Titre : Les livres contiennent la sagesse
Couple maudit : Ouvrons le bal avec un Shiguré X Yuki, couple que je n'ai encore jamais vu dans aucune fic, probablement que l'idée est trop traumatisante. J'ai décidé de tenter l'expérience. Donc c'est plutôt sérieux, mais la fin est… Enfin c'est Shiguré quoi !
Bonne lecture !
« Bon sang mais ou est-elle ? »
Yuki plongea plus profond encore dans le bac à linge, jetant de tout côté chemises et pantalons. Sa frénésie s'exacerbait de plus en plus après avoir mis sans dessus, dessous la chambre de Torhu et la cuisine, il avait retourné le salon et s'attaquait maintenant à la salle de bain.
« Elle est forcément quelque part ! » S'énerva-t-il en regardant sous le tapis de bain. Rien. Il ouvrit l'armoire à pharmacie et envoya valser les flacons de désinfectants, les boites de pansements et les pilules pour le ventre.
Il fallait absolument retrouver cette photo. Torhu et Kyo étaient partie voir Kazuma, ils en avaient donc pour un moment. Mais Shiguré pouvait revenir d'une minute à l'autre de son rendez-vous avec son éditrice. La panique commençait à le gagner. Dire qu'au débuts de ses recherches il pensai que se serait vite finit. Jamais il n'aurait pensé que Torhu était aussi cachottière et machiavélique. Elle avait payé pour cette abominable photo. Une boite de cookies fait maison, certes c'était une transaction des plus légale mais Yuki était néanmoins fou de rage. Quand il y repensait, il se disait qu'il aurait du tuer le médecin avant même que celui-ci ne franchisse le seuil de la porte. Celui-ci avec son air placide avait déclaré :
« Je vous amène une photo de Kyo et Yuki. Shiguré, Ayame a pensé qu'elle te ferait plaisir. Il l'adore lui. »
Et son imbécile de frère qui avait une copie chez lui. Sans parler de celle d'Akito. Celle là serait impossible à détruire. Quant à récupérer celle du couturier… Mieux valait ne même pas y penser ! Mais celle-ci ! Celle qui se baladait quelque part dans la maison en le narguant, il devait la retrouver et l'annihiler. Son briquet était déjà prêt. Il revoyait Torhu qui prenait la photo en s'extasient « Que c'est mignon! » Et Shiguré penché sur son épaule qui regardait l'épreuve criminelle en souriant bizarrement et enfin le rire moqueur de ce crétin de chat. Mais voilà ! Le chat ! Ce stupide, ignoble, vicieux chat. Le rat se précipita dans la chambre de son cousin.
« Je la trouverai ou je me ferais Hara-kiri, mais je ne continuerais pas à vivre en sachant que cette humiliation est couchée sur du papier glacé, visible par tous ! »
Les livres de karaté furent tout ouvert et retourné, il fouilla toutes les poches de tous les affreux pantalons bagy que s'obstinait à porter le rouquin. Toujours rien. Il déroula le futon et alla même jusqu'à fureter dans le tiroir des sous-vêtements. Aucune photo. Il était prêt à fondre en larmes. Si elle n'était pas chez Torhu, ni chez Kyo, ni dans la cuisine, ni dans le salon, ni dans la salle de bain ou était-elle ? Elle ne pouvait pas se trouver dans sa propre chambre ! Et puis le jeune homme eut un déclic. Il était vraiment trop bête. Cette photo, Hatori l'avait apporté à Shiguré de la part de son grand frère donc… I l dévala l'escalier précipitamment, manquant de se casser le nez à l'arrivé.
La chambre du chien était l'incarnation du chaos. Il allait lui falloir des heures pour retrouver une misérable photographie dans ce désordre ! Et les heures il ne les avait pas ! Le sol était jonché de feuilles de brouillons griffonnées, déchirées. Les étagères couvertes des précédents romans de l'écrivain étaient plus poussiéreuses que jamais. Yuki toussa. Il s'approcha du bureau.
« Beurk ! Shiguré est vraiment antihygiénique ! » Pensa-t-il en contemplant une tasse de café froid à moitié vide, abandonné au milieu de papier de bonbons aux fraises.
