[Fantômes]
Mail : poloniuslapensine.com
Remerciements : Sev, Neko, Nan
Disclaimer : Les personnages, les noms, les caractères et les lieux sont la propriété de J.K. Rowling, ceci par l'intermédiaire des Editions Bloomsbury © et de la compagnie Warner Bros ©. Seul l'intitulé de l'intrigue et les évènements relatés sont à moi…
Synopsis : Draco Malfoy est au service sur Seigneur des Ténèbres, considère Lucius comme son mentor, déteste les Muggle, mais aime un certain garçon. Intrigue emprunte de magie noire, de sexe, de haine, d'honneur, de fierté, d'orgueil, et de beaucoup de sang.
Genre : Espace Temps décalé (se déroule au XIX°), Dark (very), Slash, Yaoï (homophobes, passez votre chemin)
Pairing : Draco Malfoy / Harry Potter
Rating : R / NC-17 (en raison de la violence et du caractère sexuel explicite de nombreuses scènes)
Spoilers : Cinq Premiers tomes de Harry Potter
Avertissement : L'histoire se passe plusieurs années après la scolarité des élèves à Hogwarts, l'espace-temps est décalé. Les noms de lieu et de personnages sont en Anglais. L'histoire se déroule à Londres.
Prologue
Il l'avait enfin buté. Après tout ce qu'ils avaient vécu, tous les deux, ensemble, contre eux, il avait pu le buter, presque sans regret, presque sans trembler, et, de ses propres mains, juste pour suivre les ordres.
Draco Malfoy avait vingt-et-un ans et il venait d'assassiner Harry Potter. Son propre cœur saignait maintenant, et il ne cilla pas, devant le cadavre sordide encore chaud qui reposait sur le lit défoncé. Il se retourna, enfila sa cape d'un vert émeraude, qui virevolta derrière sa nuque bien dessinée, et se dirigea vers la porte entrouverte sans même un regard sur le corps nu couvert de cicatrices du jeune homme aux cheveux d'un noir de jais.
Lucius l'attendait, au dehors, tel un Mentor qui lui aurait tout appris, d'une voix venimeuse et d'un regard méprisant, sans jamais aucun compliment, pour forger le caractère de son fils si doué. Draco ne sourit pas, comme depuis plusieurs mois, ses yeux ne s'illuminèrent pas, comme depuis plusieurs mois, et il ne laissa pas la main de Lucius toucher son épaule.
Il put sentir la canne de son père qui touchait son genou droit, dans la calèche étrange qui les ramènerait certainement au Manoir, et les crocs rouges du pommeau en forme de serpent argenté brillèrent d'une lueur étrange dans l'atmosphère sombre et enfumée. Avery fumait dans un des coins de l'habitacle, et les roues en bois cognant sur les pavés en pierre grise provoquaient des secousses dans le corps à la fois creux et plein d'émotions du jeune homme aux cheveux blonds.
Draco put sentir la marque de son père se mettre à brûler sous sa cape et son veston sombre, noircir sur sa peau claire, et, une angoisse crût en lui, il avait un pressentiment étrange. La calèche s'arrêta devant un immeuble qui avait des allures de banque, et, même si les rideaux pourpres qui couvraient le verre glacé des vitres ne laissaient paraître aucun détail précis, Draco saisit qu'un danger se profilait.
Lucius prononça quelques mots en gaélique et la lourde porte en bois s'ouvrit. Une main s'engouffra dans l'intérieur plus froid que l'extérieur et une main puissante tira Draco par son gilet gris anthracite. Son père ne lui adressa pas un regard alors que Draco comprenait qu'on l'avait amené au quartier général de la Sûreté, tout proche du Tribunal d'Instance.
Draco regarda Lucius, les yeux joueurs, sans ciller, sans laisser aucune émotion transparaître à travers les fossettes de son visage, il resta droit, stoïque, les talonnettes de ses bottes claquant sur les pavés sombres, il le regarda aussi longtemps qu'il put, alors que l'homme le tirait, il le défia du regard jusqu'à ce que Lucius, murmurant d'autres mots, ferme la porte de la calèche qui reprenait sa course vers le Manoir, il sourit presque, alors qu'il comprit que son père regrettait d'avoir encore une fois suivi les ordres, il n'était pas fort, son père, même s'il l'avait crû pendant de longues années.
Il avait appris la magie, le mal, la haine de son père, il l'avait admiré, il l'avait détesté, et ce matin-là, il s'était joué de lui, alors que Lucius le trahissait, pour l'autre, pour le vieux aux yeux rouges.
Il faisait froid, et la porte grinça alors qu'il pénétrait dans la geôle qu'on lui désignait, alors qu'il comprenait qu'avoir tué Potter était certainement la pire erreur de sa vie. Son odeur lui manquait, et il revoyait son visage éclairé d'un triste sourire alors qu'il dégrafait son pantalon pour l'aimer, plus fort, plus loin.
La suite arrive, en flash-back, et plus noire...
Merci à ceux qui lisent, et à ceux qui lisent pas.
Polonius
