Prologue

Pov Alice

Bonjour messieurs les policiers ! Oh ! Bien sur… Vous ne pouvez pas nous entendre… Je dois paraître ridicule dans cette position… Et puis je suis tombée de haut.
J'ai mal à la tête.

June est elle là ?
Oui. Malgré la froideur de nos deux corps, je sens encore sa main dans la mienne.

« Monsieur ! Monsieur ! La fille blonde respire encore ! »
Hélas pour vous, plus pour longtemps.

« Mademoiselle ! Dites nous quelque chose ! »
Ma bouche s'ouvre mais ne laisse échapper aucun bruit. C'est totalement volontaire. Ma tête me fait de plus en plus mal. Je le sens ce liquide chaud couler dans ma nuque. Je ne suis pas stupide. Je sens mon heure arriver.
« S'il vous plait ! Restez réveillée ! Dites nous quelque chose ! »
Je ne sais pas quoi dire…

Ah ! Si, il y a bien quelque chose !
Et dans un dernier effort, je dis :

« June, je t'aime. »

Et là le noir puis…


« Les deux sont décédées, malheureusement… »
« Pauvres filles… »
Deux jeunes policiers discutaient de l'affaire qui s'était déroulée dans la matinée autours de la machine à café du commissariat.
« J'ai entendu dire qu'elles se seraient jetées du haut de cette falaise devant toute l'équipe. »« Pauvres filles », répéta alors son collègue.
Le premier hocha la tête.
« La presse va encore en parler… De plus comme les équipes de secours étaient là… Bref, ils vont être dans une merde pas possible. »
Les deux hommes furent rejoins par un troisième, plus jeune, qui prit un café et dit :
« Sacré affaire, n'est ce pas ? »
Les deux autres hochèrent, puis regardèrent longuement leur café.
« J'aimerais savoir pourquoi elles ont fait le grand saut.. »
Et personne n'osa répondre quoique ce soit, mais tous burent leur café, une boule dans la gorge.
« Je dois aller annoncer la mauvaise nouvelle à quelques personnes. » dit soudainement le premier policier, livide.


« Allô, M. Senid? »
« Non, Mme Senid à l'appareil » répondit la mère d'Alice.
« Mme Senid, je suis le commandant de police du commissariat de Dunkerque… »
« Laissez moi deviner. » le coupa Mme Senid. « Ma fille a encore fait des siennes ? »
« Mme Senid… Je … Je suis désolée. »
« Pourquoi ? » s'inquiéta soudainement Mme Senid.
« Votre fille… Vient de mourir, ce matin, au alentours de 9heures… Elle se serait suicider avec sa petite amie. »
Mme Senid se pétrifia, le visage figé en une expression d'horreur. Le téléphone glissa de ses mains et tomba durement par terre. Des larmes perlaient ses yeux. Et elle se plia en deux, hurlant au téléphone :
« Ma fille n'a pas de petite amie ! »


« Allô, Mme Ballard ? »
« Elle même, j'écoute. »
« Je suis M. Herbomel, policier au commissariat de Dunkerque. Je suis navré, mais votre fille est décédée ce matin aux alentours de… »
« C'est pas trop tôt ! » pesta Mme Ballard.


« Denis ? » dit Mme Senid.
« Qu'es ce qui y a chérie ? Tu as l'air abattue ! »
Mme Senid la tête, ses yeux révélant une rage folle. « Notre fille est morte, Denis. »
M. Senid resta quelques instant muet, avant de dire : « J'espère que c'est une blague ! »
« … » M. Senid paniqua complètement : « Non… C'est pas possible ! » il s'époumona « Alice ! Elle est … Morte ? Comment ? »
« Elle s'est suicidé. Elle et cette tarée de June Ballard. » cracha Mme Senid.
« Tu sais je pense que Alice était amoureuse de cette fille… respecte là un… »
« Surtout pas ! » le coupa Mme Senid. « Mais fille n'est pas lesbienne ! Elle aurait pût aller loin avec ce garçon ! »