Il souleva délicatement une liasse de feuilles dans le but de regarder en dessous sans trop déranger le reste. Rien. Que des taches d'encre ! Un bruit discret le fit alors se retourner. Quelque chose s'était échappé des feuilles. La photo ! Yuki en aurait sautez de joie. Il ramassa le cliché et le fixa. C'était horrible Kyo et lui en robe offerte par son fan club ébauchant une grimace s'apparentant vaguement à un sourire, le jour de la fête de l'école. Hatori les avait vraiment pris en traître. Le simple fait de songer que son chef de famille avait en possession une image de lui dans une robe à volant le faisait frémir. Pas étonnant que son tordu de frère aime cette photo. Enfin, le rat était soulagé. Il allait reposer le liasse quand le titre attira son regard : Love Yukiko. C'était manifestement le dernier manuscrit de Shiguré. Encore un roman à l'eau de rose pour les midinettes. Il soupira… Que faisait cette photo ici ? Drôle de marque page. Il l'ouvrit au hasard.
La jeune fille sortit de la salle de bain. Une serviette bleue enroulé autour de son corps gracile. Des gouttes d'eau tombaient des ses fins cheveux gris et glissaient tout le long de ses courbes parfaites. La gorge brûlante, il passa sa langue sur ses lèvres sèches et sortit de l'ombre. L'adolescente sursauta.
« Shinichi-san ? »
Il avança vers elle sans trop savoir ce qu'il allait faire. Il plongea son regard enflammé dans les prunelles améthystes et inquiètes de sa filleule. Elle recula tandis qu'il continuait d'avancer. Elle fut bientôt acculée au mur. Il plaqua son corps contre le sien et glissa une main sous sa serviette le long de sa cuisse encore humide. Elle émit un petit cri mais ne put l'amplifier car déjà il prenait avidement possession de ses lèvres. Si douce, si chaude. Le désir de Shinichi le submergeait. Sa peau blanche et parfumée, si tendre sous ses doigts le rendez fou. Il glissa sa langue dans la bouche de la jeune fille alors qu'elle tentait de respirer. Et à travers son baiser il souffla :
« Je t'aime Yuki… ko. »
Elle tenta de le repousser, mais…
Yuki déglutit difficilement. Qu'est ce que c'était que ça ? Voilà une question qu'elle est bonne. Il avait soudain très chaud. Pourquoi ce personnage féminin lui ressemblait tant ? Et surtout pourquoi CETTE photo dans CE manuscrit ? Le rat se sentait de plus en plus perdu et inquiet. Il jeta un coup d'œil au cliché. Il remarqua alors un détail bizarre. Une pastille rouge avait été collée sur le visage de Kyo. Il blanchit.
« Non c'est pas vrai ! » S'affola-t-il. Ca ne pouvait pas être vrai. Pas Shiguré, l'adepte des lycéennes. L'adolescent commençait à trembler de tout son corps. Brusquement :
« Je suis rentré ! »
Yuki se retourna vivement, affolé. Bien sur, il fallait que se soit maintenant que le chien revienne.
« Il y a quelqu'un ? »
Que faire? Les mains moites du jeune homme étaient de plus en plus incontrôlables. Il ne voyait comment prendre la fuite. Et ce qui devait arriver, arriva. L'auteur fit coulisser la porte, rentra dans sa chambre et referma le battant derrière lui. Il aperçu alors son cousin.
« Yuki ?… Que fais-tu là ? »
Ce dernier lâcha brusquement le roman inachevé et tenta de cacher la photo incriminée derrière lui.
« Oh. » Fit placidement son aîné, alors que son regard tombait sur l'œuvre.
« Je… Cherchais… Une cartouche d'encre ! » S'exclama Yuki en désespoir de cause tout en essayant de filer à l'Anglaise. Shiguré ramassa « Love Yukiko » et le reposa sur le bureau. Yuki en profita pour, marchant en crabe, contourner son cousin. Ce dernier gardait le visage rivé aux titres du manuscrit. Le rat allait atteindre la porte, quand brusquement le chien se retourna et l'attrapa par le poignet.
« Attends ! »
Yuki ne put retenir une exclamation de terreur.
Son cousin la ramena violemment en arrière et le plaqua contre le bord du bureau. Il posa ses mains de part et d'autre du jeune homme et planta ses yeux de braises dans les iris troublées de Yuki. Coincé. Pas d'échappatoire possible, soit il s'allongeait sur le bureau, soit il fonçait dans les bras de son cousin. Dans les deux cas cela aurait aggravé la situation.
« Heu… Shiguré ?… » Tenta Yuki pour désamorcer l'atmosphère.
« Oui ? » Son cousin avait le souffle un peu court et la voix légèrement rauque. Tout cela ne disait rien qui vaille.
« Tu veux bien… me lâcher ? » Demanda-t-il hésitant tout en s'accoudant au meuble dans le but d'éviter le rapprochement entre leurs deux visages que manifestement Shiguré cherchait.
