C'est un essai, un début. Je ne sais pas s'il y aura une suite, parce que je me sens trop mauvaise pour l'écrire. Alors, profitez en tant qu'il est là, je ne sais pas si ça durera.
Anonyme Particulier.
- Je pars.
Il la regarda, ne comprenant pas ce qu'elle entendait par là.
- Comment ça ?
Elle baissa la tête, de peur de croiser ces yeux qui la faisaient toujours chavirer.
- Je déménage pour la France dans deux jours. Chez ma grand-mère.
- Mais pourquoi est-ce que tu ne me l'as pas dit plus tôt !
Elle croisa son regard et vit de l'incompréhension. Luttant contre les larmes, elle répondit :
- Je te connais, Harry. Je savais comment tu réagirais.
- Mais, enfin, tu n'es pas obligée de partir, si ? Tu pourrais rester encore un peu !
- Harry, soupira-t-elle.
Il la prit par les épaules et l'obligea à le regarder dans les yeux.
- Je sais que notre amitié n'est pas la meilleure qui soit en ce moment mais…
- Tu as raison, le coupa-t-elle. J'en ai marre qu'on se dispute tout le temps à cause d'elle. Je t'ai laissé le choix, Harry. Tu l'as choisie elle. Alors, je n'ai plus aucune raison de rester.
Il la lâcha comme s'il s'était brulé.
- Je ne…
Elle lui fit un pauvre sourire.
- Je sais, et je suis désolée qu'on t'ai obligé à choisir. J'en suis navrée. Mais tu as choisi. Alors, je pars. Point final.
Il se recula, se passant une main dans ses cheveux de jais toujours désordonnés et la regarda.
- Ne m'en veux pas, Harry. Je fais ça pour que tu puisses être heureux.
Il la regarda, médusé.
- Pour être heureux ? Mais sans toi, je ne le suis pas ! Franchement, Hermione, tu crois vraiment que je serais heureux sans ma meilleure amie avec moi !
- Ca fait longtemps qu'on ne l'est plus. Depuis que vous êtes ensemble, en fait !
- Arrête. Tu étais d'accord !
- Je l'étais. Et je le suis toujours. Mais ça n'empêche que je ne veux plus de ça ! Je ne veux plus de nos disputes inutiles.
Il ferma les yeux, luttant contre la colère qui sourdait en lui.
Elle le regarda faire, luttant elle-même contre les larmes qu'elle ne retiendrait plus longtemps s'ils continuaient dans cette voie.
- Tu es égoïste, Hermione.
Une chose se brisa en elle. Son cœur. Comment pouvait-il penser ça d'elle ? Alors qu'elle avait toujours été là pour lui. Presque trop, parfois. Alors qu'elle, elle fuyait tout le temps. A chaque bataille, chaque dispute, elle fuyait.
- Tu fuis alors qu'on pourrait régler ça, ensemble.
Elle laissa ses larmes couler. Elle en avait marre de tout prendre sur elle. Elle voulait, pour une fois, pouvoir exploser et se faire entendre.
- Moi ! Je suis égoïste ! C'est la meilleure… Pour qui est-ce que tu me prends, Potter ! Ta petite amie ? Ta chère Ginny qui, elle, n'est même pas foutue de se battre quand il le faut ! Qui fuit à chaque dispute ? Qui n'a jamais été là pour toi ?
Elle hurlait à présent. Il l'avait poussée dans ses derniers retranchements. Il voulait qu'il lui donne la raison qui la poussait à partir et il n'avait trouvé que ce moyen. Alors, il la laissa hurler sa peine. Parce qu'il lui devait bien ça. Parce qu'il servait à ça. Parce qu'il était le seul à la connaître autant.
Si ça avait été quelqu'un d'autre, il aurait pris peur et aurait fui. Mais lui restait là, stoïque, attendant que le déluge se calme, que la tempête passe.
