Bonjour à toutes et à tous.

Certains me connaissent peut être déjà, mais pour les autres, je vous résume quelque peu l'affaire. Je suis l'écrivaine de « Masyaf Shadows », une fanfic que j'ai écrite puis abandonnée assez vite suite à la perte d'un chapitre, puis mes études. Bien décidée à la reprendre (même si le système de m'est peu supportable), j'ai constaté que mes modes d'écritures ont bien changés. Or, s'il y a bien une chose que je n'aime pas vraiment en tant que lectrice, c'est me retrouver avec deux styles différents d'un chapitre à l'autre.

C'est pourquoi je me suis décidée à réécrire et enchaîner des chapitres de ma fanfiction afin de repartir sur de bonnes bases ! Je vais profiter du reste de mes vacances pour écrire quelques chapitres puis essayer de profiter des weeks end pour publier un chapitre par semaine. Pardonnez d'avance si la parution de mes chapitres seront irrégulier dans l'année à venir. Je suis étudiante en droit, et je préfère réussir mon année que passer mon temps à écrire (sans méchanceté aucune).

En tout cas, pour l'instant, n'y pensons pas, et profitez bien !

Disclaimer : Les personnages issus d'Assassin's Creed ne sont pas à moi, mais sont l'œuvre et la propriété de l'entreprise Ubisoft.

Quelques personnages m'appartiennent, si on peut dire ça ainsi.


Les Ombres de Masyaf

Chapitre 1 :

Masyaf, la citadelle byzantine, se dressait sur les falaises, avec ce que les templiers qualifieraient d'une fierté insolente. Pas pour le bâtiment en lui-même dont les pierres et l'architecture, il fallait l'avouer, étaient un assemblage de qualités et merveilles de techniques. Non, c'était le mal qui rôdait entre les hauts murs, les ombres qui se mêlaient à d'autres dont il fallait se protéger. Le poison des Assassins était pire que tous les démons de l'Enfer d'après eux, et ce n'était qu'une de leur façon de tuer. D'ailleurs, une bonne partie de la Terre Sainte partageait cette idée. Enfin, si on oubliait que les chevaliers teutoniques en étaient les investigateurs.

L'avis différait évidemment chez les résidents de la forteresse. Le fléau de Jérusalem résidait dans les colonisateurs européens qui pillaient les cités, s'appropriaient les ressources et faisaient leur d'anciennes cités perses. De plus, ils cherchaient à anéantir les croyances et cultures des peuples, sans compter leur envie de détruire l'ancien ordre de Masyaf. Chose que ces derniers avaient bien du mal à accepter. La guerre entre les deux camps se trouvaient à son paroxysme et les missions contre les teutons s'enchainaient.

Non loin de la citadelle, un cheval et son cavalier approchaient. Altaïr tira légèrement sur les rênes d'Abbdelbassir. La jument arrêta son pas placide, poussant un hennissement plutôt joyeux. L'assassin comprenait la joie de l'animal; sa mission à Damas ne s'était pas exactement passée comme il l'avait souhaité et, même si sa cible était morte, ils avaient dû fuir les gardes qui ne les avaient pas lâchés avant qu'ils aient parcouru une bonne moitié du royaume. Aussi, la monture comme l'aigle étaient tous deux épuisés et ne désiraient que trouver le repos. Ils reprirent leur marche jusqu'à arriver aux écuries, situées juste avant les palissades de bois qui encerclaient Masyaf et sa ville.

Deux jeunes apprentis postés là se ruèrent en même temps vers eux, cherchant l'un et l'autre à se voir confier la garde d'Abbdeslbassir. Leur aîné les soupçonnait de vouloir s'attirer ses faveurs. En effet, bien qu'en temps normal les chevaux n'avaient pas de maître propre, certains avaient leurs préférés que personne d'autre ne touchait. C'était évidemment le cas d'Altaïr qui avait élevé la jument lorsqu'elle n'était qu'une pouliche sauvage. Il avait fini par l'apprivoiser après plusieurs heures de luttes et sans violence avant de la ramener, fièrement et couvert de bleu, jusqu'à l'écurie. Pas un seul de ses confrères assassins n'avaient réussis jusqu'à maintenant à la monter par ailleurs. C'était une petite fierté pour l'aigle.

Il laissa sa monture aux bons soins des novices et passa les portes fortifiés après avoir adressé un signe de la tête à ses cadets. Il répéta le même geste pour la plupart de ses pairs qu'il croisait, jusqu'à ce qu'ils arrivent aux collines supérieurs. Il arrêta un moment sa marche, examinant les maisons en escalier qui avaient été construites au fil des siècles, proportionnellement avec la croissance de l'Ordre des Assassins. D'une poignée de ceux qu'on avait qualifiés de fous et d'hérétiques était né un mouvement de rébellion face aux croisés et autres envahisseurs de la Terre Sainte. Un mouvement qui s'était vu enrichit de femmes et d'enfants, tous prêts à défendre leurs terres et leurs familles.

Un coup d'épaule inamicale tira l'assassin de ses rêveries. Son auteur, un jeune disciple vêtu d'une simple tunique à capuchon blanc, passa comme une flèche en marmonnant contre un vieillard taciturne, un maître trop exigeant et le manque de femmes (et d'humour), au sein de la forteresse. Puis il enchaîna avec de sombres malédictions envers un drapeau tout en fouinant dans chaque recoin sombres des rues et ruelles. Il était aisé de reconnaître la patte d'Al Mualim, le maître de la Confrérie, toujours prêt à punir certains novices trop arrogants ou indiscipliné. Les anciens l'appelaient « Cherche-drapeau ». Une punition qu'ils avaient tous expérimentés au moins une fois dans leur vie.

