Bonsoir, je vous offre ma toute première fiction, en espérant qu'elle vous plaise bien sûr. Alors bien entendu rien ne m'appartient, tout le monde s'en doute.

L'histoire se déroule après la guerre finale, et avant l'épilogue, dont je ne tiendrais sûrement pas compte pour la fin de mon histoire.

Histoire ayant pour base un HPDM.


L'hiver était franchement glacial cette année là. Le soir la neige recouvrait les branches du saule cogneur de Poudlard, restant figée jusqu'à ce que celui-ci ne s'ébroue. Les cours avaient repris pour tous les élèves ayant survécus à la guerre. Les effectifs avaient cependant fortement diminué, la plupart des disparus ayant été raflés. Certains n'étaient juste pas prêt à reprendre le cours de leur vie aussi tôt après avoir tant subi, tant perdu. Les procès des supposés mangemorts étaient eux aussi en cours, ceux ayant réussi à fuir ou à se cacher se font traquer, proies du monde sorcier entier, qui comptait bien leur faire payer pour toutes ces pertes.

Dans les couloirs du château déambulaient trois silhouettes qui semblaient bien se moquer de l'heure tardive. Harry, Ron et Hermione n'avaient que faire du règlement, ils n'arrivaient pas à dormir en cette nuit trop calme. Demain serait le premier jour de la reprise des cours, et franchement, ils savaient qu'ils avaient besoin de bien plus de temps pour faire leur deuil. Il y avait eu bien trop de morts, et bien trop peu de temps pour refermer les blessures. Les trois compagnons se dirigeaient vers la tombe de leur ancien directeur, cette vieille branche qui leur avait parue si increvable avant que sa mort, brutale, ne survienne. Une émotion particulière les tenait lorsque l'image du vieux mage leur revenait à l'esprit. Ils s'assirent au pied de cette tombe triste et froide, et se turent. Le moment ne nécessitait aucune parole, ils se tenaient juste au pied d'un être qui les avaient inspiré tout au long de leur scolarité, un maître à penser, un père qui leur avait appris que l'amitié qui existait entre eux était un don des cieux qu'ils se devaient de chérir. Harry fut celui qui après un moment de recueillement particulièrement long et intense où l'émotion était presque palpable pris le premier la parole.

-C'est la première fois que nous revenons là. J'ai l'impression que c'était hier. Et pourtant entre le jour de sa mort et aujourd'hui, c'est un monde qui a changé. Il n'aura même pas vu les autres membres de l'Ordre tomber. Il ne nous a pas vu changer, et il ne nous verra pas plus grandir.

Harry afficha un sourire triste, mais il semblait résigné. Il sentait son cœur se serrer au fil de ses pensées. Dumbledore avait été celui qui se rapprochait le plus de la figure paternelle qu'il n'ait jamais connu, et il lui avait été arraché. Tout comme son père. Tout comme Sirius.

-Nous devons nous serrer les coudes, encore plus, murmura Hermione, un sanglot dans la voix. Je sais que c'est difficile Harry. Mais un jour on relèvera la tête, et on pourra de nouveau vivre sans s'asphyxier de peur. Nous sommes ensemble, et l'avenir est devant nous.

Harry hocha la tête, fixant son regard quelque part dans le vide face à lui, pendant que Ron attrapait tendrement la main d'Hermione pour la baiser tendrement. Le regard de la brune se posa sur lui, embué de larmes.

-Nous devrions aller nous coucher, dit Ron, il ne sert plus à rien de rester à nous morfondre ici. Venez.

Puis il se leva, tirant Hermine vers lui. Il lança un regard à Harry, mais celui-ci ne se leva pas, et resta à contempler la tombe.

- Allez-y. Promis je vous rejoins d'ici peu. J'ai besoin de lui adresser un dernier… adieu.

Ses amis s'en allèrent donc vers leur dortoir, d'un pas lent.

Harry ferma les yeux, profitant du vent sur sa peau. Il avait froid et il grelottait. C'est frissonnant qu'il permit à ses yeux de relâcher les larmes qu'il contenait depuis trop longtemps. Cette nuit là, Harry pleura toutes les larmes que son être était capable de produire, bercé par les flocons blancs portés par le vent et couvé par une lune en croissant. Une fine silhouette passa derrière lui, ce qui le fit se retourner brusquement, personne ne devait le voir dans un tel état. Après tout il était le sauveur du monde sorcier, il ne pouvait pas chouiner comme un gosse. C'est à ce moment tardif de la nuit qu'Harry consentit à enterrer sa peine et à rentrer se reposer dans son dortoir, lançant un dernier regard à la tombe avant de s'éclipser silencieusement, comme si ce moment n'avait jamais réellement existé.