- Je te connais, Harry. Mieux qu'elle. Et tu oses. Tu oses dire que je suis égoïste, alors qu'elle est cent fois pire que moi ! J'en ai marre que tu me reproches d'être le problème de ton couple ! De me faire accuser de tous vos maux ! Qu'on me mette sur le dos le fait qu'elle ne me supporte plus, alors qu'elle n'a cas s'en prendre à elle-même. Je ne suis pas la fautive dans l'histoire, et pourtant vous faites comme si. J'en ai marre, tu m'entends, marre ! Parce que si je n'existais pas, qui serait le bouc émissaire dans votre couple !? Neville ? Luna ? Pourquoi pas Ron, aussi, vu que c'est son frère. Alors, je prends sur moi, parce que c'est ce que je fais de mieux. Ne pas réagir, sourire, ne pas hurler, réconforter, ne pas se foutre de votre gueule, rester. Merde, Harry, si tu ne comprends pas ça, alors tu ne vaux pas mieux qu'elle. Ce sera même pire, parce que ça voudra dire que tu ne vaux rien.
Elle reprit son souffle. Elle en avait trop dit. Elle s'en voulait.
- Je suis désolée, je n'aurais…
Et elle sentit deux bras puissants la prendre dans ses bras. Elle sentit sa chaleur, son pardon et sa compréhension et laissa ses larmes couler un peu plus.
- Je comprends, Hermione. Et je m'en veux aussi. Mais ça ne la changera pas. Et ça ne changera pas les sentiments que je ressens pour elle. Tu es ma meilleure amie, la deuxième moitié de mon âme. Et rien ne pourra changer ça, pas même Ginny. Mais mon cœur lui appartient, et personne d'autre ne peut l'avoir.
- Donc, j'ai ton âme et elle a ton cœur ?
Il rigola de cette idée. Elle sentit son souffle chaud dans ses cheveux bouclés.
- On peut dire ça.
Il la recula.
- Vous me faites vivre toutes les deux, chacune de manière différente. Alors, ne pars pas. S'il te plait.
Fermant les yeux, elle refoula les quelques larmes qui lui restait.
- Non. Je le dois. J'en ai besoin.
- Hermione, souffla-t-il.
- Non, je ne changerais pas d'avis, dit-elle en fixant un point derrière lui.
Se retournant, il la remarqua, derrière l'embrasure de la porte. Cette chevelure rousse qu'il aimait tant. Ginny.
- Que se passe-t-il ? murmura-t-elle, prise sur le fait.
- Rien, Ginny. Nous parlons, c'est tout, lui dit Harry en se passant une main sur le visage.
Elle regarda les deux meilleurs amis, suspicieuse.
- D'accord… Ron me dit de vous dire qu'il est dans le parc. On le rejoint ?
Hermione regarda les deux amants.
Elle était épuisée. Elle ne voulait pas devoir s'expliquer avec Ron, aussi. Peut être demain. Mais elle doutait de sa force.
- Désolée, Ginny, j'ai encore des devoirs à finir, et je suis fatiguée. Je ne pense pas venir.
La jeune fille la regarda et hocha la tête.
- Harry ?
Le noiraud s'était tourné vers son amie quand elle avait parlé.
- Vas-y, je te rejoins.
- Mais…
- Ginny, vas y, insista-t-il en se tournant vers sa petite amie.
Celle-ci se pinça la lèvre et recula de quelques pas, méfiante.
- D'accord. On se voit après.
- Bien sur, souffla-t-il du bout des lèvres.
Hermione s'était appuyée sur une table derrière elle, découragée. Elle aurait aimé rester seule, mais il en avait décidé autrement.
- Va les rejoindre.
Il la regarda et s'approcha doucement d'elle.
- Je veux être seule, Harry. Alors, va-t-en.
- Non.
Sa voix claqua dans le silence oppressant de la salle.
- Dans quelques jours…
- Deux, le coupa-t-elle.
Elle ne voulait pas qu'il oublie. Pas lui. Il n'en avait pas le droit.
- Tu pars, continua-t-il, comme si elle ne l'avait jamais coupé. Alors tu n'as pas le droit de rester seule un seul instant. Je reste avec toi jusqu'à ce que tu partes.
Elle le regarda se passer une main dans les cheveux. Comme elle aurait aimé pouvoir le faire à sa place. Mais elle ne devait pas. Elle ne pouvait pas. Ce n'était pas son rôle. C'était celui de Ginny.
- Et si je le veux ? Si c'est ma dernière volonté, tu me laisserais ?
Il rigola.
- Même pas en rêve, Granger.
Il la regarda se mordre les lèvres et lui prit la main.
- Tu es mon âme, Hermione.
Elle le regarda en lui faisant un petit sourire.
- Maintenant et pour toujours.
- A jamais, dit-il en pensant qu'il aurait aimé dire ces mots dans d'autres circonstances.