Le but était simple: le punit (supplicié d'après certains) était exclus de la citadelle jusqu'à ce qu'il ramène vingt drapeaux cachés un peu partout dans la ville. Il ne bénéficiait ni d'aide ni de logement durant ce laps de temps. Grâce à cela, les jeunes apprenaient à survivre par leurs propres moyens, affutaient leurs sens comme leurs réflexes et faisaient en sorte de se rendre invisible aux yeux des autres (à cause de la honte disait-on). Pour les anciens, c'était une façon de se remémorer qu'ils n'étaient pas des dieux et que la moindre erreur pouvait leur coûter beaucoup, même symbolisé par de simples drapeaux.

Altaïr soupira. Il était le détenteur d'un bon nombre de records, dont celui du plus grand nombre de sanctions. D'après Salih l'archiviste, il en était à sept, sans compter trois missions de débutants lorsqu'Al Mualim s'était rendu compte que ça ne faisait qu'amuser le prodigue.

Naji sursauta lorsqu'il sentit une main lourde s'abattre sur son épaule. Il se retourna, les joues rougit par la honte il n'arrivait pas à croire qu'il s'était fait surprendre dans une situation aussi embarrassante. D'autant plus que l'individu était aussi un assassin. Ce qui promettait au novice des ragots et, ou des moqueries de la part des autres apprentis, dès lors qu'ils l'apprendraient. Dans de telles conditions, il valait mieux se faire le plus discret. Non pas que la concurrence entre les jeunes était élevée, au contraire au vu de ce qu'on leur enseignait, mais il était toujours amusant de taquiner les autres. Et Naji détestait ça.

Il tenta une pitoyable excuse basée sur une demande du professeur afin de récupérer les drapeaux, tout en sachant pertinemment qu'il ne serait jamais crut. Pourtant, loin de le réprimander, le maître s'adressa à lui calmement.

-Alors comme ça tu es de corvée? Et une première mission en plus…

-En effet… Comment le savez-vous ?

-Il suffit d'avoir l'œil. Chose que tu n'as pas il semble! Le drapeau que tu cherches est juste sous ton nez. Va, cherche, je te dirais si tu approches du feu ou non.

L'ainé s'assit sur ses talons, ses mains croisées devant son visage. Il ne pouvait pas masquer la lueur de malice qui résidait dans ses yeux. Même s'il savait être sérieux lorsqu'il le fallait, Altaïr était un jeune homme confiant en ses capacités, voir trop, ce qui le rendait imprudent et effronté. Il ne manquait jamais une occasion de marquer sa différence avec les autres assassins, débutants ou non.

Voyant que son cadet hésitait, l'aigle lui fit signe de bouger.

-Allez, si tu restes là tu vas attraper froid. Il vaut mieux que tu t'approches du feu.

Naji dansa sur un pied puis sur l'autre avant de se déplacer vers la gauche.

-Tu t'éloignes…

Il approcha un peu de son aîné qui secoua la tête. Les sourcils froncés, le premier indiqua de la main les maisons au bord de la falaise où la mer se trouvait quelques cent mètres plus bas. Il déglutit difficilement en voyant que le maître souriait.

-Et là tu approches de l'âtre.

Pas confiant pour deux sous, le novice monta sur les maisons, fouinant les moindres recoins des toitures alentours. Jusqu'à ce qu'approchant du rebord, il entende la voix railleuse derrière lui.

-Attention à ne pas te brûler le bleu !

-Il n'y a pas de drapeau sur les toits Altaïr ! Tu te moques !

-Je n'ai jamais dit que tu le trouverais là…

La pâleur de l'apprenti s'accentua à tel point qu'Altaïr manquait de peu d'éclater de rire. Naji était connu pour une chose : avoir horreur du vide, pour peu qu'il soit juste au-dessus de l'eau. Un peu comme maintenant. L'intéressé se plaqua sur le toit, rampant avec une prudence extrême jusqu'à son bord. Il put constater qu'effectivement plus bas, sur une légère corniche, se trouvait un des drapeaux recherchés.

L'aîné n'en put plus et éclata de rire en se levant. Il épousseta d'un revers de main la poussière du sol et partit en direction de la forteresse, laissant seul le novice qui se demandait comment rejoindre l'endroit maudit. L'aigle marcha tout juste quelques pas quand il vit Salih qui le regardait avec froideur.

-Tu n'aurais pas dû l'aider, dit-il en guise de salut.

Sa réponse fut un haussement d'épaule et une ignorance agaçante. Il était connu que le « prodigue » n'aimait pas les reproches et en faisait qu'à sa tête. Au moins il respectait le credo, mais l'archiviste avait une rigueur et un respect qu'il aimait retrouver chez les autres. Aussi prévint-il son interlocuteur tandis qu'il s'éloignait.

-Fais attention à toi Altaïr. Ton impudence te coûtera un jour ton rang…

L'intéressé traversa les portes, sans faire mine d'avoir entendu.


Merci de m'avoir lu.

Si vous avez des commentaires, remarques, critiques, que vous avez des fautes à me faire remarquer ou autre, les reviews sont là pour ça. Les critiques négatives sont bienvenus à partir du moment où elles sont construites : un « Ta fic est nulle, c'est de la merde » sera toujours perçue moins bien qu'un « Ta fic est nulle, c'est de la merde, y a ça, ça, ça et ça qui vont pas, ton style est trop lourd, etc, etc ».

A bientôt pour le chapitre deux !