John, Rodney, Ronon et Carson venaient de franchir la porte.

R : Vous savez ce qu'on cherche exactement ?

M (surexcité) : Oui. Une source d'énergie qui dépasse de loin celle de l'EPPZ.

J : Calme-vous Rodney. Respirez un coup et essayez de ne pas vous perdre cette fois.

M (d'un air profondément offensé) : La dernière fois c'était pas ma faute, c'est Ronon qui avait décidé qu'il fallait faire un détour pour …

Mais le scientifique se tut face au regard assassin du runner.

C : Rappelez-moi pourquoi je suis là au fait ?

J : Parce qu'Elizabeth m'a demandé de vous emmener prendre l'air. Vous étouffez dans votre infirmerie depuis que la clim est en panne. Elle a pensé que, comme cette mission en présentait aucun danger, ça vous ferez du bien.

C : D'accord.

Les quatre hommes avançaient en regardant partout autour d'eux.

Au bout d'un moment, Ronon s'arrêta. John se retourna :

J : Quoi ?

R : On est déjà passé par là.

M (se retournant) : Mais non.

R : Mais si.

Carson s'approcha de Ronon.

C : Je crois que Ronon a raison. Nous sommes déjà venus. Je reconnais la cascade.

J : McKay !

M : Oui, bon, et bien au lieu de me jeter la pierre, vous feriez mieux de trouver le moyen de nous sortir de cette boucle que nous sommes en train de faire.

J : Attendez, c'est à moi que vous dites ça ?

M (peureux) : Nous, je lance juste une idée.

J : Ouais, ben moi j'en lance une autre : Ronon et moi nous irons en haut de cette montagne pour savoir où nous sommes et vous vous restez là, sans bouger. Carson, restez avec lui. Il pourrait trouver le moyen de se blesser en ne rien faisant.

C : Vous comptez aller en haut de cette montagne, là bas ?

J : Oui. Nous en aurons pour une heure maxi.

Les deux militaires s'en furent laissant les deux scientifiques seuls.

R (chuchotant) : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de les laisser seuls.

J : Relax Ronon, qu'est-ce qui pourrait bien leur arriver ?

M (contrarié) : Non, mais vous avez vu comment ils nous traitent ?!

C : Calmez-vous Rodney. Ils font ça pour nous sortir d'affaire.

M : Mais vous avez entendu le ton condescendant avec lequel Sheppard nous a parlé.

C : Rodney, vous êtes trop sensible ! Il est vrai que le colonel Sheppard peut être un peu brusque, mais dans le fond il vous aime bien.

Rodney émit un grognement qui voulait dire que Carson avait peut-être raison.

C : Bon, et bien, que diriez vous de descendre jusqu'à cette cascade ?

M : Mouais. Mais si John revient et qu'il ne nous trouve pas ? Je vais encore passer un mauvais quart d'heure.

C : Nous reviendrons dans 45 minutes et nous serons là avant eux. Personnellement, je n'en peux plus de cette chaleur.

McKay leva les yeux au ciel. Il n'était pas le seul à se plaindre tout les temps.

Mais son regard se figea soudain. Carson suivit son regard des yeux et vit, lui aussi, un énorme nuage noir se diriger à toute vitesse vers eux.

M : J'opte pour la cascade option grotte.

C : Moi aussi.

Les deux amis se précipitèrent vers la cascade. Au moment même où ils l'atteignaient, une fine neige commençait à tomber.

C : Comment ça se fait que le temps change de cette manière ?

M : J'en sais rien moi, je ne suis pas météorologue.

La neige s'intensifia brusquement. Les deux amis frissonnèrent.

C : J'espère que John et Ronon ont trouvé un refuge.

M : Ne vous inquiétez pas, ils savent comment survivre en milieu hostile.

C (regardant Rodney avec un air inquiet) : Et nous ? On sait ?

Rodney répondit à ce regard avec les mêmes yeux. Non, il ne savait pas. Les deux scientifiques se rapprochèrent instinctivement l'un de l'autre.

Le froid accompagnant la neige avait trouvé un moyen pour s'engouffrer dans la grotte.

Rodney grelottait. Carson soufflait sur ses mains pour se réchauffer.

M (entre deux claquement de dents) : C'est impensable que le temps ait changé aussi brusquement. Il faisait 25 ° il y a moins de 20 minutes.

C : Oui, c'est intriguant. Vous avez des barres énergétiques sur vous ?

Le médecin avait posé cette question pour la forme vu qu'il connaissait déjà la réponse. En fait, c'était surtout pour ménager la susceptibilité de Rodney, toujours enclin se défendre d'être un estomac sur pattes, alors que tout le monde savait qu'il en était un.

M (touché par la question. Carson était vraiment un ami !): Oui… dans mon sac.

Carson plongea dans le sac et ressortit quatre barres.

C : Tenez, mangez-en une. Ca vous évitera l'hypothermie.

M (tendant une main qui commençait à être bleue) : Merci.

Carson était inquiet. Rodney réagissait vraiment mal à la température ambiante. Mais combien faisait-il ? -5, peut-être ? Carson fut tiré de ses calculs par un bruit sourd.

M (paniqué) : Qu'est-ce que c'est ?

Carson se redressa.

C : On dirait… Une avalanche.

Le bruit s'amplifiait. Soudain, les deux amis virent fondre sur eux une vague blanche d'une vitesse vertigineuse. Rodney sauta sur ses pieds.

M (criant pour couvrir le bruit) : Vous croyez qu'elle va s'arrêter à l'entrée ?

C : Oui, mais il vaudrait mieux se mettre à l'abri au fond de la grotte.

Les deux scientifiques prirent rapidement leurs sacs et avancèrent plus avant dans la caverne. Le bruit augmentait toujours. Ils se retournèrent au même moment. Une partie seulement de l'avalanche avait été retenue par l'entrée. Le reste de la coulée se déversa dans la grotte et Rodney et Carson furent ensevelis…