Note de l'auteur: Bonjour à toi cher lecteur! Merci de ta visite et n'hésite pas à donner ton avis sur cette histoire en postant une petite review qui me fera très plaisir!
"Pour les ailes d'un ange" est le troisième volet de l'histoire d'Alice Lidelsen et arrive juste après "Jeux dangereux" et "Trafic en haute mer" aussi disponibles dans cette catégorie. N'hésite pas à aller lire depuis le début! Mais bon, si tu veux commencer par là, je vais pas t'en empêcher hein XD Bonne lecture!
Note 2: une mention spéciale pour saphira qui a eu la patience de me suivre depuis le début des aventures d'Alice Lidelsen et qui a la gentillesse de me laisser chaque fois des reviews qui me réchauffent le coeur. Merci beaucoup, ton dernier commentaire m'a fait très plaisir et je suis heureuse de te voir toujours fidèle au poste. En quelque sorte, cette suite est pour toi! bisous
Chapitre 1 : Nord, Nahash et borgne
Kali l'attendait dans sa caravane en battant les cartes de taro, assise en tailleur sur l'étroite banquette qui lui servait à la fois de cuisine et de salon. Sa présence lorsqu'il ouvrit la porte après avoir franchit d'un pas las le marche-pied en ferraille devant l'entrée, fut une source de joie considérable pour Carl Hickman qui avait passé une journée plutôt chargée et qui n'espérait pas la trouver ici à une heure si tardive.
- J'ai surveillé sa caravane toute la journée et il n'a pas bougé, lui indiqua t-elle en se levant pour l'accueillir.
Carl ferma doucement la porte avant de l'attirer tendrement contre lui de sa main valide. Il se souciait peu, en ce moment, de ce que pouvait bien faire Genovese de ses journées dans la fête foraine d'Amsterdam et seules comptaient ce soir, les lèvres délicates de la jeune femme contre les siennes. Kali lui rendit son baiser sans chercher à se soustraire à son étreinte et le temps sembla s'être suspendu depuis un long moment lorsque l'américain rompit doucement le contact.
- Tu es resté, souffla t-il contre sa nuque.
- Ça t'étonnes ?
Un sourire s'étendit sur le visage de lieutenant en guise de réponse avant qu'il ne l'attire à nouveau contre son torse, soudain désireux d'aller plus loin.
- Je te trouve changé depuis quelques temps, remarqua t-elle en lui passant la main dans les cheveux.
- Changé en quoi ?
- Je ne sais pas. Tu es, plus serein.
- Serein ?
- Oui, depuis deux mois je dirai, confirma t-elle en souriant. Tu n'as jamais voulu me parler de ce travail pour lequel ce français est venu te chercher il y a quelques temps mais je jurerai qu'il s'y est passé quelque chose qui t'a rendu, différent.
Carl releva la tête qu'il avait plongé dans sa chevelure noire de jais pour afficher une moue faussement songeuse.
- Hum...
- Tu as rencontré quelqu'un d'autre ? Se hasarda t-elle.
- Non, répondit-il avec sa franchise implacable.
Kali paru soulagée et se laissa poussée sur le lit en riant. La sonnerie de portable de Carl les ramena tous deux à la dure réalité. Ils échangèrent un regard, l'américain hésitant à se relever pour décrocher alors qu'ils étaient si bien partis mais le téléphone ne cessait pas de vibrer. Avec un long soupir, il se dégagea à contre cœur pour regarder l'écran. Numéro inconnu. Saisit d'une mauvais pressentiment, Hickman décrocha.
- Lieutenant...
- Hickman ! Je...Je n'ai pas réussi à joindre quelqu'un d'autre je...il y a quelqu'un chez moi ! Oh mon dieu il y a quelqu'un chez moi !
La voix d'Alice était littéralement paniquée et en l'entendant, le cœur de l'américain fut soudain tordu par l'angoisse.
- D'où appelles-tu ? Demanda t-il en tentant de garder son calme.
À coté de lui, Kali s'était rassise et avait attiré son châle sur ses épaules. A observer la pâleur soudaine de Carl, elle n'avait pas besoin d'être voyante pour deviner que la situation était grave.
