HEARTLESS

Pas vraiment une histoire, pas vraiment un OS.

Histoire prévue en trois chapitres (hum, deux chapitre en fait, plus ce prologue.) Peut être que si ça plait, j'étofferai, continuerai un peu plus. Pour l'instant, on s'en tiendra au plan.


AUX ORIGINES.


Tout fut terminé avant même de vraiment commencer.

Je ne l'ai jamais voulu, où même pensé le vouloir. Non, je ne l'ai jamais prémédité, je le promets. Je n'ai jamais rêvé, espéré, attendu, fouillé et désossé ce monde dans l'espoir de la trouver. Je n'ai rien cherché, parce que jamais, je n'aurais cru manquer de quoi que ce soit. Parce que je suis moi, et que le grand Drago Malefoy ne peut manquer de rien. Alors je n'ai jamais senti un manque assez puissant pour me pousser à convoiter quoi que ce soit. Jusqu'à ce soir là.

Le soir où Hermione Granger devint mon enfer sur Terre.

Je compris à cet instant que cette ridicule sang-de-bourbe représentait dans sa plus superbe grandeur tout les dysfonctionnements de l'univers sentier.

Elle pouvait être, à elle seule, la raison scientifique expliquant chaque tornade, tempête, séisme, ouragan, orage, raz-de-marée, pluie diluvienne ou tout autre catastrophe naturelle encore non cataloguée. La nuisance qu'elle était empoisonnait mon existence et mon quotidien avec une ténacité tout aussi titanesque qu'innatendue.

Elle me hantait, m'obsédait, me poursuivait et semblait avoir été envoyer par Lucifer lui-même pour me rendre fou. Elle était là. Toujours là, juste là. Toujours si proche, toujours si loin.

Je n'ai pas vraiment comprit ce qui avait pu se passer. Elle était passé près de ma table, comme elle le faisait parfois. Détendue, concentrée un gros ouvrage entre les mains. Déconnectée. Elle a remit distraitement une mèche de cheveux derrière son oreille, a bousculé malencontreusement une étudiante. S'est arrêté, a sourit. S'est excusée, est repartie. Et ce fut tout.

Un courant d'air, quelques secondes volées et mon univers entier s'est vu chamboulé.

Irrémédiable. Définitif. Violent. Permanent.

La transition fut violence, parce qu'aucun signe extérieur ne pouvait en témoigner. Le sol n'avait pas tremblé, le ciel ne s'était pas déchiré. Personne n'avait péri, ni même hurlé. Rien, si ce n'est moi.

La scène était repassé, jour après jour, heure après heure dans mon esprit dérangé. J'analysais, la suivait, la traquait, avec le secret espoir de la voir disparaître à jamais. Je voulais la blesser. La frapper. L'étrangler, l'égorger. Je voulais son sang, sur mes mains.

Et chaque jour un peu plus, je sentis son emprise sur moi s'intensifier. Au moindre de ses mouvements, à chaque inflexion de sa voix. J'étais prisonnier de ses gestes, de ses expressions.

Chaque pique, insulte, regard noir qu'elle me lançait était une attaque personnelle lancée à mon self-contrôle et je jure que la garce devait le sentir, s'amuser à titiller le monstre en moi. L'appâter, l'attirer, le narguer, espérant le voir bondir.

Je la haïssais. Je voulais la voir disparaître. Parce qu'elle était elle. Une nuisance. Un problème. Un interdit dont je ne voulais pas. J'abhorrais ses carences que je listais dans l'espoir de pouvoir en rire, détestais ses qualités que je me plaisais à maudire.

Mais surtout – surtout ! – je me haïssais de la désirer.

Foutu. Foutrement foutu.

Doublement foutu.

Fais chier !


Micro histoire, comme je le disais, donc. Deux chapitres à venir, encore.

Je ne sais pas quand, pour le moment, mais la suite ne devrait pas tarder.

N'hésitez pas à commenter (voir à me faire remarquer mes fautes... Je suis tellement tête en l'air qu'il doit il y en avoir un paquet ^^)

XOXO