Plaqué au mur, un grand sorcier en pull vert et pantalon noir attendait le départ de Potter. Une fois que celui-ci se fut enfin décidé à quitter la tombe, il soupira et sortit de sa planque de fortune. Au premier pas sur le pas de l'arche, Draco Malefoy hotta sa capuche qui libéra ses magnifiques cheveux blonds et pris une grande bouffée d'air. Il s'avança alors vers la tombe, et au fur et à mesure de son avancée les coins de sa bouche semblaient s'affaisser. Arrivé à un mètre de la tombe, il posa genou à terre, mis sa main sur son cœur, lèvres pincées il se mit à pleurer en silence. Seules les gouttes tombant de ses joues prouvaient que le jeune homme était en train de verser des larmes. Puis il se redressa, l'air blessé, et déposa un magnifique bouquet de chrysanthèmes blancs, symboles d'éternité et de vérité.

-A la vérité je vous ai toujours respecté plus que personne. J'ai toujours espéré que vous me sauveriez de ma triste destinée. Fils de mangemort, ayant comme seul avenir une condition de serviteur pour pire des tyrans. Bien sûr, vous m'avez sauvé, vous saviez que je n'y pouvais rien, l'amour que je porte à ma famille, vous la compreniez. Tout comme mes actions. Mais je ne voulais pas que vous mourriez, jamais. Reposez en paix, comme ce monde désormais. Merci pour tout.

Puis il ferma les yeux, visage vers le ciel, la lune se reflétait sur sa peau d'une blancheur immaculée, dévoilant des traits fins et une bouche parfaitement dessinée. Draco était d'une beauté froide, l'une de celles qui vous percent le cœur en un regard et que vous ne pouvez oublier. Il en avait fait pleurer des cœurs, il en avait fait jouir des corps.

Puis il s'en alla, sans un regard en arrière. Le temps n'était plus aux regrets. Certes il ne pouvait effacer ses méfaits, et il ne le pourrait jamais, mais il pouvait s'écrire un lendemain bien à lui. Un lendemain sans terreur, un lendemain sans cauchemars et où il aurait une valeur autre que son sang, un lendemain où il serait enfin lui-même.

La matinée vint rapidement. C'était la rentrée scolaire ce matin, et l'école entière était en effervescence. Les elfes de maison s'affairaient depuis l'aube à concocter des mets plus appétissants les uns que les autres. Bien que le nombre d'élèves ait diminué, il fallait bien vivre. Et c'est une rentrée sous le signe du renouveau qui débuta dès le réveil dans la chambre des huitième année Gryffondor. Neville fût le premier debout, et son premier reflexe fût de crier un retentissant

-Poudlard me voilà!

Puis il sauta d'un lit à l'autre, réveillant ses amis de dortoir, et descendit sans attendre en courant dans la salle commune Gryffondor où Hermione et Ginny attendaient les garçons, déjà prêtes à affronter la rentrée.

-Tiens Neville, tu es en forme ce matin! C'est le cours de potion de ce matin qui te met dans cet état? Taquina Ginny.

-Même un cours de potion ne saurait m'enlever ma bonne humeur! Cette année sera terrible! Plus de menace! Plus de tyran! Poudlard cette année redevient ce qu'elle était! S'exclama Neville en s'extasiant en en effectuant des pirouettes ridicules. Et puis cette année vous êtes là, ainsi que tous les élèves ayant survécus. Et ça fait du bien, dit-il en regardant Herminone dans les yeux, puis en regardant brièvement Harry et Ron qui descendaient les escaliers.

Luna les rejoignit et les serra tous tour à tour dans leur bras, avant d'afficher un grand sourire et de partir avec eux vers la grande salle pour leur premier petit déjeuner de l'année.

