plaça sur le haut de son crâne. Il s'approcha de la créature et finit par tapoter son épaule. Après un léger sursaut lié à la surprise, la créature se tourna vers le magicien de la nuit.

Son visage était pareil à la Lune : rond, pâle mais dégageant une telle douceur et une telle sérénité qu'on ne pouvait qu'être apaisé en la voyant.

- Ah ! Mon bon ami ! s'exclama-t-elle

Le Marchand de Sable sourit et abaissa dans un signe de politesse son chapeau melon. Celui-ci disparut par la suite. La créature aux longs cheveux ébène se releva et lui apparu géante, depuis son point de vue de petit homme. Elle était vêtue d'une longue robe de la couleur de son édredon, bleu nuit, d'une finesse extrême.

- Je suis à toi dans une minute, lui déclara-t-elle

Elle se tourna vers l'étoile qui diffusait toujours la vidéo. Elle mit un doigt fin sur l'écran et l'histoire retransmise défila à toute allure sans qu'un œil humain puisse suivre les images. Cependant, la créature ne la quittait pas des yeux et semblait parfaitement suivre ce qui se déroulait sous ses yeux. Enfin, l'écran retrouva sa totale transparence, preuve que la vidéo avait touché à sa fin. La créature attrapa la belle étoile luisant doucement.

- Va voir l'étoile numéro deux milliards neuf cent quatre-vingt deux millions neuf cent douze mille huit cent quatre-vingt dix-neuf. Peut-être trouverez-vous une rencontre possible, murmura-t-elle en caressant l'une de ses pâles branches.

Puis, elle la laissa s'échapper. Elle observa l'étoile s'éloigner à vive allure et soupira profondément. Elle avoua à son ami le Marchand de Sable :

- Cet homme cherche du travail depuis deux ans. Les étoiles ont eu beau lui présenter plusieurs opportunités, il n'a jamais pris leur chemin.

Elle soupira une nouvelle fois. Le magicien de sable ne dit rien, ou plutôt n'exprima rien. Puis, dans un doux sourire, elle invita son ami le Marchand de Sable à la suivre. Ils passèrent au travers de nombreuses étoiles et ils finirent par se poser au bord de l'édredon de nuit. Ils engagèrent la conversation et discutèrent de tout et de rien. Ils rirent beaucoup, chacun se détendant grâce à la présence de l'autre et profitant au mieux de cette petite pause dans leur travail. Ils étaient parmi les plus occupés des légendes, car il y avait toujours un endroit sur Terre qui dormait profondément et où la nuit régnait.

Enfin, lorsque les deux vieux amis observèrent la Terre en contrebas, bien loin sous leurs pieds, ils se trouvaient désormais au-dessus du continent américain.

- Oh, nous avons déjà passé l'Atlantique, constata-t-elle avec une légère déception

Puis elle se tourna vers le Marchand de Sable, prit ses deux petites mains dorées entre les siennes, fines, et lui déclara avec une certaine lassitude et un regard affligé :

- Je suis désolée, Sab'. Les étoiles ont besoin de moi. Les humains ont besoin de leurs conseils et la nuit est le moment du récapitulatif. Il me reste une partie de l'Europe et de l'Afrique à terminer avant de continuer avec le continent américain. Je suis désolée, répéta-t-elle, je dois te laisser.

Elle se leva gracieusement et prit congé de son ami le magicien. Le Marchand de Sable lui fit un petit signe de la main accompagné d'un sourire encourageant. Il l'observa ensuite s'éloigner, traînant sa chevelure ébène, de ses yeux dorés attendris. Puis, une idée germa dans son esprit quand il fit apparaître involontairement au-dessus de lui une ampoule en sable. Il agita ses mains et dessina un avion à hélice. Il monta dedans et salua les étoiles avant de repartir retrouver ses amis les Gardiens, afin de passer le temps avant de retourner faire rêver petits et grands.


Je vous donne rendez-vous mercredi ! Bises !