M. Senid se leva brusquement, sentant sa fureur monter et dit, avant de monter les escaliers : « Je crois que tu n'arrives pas à voir la réalité en face. »


« Oh ! Sarah ? »
« Oui, mère. »
« Et toi Jean. La police a appelé cet après-midi. »
Sarah releva automatiquement la tête, si la police avait appelé ce ne pouvait être que :
« June ? » dit elle à mi-voix.
« Oui, June s'est apparemment suicidée avec une de ses amies… Calice ou Candisse… »
« Alice ! » s'écria la brune.

La mère approuva et continua de manger. Sarah se leva brusquement, et courut dans sa chambre, manquant de tomber dans les escaliers trois fois de suite. Elle prit précipitamment le cadre qui trônait sur sa table de chevet. Une photo d'elle et June y était enfermée. Elle jeta au sol la photo. Un bruit de verre cassé se fit entendre lors du choc. Alors, une terrible fureur la prenant, elle abattit son pied en plein milieux de l'objet, le fracturant en deux.

Elle sortit de sa chambre pour aller dans la salle de bain, ouvrit le robinet d'eau, sur froid, alla chercher une lame de rasoir dans la chambre de June, revint dans la salle de bain. Elle posa ces objets à leur place habituelle.

Elle prit des médicament dans la boîte de soin, et les vida dans le lavabo, hurlant de toutes ses forces : « Comment as tu osé m'abandonné ? Moi ! Qui m'occupait de toi depuis ta naissance ! »

L'eau débordait complètement du lavabo et commençait à couler le long du meuble en bois. « Moi, qui devait voir toute tes horreurs ! Moi qui devait t'aider à les réaliser ! »

Elle se saisit de la lame de rasoir, mais s'arrêta d'un coup… Elle jeta la lame à travers la pièce et s'effondra, pleurant.


L'enterrement d'Alice et June se fit sans véritables encombres.

Un nombre incroyable de personne étaient venues à la cérémonie, mais seulement la famille et les amis assistèrent à leur inhumation. Sauf Sarah. « J'ai tout sauf envie de voir ma petite sœur entre quatre planches. » Avait-elle déclaré sèchement à ses parents.

La famille et les amis affichaient un masque de culpabilité : coupables de n'avoir pas vu que les deux jeunes filles allaient mal, coupables de n'avoir pas vu leurs problèmes et certains coupables de les avoir provoqués.

Mme Senid, la mère d'Alice, blonde aux yeux verts, s'avança vers la tombe de sa fille :
« Alice, tu n'as pas été assez forte pour accepter nos choix… Voilà le résultat. Je suis furieuse. »
Puis elle retourna auprès de son mari qui lui avait abandonné toute fierté. Il pleurait à gros sanglots.
C'est en pleurant qu'il s'approcha de la tombe de sa fille, et c'est aussi en pleurant qu'il dit :

« Pourquoi ? » il s'écroula, les larmes roulant sur ses joues. « Pourqu… ? » un sanglot le coupa. Deux garçons se précipitèrent pour l'aider à se relever. Il se remit aux cotés de sa femme toujours en sanglot.

Monsieur et Madame Balard regardèrent la tombe de leur fille, impassible. Dix minutes s'écoulèrent quand…
« Petite idiote, j'ai toujours sut que tu n'avais pas plus de cervelle qu'un moineau. »
Se fut dit par le père, et la mère approuva vivement ses paroles.
Tout le monde regardait les trois parents, choqué. A part M. Senid, aucun ne semblait réellement touché par cette perte.