Mc Gonagall était devenue la directrice de Poudlard, la femme stricte et pourtant tendre se tenait aujourd'hui sur l'ancien trône de Dumbledore. Ce spectacle forma une boule dans la gorge d'Harry au souvenir de son ancien directeur. Mais lorsque le regard de Minerva croisa le sien et qu'elle lui accorda un salut ponctué d'un petit sourire, la boule disparut aussitôt. La nouvelle directrice était plus que compétente, et elle avait été depuis le temps qu'il la connaissait une femme d'honneur qui savait se faire respecter et aimer de tous ses élèves, y compris des Serpentard. Le regard d'Harry dériva vers la table desdits Serpentard, de toutes les maisons, celle de Serpentard était celle qui avait le plus souffert de la guerre. Il croisa un regard d'un argent liquide, et frissonna. Lorsque son regard revint vers le propriétaire de ces pupilles, Harry contempla un court instant Draco Malefoy petit déjeunant et discutant vivement avec Blaise Zabini, mais qui ne lui portait aucune attention. Avait-il rêvé ce regard? Sûrement. De toutes façons dès qu'il s'agissait de son ennemi de toujours, Harry voyait toujours ses pensées se brouiller. Il commençait à sérieusement se demander si quelqu'un ne lui avait pas lancé un vilain sortilège.

-Harry assied toi, l'invectiva Ron, tout le monde te regarde.

Alors Harry s'empressa de s'asseoir entre Luna et Seamus et commença à manger les nombreux plats qui paraissaient plus succulents les uns que les autres. Le petit-déjeuner passa rapidement, et dans une bonne humeur qu'il ne se rappelait pas avoir déjà connue, ou alors il y a si longtemps. Son cœur semblait s'apaiser de seconde en seconde en restant auprès de ses amis, si c'était ça sa vie désormais, alors peut être pourrait-il vivre vraiment.

Un glas résonna brusquement, « ding ding », Mc Gonagall demandait le silence en frappant de sa cuillère son verre en cristal. Tous les élèves se turent et écoutèrent le discours de leur nouvelle directrice.

-Chers élèves, bienvenus pour une nouvelle année à Poudlard. Comme vous le savez tous, la guerre est finie, des temps calmes s'annoncent désormais. Certains de vos amis sont morts dans cette guerre, mais il va nous falloir à tous se serrer les coudes et surmonter tout cela. Nous en sommes capables. La coupe des quatre maisons est maintenue cette année bien entendu, alors je compte sur chacun de vous pour faire de son mieux. Cette année bien plus de nouveaux élèves vont arriver à Poudlard, puisque ces dernières années certains n'ont pas osé venir. Je vous prie de vouloir bien les accueillir.

Alors les nouveaux élèves entrèrent dans la grande salle, l'air de ne pas en croire leurs yeux, et le choixpeau les distribua dans chaque maison.

Les cours commencèrent à dix heures tapante avec le cours de potion. Le professeur Rogue n'étant plus, Slughorn conserva le poste. L'homme n'avait pas changé, bien que son regard se voila lorsqu'il fit une brève allusion à son feu ami Dumbledore. Il rappela qu'il était crucial d'avoir de bonnes notes afin de s'assurer un avenir, et tout le tintouin qui allait avec ses idées de grandeur. Harry sourit, voilant de sa main sa bouche, rien ne changeait vraiment, le professeur Slughorn en était la preuve vivante.

-Bien, aujourd'hui nous allons préparer un philtre de confusion. Page cent vingt de votre manuel. Qui peut me dire quel est ce philtre, ses effets, et ses ingrédients? Oui miss Granger?

- Le philtre de confusion, ou philtre d'embrouille permet de rendre toute personne qui la boit confuse, et la mène à adopter un comportement impétueux et téméraire.

-Très bien miss Granger, je vois que votre talent ne se dilue pas avec le temps, ricana le professeur. A vos chaudrons, deux par deux, et je veux des groupes mixtes, mélangez vous donc entre maisons. Aller.

Les élèves se regardèrent tous ne sachant que faire. Ce fût Hermione qui la première s'avança vers Pansy Parkinson, et les deux jeunes filles se dirigèrent vers leur chaudron commun. Tout le monde en fit de même, ne laissant que Ron, Harry, Draco et Blaise sans partenaires. Un moment de gêne s'installa, jusqu'à ce que Blaise se saisisse du bras du roux et le traine à sa suite.
-Bon on va pas coucher là, s'agaça le métis. C'est pas tout ça mais on a une potion à préparer.