Il la prit dans ses bras et la berça, oubliant qu'il devait aller au parc rejoindre son meilleur ami et sa petite amie. Il ne voyait qu'elle. Sa meilleure amie. Son âme. Sa vie.
Celle qu'il allait perdre dans quelques jours.
Deux.
- Tu crois qu'elle reviendra ?
Ils marchaient rapidement dans les longs couloirs boisés. Lui, pour retrouver ses meilleurs amis et elle, pour ne pas être laissée derrière, encore une fois.
Elle était allée le chercher dans le parc et lui avait raconté ce qu'elle avait entendu. Au début, il n'avait osé y croire mais cherchait quand même à les retrouver pour demander des comptes à celle qui comptait pour lui autant que sa famille. Peut être plus.
- Je crois plutôt que tu ne devrais pas me suivre. C'est entre nous trois. Tu t'es assez faite remarquer ces derniers temps pour ne pas envenimer les choses encore plus entre nous, Ginny.
Elle fut blessée par ces paroles mais tenta de le cacher, vainement.
- Alors, je serai toujours la cinquième roue du carrosse, c'est ça ? Je ne serais que sa petite amie, rien d'autre ? Je ne ferais jamais réellement partie de votre « Trio » que vous chérissez tant ?
Il s'arrêta et la regarda le fixer avec colère et une pointe de jalousie. Il la comprenait. Parfois, lui-même se sentait exclus des échanges si spéciaux qu'entretenaient Harry et Hermione, mais il ne le prenait pas mal, étant donné que lui-même avait ses instants avec chacun d'entre eux. Ginny, elle, même en étant la petite amie d'Harry, ne possédait aucun de ces moments, et il la plaignait. Elle ne savait pas ce qu'elle ratait. Mais ce n'était pas sa faute. Enfin…
- Un trio est fait de trois personnes, Gin. Même si ça te déplait, c'est sa définition même.
Il crut qu'elle allait commencer à taper du pied, comme quand ils étaient plus jeunes, mais seule ses joues s'enflammèrent et ses yeux lui lancèrent des éclairs.
Un jour, Harry lui avait dit que les regards de Ginny, s'ils avaient pu achever quelqu'un rien qu'en le regardant, l'auraient tué des centaines de fois. Il n'avait pas réellement compris, évitant de se mettre sur le chemin de sa sœur quand elle était en colère.
A présent, il comprenait ce que voulait dire son petit ami et se sentit faiblir. Mais il se ressaisit et recommença à marcher, Ginny le suivant un peu plus loin.
- Mais si elle part… tenta-t-elle, au bout d'un moment, avec un brin d'espoir dans la voix.
Il n'en crut pas ses oreilles. Elle espérait que sa meilleure amie parte pour lui prendre sa place. Il sentit la colère monter en lui. « Non, Ron, ne fais pas ça, c'est ta sœur », pensa-t-il en se tenant l'arête du nez entre l'index et le pouce et en respirant avec force.
- Hermione ne partira pas, rétorqua-t-il après s'être calmé. Elle n'est pas de celle qui fuit aussi facilement.
« Elle n'est pas nous » failli-t-il dire, mais il se retint, sachant déjà que la réaction de sa sœur serait explosive, et il n'avait absolument pas besoin de ça maintenant. Déjà qu'il devait supporter sa jalousie…
- Qu'en sais-tu ? Après tout, ça n'aurait pu être qu'une façade ! dit-elle, venimeuse.
Il ne tenta pas de se calmer. Pas après ça.
- Tu ne la connais pas comme je la connais. Hermione est intelligente, loyale, obstinée, combattive et courageuse ! Elle s'est accusée à notre place en première année, elle s'est faite paralysée pour nous donner la réponse sur le Basilic en deuxième, elle a sauvé Sirius et Buck en troisième ! En quatrième, elle nous a appris à danser à Harry et à moi avec tellement de patience que j'aurais perdu la tête à sa place et l'année dernière, elle a sauvé Sirius parce qu'elle savait à quel point il comptait pour Harry. Tu n'as pas le quart du courage qu'elle possède alors je t'interdis d'oser, de quelques manières que ce soit, de dire du mal d'elle comme ça !
Il l'avait prise par les épaules et l'avait secouée durant sa litanie.
- Ron, dit une petite voix derrière eux.
Il ferma les yeux et lâcha sa sœur qui tituba pour se reculer.