- De...de chez moi, je me suis enfermée dans la salle de bain je...
Un bruit sourd résonna dans le combiné derrière la voix tremblante de la jeune femme. La mâchoire d'Hickman se serra.
- Alice écoute moi", tenta t-il de la calmer alors qu'il calait le combiné contre son épaule pour attraper sa veste et rattacher sa ceinture de pantalon d'une seule main. "Combien de temps penses-tu que le verrou va tenir ?"
Nouveau bruit sourd et nouvelle expiration effrayée au bout du fil.
- Je ne sais pas, peut être quelques minutes. J'ai peur...je...
- Garde ton calme surtout, je suis déjà en route et j'appelle Louis tout de suite il devrait arriver avant moi. Surtout, ne raccroche pas tu as bien compris ?
Tandis que Carl ouvrait la porte pour se précipiter à l'extérieur, Kali lui tendit son arme d'un air grave. L'américain la saisit de sa main valide, le visage dur, et une excuse muette passa dans ses iris bleus avant qu'il ne démarre sa voiture.
- Alice tu es toujours là ?
- Oui.
Cette fois, un effroyable craquement arracha un cri de surprise à la jeune femme et fit accélérer la berline de l'américain sur l'autoroute. Une voix masculine au ton agressif se fit entendre.
- Ouvre la porte saleté ! Ouvre, où on la défonce avant de faire pareil avec ton crâne !
Hickman entendit des bruits ressemblant à des bocaux que l'on entrechoquaient.
- Alice ? Alice ?!
- Oui je...je suis là. Ils...ils vont bientôt réussir à …
La jeune femme eu du mal à saisir sa phrase tant la peur bloquait les sons qui voulaient sortir de sa gorge.
- Ils vont sans doute y arriver, déclara le lieutenant d'une voix rauque. Écoute moi bien. J'ai envoyé un message à Louis il est en route. Il devrait être chez toi dans quelques minutes et je ne tarderai pas non plus. Si par malheur ils ouvrent cette porte, Alice, je veux que tu me cries tout ce que tu peux voir de ces types compris ?
- D'accord, balbutia la jeune analyste complètement dépassée par la situation.
A peine avait-elle finit de parler que la porte céda dans un vacarme qui explosa à l'oreille du lieutenant. Un autre bruit se fit entendre, non identifiable, immédiatement suivit d'un hurlement masculin.
- Arg ! Saleté ! Attrapez cette peste !
Cette fois ce fut Alice qui cria, de rage d'abord, puis le son qui s'échappa de sa gorge se transforma en glapissement de terreur.
- Trois ! Hurla t-elle en direction du combiné au bout duquel Hickman serrait le volant à s'en faire blanchir les articulations. Nord ! Nahash ! Borgne !
- Ta gueule !
Un bruit sourd fit définitivement taire l'analyste et la ligne coupa quelques secondes plus tard.
- Alice !
Hickman tenta de reprendre le combiné sans lâcher le volant mais la gaucherie que lui conférait sa main inerte fit tomber l'appareil entre les pédales. Un élan de frustration et de colère l'envahit et il frappa de toutes ses forces contre le tableau de bord avec son bras droit ce qui lui arracha un cri de douleur tandis qu'il s'efforçait de reprendre le contrôle de son véhicule en expirant par à coup. Posant sa main blessée sur le volant pour garder la berline en ligne droite, il fouilla fébrilement sa poche de veste de la main gauche à la recherche de sa boite de morphine. Ouvrir le flacon d'une seule main tremblante contre son torse sans perdre la route des yeux ne fut pas une mince affaire mais il finit par ingurgiter sèchement deux comprimés blancs, rejetant la tête en arrière pour en faciliter l'ingestion. Hickman reprit ensuite le volant les dents serrées sans plus se soucier des limites de vitesse, l'esprit débordant d'inquiétude et d'interrogation. Que faisait Louis ? Était il arrivé à temps ? Qu'était-il arrivé à Alice et que lui voulaient ces hommes ? Les trois mots que la jeune femme avait eu le temps de crier étaient la seule indication dont il disposait sur ses agresseurs: Nord, Nahash et borgne. Quels que soient ces hommes, il les retrouverait.