Ron, bouche bée, acquiesça et le suivi, accordant néanmoins un regard à son meilleur ami. En effet Harry n'était pas ravi d'être avec Malefoy. Tout le monde mais pas lui! Le blond avait un don pour embrouiller ses pensées. Draco semblait ne pas en penser moins puisqu'il serra fortement les points à s'en blanchir les jointures. Il avait la tête baissée, ce qui empêcha à Harry de voir les yeux du blond. Mais lorsque celui-ci la releva il perdit pied un instant dans ces yeux gris argent. L'argent de ses yeux semblait en fusion, mais son regard ne semblait pas haineux, si Harry n'avait pas connu Malefoy depuis ses onze ans, il aurait juré que le blond semblait hésitant, comme déstabilisé. Ce doute ne dura qu'un instant puisque Malefoy lui tendit la main de manière rigide.
-Potter, nous allons devoir travailler ensemble, tachons d'être au moins cordial.

Harry se souvint brusquement de sa première année, et de cette même main tendue. Certes la main restait la même, mais Harry sentait que la situation avait changée, Malefoy n'était plus le petit péteux qui semblait lui accorder une faveur en lui tendant hautainement sa main blanche, aujourd'hui ils étaient au même niveau, il le voyait dans les yeux, dans la posture, dans tout l'être qui se tenait face à lui.
Tremblant d'anticipation, Harry leva doucement la main, et serra celle encore tendue de son ennemi juré en la fixant intensément, ne semblant pas y croire. Il ne put s'empêcher de se faire la réflexion que Malefoy avait les mains vraiment très douces. Réflexion qu'il s'empressa de faire disparaitre de son esprit.

Et la préparation de la potion débuta. Harry et Draco s'entendirent étonnamment bien. Ils rirent même conjointement lorsque leur voisin, Ron, fit sauter dans son chaudron un cranson avant de l'avoir écrasé, ce qui lui attira les foudres de Blaise.

Ils réussirent ensemble à réaliser une potion d'une bonne qualité, ce qui leur valu une petite appréciation du professeur Slughorn.

Lorsque la fin du cours retenti, les élèves se dépêchèrent de ranger leurs postes et d'emballer leurs affaires pour aller manger.
A table, lors du déjeuner, copieux lui aussi, les Gryffondor ne purent s'empêcher de discuter de leur collaboration avec les Serpentard en potion.
-Je sais pas pour vous, mais pour moi ça à été un véritable enfer, déclara Ron en s'avachissant sur la table. Blaise est un véritable chieur: « Ron fait ci! Ron fait ça! Mais pas comme ça! » Comme si je ne savais rien faire!

Ses amis se mirent tous à rire, et Ron s'irrita, de quel droit ses propres amis se moquaient-ils de lui? Il ronchonna alors seul dans son coin, pendant que les autres continuaient sur le sujet.
-Moi ça s'est bien passé avec Pansy, dit Hermione. On s'est véritablement bien entendues. Et je pense que nous pourrions mieux nous entendre entre maisons si certains faisaient plus d'efforts. Elle darda Ron d'un air mécontant, qui se contenta de grogner. Harry qui jusque là ne disait rien hocha la tête, ce qui surprit Hermione.

-Et toi Harry? Comment ça s'est passé avec Malefoy?

-Plutôt bien. Disons que l'on a réussi à coopérer sans s'insulter.

Hermione sourit et la journée continua sur le même train. Dans les semaines qui suivirent, les liens entre les maisons se raffermirent quelque peu. Les cours devenaient de plus en plus denses et la question de l'orientation revenait de plus en plus, Mc Gonagall leur répétait sans cesse de ne pas négliger leurs notes. Harry avait décidé de devenir auror. Et il avait de bonnes chances d'y parvenir si il s'appuyait sur les dires de ses professeurs. Il parvenait désormais à jeter des multitudes de sortilèges plus complexes les uns que les autres.

La vie coulait lentement tel un long fleuve tranquille, tout semblait enfin serein et immuable. Les blessures de la guerre se refermaient, la paix revenait. Harry avait commencé à former de nouvelles amitiés, il s'entendait étonnement bien avec certains Serpentard comme Blaise, Pansy et Théodore Nott, au grand damne de Ron qui s'en accommodait malgré tout. Ils sortaient souvent tous ensembles, entre maisons, ou se retrouvaient à la salle sur demande. Dumbledore avait atteint un de ces objectif: réunir les élèves de toutes les maisons. Dommage qu'il ai fallut pour cela une guerre destructrice.

à suivre...