Elle avait eu peur de son frère. Plus que jamais. Mais n'oserait jamais le dire à haute voix. Pourtant, la jeune fille qui venait d'arriver le comprit instantanément en la regardant dans les yeux et lui sourit tristement. Ginny détourna la tête, ne voulant ni de sa compréhension, ni de sa pitié.
Une autre voix s'éleva soudain.
- Et si tu nous laissais, Ginny.
Harry suivait Hermione d'un peu plus loin et avait dit cette injonction d'une façon qui n'attendait aucune réponse.
Alors, la jeune rousse hocha la tête et partit à reculons, fixant le groupe avec insistance, à contre cœur. Elle regarda alors la brune d'une manière si féroce qu'Hermione eut mal.
- Ne t'inquiètes pas, ça lui passera, dit Ron d'une voix qu'il voulait réconfortante, quoique encore un peu coléreuse.
Elle lui sourit, reconnaissante.
- Je sais, Ron.
Elle regarda son profil, tandis qu'il observait sa sœur partir et se demanda comment est-ce qu'elle pouvait lui annoncer ce qu'elle allait faire.
Elle sentit le regard d'Harry sur elle et se sentit d'un coup plus courageuse, capable de lui dire, même si ça le blesserait plus que quiconque.
- Ron, commença-t-elle.
- Je sais, dit-il en se tournant vers elle et en la fixant de ses yeux bleus profonds. Ginny m'en a parlé, elle vous a entendu tout à l'heure. C'est pour ça qu'on s'engueulait, d'ailleurs, ajouta-t-il en se passant une main dans les cheveux, géné.
- Ouais, j'ai bien cru que tu allais lui faire perdre ses neurones, se moqua Harry en le frappant à l'épaule.
- Déjà qu'elle en avait pas beaucoup, renchérit Hermione en hochant la tête. Pitoyable, moi, je dis…
- Euh, c'est de ma sœur dont tu parles, là, Mione, rit Ron.
- Et de ma petite amie, ajouta Harry en riant lui aussi.
- Et de ta meilleure amie, renchérit Ron.
Elle haussa les épaules, pas concernée.
- Tu es le diable, affirma Ron en lui ébouriffant légèrement les cheveux.
- Hep, déjà qu'ils sont pas coiffés, si en plus tu te mets à les toucher, c'est pas gagné, gagné pour arriver à me les sauvegarder en ordre ! Franchement…. cria la jeune fille en essayant de remettre sa chevelure brune en place.
Mais elle se mit bien vite à rire en voyant ses deux meilleurs amis se tenir les côtes tellement ils s'esclaffaient.
- Tu n'essaies jamais de les « sauvegarder », Hermione. Ils sont toujours aussi décoiffés ! se moqua Ron tandis qu'Harry tentait tant bien que mal de se calmer.
Elle lui tira la langue, dans un moment de grande maturité et partit loin d'eux avec de grandes enjambées. Si on pouvait dire ça avec la taille qu'elle avait.
Mais ils la rattrapèrent bien vite et s'excusèrent chacun à leur tour.
- 'Scuse, Mione, mais tu me connais, j'adore te taquiner, dit Ron, en lui faisant des yeux de cocker.
- On t'aime comme tu es, Hermione, alors, pardonne nous, si parfois, tes manières nous font bien rire, renchérit Harry, en la prenant par les épaules.
A ses paroles, elle se sentit rougir mais cacha vite son visage avec ses cheveux.
- D'accord. Je vous pardonne. Et je vous aime aussi, chuchota-t-elle.
Ils se sourirent et continuèrent à marcher.
- Et Ron ? ajouta Hermione en relevant la tête.
- Oui, Mione, répondit-il avec curiosité.
Elle prit une grande inspiration et dit rapidement :
- Je pars dans deux jours.
Ron resta figé. Elle partait vraiment. Il avait oublié. Il ne chercha pas à répondre à Harry quand il lui demanda si ça allait. La question était rhétorique. Il ne fit que la fixer. Fixer cette petite chose si chère à son cœur qui partait dans quelques jours.
Deux.
Voilà.
J'espère que vous avez apprécié cette petite tentative malgré une panne de mots considérable qui m'a poussé à ne plus tenter d'écrire quoique ce soit.
Bref.
Je vous souhaite tout le bonheur du monde :)
Anonyme Particulier.