Au bout d'une heure de recueillement, la foule se dispersa laissant seuls, deux garçons.
Ces deux garçons – Brian et Nicolas – se tenaient par la main et s'avancèrent doucement.
Le blond –Brian – avait le visage baigné de larmes. Le bras puissant de Nicolas – pourtant excessivement maigre- semblait presque le soutenir.
Brian s'assit à terre dans les gravats… Il regarda les deux tombes avec un air de désespoir…
« Je veux pas le croire Nico. Je peux pas croire qu'elles nous ont abandonnées. »

Nicolas ne dit pas un mot, regardant Brian tristement.
Une boule se forma dans la gorge de Brian et quelque larmes coulèrent.
« Elles avaient promis qu'on partirait de Dunkerque ensemble ! Elles avaient promis qu'on vivrait tous les quatre ! »
« Je sais bien Bri… » dis Nicolas, qui tentait vainement de retenir ses larmes devant la situation. Son amant se jeta sur lui, le frappant rageusement à la poitrine.
« J'y crois pas ! » hurla-t-il. « Qu'es ce qu'on va faire !? Tu peux me le dire !? »
« Chut, sweet heart. On est dans un cimetière là... »
« Je m'en fous ! » hurla encore plus Brian. « Elles nous ont abandonnées ! »

Les poings devinrent de plus en plus faibles. Puis finalement, Brian se laissa tomber à terre. Nicolas s'assit à côté de lui, et le prit dans ses bras. Tous deux pleuraient. Certes, Brian plus fort que Nicolas.

Les gens les regardaient, outrés.

Nicolas leva la tête et leur fit un grand doigt d'honneur afin de les éloigner.
Lorsqu'ils furent un peu près seul, il se recueillirent vraiment, dans les bras de l'autre, une fine pluie se mêlant à leurs sanglots.


« AS-TU VU A QUEL POINT TU AS ETE ODIEUSE ???!!! » hurla M. Senid.
Mme Senid se retourna vers son mari, les sourcils froncés, et lui dit : « Arrêtes de hurler ! Je suis sûre qu'on t'entend à dix pâtés de maison ! »
M. Senid hurla encore plus fort : « JE M'EN CONTREFOUS !! »
Sa femme le regarda de haut en bas, et soupira les yeux au ciel.
Elle se retourna, face à sa glace, et continua de se démaquiller.

« Je ne lui ai dit que la vérité »

M. Senid étouffa, cracha au pied de sa femme et sortit en lui hurlant : « Cette fois ci, c'est la dernière ! Ce soir, je dors sur le canapé et dès demain, je demande les formulaires de divorce ! Et je pars ! »
Il claqua la porte derrière lui. Il fit quelque pas dans le couloir, s'arrêta pour coller son dos contre le mur. Il laissa ses larmes couler, trop d'émotion s'étaient déroulées ce jour là.

Il porta la main à l'intérieur de sa poche et en sortit, fébrile, son portefeuille. Il l'ouvrit, les mains tremblantes, si bien qu'il fit tomber toutes les pièces qu'il avait rangées à l'intérieur. Il sortit de la bourse une photo de lui et sa fille, devant la Tour Eiffel. Dans leur ancien appartement, la vie baignant dans le bonheur.

Il n'en voulait pas à June, bien au contraire. Il n'avait jamais vu sa fille aussi heureuse avec une fille, Alice ne traînant qu'avec des garçons. Et si Alice était lesbienne, ce n'était pas inquiétant. Contrairement à sa future ex-femme, il était plutôt tolérant.

Il regarda la photo longuement, puis la mit sur son cœur.

« Alice, j'espère que tu es avec June au pays des Merveilles. »(1)


(1) Le père d'Alice est très fan d'Alice aux pays des Merveilles… C'est pour ça qu'il a appelé sa fille Alice.

NYAAAH! J'ai ENFIN du nouveau sur Donc cette fanfic est adapté de l'album Alice Et June d'Indochine.

... (Que puis je dire d'autre?)

Je ne me fixe surtout pas de temps entre mes chaps (chais pas si vous avez compris xD) Juste pour mon bien être et éviter que je fasse de l'hypertension '

Reviews? 3 Siouplait? D Et je vous aimerais TOUTE ma vie! (wow!)

A bientôt

Nancy (Lovely-Dark )