« Non.» Enfin leurs lèvres entrèrent en contacts. Le rat était mort de peur, son cousin mort de plaisir. Il en avait tellement rêvé de ce baiser brûlant. Il chercha à l'approfondir mais les dents fermement serrées du jeune homme faisait barrage. Shiguré glissa une main sur la nuque fragile et l'autre sur les reins de son cadet et le serra. La distance entre leur deux corps devenait minimale et bien qu'il se débatte, Yuki aurait de plus en plus de mal à s'échapper.
« S'il te plaît… » Quémanda Shiguré contre ses lèvres.
Yuki avait l'esprit embrumé et les sens perturbé. Il ne savait plus trop ou il était, ce qui se passait. Jamais on ne l'avait embrassé comme ça. Il faut dire qu'il n'avait pas énormément d'expérience mais tout de même…
Shiguré mordilla brusquement la lèvre inférieure du rat, celui ci poussa un cri de surprise et le chien en profita pour glisser sa langue dans la bouche de l'adolescent. Submergé par la panique Yuki cessa de lutter. De toute façon s'était vain, son cousin était beaucoup trop fort. Et puis… ce n'était pas si désagréable. Sentant que le jeune garçon se détendait, Shiguré relâcha un peu la prise, il glissa sa main le long d'une joue pâle. Yuki frissonna sans trop savoir pourquoi. Son aîné déposa un baiser dans son cou, puis passa sa langue sur le contour de son oreille avant de lui murmurer :
« Je t'aime Yuki… »
A ces mots le garçon s'évanouit dans les bras du chien échauder qui fut cruellement déçu.
Le lendemain matin, Yuki se réveilla dans son futon un peu perturbé. Les événements de la veille lui revinrent immédiatement en mémoire et il se demanda si c'était un rêve ou le thé qui n'était pas normal? Il descendit prendre son petit déjeuner.
« Bonjour Yuki ! Bien dormit ? »
« Oui merci Torhu. » Répondit le rat en regardant autour de lui sur la défensive. L'écrivain n'était pas encore là.
« On a déjà peur sale rat ! J'ai pourtant promis à Torhu de pas t'attaquer quand tes pas réveiller ! »
Yuki ne fit pas attention à Kyo et s'assit.
« Il n'y a rien eu d'anormal hier ? »
Son cousin et Torhu le regardèrent perplexe.
« Non, rien. » Répondit doucement la jeune fille.
Yuki finit par se dire qu'il avait probablement rêvé quand tout à coup :
« Bonjour mon amour ! » Shiguré surgit du couloir et se précipita sur Yuki pour lui rouler un patin.
La mâchoire de Kyo retentit fortement quand elle s'écrasa sur le bord de la table.
« Mais ca va pas! » Brailla Yuki horrifier en s'essuyant la bouche.
« Tu n'avais pas l'air si dégoutté que ça hier. » Répondit le chien avec une mine contrite.
« Vous êtes ensemble ? » S'extasia Torhu.
« Tout à fait ! » Répondit Shiguré en partant d'un grand rire.
« Mais pas du tout ! » Répliqua Yuki.
« J'y crois pas ! » Balbutia le chat.
« Et pourtant c'est vrai, hier soir Yuki ma déclaré son amour éternel ! Ahahah ! »
« Je n'ai jamais dit que… » Reprit Yuki qui commençait à s'énerver mais il fut coupé.
« Regarde Yuki chéri ! J'ai changé le titre de mon roman »
Love Yuki
« Je crois que je vais vomir ! » S'exclama le rouquin en quittant précipitamment la pièce.
« Bon… Je vais vous laisser. » Fit Torhu avec un sourire entendu.
« C'est ça, c'est ça ! » Rigola Shiguré.
« Je n'ai jamais dit que je t'aimais ! » Ragea Yuki.
« Ca se lisait dans tes yeux, amour. Et la manière dont tu tes évanouit. C'était si romanesque ! J'ose néanmoins espérer que tu ne compte pas faire ça tous les soirs car il y a des choses bien plus intéressantes à faire. » Dit avec une lueur dans le regard en glissa un bras dans le dos du rat.
« Lâche-moi espèce de perv… » Le reste fut aspiré par le baiser du romancier.
A nouveau l'esprit de Yuki alla faire un petit tour sur les nuages, laissant la place aux sensations charnelles.
« OK… Tu m'a eu… » Chuchota-il enfin quand son bien aimé le lâcha.
Ce dernier un sourire affectif et victorieux.
FIN
Je sais que ca paraît cours comme ça. Mais ca prend du temps quand même. Lol je suis assez satisfaite de ce premier one-shot. Et vous quand pensez vous. Celui que je vous réserve pour la prochaine fois est beaucoup plus dramatique. (Mais il finit quand même de manière grotesque -- lol)
